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    El Reino
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    vidalger
    vidalger

    303 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 avril 2019
    Après un début éprouvant où même le spectateur reposé, attentif et doué d’un minimum d’intelligence que je prétends être à du mal à percevoir un commencement de compréhension, on arrive peu à peu à deviner l’image du puzzle que le réalisateur a entrepris de poser sur l’écran. Donc, « El Reino » nous parle de corruption, de politique, de relations entre des hommes et des femmes privilégiés, de l’Espagne de ces dernières années, à travers les démêlés d’un sous-ministre que la justice va bientôt accabler de toutes les accusations possibles. Ce film, couvert d’honneur en Espagne, doit, sans doute davantage parler aux Espagnols qu’aux Français qui n’ont jamais connu de menteurs ou de corruption dans leur pays - je rigole ! - et doit beaucoup à l’interprétation du héros par Antonio de la Torre, impérial en voleur devenu vengeur. On finit par se laisser convaincre par une caméra dynamique et une musique endiablée qui nous confirment que ce film est un thriller à l’américaine avec voitures qui volent, héros invincibles et femmes fatales. Quelques scènes d’anthologie - dont la conclusion télévisée - finissent par emporter notre adhésion, mais ce fut long et difficile. Et en sortant, se dire qu’on a éprouvé de la sympathie pour un salopard de politicien véreux, bon père et presque bon mari !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 201 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2019
    Un thriller politique au cinéma ! En voilà une idée qu’elle est bonne ! Parce que l’air de rien, autant cette dernière décennie a été riche en la matière dans le monde des séries (« Borgen », « House of Cards », « Baron noir »), autant le monde du long-métrage nous a un petit peu laissé sur notre faim ces derniers temps. Certes, on a bien eu quelques biopics (je pense notamment aux récents « Les heures sombres » et « Vice »), voire des thrillers qui traitaient indirectement de questions politiques brûlantes (dernier excellent exemple en date : « L’Insulte » de Ziad Doueiri), mais ces derniers temps, moi je n’ai pas le souvenir d’être tombé sur de vraies fictions qui prenaient pour principaux protagonistes de bons vieux politicards. Et pour le coup « El Reino » a le mérite de bien mettre les pieds dans le plat. Du début jusqu’à la fin, ce film trempe dedans. Son sujet est d’ailleurs autant la politique que les politiques. Alors après je me doute bien que ce genre de description en rebutera peut-être certains d’entre vous, notamment ceux qui s’imaginent déjà un film aussi captivant qu’un débat de trois heures animé par Nathalie Saint-Cricq. Pourtant ce serait se faire là une bien belle fausse idée de ce qu’est vraiment cet « El Reino ». Parce qu’en termes de thriller, ce film il se pose quand même là. Dès les premières minutes, le train est déjà lancé à toute vitesse. Musique très pulsante. Plans serrés, caméra au poing. Cadrages pertinents et très dynamiques. Usage savant du cut, permettant des ellipses qui stimulent le rythme… Ce film est incontestablement nerveux. Et même si je ne suis vraiment pas fan de l’usage de la caméra au poing sur des plans fixes, je me dois néanmoins de reconnaître qu’il y a un vrai savoir-faire dans la mise en scène de Rodrigo Soroyogen. Elle est pour moi le véritable point fort de ce film… Tout comme elle est également son point faible. Point fort d’abord parce que le rythme de l’intrigue est vraiment soutenu et maitrisé. Il y a un vrai art de l’élagage, de la respiration et de la redynamisation régulière par la musique. C’est ni trop ni trop peu. Je trouve que Soroyogen a su trouver un très bon équilibre entre « suffisamment nerveux » et « pas trop boursoufflé ». Seulement, cette mise en scène est aussi un point faible car plus le film se déroule et plus celle-ci dénote parfois avec son propre sujet. Pourquoi le choix d’une musique techno pour des délinquants en cols blancs ? Pourquoi ne pas adopter des cadres plus posés pour les moments et les lieux