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    Thunder Road
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Thunder Road" et de son tournage !

    Prix et festivals

    Thunder Road a obtenu le Grand Prix du Jury au SXSW en 2018, a été sélectionné à l'ACID Cannes 2018 et au Festival de Deauville 2018.

    Du court au long

    Thunder Road trouve son origine dans un court-métrage éponyme produit en 2016 et vainqueur du Grand Prix du Jury au Festival de Sundance cette année-là. Il mettait en scène le monologue d’un flic qui parle à l’enterrement de sa mère et qui se laisse déborder par ses émotions. Le long-métrage s'ouvre sur cette même séquence. 

    Jim Cummings, déjà scénariste, réalisateur et interprète du court, a décidé de développer celui-ci en long : "à mesure que je répétais mon texte pour le court-métrage, j’ai pris conscience que ça pourrait marcher sur un long. Il y avait un film là-dedans… Le personnage en tant que tel et l’histoire proprement dite ne sont venus que dans un second temps".

    Thunder Road

    Le film tire son titre d'une chanson de Bruce Springsteen. Pour Jim Cummings, la musique de Springsteen parle des "travailleurs dans des petites villes qui ne s’en sortent pas… Ils n’ont pas un rond, ils conduisent leurs bagnoles, vont chercher leurs copines ; ils galèrent, sans trop savoir quoi faire de leur vie". C'est en fondant en larmes en l'entendant un jour à la radio que le réalisateur a l'idée de l'utiliser dans son film : "Pourtant, je connaissais cette chanson par coeur, y compris les paroles. Je l’avais entendue mille fois, mais je ne l’avais encore jamais captée en tant qu’adulte… Ce jour-là, je l’ai prise de plein fouet, sans m’y attendre". 

    Finalement, le morceau n'est même pas utilisé dans le film. Neuf prises ont été faites avec la chanson puis d'autres sans, au cas où l'équipe n'en obtiendrait pas les droits. La performance de la 17e prise fut la meilleure, au point que le réalisateur décida de se passer de la chanson, au grand soulagement de son producteur.

    Un trop-plein d'émotions

    Thunder Road met en scène un héros qui est incapable de gérer ses émotions. Jim Cummings désirait signer une oeuvre qui, à l'instar des films Pixar, fasse à la fois rire et pleurer : "Ils sont trop rares, ces films-là. Et s’ils sont si rares, c’est parce qu’ils sont extrêmement difficiles à réussir. Il est déjà très compliqué de faire rire ou pleurer le public, alors imaginez, les deux à la fois !"

    Masculinité toxique

    Au cours de l'écriture du film, Jim Cummings a eu l'idée d'ajouter un accent du sud à son personnage pour le rattacher à une culture qui ne sait pas gérer la fragilité masculine : "Moi-même, je viens de la Nouvelle Orléans, alors je me suis inspiré de gars avec lesquels j’ai grandi, des gars qui ont baigné depuis l’enfance dans cette masculinité toxique. Le personnage est tout naturellement sorti de là : il a une fragilité en lui, des émotions qu’il ne sait pas gérer, parce qu’on ne lui a appris qu’à les réprimer, en faisant le dur et en se prenant au sérieux".

    Seul en scène

    Thunder Road est un film qui repose entièrement sur les épaules de son interprète principal, Jim Cummings, également réalisateur et scénariste. Après avoir travaillé à ses débuts à la production de divers projets qui ne le convainquaient pas toujours, Cummings a décidé de se laisser aller à ses émotions : "je me suis retrouvé plusieurs fois en situation de travailler sur « une comédie » mais qui ne me faisait pas vraiment marrer. Ou sur « un drame », mais qui ne me faisait pas réellement chialer. Alors pour Thunder Road, je suis parti de mes propres émotions, de mon propre métabolisme. En l’écrivant, je riais, je pleurais, j’étais dans tous mes états". 

    Alors qu'il n'avait aucune expérience en tant qu'acteur avant son court-métrage, il s'est lancé dans la comédie en étant conscient d'être "Pas 'bon', ni 'génial', mais honnête". De plus, il s'est vite rendu compte qu'il aurait du mal à tirer une telle performance d’un autre acteur : "J’avais pensé à un autre type, qui ressemblait beaucoup plus à un flic que moi, un grand gars baraqué, mais il est vite apparu évident qu’il n’arrivait pas à faire certains des trucs que j’avais écrits [...]. J’ai réalisé qu’il lui faudrait deux mois de répétition pour y arriver. Je me suis filmé sur mon téléphone, pour lui donner une direction. L’intégralité du monologue. Quand les membres de l’équipe ont vu ça, ils m’ont tous dit 'tu dois le faire. Point barre'".

    La larme à l'oeil

    Pour être capable de pleurer lors de certaines scènes, Jim Cummings avait plusieurs astuces. Il regardait par exemple des images de Lady Di ou de ses fils à son enterrement sur son smartphone : "Je sais que ça peut paraître idiot, mais je me plongeais dans ces images et ça me mettait dans l’état émotionnel adéquat. Il y avait aussi cette phrase des parents de Rémy Belvaux, l’auteur de C’est arrivé près de chez vous, après que leur fils s’est donné la mort : 'il nous a laissé un chef-d’oeuvre et mille questions sans réponse'. La phrase la plus triste que j’ai entendue dans ma vie ! Je regardais ça sur mon téléphone, je pleurais un coup et je n’avais plus qu’à dire 'action !'".

    Police = moustache

    L'idée de Thunder Road est venue à Jim Cummings lorsque l'un de ses amis lui a parlé d'un enterrement auquel il avait assisté et durant lequel quelqu'un faisait un speech sur sa mère qu'il venait de perdre. Quelques jours plus tard, Cummings rencontre des policiers et apprend qu'en Californie, ils sont tenus d'aller aux enterrements en uniforme. Il a ensuite laissé pousser sa moustache : "Pour les flics américains, la seule pilosité faciale autorisée est la moustache. Alors, ils la laissent souvent pousser comme un signe d’appartenance et de fierté pour leur boulot. Le résultat, c’est que dans notre inconscient collectif, police = moustache. N’importe quel show télé, n’importe quel polar des années 70, ils ont la moustache ! Et c’était génial pour nous d’imaginer notre personnage se raser religieusement tout le reste, et garder ce truc qui lui donne un air ridicule". 

    Plan-séquence

    Thunder Road comporte de nombreux plans-séquences qui permettent, selon Jim Cummings, de créer une grande proximité entre les personnages et le spectateur et de plonger totalement ce dernier dans le récit : "Le spectateur doit interpréter tout ce qui est à l’écran en temps réel, gérer l’ensemble des informations par lui-même. On ne lui dit pas quoi ressentir, on n’oriente pas son regard ou son émotion par le jeu du montage, il n’a pas le sentiment qu’on le manipule pour croire ceci ou ressentir cela. Bref, il fait partie intégrante de l’expérience du film". 

    Par ailleurs, l'acteur-réalisateur ne s'est pas laissé impressionner par ce défi technique. Pour lui, jouer durant de longues prises équivaut à interpréter une pièce de théâtre :  "Le théâtre, c’est une heure et demi de dialogue ininterrompu", rappelle-t-il.

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