Avis : Raoul Taburin - Page 5

En regardant la bande annonce on pouvait craindre d'avoir vu tout le film et pourtant nous passons un excellent moment. L'image est magnifique, les acteurs sont très bons, même les seconds rôles. Et que dire de cette nostalgie de notre belle France paisible, belle et douce. Un film sans prétention qui fait du bien.

Quel plaisir de voir adapter une œuvre de Sempe ! et même si le film ne réussit pas à convaincre tout du long, la première moitié étant bien supérieur à la deuxième en terme d'inventivité et de poésie, on (re) découvre avec plaisir la vie de carte postale de ce petit village perdu et son réparateur de vélo. Un bon moment à passer, avec des acteurs justes et quelques passages amusants.

Benoît Poelvoorde est plein de poésie dans le rôle du tendre imposteur et le film est empreint du même charme candide que la BD de Sempé dont il est adapté.

Film sublime avec un duo Poelvoorde-Baer au top !! Poétique, frais et drôle !! Qu'une seule chose à dire, foncez-y !

Un film sans grande prétention tourné dans la Drôme provençale inspiré de l'oeuvre de Sempé qui distille un agréable parfum de France rurale quelque peu fantasmé où les gens vivent de manière simple loin des tumultes de la ville. Benoit Poelvoorde est excellent dans la peau de Raoul Taburin, un homme qui travaille en tant que mécanicien pour vélo alors qu'il n'est pas capable lui-même de chevaucher un tel moyen de déplacement mais qui a réussi à tromper son monde durant plusieurs décennies au sujet de sa phobie même si cette dernière a torturé sa conscience depuis son enfance. La voix off de Benoit Poelvoorde qui accompagne des passages de la vie de Raoul Taburin est parfaite. On appréciera également le rôle d'Edouard Baer. Au final, il s'agit d'une charmante et agréable comédie sympathique loin des productions où il faut gesticuler, crier ou frapper pour susciter de l'intérêt.

Tendre et émouvant. Le duo Poolevorde-Baer est incroyable. Un peu de sentimentalisme et une fin qui manque de force néanmoins.

"Raoul Taburin" est adapté du livre éponyme de Jean-Jacques Sempé à qui l'on doit également les différentes aventures du "Petit Nicolas". Pour son troisième film, Pierre Godeau nous raconte l'histoire de Raoul qui a fondé sa vie sur un mensonge. Et quel mensonge ! En fait, il ne sait pas faire du vélo et c'est un secret qui le ronge depuis son enfance. Il a menti à son père qui voulait qu'il reprenne son poste de facteur, et à sa femme. Toute l'histoire repose sur ce secret qui risque d'éclater au grand jour lorsque Hervé Figougne, un photographe qui vient de s'installer dans le village souhaite prendre une photo de lui faisant du vélo. Le film se déroule dans un petit village qui semble hors du temps, ce qui est cohérent avec la simplicité du récit. Une histoire légère qui manque quand même d'enjeux. On sent assez rapidement que le récit tourne en rond à cause d'un ressort dramatique plutôt faible. C'est ce qui fait défaut au film, car sinon, ce n'est pas désagréable. Les acteurs sont bons et les décors naturels du village sont superbes, mais l'histoire peine à tenir en haleine. Je ne connais pas l'oeuvre d'origine, mais ce film ne m'a pas spécialement transporté dans son univers censé être poétique. C'est un film moyen qui se laisse malgré tout regarder sans déplaisir.

Je ne connaissais pas cette BD de Sempé ... mais si univers poétique du dessinateur il y a, il n'a pas forcément bien résisté au passage à la mise en images. Le film (court, heureusement !) nous immerge dans une ambiance à la fois trop désuète et sans réelle intemporalité. Dur d'être accroché. A vouloir donner chair et visages (Baër en photographe ! bof-bof ...) aux personnages de cette BD, l'exercice tombe trop souvent à plat. Le message sur l'imposture, l'être et le paraître, s'en trouve bien affadi. Et ce n'est pas tout : la construction narrative s'appuie bien trop longtemps sur les commentaires en "off" de Raoul (voix de Poelvorde) à tel point que ça en deviendrait presque agaçant.

Lente mise en scène, une intrigue simplet dans la généralité, des gens simples pour des gens simples qui les fera simplement. Tout roule comme des roulettes sous la houlette de Raoul plus vite le garçon ne sait pas faire du vélo équilibré.
Cette malédiction improvisée qui lui tombe sur un coup de tête, une histoire de malentendu d’après Les Échos du journal quotidien. Un tout petit peu de romantisme adulte et il jette l’éponge dessus à essuyer vaguement, une réalisation qui se veut poétique ne rime pas forcément géniale.
L’humour d’imposture VTTiste devait se repasser le scénario drame-comique, l'émotion finit par faire l’impasse linéaire d’un non-retour sur la route imaginaire départementale provinciale.

