Avis sur Raoul Taburin

C'est un film remarquable.
Le réalisateur a eu l'excellente idée de mettre en images une histoire de Sempé.
C'est frais, très émouvant, sensible, d'une grande humanité et très agréable à visionner.
Cette histoire est un enchantement.
Je recommande chaudement.
Toutefois ceux qui aiment les histoires qui se passent de nos jours et/ou qui pétaradent, c'est à éviter car là on est dans la lenteur, l'émotion, et cela se passe avant les années 2000.

« Raoul Taburin » en tant qu’adaptation de la BD de Sempe, prend réellement sa vitesse de croisière au bout d’un certain temps, et le presque agacement ressenti à ses débuts, laisse place comme par magie à un certain émerveillement !
Et oui, il faut bien le reconnaître, avec la voix off omniprésente de Benoît Poelvoorde qui raconte son enfance, le comédien en entrant enfin réellement en piste, arrive à nous enchanter véritablement...
Son trouble, sa phobie dissimulée, son émotion à fleur de peau nous atteignent et nous touchent de plus en plus et le personnage de Raoul Taburin prend corps avec une délicatesse et une immense pudeur de chaque instant.
Benoît Poelvoorde devient alors complètement ce fameux Raoul sans équilibre inné, et tout ce qui le caractérise si bien !
D’autant plus que l’univers de ce charmant village imaginaire ne fait que renforcer son image...
Hésitant, fragile, compliqué, incertain, mais tendre, protecteur, doux et aimant avec les autres, ce mari et père de famille va réussir avec cette simplicité bienveillante à nous séduire, et de nombreux moments savoureux seront révélateur de sa personnalité si particulière !
Tous ceux qui l’entourent, petits et grands, sont également dans leur genre à l’unisson avec cet anti-héros pourtant si héroïque apparemment à leurs yeux, ce surdoué dont personne ne soupçonne le réel problème !
Une très belle histoire sur ce que l’on aimerait être aux yeux des autres, sur les phobies et tout ce qu’elles nous amènent à faire pour les dissimuler, les enfouir jusqu’à se mentir à soi même.
Et aussi sans doute pour se dépasser suite à tout ce que l’on envie, voire jalouse chez l’autre, celui qui semble être toujours mieux que soi, son modèle qui lui... nous admire peut-être !
« J’aurais aimé être un artiste », comme le disait une célèbre chanson, pourrait illustrer à sa façon cette belle histoire qui évoque avec délicatesse tous les travers qui nous conduisent à devenir un usurpateur de nous même !
Être ou paraître ? Telle est la question...
Un film de Pierre Godeau à découvrir !

Que ce film fait du bien !
Cela m'a donné tout de suite envie d'aller vivre dans ce village et à cette époque.
Quelle tranquillité ! Quelle douceur de vivre !!! Sans la modernité, la technologie de maintenant ! et sans la frénésie de partout !
Quel monde tranquille et agréable, je l'ai connu étant enfant et adolescente dans ma famille à la campagne et cela me manque énormément.
A part ça, c'est une histoire très belle et très touchante.
B. Poolevoerde est un acteur fabuleux mais dans ce film là c'est encore plus flagrant, quel talent, ce rôle lui sied à merveille.
Et contrairement à d'autres, la voix-off ne m'a absolument pas dérangée, au contraire, je l'ai trouvé vraiment nécessaire et bien amenée.

Dans un monde de douceur (voire idyllique) Benoit Poelvoorde, cache un 'horrible " secret...Lui réparateur de vélo, n'a jamais su faire de vélo…..Pour l'atmosphère et la poésie, on pense au film "les enfants du marais, ( Jean Becker, 1999)" ….on est bercé des mêmes petites histoires à la campagne, avec le calme et la lenteur de la vie, que berce souvent le soleil, et les sourires des habitants du petit village….Qui dit lenteur et douceur, ne dit pas ennui….Le film se suit comme on suce un bonbon longuement, on savoure ce petit gout sur la langue, ce petit gout du passé, d'un pays où les gens s'aiment….Il faut souligner les mille petits détails, les visages ( ON a entre autre le père Gregory Gadebois, aussi la femme de Benoit Poelvoorde ? des enfants aux grands sourires, et l'ami occasionnel, Edouard Baer, le photographe)….Cela fonctionne avec poésie, gentillesse, "lenteur pour certains….???Le scénario est simple, sans surprises, mais au jour au jour nous révèle comme il est dur de porter un tel secret, on sera touché par sa sensibilité peut être à la "Amélie Poulain" quelque part( voir avec voix off de Poelvoorde)…Il faut souligner la mise en scène, ( photo, cadrage, musique) et Mon Dieu un film plein de bons sentiments (mais sincères) cela fait parfois du bien...Je conseille chaleureusement car c'est un film chaleureux…..(et doux)