qui le sont ? (La scène dans le bar avec Alvarado est d’ailleurs la seule qui rompt vraiment avec cette logique et c’est pour moi la meilleure de ce film.) A dire vrai, au bout d’un moment le problème ne devient plus la réalisation en elle-même mais plutôt la relation qu’elle entretient avec son intrigue. A trop vouloir pulser dans tous les sens – ce qui apporte certes une frénésie vraiment appréciable – le film s’emballe parfois sur des aspects de son intrigue qui auraient mérités plus d’insistance afin d’apparaître plus concrets et cohérents. Parce qu’autant je trouve très intéressant et très pertinent qu’au départ le film jette le trouble sur l’identité réelle de ces sans-gênes qui se vautrent dans le luxe, au point qu’on les prenne pour des mafieux, autant je regrette que la confusion de ces identités n’ait pas été entretenue sur le long terme en mobilisant davantage l’image conventionnel du politicien. Lopez-Vidal et toute sa clique n’apparaissent jamais sous les oripeaux habituels du politicien que nous connaissons tous. D’ailleurs, à aucun moment on ne voit vraiment ces politiciens faire ou parler de politique. A travers la caméra de Rodrigo Sorogoyen, tout ce petit monde ne reste qu’une bande de criminels sans foi ni loi, voire même sans jugeote. spoiler: Par exemple, difficile de justifier sur le long terme l’action de Lopez-Vidal. Tout ce qu’il fait, il le fait pour sauver ses miches personnelles. Il veut faire chanter son parti pour obtenir une porte de sortie honorable. Sauf que cette porte de sortie, sa présidente de parti lui a déjà offert en début de film ! Pourquoi ne l’a-t-il pas saisie ?! Certes c’est un magouilleur mais c’est aussi un politicien ! Se lancer dans cette vendetta suicidaire pour obtenir ce qui est déjà acquis ça n’a strictement aucun sens !
    D’ailleurs, à vouloir tout miser sur le thriller, la tension et la vitesse, ce film en oublie trop souvent de creuser son sujet. Ainsi apprendra-t-on à la fin qu’en fait spoiler: tout le monde trempait dans les magouilles depuis le début, mais vu qu’on ne sait jamais rien de cette affaire, qu’on ne nous montre jamais les personnes visées, et surtout vu qu’on ne nous les incarne jamais comme des politiciens, le propos tourne un peu à vide.
    Au final on se retrouve davantage avec un film de gangsters plutôt qu’avec un vrai thriller politique. Alors certes, ça ne lui retire pas ses qualités intrinsèques de thriller, mais par contre cela fait clairement tomber la portée de la conclusion. spoiler: En soi, je trouve excellente cette idée qui consiste à montrer que le système parvient à s’autopréserver coûte que coûte. Néanmoins, non seulement je trouve cette fin peu crédible (Comment espérer que personne dans l’opinion publique ne réclame ces carnets par la suite ? Comment s’imaginer que Lopez-Vidal ne les balance pas sur le net juste après l’émission ?), mais en plus je trouve qu’elle ne parvient pas à prendre l’ampleur de ce qu’elle entend dénoncer. Dans un film où les politiques n’apparaissent jamais comme des politiques, l’attaque lancée contre eux ne porte pas. Elle n’est qu’une idée. Elle ne parvient pas à se transformer en réalité incarnée.
    Alors du coup, forcément, je ne peux m’empêcher d’être frustré face à ce film. Parce que quand je le compare à ce que des séries comme « Borgen » ou « Baron noir » arrivent à nous dire et à nous montrer de la politique, forcément je trouve que cet « El Reino » passe à côté de son sujet et ne conscientise finalement pas grand-chose de son sujet. Au fond, il résume sa démarche à un simple « tous pourris » très primaire parce que peu/pas développé dans ses formes et ses ramifications, ce qui va, de mon point de vue, à contre-sens de ce qui semblait être recherché. Mais bon, d’un autre côté reste le thriller échevelé. Et malgré la frustration, il faut avouer que, sur ce domaine là, « El Reino » fonctionne quand même plutôt bien. Donc l’un dans l’autre, ça reste quand-même un spectacle que j’ai trouvé agréable cet « El Reino ». Et peut-être d’ailleurs que ça saura donner des idées à d’autres. Qui sait ? Espérons… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    PLR
    PLR

