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    Au Poste!
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    À Crocs D’Écrans
    À Crocs D’Écrans

    164 abonnés 977 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 juillet 2018
    Je regarde très peu les bandes annonces, je trouve qu’en général, elles spoilent trop. J’ai pourtant vu celle-ci, et j’étais satisfait de voir son originalité, son intelligence de ne rien raconter tout en suscitant l’intérêt ! De plus, un tête à tête avec Benoît Poelvoorde et Grégoire Ludig qu’on aime beaucoup, ça donne envie! Bon, Quentin Dupieux, son Steak en 2007 nous a été vraiment indigeste, mais rien vu depuis de ce réalisateur, donc on ne va pas juger son talent sur une probable erreur de parcours. Nous sommes donc allés voir Au poste sans apriori. Malheureusement, la déception a été au rendez-vous. Dès le début, on voit qu’on n’a pas à faire un une banale comédie : le ton décalé est donné, le duel de cowboy commence ! On se prend au jeu, le rythme est particulier, mais pas mal de réplique font mouche. On entend des éclats de rire dans la salle, les flashbacks complètent le décalage réussi de l’ensemble et l’ambiance est très bonne. Le scénario est léger, mais on veut quand même voir comment ça finit. La question est là : pourquoi finir le film comme ça ? Pour faire son original ? Cette fin nous a totalement gâché le film, c’est comme une bonne glace en fin de journée de plage, une mouette est passé au-dessus et a souillé le dessert en éclaboussant tout autour. Ceux qui crieront au génie sont ceux qui verront une œuvre d’art dans une cuvette de toilette pailletée sous globe. On a l’impression en sortant d’avoir perdu notre temps… Vraiment dommage, à trop vouloir en faire, il s’est perdu, alors que beaucoup de chose nous avait accroché.
    Alice025
    Alice025

    1 511 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2018
    Quentin Dupieux est enfin de retour avec un film au top niveau ! Grégoire Ludig et Benoit Poelvoorde se donnent la réplique dans un poste de police, et on assiste alors à des dialogues complètement divins, absurdes et hilarants. Rajoutez à cela les quelques acteurs et actrices secondaires qui en rajoutent de plus belle, avec une mention spéciale à Marc Fraize qui m'a fait mourir de rire. On retrouve le côté « barré, décalé » de Quentin Dupieux, surtout en fin d'histoire, mais il reste tout de même plus compréhensible que ses précédents films.
    Scénario soigné, humour absurde, superbes dialogues et très bons acteurs, vivement son prochain !

    cinephile-critique.over-blog.com
    islander29
    islander29

    758 abonnés 2 272 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2018
    Une garde à vue à La George Miller ou plutôt à la Bertrand Blier pour les dialogues…..Cela fonctionne très bien….Trois ou quatre personnages dans une grande salle éclairée par des néons…..Jeux de lumières, jeux de mots, on assassine le politiquement correct, la réalité même….Pour rire avant tout, sans message, sans morale, ne pas prendre le réel au sérieux….cela fonctionne à la Quentin Dupieux, un peu moins surréaliste certes que Rubber, car les dialogues sont présents, décalés, et de grandes répliques ponctuent cette garde à vue. La technique est belles, les acteurs magiques, Benoit Poelvoorde brille par sa fausse décontraction de flic malsain…..Si vous aimez le réalisateur , vous allez vous régalez, même si à mes yeux, ce n'est pas son meilleur...Je préfère de beaucoup sa série américaine……….
    Audrey L
    Audrey L

