Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Eowyn Cwper
123 abonnés
2 039 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 8 avril 2018
septiemeartetdemi.com - Good Morning Babilonia est un mélange aigre-doux de bon et de moins bon. Mais n'est-ce pas la recette de tout bon yaourt ? À l'inverse de mes métaphores, le film est loin de démarrer sur les chapeaux de roue, occupé qu'il est à essayer de rendre comestible le mélange d'intimisme italien avec le côté western et grand spectacle des États-Unis. Il y a comme une certaine pudeur à révéler l'un à l'autre, et c'est dans la résignation à le faire que le film va se dévoiler magnifiquement timide.
Il avance du coup avec prudence, au point qu'on n'a plus l'air d'être dans les années 1980 du tournage, mais une large décennie auparavant au niveau de la technique. Cela ne tombe pas trop mal puisque l'histoire se passe pendant la Première Guerre mondiale, ce qui est encore longtemps avant cela, d'autant que l'époque est super bien recréée. C'est simplement qu'on regrette parfois la petitesse des moyens, et qu'on aurait aimé être là pour leur donner ce qu'il fallait. Le plan fixe sur un simili-décor censé représenter New York à travers un hublot, complété par un autre plan fixe sur ledit hublot dont on ne doute pas qu'il est un tout petit élément de studio, c'est triste à voir, et cela jure avec le soin apporté au reste du tournage américain.
Au deuxième degré se jouent d'innombrables métaphores que l'esprit poète aura joie de dénicher, d'autant qu'elles ne sont guère cachées. Les personnages principaux évoluent dans une insouciance attendrissante qu'on se surprend à considérer comme acquise, mais cet effet est rompu à la fin pour se transformer en une magnifique catharsis, élevant (presque) l'œuvre à l'insu du spectateur au rang d'épopée d'une vie (sans vouloir contraster, citons comme exemple le chef de file du genre, Forrest Gump). Un véritable ensemble de chrysalides qui toutes éclosent pour le mieux.
Je trouve le début du film assez moyen mais cela se bonifie avec la durée. Il y a un manque de naturel dans la direction des acteurs et dans le jeu de ceux-ci. La réalisation est bonne, le scénario est vraiment ce qu'il y a de mieux dans ce film. Une belle histoire sur les pionniers hollywoodiens.
Quand vient le temps d'offrir au public des sensations subtiles et emplies de poésie, il n'est pas utile de jouir d'un budget mirobolant. Good Morning Babilonia nous en fourni encore la preuve. Le rythme est lent, les séquences parfois longues, mais le résultat (touchant et insolite) demeure conforme aux ambitions des réalisateurs.
« Good Morning Babylon » est une très belle fable moderne sur la face cachée du fameux rêve américain à travers les aventures de deux frères italiens talentueux et ambitieux, au début du vingtième siècle. « Good Morning Babylon » c'est aussi un film fort sur la fratrie, d'abord par les deux personnages des frères, quasiment identiques, inséparables, tous deux fascinants et attachants, mais aussi par celles qui deviendront leurs femmes. Ces deux frères resteront toujours ensembles, malgré les quelques querelles dues d'ailleurs à un élément perturbateur qui finit par les différencier, et ceux jusqu'à la mort. C'est aussi un bel éloge au cinéma, aux possibilités qu'offre le septième art, comme moyen de se libérer, de s'épanouir et de prouver sa volonté. Car finalement, c'est uniquement par l'intermédiaire de l'industrie cinématographique, Hollywood, que les deux frères vont réussir, alors que tout ce qu'ils entreprenaient jusque là n'était que désillusion. La mise en scène est remarquable, les Taviani réalisent là un superbe conte façon « Candide », faisant honneur au cinéma italien. Par ailleurs, ce « Good Morning Babylon » est orchestré par une très belle composition musicale, signée Piovani.
Complètement "has been"! Je veux parler du film. Bien que vu en version originale, bien sûr, la jeu des acteurs est plutôt mal dirigé, et il est rare de voir un film italien dans lequel les acteurs sont aussi à côté de leur jeu. Quant au montage, il lui confère un rythme insupportable, l'ambiance et les décors lui donnent un air de western de série "B". Bref pour éviter de perdre trop mon temps, ai-je cru bon d'en accélérer la lecture jusqu'à carrément le zapper. Le résumé m'ayant suffi à comprendre ce que je n'ai pas vu, n'irai pas voir et ne conseillerai pas d'aller voir.
Un choc esthétique d'adolescent qui en fait mon grand film favori, celui que je cite volontiers quand on me pose la question, tout en me désolant des limbes de l'oubli dans lesquelles cette oeuvre magnifique semble flotter.... Il faut insister sur le thème fascinant de la gémellité qui irrigue tout "Good morning, Babilonia", au travers des évocations réussies de l'amour, de la guerre, de la mort, et du passage de relais, il y a un siècle, entre le Vieux monde et le Nouveau, entre l'art des bâtisseurs de cathédrale et celui des aventuriers d'un Hollywood balbutiant et déjà puissant. Les frères Taviani, tout en glissant des clins d'oeil à leur relation, sondent les coeurs et les âmes dans ce grand film fauché et tout les ramène à une glorification de la fraternité, qui vous rappellera peut-être certaines amitiés fusionnelles que vous avez vécu en protagoniste ou témoin. La musique de Nicola Piovani est fabuleusement évocatrice, porte au pinacle les plus belles séquences et cette partition m'accompagne dans ma vie depuis que j'ai découvert ce bonheur de cinéma émouvant, fort et lyrique. Pour les âmes trop sensibles, ne vous retenez pas de vous contenir jusqu'à la scène finale, grandiose, dont l'écho vous poursuivra à vie.
Ce que le cinéma italien peut produire de meilleur! Superbes interprétations, belle réalisation pleine d'un lyrisme contant les destinées fragiles et flamboyantes à la fois de deux émigrés italiens vers Hollywood au temps de l'avènement du cinéma muet. A revoir volontiers!
N'étant pas fan du Cinéma Italien, je m'attendais à un film ennuyeux. Bien en contraire, je suis tombé sur un film passionnant. Cette chronique est très bien réalisée et le scénario nous tient en haleine tout le long du film. A voir!