    422 abonnés 1 499 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 avril 2019
    Thème autour de la corruption qui gangrène un parti politique, brisant à l’occasion l’ascension des uns ou des autres dans la sphère publique sous les coups de boutoir des juges et autres commissions d’enquête. Le débit rapide des dialogues dans la langue de Cervantes rebutera le spectateur d’ici et lui fera sans doute perdre beaucoup d’éléments de la mise en place de cette intrigue et de ses tenants et aboutissants. Le décrochage n’est donc pas loin en raison de réelles difficultés à suivre le fil de la complexité a priori voulue. La scène finale sur un plateau de télévision, spoiler: censée permettre à l’homme politique d’avoir le jugement de ses électeurs en livrant à la vindicte publique « pire que lui » dans son propre parti,
    sera toutefois davantage compréhensible et se veut sans doute un message sur les limites de la transparence, du débat public et ce faisant de la démocratie. Quelque chose d’assez universel.
    William Dardeau
    William Dardeau

    29 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 avril 2019
    El reino est un film exceptionnel, qui mérite une analyse approfondie. Le film narre la rapide descente aux enfers d'un politicien espagnol corrompu. Mais il va bien plus loin. En fait il faudrait le voir une seconde fois, en ayant à l'esprit la diatribe finale de la journaliste, en forme de question. Comment un homme intelligent censé être au service de ses concitoyens en arrive t'il à un degré extrême de corruption ? Toute la première partie répond à la question: Manuel (extraordinaire performance de Antonio de la Torre) est en réalité un homme médiocre et surtout avide, comme d'ailleurs l'ensemble de ses complices. Il aime le whisky japonais hors de prix, les belles montres, les bons restaurants, les balades en mer sur des yachts privés et aussi aller au bordel (légal en Espagne). Son orgueil lui fait croire que tout cela lui est dû, de toute éternité. C'est pourquoi au lieu de tenter un mea culpa, il va d'abord vouloir s'en sortir, car il n'envisage pas une seconde de tout perdre. Et au cas où cela s'avérerait impossible, il entend bien faire tomber tout le monde. A aucun moment le réalisateur ne nous montre Manuel sous un jour sympathique; il ne comprend pas ce qui lui arrive et se comporte en bête traquée et donc dangereuse. Le film est absolument passionnant, avec plusieurs scènes d'anthologie: la scène d'ouverture, celle sur le balcon, la descente dans la villa d'Andorre.....Sorogoyen est un virtuose (du moins dans ce film, bien supérieur à Que Dios nos perdone de mon point de vue. On pense souvent à Francesco Rosi, un maître en matière de thriller politique (l'extraordinaire Affaire Mattei). Digne d'une palme d'or ! J'ai bien compris que certains spectateurs se sont attachés à l'intrigue de corruption en elle même qui effectivement est loin d'être claire; mais je pense que c'est voulu par le réalisateur qui souhaite juste que l'on comprenne qu'il s'agit d' un cas de corruption tentaculaire forcément complexe, et dont les aboutissants n'ont finalement pas beaucoup d'intérêt; seul compte le fait qu'il s'agit d'un pacte de corruption de grande ampleur où trempe toute la classe politique espagnole.
    Isabelle E.C.
    Isabelle E.C.

    39 abonnés 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2019
    Manuel Lopez Vidal est un politicien espagnol, il est le dauphin du président de région qu’il devrait remplacer lorsque celui-ci passera la main.
    Il a des amis qui profitent de la vie bruyamment, se régalant de crevettes rouges dans un restaurant chic et s’offrant des montres de luxe sur des yachts, lors de sorties en mer arrosées de champagne.
    Il a une femme intelligente et charmante et une fille adolescente dont il semble très proche.
    Son problème et celui de ses amis, on le découvre assez rapidement, c’est la prévarication. C’est le manquement d'un fonctionnaire, d'un homme d'État, aux devoirs de sa charge, en l’occurrence, mais sans plus de détails, on apprend qu’il a détourné avec ses amis des fonds européens.
    Ensuite commence un film de survivant.
    Poursuivi, paranoïaque et lâché par ses amis, on suit Manu dans tous ses déplacements, on sursaute, on a peur avec lui, on sourit aussi et on est bluffé par le dernier quart d’heure.
    7 Goyas (les Césars espagnols) pas étonnant, ce film les mérite.
    cortomanu
    cortomanu

    67 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 avril 2019
    Après que Dieu nous pardonne ce nouveau film d'Irigoyen prouve à nouveau la vitalité du cinéma Espagnol. Décidemment ils font de très bons polars avec une dimension sociale et politique intéressante. On aimerait pouvoir en dire autant du cinéma Français.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 21 avril 2019
    Voilà un film qui promettait mais qui au final est très décevant. C'est surtout un peu trop bavard et malgré l'excellent Antonio de La Torre, cela manque de rythme et là où un film comme Z était haletant avec un superbe final, ce El Reino manque totalement de souffle. Ce nimba vérité n'offre pas d'intérêt car on va d'abord au cinéma pour s'évader... Les réalisateurs et scénaristes devraient y penser.
    nadège P.
    nadège P.