    548 abonnés 2 392 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2018
    Voilà un film complètement perché et pourtant bien logique, la définition d'un film de Quentin Dupieux. Le casting est parfait pour ce duo "innocent pas très heureux de faire un interrogatoire qui s'éternise" et "le commissaire qui a toute la nuit pour chipoter sur chaque détail de la déclaration"... A ce petit jeu, Grégoire Ludig et Benoît Poelvoorde sont excellents et se complètent bien. Seulement, j'avoue subjectivement avoir été très déçue par la chute dans les derniers instants du film qui, sans rien dévoiler, m'a paru d'une banalité extravagante pour un film de Dupieux (son œuvre Réalité était sur ce point autrement plus percutante). Vraiment dommage, car après la révélation, je n'ai pas été la seule à regarder ma montre (le voisin de siège a fait son sac et s'en est allé sur un "Ah d'accord."). Doublement dommage que, jusque-là, on s'amusait comme des petits fous à suivre les aller-retours de Fugain dans ses souvenirs avec les gens du commissariat qui viennent le hanter, quelques mises en abime réussies, des gags hilarants grâce à ce bon duo (et à Philippe, l'homme qui n'a qu'un œil et "garde à l’œil" le suspect... Très drôle, même si l'on prévoit le dénouement de "l'équerre" assez vite...). On rit bien pour peu que vous ayez un sens de l'humour noir et cynique, la mise en scène aidant fortement par son allure déjantée et ses mises en abime jouissives, mais le final m'a complètement déçue (pour ma part). Reste un duo de choc !
    norman06
    norman06

    296 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 juillet 2019
    Du cinéma potache et pastiche... de Blier et Buñuel notamment. Le réalisateur n’innove en rien et étire en 73 minutes interminables un court métrage à l’esprit de Canal ou du pire café-théâtre des années 70. Lourd et vain.
    jeff21
    jeff21

    52 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 juillet 2018
    Humour décalé et déroutant souvent grossier et facile. Pas aimé ce film qui se présente comme une succession de gags plus ou moins fins ce qui devient rapidement insupportable. Les acteurs ne semblent pas y croire.
    Benjamin A
    Benjamin A

    29 abonnés 92 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 janvier 2019
    Bon il n'y a pas grand chose à dire,

    Les acteurs jouent tous très bien et le commissariat est plutôt joli mais l'humour est vraiment mauvais et le film ne fait qu'une heure douze mais parait très lent (enfin le problème est clairement le dialogue et l'humour...)
    blacktide
    blacktide

    39 abonnés 795 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juillet 2018
    Poste Apocalyptique...

    « C'est un beau roman, c'est une belle histoire » chantait Fugain. Simple. « La vérité c'est la vérité, où est-elle ? » fredonnait-il avec le même entrain. Basique. Dans Au Poste, il ne chante pas tellement. Il déchante même. Peut-être parce que Fugain n’est qu’un non-sens. C’est pour ça. Un nom sans prénom, un Fugain sans Michel, un Michel sans Jeux Interdits. Fugain n’est pas Fugain. Il est ce nom propre devenu commun, ce « No Reason » rendu populaire. Des paroles en pensées, un peu comme une critique qui ne saurait point par où commencer. Peut-être par quelques vocalises ? Déjà fait. Un message à caractère non informatif ? Pourquoi pas. Préventif ? Fugain l’a fait, Dupieux aussi. Faisons comme l’oizo.

    Ouverture prévention, inévitable conclusion : « Attention, mesdames et messieurs, […] tous les projecteurs vont s'allumer. Et tous les acteurs vont s'animer en même temps ». Tout est là. Adieu les vocalises, bonjour symphonie pastorale. Et pas n’importe laquelle. Celle de l’absurde, en folie douce. Le What The F**k est de mise. Que le voyage en absurdie commence. La tonalité est bonne, le « la » est donné : en slip et en convictions, le chef d’orchestre mène son non-sens à la baguette. Le concept s’impose, ou le public se barre. Radical. C’est pour ça. Il y a quelque chose de grandiose dans ce prélude sans raison, cette grande parade de « l’oizo moqueur ». Pas le temps d’admirer les nuages en coton. La Partie sera Bleue, dans un ton « flicaille ».

    Un cadavre. Un suspect. Un interrogatoire. Simple jusque là. Rectiligne, pour dire autrement. Pourtant, Au Poste ne cherche pas à faire de l’ordinaire. Ou plutôt, il s’efforce à le démonter, à dérégler cette simplicité pour en changer le sens, la portée. Car Au Poste est une histoire d'allers-retours, ou plutôt de va-et-vient. De voisines voyeuses, et de corps à repasser. De cris de Douleur et de « Chabaterie » sur la ville. De réalités à travestir, et de géométrie fatale. C’est pour ça. Vous ne comprenez rien à ces assemblages de mots ? Tant mieux. Mieux vaut une bonne imagination qu’une seule explication. Des conjectures un peu inutiles au fond. Puisque le Poste est ce nouveau lieu du nulle-part. Irréel, sans époque, dérangé. L’ordre dans le désordre si vous voulez. Un monde où rien ne veut plus rien dire. Pas même le langage, et ses expressions. C’est pour ça.