Même si j’avais apprécié l’adaptation cinématographique du « Petit Nicolas » (2009) par Laurent Tirard, j’avais une appréhension à la lecture du synopsis : Raoul Taburin (Benoît POELVOORDE) est réparateur de vélos et possède un lourd secret : il ne sait pas faire de la bicyclette ! On se demande comment prolonger le suspense et développer un aussi mince sujet pendant 90 mn. C’est tout le challenge du film. Cela se passe dans le Midi de la France à Saint-Céron (tournage à Venterol dans la Drôme, près de Nyons). spoiler: Son incapacité à faire du vélo a empoisonné son enfance et son père, veuf et postier, lui a même offert pour ses 20 ans, un vélo de course. Chaque fois qu’il veut avouer son secret, un événement terrible survient (mort de son père, foudroyé, des parents de sa future femme, etc.)
. Marié à Madeleine (la québécoise Suzanne CLEMENT) avec qui il a un enfant, sa petite vie tranquille est perturbée par la venue d’un photographe, Hervé Figougne (Edouard BAER) qui tire le portrait des différents commerçants du village et qui lui aussi, ne sait pas faire de vélo. Raoul Taburin essaie par tous les moyens d’échapper à sa photo en train de pédaler… Malgré un point de départ et un enjeu dramatique minces (il n’a pas dénoncé Jean Moulin à la Gestapo !), le pari est réussi car Pierre Godeau a su créer un monde poétique à la limite du fantastique spoiler: (intervention de la foudre, bicyclette roulant toute seule
) qui maintient l’intérêt du spectateur et rend les différents personnages attachants et/ou émouvants. .

Ce film est un petit bijou de poésie et de tendresse... Benoît Poelvoorde est vraiment touchant dans ce rôle... Une très belle surprise...

Un chouette film français inspiré de l'univers de Sempé. Un climat calme et posé, ici pas de téléphones portables, pas de personnages excités et gesticulateur, pas de montage au hachoir, une facture classique, soignée, magnifiques décors et paysages, belle distribution.
Un film plein de poésie, l'image d'une France intemporelle, un peu carte postale, qui rappelle celle que ceux nés avant que ne commence la grande gesticulation obligatoire permanente ont connue dans leur enfance.
C'est doux et beau, drôle et agréable à regarder. Prenons un peu le temps de prendre le temps en regardant les non-aventures vélocipédiques de Raoul Taburin.

Film tendre , avec une touche vintage.
Raoul Taburin , le roi de la mécanique du vélo et son terrible secret.
Incapable de pédaler sur une bicyclette , toute sa vie est calqué sur ce mensonge.
Drôle et touchant à la fois..