J’aime Sempé et Sempé a aimé le film : j’aurai dû l’aimer, d’autant plus qu’il réunit Benoît Poelvoorde et Edouard Baer ; las !
Un petit film. Les paysages sont plaisants, les personnages typiques riants, les filles charmantes, mais le scénario est maigre : le réparateur de vélos ne sait pas faire du vélo. Et l’homme à la salopette ne veut pas l’avouer : ce mensonge le ronge et plombe une ambiance se voulant harmonieuse sous ses airs de carte postale des années cinquante-soixante.
La voix off, qui est un procédé que j’aime souvent, est envahissante, alors que les traits légers du dessinateur sont les plus forts dans ses dessins sans légende. La saveur unique de l’humour subtil de l’octogénaire, auquel les tons pastels conviennent bien est difficilement transposable. Cependant cette heure et demie de jolies images de la douce France, peut désaltérer comme un pastis sous les platanes d’une petite place de la Drôme provençale.

Un cote retro sympathique , un casting assez reussi , voila pour les bon points. Maintenant un scenario aussi leger ne peut pas donner un grand film malgres toutes les bonnes volontes.

je ne vois pas l'intérêt de ce type de production. Du moins dans l'état. On passe totalement à côté de la dimension poétique. Le scénario est bancal. Poelvoorde et Baer n'arrivent qu'au bout d'une longue demi-heure. Pas vraiment bien filmé. Pas vraiment bien éclairé ni soigné. Pas terrible donc.

Raoul Taburin (Benoît Poelvoorde) est réparateur de vélos à Saint-Céron. Il est si doué dans son travail qu’on ne dit plus un vélo mais un « taburin ». Mais, depuis sa prime enfance, il cache un inavouable secret : il ne sait pas monter à vélo. Il a réussi à le dissimuler à son père (Grégory Gadebois), à une première fiancée puis à Madeleine (Aurore Clément).
Mais quand Hervé Figougne (Édouard Baer), le célèbre photographe, arrive dans le village et décide de photographier Raoul Taburin sur sa bicyclette, il n’a plus d’échappatoire.

Sempé ne s’en cache pas : l’adaptation racoleuse de son "Petit Nicolas" en 2009, pas plus que sa suite, "Les Vacances du petit Nicolas" en 2014, n’ont été à son goût. Au contraire, ce "Raoul Taburin [a un secret]" ne trahit pas l’auteur du roman graphique publié en 1995 chez Denoël. Il en a la poésie, la délicatesse, l’humour tendre.

Pour autant, adapter Sempé ne va pas de soi. Ses romans sans parole passent difficilement au cinéma. Pierre Godeau s’en sort en surajoutant la voix off de Benoît Poelvoorde, parfois encombrante. Autre défi : les décors. "Raoul Taburin" a pour cadre un petit village drômois hors du temps, une communauté villageoise utopique que ne traverse aucun fracture sociale ou ethnique au risque de friser parfois le clip "Chasse, pêche, nature et traditions".

Mais le principal défaut de "Raoul Taburin" n’est pas dans cette omniprésente voix off ou dans ces décors surannés. Il est dans une trame trop pauvre pour nourrir tout un film. Pourtant, ses thèmes sont riches : le mensonge et le désir de s’en libérer, la honte et la difficulté à la dépasser. Mais très vite l’enjeu de Raoul Taburin se résume à une seule question : pas tant de savoir si le mythomane malgré lui révèlera la vérité – car on comprend rapidement qu’il n’a pas d’autre issue – mais comment il y parviendra.

Si les films gentillets, sans sexe ni violence, ont votre indulgence, si les pitreries de Benoît Poelvoorde et les grimaces d’Edouard Baer ne vous horripilent pas, si vous aimez la France éternelle façon "Les Choristes" ou "La Guerre des boutons", vous vous laisserez séduire par Raoul Taburin. Sinon….

Une petite histoire dans la campagne d'un petit village français ensoleillé où l'amitié d'un réparateur de bicyclette et d'un photographe va se créer autour de malentendus et de secrets difficiles à révéler. Sans prétention, bien joué, le soleil, les cigales et la petite musique d'ambiance au piano nous aident à passer un moment agréable.

Une petite comédie gentiment loufoque avec Benoit Poelvoorde, complètement habité par son rôle, dont le duo formé avec Edouard Baer fonctionne à merveille.