    Au service de le France, pays d’Audiard et de « Bebel », Dupieux (pour son premier film franchouillard) perpétue le règne de la réplique qui fait mouche. Musicalité des mots, un brin de causette, et voilà, le langage se fait non-sens. Il y a dans Au Poste cette impossibilité de communiquer la simplicité. C’est pour ça. Tout est louche, tout est normal, et tout est à redouter. Une œuvre sur la banalité dangereuse des choses en somme : normalisant le décalage pour le rendre « logique », Dupieux appuie sur le premier degré pour transformer l’anodin en une situation inhabituellement comique. Buffet Froid de Bertrand Blier n’est jamais loin : cette inversion des attentes, ces immeubles vides et austères, ce désenchantement dans le sérieux des visages, ces phrases assassines. Les intérieurs dérangent. Huis-clos, pas de soleil, juste la nuit, et son absurde silence.

    Ubuesque, indéniablement. Des codes du polar, du Garde à Vue de Claude Miller, il ne reste que le principe, la ligne de départ : l’interrogatoire. La tête dans le brouillard, la moustache au bord des lèvres, Grégoire Ludig guide notre regard : il est ce spectateur léthargique, intrigué, perturbé et désorienté, face au trouble des situations. Le dernier acte en est d’ailleurs d’une vicelarde cruauté, mindf**k pour ne pas dire cauchemardesque : condamné à être ce personnage, ce suspect qui ne comprend rien, ce spectateur admirant un écran d’incompréhension. Et le mystère fût. C’est pour ça. Car tout se mélange dans la narration. L’écrit imbriqué se dactylographie à la manière du Magnifique. Les rêves sont contaminés par le présent, et les souvenirs sont en éveil. Jusqu’à une interrogation consciente par ses personnages de la qualité du récit qui est en train de s’écrire. Les vérités s’entrechoquent, se questionnent, sans se différencier ni même exister.

    Chez Dupieux, les frontières n'existent pas : la réalité est une fiction, et la fiction une réalité. Cinéaste du « Pourquoi » sans réponse, il n’a jamais cessé de proposer une image d’un impossible cinéma. Perdre la logique pour mieux comprendre la vie tout compte fait. Pour le plaisir de l’amusement surtout, « une farce d’enfant bien trop intelligent pour son âge », dixit lui-même. C’est pour ça. Récréatif certes, mais Au Poste est un faux-film policier qui n’a pourtant rien de la singerie. Un film culinaire tout de même, où le suspect s’inquiète plus de sa faim que de sa possible inculpation. Il faut dire que pour déguster une huître chez Dupieux, mieux vaut avoir la dent dure, et fumer ses clopes par le ventre. C’est pour ça. Dans sa dimension théâtrale, il y aurait davantage du Père Noel est une ordure. C'est fin, c'est très fin, ça se mange sans faim. Splendide, très certainement.

    Personne n’est innocent, personne n’est coupable, tout le monde joue le jeu. Il serait donc étonnant de ne pas voir dans Au Poste une propension à la mise en abyme. Une logique qu’il ne cesse de reprendre depuis son Non-Film, et d’exploiter jusqu’à ce que le rideau tombe. Ceci n’est pas une critique. Le mécanisme a été digéré, Le charme discret de la bourgeoisie nous y avait préparé. Il y a cette idée de mise en scène de l’existence, de la banalité de la vie. Un peu comme chez Charlie Kaufman, où des personnages peuvent cohabiter avec leurs doubles comédiens, dans une maquette théâtralisée de leur quotidien (Synecdoche, New York). L’absurde n’est là que pour faire confronter les individus à leur propre désillusion. La causerie a tout de même le mérite d’être plus abordable. Car oui, le non-sens s'est popularisé. Il a trouvé sa voie, un sens si l'on veut. L’absurde n’est plus tout à fait le même, il a viré de bord. Par touches, tout en ponctualité.