    125 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2019
    C'est un film vraiment réussi et convaincant.
    C'est nerveux, avec beaucoup de souffle et on reste accrochés jusqu'à la fin sans problème.
    Et la scène finale conclut le film en apothéose.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 avril 2019
    Je croyais voir un film parlant d'une homme politique de province cherchant à grimper coûte que coûte les échelons, au lieu de ça, j'ai vu un homme acculé par son parti, qui le lâche et fait tout pour le lyncher pour cacher une histoire gigantesque de corruption. Voilà ce que les sous-titres me font comprendre :
    spoiler:
    Tout son entourage est de mèche et cherche même à le tuer, il trouve les preuves accablantes pour faire tomber toutes les principales têtes et remettre en cause le système politique complet du pays spoiler:
    .
    Je suis pourtant en partie hispanophone, mais cette fâcheuse manie qu'on les espagnols à parler tellement vite fait que le sous-titrage perd 30% de la traduction, je m'en suis rendu compte en reconnaissant des mots, des phrases non sous-titrées...
    Le film aurait gagné en compréhension en étant doublé... Il m'a fallu une heure environ pour comprendre le fond de l'histoire, j'ai même la sensation que des scènes ont été coupées au montage...
    Certes, les acteurs sont splendides, certes, toute la technique est parfaite, mais franchement, ce film est totalement incompréhensible pour un non hispanophone... Je suis très déçu...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 avril 2019
    Immense film. On est un peu déboussolé au début, mais volontairement, pour que le film nous plonge peu à peu dans son univers ou le parallèle entre la politique et la mafia se rapproche pour ne faire qu'un. Puis le film s'emballe et devient complètement fascinant enchaînant scène culte sur scène culte. Une mise en scène brillante qui nous colle au fauteuil. Le personnage principal colle la caméra qui ne peut s'empêcher de le suivre comme un aimant. Complètement réussi.
    Alexandre Cacheux
    Alexandre Cacheux

    45 abonnés 511 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 avril 2019
    Trop tue un film.
    Cela partait plutôt bien. Idée relativement originale, mise en scène nerveuse, musique adéquate...et puis ...panne d'inspiration du réalisateur qui ne sait plus trop comment s'en sortir pour conclure son propos. Et cela bavarde, et cela se dilue...Et une avalanche d'invraisemblances qui finit par étouffer l'intérêt du spectateur. Dommage, l'interprétation est solide et se bat pour sauver le tout. La dernière scène provoque le naufrage de l'œuvre.
    llafaye
    llafaye

    4 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 avril 2019
    Une intrigue un peu complexe, caméra à l'épaule, gros plans appuyés, mais le suspens s'installe avec parfois une musique un peu trop appuyée, un jeu remarquable, un final inattendu.
    Stéphane C
    Stéphane C

    56 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 avril 2019
    Un thriller nerveux (avec une bande-son électro continue) sur la corruption politique à grande échelle où il n'est évidemment pas question de moralité... Un réquisitoire nécessaire; la scène finale est remarquable !
    🎬🎬🎬🎬
    Marclille
    Marclille

    17 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 avril 2019
    Excellent thriller politique. Interprétation brillante et montage du film très dynamique. Le rythme est soutenu tout au long du film .
    traversay1
    traversay1

    3 206 abonnés 4 661 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2019
    Une seule vision risque de ne pas être suffisante pour apprécier El Reino à sa juste valeur. Et si l'on y va en étant fatigué ou préoccupé, la séance a des chances de tourner au supplice, tellement le film requiert une forte attention, ne délivrant ses informations qu'avec parcimonie. Une deuxième projection, donc, sera nécessaire, où tout ne s'éclairera pas cependant d'un seul coup, des éléments du récit restant opaques, mais où les grandes lignes apparaitront clairement autour d'un homme politique corrompu, désormais aux abois et ne pouvant sauver sa peau qu'en mouillant ses coreligionnaires. El Reino s'attache dans un premier temps à décrire un milieu, celui d'affranchis, auquel, par définition, le commun des mortels a du mal à accéder, voire même à en comprendre ses rites et ses usages. A cet instant-là du film, la virtuosité de la mise en scène semble un peu vaine et n'être là que pour faire oublier les méandres filandreux de son intrigue. Mais à partir du moment où l'étau se resserre sur son héros déshabillé de son immunité, le thriller devient haletant et qu'importe si l'on ne maîtrise pas tous les tenants et aboutissants de cette sombre affaire. Le film ne fait qu'accélérer dans sa dernière ligne droite avec trois séquences successives époustouflantes, dans un appartement andorran, sur la route et sur un plateau de télévision. Ce n'est d'ailleurs qu'au moment du dénouement que l'on parlera enfin de morale et d'honnêteté, ce qui laissera bouche bée notre politicien pourri (tautologie ?) et le spectateur estourbi. Est-il enfin utile de préciser que Antonio de la Torre se révèle une fois de plus époustouflant dans un rôle d'une complexité rare où il occupe l'écran près de 130 minutes sans discontinuer ?
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