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chrischambers86
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3,0
Publiée le 21 octobre 2010
Entre problèmes domestiques et flirts de vacances, le pauvre Monsieur Hobbs va s'en souvenir de ses vacances qui vont s'annoncer particulièrement agitèes! C'est Henry Koster qui signe cette gentille comèdie avec le couple vedette James Stewart-Maureen O'Hara! Alors que celui-ci rêvait de quelques jours tranquilles, loin du stress quotidien, sa femme estime que l'air marin ferait le plus grand bien aux enfants en louant (sans le consulter) une villa de dimensions respectables au bord de la mer! Ce que les Hobbs ne savent pas c'est que cette bicoque ressemble ètrangement à celle de Tom Hanks dans "Une baraque à tout casser" (notamment sa tuyauterie). Les gags sont amusants et on suit avec beaucoup de plaisir cette suite de catastrophes d'un Monsieur Hobbs sympathique et attachant! Une comèdie estival pour toute la famille dont la VF passe comme une lettre à la poste...
Une comédie familiale qui a plus l'apparence, excepté son générique de début, d'un film bien gentil des années 50 que des années 60. Le scénario est bancal et est loin de réserver son lot de moments exaltants. Bien sûr quelques répliques et scènes drôles surnagent mais c'est loin d'être renversant. Ajoutons à cela une réalisation totalement impersonnelle et où la notion de rythme est inexistante. Reste un ingrédient tout de même non négligeable à savoir le couple formé par les stars James Stewart et Maureen O'Hara (la quarantaine très séduisante si je puis me le permettre!) même si il est sûr que c'est loin d'être leurs plus grands rôles respectifs. Si vous voulez une comédie inoubliable ce n'est pas à celle-ci qui faut penser.
Mr. Hobbs Takes a Vacation confirme l’indéniable vitalité du duo formé par le cinéaste Henry Koster et l’acteur James Stewart, duo qui avait su nous régaler avec Harvey (1950). L’intelligence du long métrage est d’abord de se faire le témoin d’une transformation profonde des mœurs américaines, d’une libération exprimée ici par la dislocation de l’unité familiale présentée, dès le début, comme un fléau pire encore que le cimetière. Le choix d’une focalisation interne et d’un récit rétrospectif augmente la dimension satirique d’une œuvre qui épouse l’humour pince-sans-rire et désabusé de son protagoniste, ledit Hobbs, merveilleusement interprété par James Stewart qui, après The Jackpot (Walter Lang, 1950), prouve une fois encore qu’il dispose d’un important talent comique : le réalisateur s’amuse avec le corps de ce dernier, se plaisant à le briser sous le poids des valises ou sous l’effort d’une marche ridicule.
Les nombreuses chutes, le face-à-face avec une machine défaillante et capricieuse, les tenues vestimentaires légèrement décalées contribuent à la farce, tout comme l’insolence tonale qui régit les dialogues avec quelques familiarités et beaucoup d’humour noir. Koster pense à Jacques Tati, avec la scène des valises qu’il change en comique de répétition, et son cadre estival en bord de mer ; influence française qu’il mêle avec la folie d’un âge où les mœurs américaines se voient tiraillées entre la rigueur apparente et le dérèglement intérieur, en témoigne ce couple azimuté qui boit en cachette et se plaît à convertir des situations périlleuses en expériences sensuelles (scène de la douche). La partition musicale, que signe Henry Mancini, inscrit Mr. Hobbs Takes a Vacation dans le sillon des œuvres de Blake Edwards, sans renier une originalité et une vitalité qui mériteraient d’être reconsidérées aujourd’hui.
Cette petite comédie familiale méconnue n’a rien d’un chef-d’œuvre. Très sage, elle est davantage un tendre portrait d’une famille américaine en vacances qu’une succession de gags burlesques ou de situations endiablées. Très marquée années 50 par son ton gentiment désuet, elle n’était déjà à sa sortie pas franchement moderne (le film date de 1962) mais elle se regarde avec un véritable plaisir. Portée par son impeccable duo James Stewart – Maureen O’Hara, elle maintient un rythme tranquille et propose une suite de scènes qui, si elles ne provoquent pas l’hilarité, assurent une certaine bonne humeur. L’ensemble aurait certes mérité davantage de folie, de personnages plus fouillés (les enfants et les gendres auraient pu être bien plus exploités), de situations plus drôles, mais on ne s’ennuie pas et on passe un très agréable moment. On regrettera simplement la parfois pénible voix-off et la longueur de la scène sur le bateau. La qualité de la photographie et l’éclat des couleurs participent à faire de ce film une petite bulle de respiration sans prétention qui en vaut bien d’autres bien plus connues et réputées.