    Les genres continuent à s’emmêler, et de nouvelles têtes s’y mêlent. Casting presque improbable, et pourtant harmonieux : clope au bec, Poelvoorde s’emporte, Anaïs Demoustier dénote, et Grégoire Ludig attache. Néanmoins, Marc Fraize rutile, incorruptible et implacable (si ce n’est par lui-même), sortant son talent du placard par la gêne du non-dit. C’est pour ça. Garde à l’œil, garde à vue, qu’importe. Au Poste est une œuvre d’équerre, un triangle à angles droits, et un meuble de plaisanteries dont on ne cesserait jamais d’ouvrir les tiroirs.

    Un peu comme nos confrères fictifs du « Figarock », nous aurions tendance à dire que « Tout est génial, tout est poussif » dans Au Poste. On retiendra surtout le génial. Dire que Dupieux s’essaye à du « Buñuel audiardisé » ne serait commode que pour la prétention de la formule. Classe, propre et sans bavure. Une formule gagnante aussi efficace qu’un couteau dans un ventre comme un lavabo qui se vide. Préférons-y le fer à repasser comme arme du crime. Dans l’épure, la chaleur intérieure et la simplicité, s’ordonne le désordre d’une entrevue bien huilée : du surréalisme dans la banalité, intelligible, et aux dialogues ciselés. Au Poste, nouvelle perle d'absurde par Quentin Dupieux, fait passer la comédie en garde à vue, questionne la (il)logique des affaires policières, là où le comique se travaille en illusions et en "non-film". Comédiens formidables, complexité maîtrisée, humour décalé. Un cinéma marginal populaire et accessible. C’est pour ça, on aurait tort de s’en priver. Comme une moutarde à l’ancienne qui se serait découvert un penchant pour la sauce Samouraï.

    Critique à lire également sur Le Blog Du Cinéma (c'est mieux, y'a des photos).
    Joe Dredd
    Joe Dredd

    28 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 juillet 2018
    En 1h13, le sens du mot vain prend toute son envergure. Faire branché, pour faire branché... résultat, j'ai réussi à l'assoupir deux fois. Les dialogues ne sont pas drôles. Poelvoorde est bien : logique, il fait du Poelvoorde. Les autres acteurs jouent correctement. C'est bien le minimum. Mais aussi court soit le film, il parait toujours trop long. Dommage. L'ambition était amusante avec une affiche façon Cerito Films (la société de production de Belmondo)... Mais c'est du niveau mauvaise contrefaçon de "Garde à vue" qui aurait été tourné par Jean-Pierre Mocky. A éviter!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 juin 2022
    "Au poste" est un long-métrage très original et c'est loin d'être une moindre qualité: il est pétri par l'étrangeté de son histoire, et l'humour absurde persistant.
    On peut ressentir un goût d'inachevé dans le dénouement de l'intrigue; mais cela fait sans doute aussi partie de la singularité du film de perdre progressivement sa linéarité scénaristique initiale.
    lionelb30
    lionelb30

    384 abonnés 2 495 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 juillet 2018
    Une etoile pour la duree du film car le supplice est de courte duree. Sinon , malgres toute la sympathie pour les acteurs , c'est un ratage total , pas de scenario, pas de coherence et surtout pas drole.
    Nicolas R.
    Nicolas R.

    14 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 juillet 2018
    il en faut pour tout les gouts et visblement pas le mien. une histoire nullissime et chiante au possible, des dialogue poussif et des personnages plus fade et horripilants les uns que les autres. , un film qui tourne au ralenti et qui ne passe jamais la deuxieme.
    Cyril M
    Cyril M

