Avis : Tout l'argent du monde - Page 3

Je suis ressortie de la salle avec un sentiment "bizarre". Certes de très bons acteurs et une réalisation sans faille mais ce qui m'a le plus saisie c'est la froideur de l'ambiance. Bien sûr ce grand-père milliardaire avec un glacier à la place du coeur, et tout le long l'argent, l'argent et encore l'argent. Il y aussi la mère de Paul qui se bat contre le kidnapping de Paul, son fils, mais je trouve modérément, quant au père inexistant. Dans la mesure où si un de mes enfants m'étaient enlevés, je casserai tout, je harcèlerai la police, les juges, la famille, je ferai appelle à la presse, aux médias, et là il y a pour ma part une attente dotée d'une certaine résignation. Or le temps est majeur dans ce drame. Plus c'est long, plus les risques de l'enfant augmentent. J'avoue avoir été un peu déçue.

Basé sur des faits réels, TOUT L'ARGENT DU MONDE est un thriller d’enlèvement divertissant, avec un décor des années 70 satisfaisant et joué par des acteurs de talent !!! Cependant, c'est un peu lent et le scénario n'est pas mirobolant !!

spoiler: Je n'ai pas vu le film, que
je boycotte suite à l’attitude d'une lâcheté sans borne face à Kevin Spacey spoiler:
pas beaucoup d'argument en faveur de ce film, pas mauvais selon certains critères

Très bon film de Ridley Scott avec une tension à couper le souffle. Super ambiance. Très bonne réalisation. La BO est parfaite. Les acteurs sont impeccables, surtout Christopher Plummer, impérial dans ce rôle.
Certes ce n'est pas le meilleur de Rid mais ce film vaut le coup d'œil.
Merci Sir Scott pour ce film.
4,5/5

"All The Money in the World" a fait parler de lui fin 2017 pour sa post-production chaotique. En effet, Kevin Spacey avait été initialement engagé pour jouer le rôle de J. Paul Getty, magnat du pétrole richissime connu pour son avarice, dont le petit-fils fut kidnappé en Italie en 1973. Mais une fois le tournage terminé, Spacey, alors au sommet de sa carrière et déjà largement mis en avant par la promo, est rattrapé par des accusations d'agression sexuelle. Les studios décident alors de le couper au montage, et de faire retourner en catastrophe ses scènes par le vétéran Christopher Plummer, sans décaler la date de sortie ! Une première dans l'histoire du cinéma... Le résultat ? "All the Money in the World" romance un enlèvement très médiatisé à l'époque, mais manque d'intensité pour devenir une référence dans le genre. En effet, le montage et surtout le scénario sont souvent maladroits, d'autant plus que l'intrigue comporte quelques longueurs (des défauts inhérents à de nombreux films de Ridley Scott depuis 2005). Néanmoins, le film est visuellement très réussi (jeux de couleurs grisâtres, belle exploitation des décors urbains et des intérieurs luxueux, etc.), et les acteurs sont convaincants (Michelle Williams, Romain Duris). Avec en tête Christopher Plummer, excellent en milliardaire au cœur de pierre, égoïste et pingre à l'extrême. Ce personnage (malheureusement secondaire) nous gratifie des meilleures scènes avec son comportement hallucinant. Dommage que le film ne se soit pas centré sur lui...

Cette histoire nous entraine dans un kidnapping vu des deux cotés (victime qui doit chercher la somme) et kidnappeurs qui face à la quantité d'argent promise n'agissent pas forcément de manière concertée.
PLV : Romain Duris dans une super-production américaine.

L'histoire dont il est question ici a beau être vraie, elle est racontée d'une manière si linéaire qu'elle ne parvient jamais à nous intéresser. De plus on ne ressent que très peu d'empathie pour les personnages, si bien qu'au final, Ridley Scott obtient l'inverse de l'effet recherché.