Raoul Taburin est un beau et doux film, dans la lignée des histoires de Marcel Pagnol qui sentent bon la campagne et la vraie vie d'antan. Poésie et tendresse, on découvre Raoul Taburin à travers sa narration qui occupe 80% du film, en voix off on nous explique tous les stratagèmes qu'il doit employer pour cacher sa triste vérité: Raoul ne sait pas faire de vélo.
Seulement derrière cette affiche à la Pagnol, il reste une certaine lenteur dans la trame, des passages presque ennuyeux et c'est bien dommage car les acteurs sont très bon et correspondent parfaitement à l'époque. Il y a un quelque chose qui ne s'anime pas dans le film, la magie qui devrait s’opérer est présente au début mais disparait ensuite. Le tandem des acteurs principaux est réussi mais un peu plus de profondeur dans cette histoire aurait été la bienvenue.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu un film le jour de sa sortie... Non pas que ce « Raoul Taburin » m'excitait outre-mesure, mais la bande-annonce comme le sujet m'avait paru plutôt sympa, le séduisant casting étant assurément un plus. Hélas, ce qui paraît charmant sur deux minutes l'est beaucoup moins sur 90. C'est assez logique, au fond : en y pensant, difficile de se captiver pour un homme dont la grande angoisse existentielle est de passer pour un cycliste génial alors qu'il ne sait même pas monter. OK, on peut avoir un semblant de sympathie pour ce « mensonge » fait bien malgré lui et construit sur divers événements fortuits, mais une heure et demie, quoi... D'autant que niveau emballage, difficile de faire plus plat : narration linéaire, rythme mou, dialogues démonstratifs et manquant de naturel, à l'image d'une voix-off sympathique mais vite envahissante spoiler: (les petites plaisanteries autour d'un mot remplacé par un nom de famille : c'est d'un pesant)
... Philippe Godeau, même en proposant un univers non dénué d'un charme discret et de personnages sympathiques, a vraiment du mal à trouver le ton juste, l'ensemble apparaissant poussif, voire légèrement ennuyeux, les prestations décevantes de Benoît Poelvoorde et Suzanne Clément (à moins que ce ne soit la fadeur de leurs rôles, ce qui est possible) s'y intégrant totalement, seul Édouard Baer apportant un peu de légèreté, de décontraction bienvenues. Reste une poignée de jolies scènes spoiler: (Raoul s'envolant dans les airs avec son vélo)
, la touchante relation avec son père, joué par un excellent Grégory Gadebois spoiler: (je note qu'une fois disparu, le récit perd beaucoup de son intérêt)
ou encore un visuel très « à l'ancienne » habilement restitué. Bref, voilà une œuvre ne suscitant aucune antipathie, mais tellement plate presque à tout point de vue qu'il est difficile d'y trouver une réelle satisfaction : pas vraiment maillot jaune, le Raoul...

Un je ne sais quoi dAmelie Poulain ... c’est ensoleillé et fort sympathique, le talent de Poelvord n’est pas à démontrer, au top dans ce rôle !

C'est assez rapidement, façon de parler, que Raoul Taburin atteint son rythme de croisière. Le décor est planté d'emblée ; un petit village d'une douce France intemporelle (Sempéternelle ?) qui n'a jamais existé si ce n'est dans une nostalgie collective, gommeuse d'aspérités. L'évocation n'est pas désagréable mais elle s'accompagne d'un défaut rédhibitoire et présent tout au long du film, une voix off terriblement envahissante et explicative qui annihile toutes les tentatives d'insuffler un peu de poésie et de grâce. De plus, il faut bien l'avouer, les enjeux ne sont pas cruciaux dans Raoul Taburin, le secret du susdit paraissant bien léger du point de vue narratif. Moyennant quoi, malgré son intensité dramatique très relative, le film se laisse voir sans déplaisir, comme un spectacle apaisé et nonchalant où l'on guette les performances de Poelvoorde et de Baer, en imaginant même une rivalité dans la virtuosité comique. Et finalement non, bien dirigés, les deux monstres sacrés ne tirent pas la couverture à eux et font passer de jolies nuances dans leur jeu, finalement sérieux dans la fantaisie. Ce n'est certes pas suffisant pour faire de Raoul Taburin une oeuvre marquante mais leurs interprétations évitent tout de même d'oublier immédiatement le film après la projection. Quoique, en définitive ...

L'histoire est sympathique mais une certaine lenteur rend le film ennuyeux. L'histoire n'est pas captivante, ni très drôle, ni même émouvante. Ce film se laisse regarder mais j'ai eu le sentiment d'avoir vu un téléfilm. Les acteurs ne sont pas responsables mais c'est plutôt le scénario qui est très limité. L'histoire qui tourne uniquement autour d'un mensonge manque de rythme. J'ai trouvé le temps long.

Adapté d'une bande-dessinée du dessinateur Sempé (connu notamment pour ses illustrations du "Petit Nicolas"), ce film de Pierre Godeau nous emmène dans un petit village du sud de la France dans lequel une légende locale, spécialiste des réparations de bicyclettes, cache un secret hallucinant : il ne sait pas faire de vélo !
Alors certes, l'histoire possède quelques pointes de poésie manifestes et des décors naturels de la Drôme magnifiques, mais mon dieu que cette voix off narrative est usante !
De plus, à part ce secret que tente de dissimuler Raoul Taburin, il ne se passe finalement rien ou presque pendant 1h30 : j'ai lentement sombré dans un ennui que le talent des deux comédiens principaux (Benoît Poelvoorde-Edouard Baer) n'ont pas réussi à m'extirper.
Mou et soporifique.
Site www.cinemadourg.free.fr

Une idée simpliste qui donne un film simplet ou l’on s’ennuie du début jusqu’à la fin sans qu’il ne se passe rien d’intéressant.