    7 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 novembre 2018
    Allocine supprimant toutes mes tentatives de critiques, je dirai juste donc en résumé que ce film est extrêmement mauvais à tout point de vue, réalisation prétentieuse et pompeuse et aucun effet comique pour une comédie c'est un comble, le casting n'est là que pour des raisons marketing, Orelsan ne sert à rien dans les 30s de son apparition sinon à driver des clients jeunes, et les autres, ne sont là que pour faire valoir un scenariio vide. On attend 1h13 de purge et supplice que quelque chose arrive, et en effet, le générique de fin est une délivrance puisqu'on peut enfin quitter la salle.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 006 abonnés 4 090 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juin 2019
    Depuis 2007 et la sortie de "Rubber" qui fit l'effet d'un choc dans le petit monde de la critique avec l'avènement en plein désert californien d'un pneu tueur, Quentin Dupieux, homme-orchestre d'un cinéma qui n'appartient qu'à lui, fait l'objet d'une attention particulière qui lui amène comme autrefois à Jean-Pierre Mocky, des acteurs de premier plan intrigués par la construction nonsensique des scénarios de ses films qu'il écrit lui-même. Après Eric et Ramzy, les premiers à lui avoir fait confiance, Alain Chabat, Elodie Bouchez, Benoît Poelvoorde et Jean Dujardin ont souhaité frotter leur jeu à cet univers si particulier, mélangeant allègrement références cinématographiques, lieux, époques et obsessions diverses. Bien installé dans un créneau qu'il s'est construit en refusant les concessions comme d'autres avant lui devenus très célèbres tels Orson Welles, Luis Bunuel, David Lynch, Terry Gilliam ou encore Michel Gondry, Quentin Dupieux ne semble pas enclin à changer de cap pour satisfaire les producteurs qui lui proposeront fatalement quelques compromissions narratives afin de rendre ses films plus accessibles et donc plus commerciaux. Si quelques-uns ont voulu voir dans "Au poste !" un exercice de style mais aussi un début d'accommodement avec le système, on peut leur opposer la quasi totalité de la production comique actuelle qui n'arrive pas à la cheville de l'audace et de la cohérence narrative de ce "Garde à vue" (Claude Miller en 1981) complètement loufoque où un Benoit Poelvoorde très en forme (peut-être parce que Dupieux lui a conçu un accoutrement à mi-chemin entre le Steve McQueen de "Bullit" et le Belmondo de "Peur sur la ville") joue au chat et à la souris avec un quidam au look de "Village People", à mi-chemin entre une candeur confondante et une rouerie qui déjoue tous les pièges tendus par le commissaire Buron (Benoit Poelvoorde). De "Garde à vue", Quentin Dupieux a conservé l'unité de lieu et le nombre de personnages principaux avec Poelvoorde en lieu et place de Lino Ventura, Grégoire Ludig pour remplacer Michel Serrault et enfin Marc Fraize qui comme Guy Marchand joue le troisième larron intervenant lors d'une pause qui changera la face de l'interrogatoire. Chez Dupieux, la nonchalance et le débraillé viennent remplacer la nervosité et la tension qui rythmaient une garde à vue se déroulant une nuit de Saint Sylvestre. Toutefois la joute oratoire par des chemins encore plus biscornus que chez Claude Miller, aboutit à la même complicité entre les deux protagonistes qui prennent chacun un malin plaisir à déconstruire les propos et arguments de l'autre. Quentin Dupieux maitrisant parfaitement son sujet utilise avec délectation les incises comiques et surréalistes que lui autorisent la palette de jeu de ses trois acteurs (la fumée qui sort de la poitrine du commissaire, le gag sur le tic de langage contagieux : "C'est pour ça",...). Relativement court, le film évite de s'enliser dans les longueurs qui pouvaient le menacer, Quentin Dupieux concluant son film par un pied de nez intrigant sur la frontière parfois ténue entre réalité et fiction. Les amateurs du réalisateur qui commencent à être nombreux seront forcément impatients de voir où va le mener sa promesse jusqu'alors tenue de rigueur artistique.
    Alain D.
    Alain D.

    492 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 novembre 2018
    Cette comédie surréaliste, écrite et mise en scène par Quentin Dupieux, nous réserve bien des surprises avec des comédiens crédibles. Grégoire Ludig est subtil et juste, quand à Benoît Poelvoorde, il se montre comme à sa habitude géniale dans son rôle de commissaire borné qui n'a pas inventé l'eau chaude.
    Tels étaient était les seuls points positifs de cette comédie ; les autres arguments négatifs poussent ce film vers l'entourloupe cinématographique.
    En assumant l'absurdité jusque dans le final, le scénario abracadabrantesque de Quentin Dupieux est réellement très décevant. La chronologie inversée, sensée donner au film un coté fantastique, se révèle en fait très laborieuse. Malgré quelques répliques cocasses, les dialogues sont aussi monotones que les décors sont inexistants,
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