Film ayant hélas beaucoup plus fait parler pour ses problèmes extra-cinématographiques (John Paul Getty était interprété à la base par Kevin Spacey et les accusations d'harcèlements sexuels le concernant sont apparues un mois et demi avant la sortie du film, ce qui obligea Ridley Scott à retourner en 9 jours toutes ses séquences avec Christopher Plummer à la place de Kevin Spacey) que pour son aspect purement artistique, Tout l’argent du monde est une belle surprise. En effet, cette histoire vraie est prenante, l’interprétation est magnifique (Michelle Williams en particulier est impressionnante en mère désespérée et on est surpris de découvrir un Romain Duris très convaincant dans son premier rôle hollywoodien alors qu’il interprète un gangster italien !!!) et la réalisation d’un classicisme rappelant celui de Thelma et Louise est pleine de force et ne laisse à aucun moment deviner les reshoots de dernières minutes (certains plans peuvent donner l’impression que Christopher Plummer a tourné en fonds verts et été incrusté par la suite avec un détourage légèrement plus marqué mais cette sensation, peut-être fausse, n’apparait que si on cherche absolument à les repérer connaissant les vicissitudes rencontrées en post-production). À 80 ans, Ridley Scott prouve qu’il est encore capable de livrer de grands moments de cinéma.

Le film me laisse une impression mitigée : malgré de bons acteurs et un sujet fascinant, Scott passe à côté d'un excellent film.
Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr

Un fait divers habillement mis à l’écran sous forme d’un thriller sombre, avec des personnages forts et une mécanique bien menée par Ridley Scott. Un film tout en nuance, mise à part l’interprétation grossière de Romain Duris qui déçoit.

Ce film est surtout exceptionnel par l'histoire de sa création : éviction de Kevin Spacey pour cause d'affaires (mauvaise image) donc retournage d'une partie du film. Le casting est d'ailleurs le point fort du film et Romain Duris y est une vraie révélation.
L'histoire en revanche traîne un peu en longueur et au final je reste pas si emballé que ça.

Un film sur l'enlèvement du petit fils d'un milliardaire. Emblématique d'une époque, les années 70 et une critique impitoyable de J.Paul Getty et de son rapport à l'argent, à l'art et aux relations humaines. Un scénario qui aurait pu être ennuyeux mais que Ridley Scott arrive à rendre captivant. Les actrices et acteurs s'en sortent plus que bien. L'Italie n'en sort pas grandie non plus....

La vertu est absente dans un monde où l'argent est roi.
Ridley Scott signe une passionnante démonstration de la déshumanisation du pouvoir de la finance.
Le thriller est implacable est le jeu des acteurs remarquable.

Ok la mise en scène est parfois monotone, ok Mr R Scott à déjà été plus imaginatif mais il n’en reste pas moins que « Tout l’argent du monde » est un film plein de finesse psychologique, une leçon de négociation et une réelle performance avec le re-tournage des plans avec Ch Plummer. Romain Duris est magique dans son interprétation d’un bandit au grand cœur.
À voir absolument !

Bouffi d’orgueil.

Rien ne nous est épargné, ni les drames, ni les larmes, ni la grandiloquence de cette fresque façon Coppola.

Ridley Scott en fait des tonnes et ça pendant plus de deux heures.

Alors, on s’interroge, on s’ennuie et on s’inquiète rarement. Tout est vrai mais rien n’est crédible, de la poudre aux yeux et du racolage blindé de dollars.

Après l’abandon de son fils, le milliardaire J. Paul Getty décide de prendre en charge sa famille. Il veut créer sa dynastie de requins impitoyables et il jette son dévolu sur le petit fils Paul. On ne saura jamais pourquoi mais son égo démesuré semble se reconnaitre en ce jeune gamin insignifiant.

Paul, adolescent, se fait kidnapper et le vieux refuse de lâcher le pognon sans preuve .

Il fait appel à Fletcher Chase, son homme de main, ancien de la CIA et redoutable négociateur, ce dernier suppose une escroquerie montée par la mère et son fils. Au passage Mark Wahlberg est insupportable d’arrogance.

Hélas, le pauvre gosse est bien détenu en Calabre par de méchants maffieux tendance bouseux.
Paul restera trop longtemps capturé. L’un de ses ravisseurs : Cinqueta s’attache au gamin et tente vaguement de l’aider mais l’argent n’arrive pas et ses supérieurs s’impatientent. Romain Duris est bien trop malingre pour jouer le teigneux au grand coeur et l’accent est insoutenable, on n’y croit pas.

La mère va se battre contre son beau-Père pour sauver son fils chéri. Michelle Williams est comme absente, détachée de l’histoire. Le riche J. Paul Getty interprété par Christopher Plummer est glaçant mais rien ne sauve le naufrage du Titanic.

La reconstitution de années 70 se donne pourtant les moyens, mais la réalisation est boursouflée et le tout traîne en longueur. On attend l’exécution du petit Getty sans empathie.

Nous aussi on s’impatiente mais de sortir de la salle.