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    Duelles
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Duelles" et de son tournage !

    Olivier Masset-Depasse ?

    Dès ses premiers courts métrages, Chambre Froide (2000) et Dans l'ombre (2004), Olivier Masset-Depasse filme des personnages féminins déterminés et prêts à tout pour atteindre leurs buts. Cages (2006), son premier long-métrage, qui relate une passion amoureuse destructrice, fait le tour des festivals internationaux dont Toronto et Rome et remporte un joli succès public en Belgique. Illegal (2010), son deuxième long-métrage, est un thriller psychologique sur fond de critique sociale. Le film est sélectionné pour représenter la Belgique aux Oscars et César 2011 dans la catégorie "Meilleur film en langue étrangère." Canal + choisit Olivier pour être le réalisateur d’une des créations originales de la chaîne, Sanctuaire. Actuellement, il prépare Largo Winch Le prix de l’argent produit par Versus production et Pan Européenne.

    Styles différents

    À chaque film Olivier Masset-Depasse aborde un style différent, par envie de se renouveler, par esprit ludique, même s'il sait qu'il parlera toujours des relations familiales, du couple, de la relation parent/enfant... Duelles s’inscrit dans cette continuité. Il s’agit de l’adaptation du roman de Barbara Abel Derrière la haine. "En refermant le livre, j’ai été intimement convaincu qu’il fallait en faire un film. Cette histoire possédait tous les ingrédients que je recherchais : un sujet profondément humain traité par le biais du genre, une tragédie familiale vue sous l’angle du thriller psychologique. C'est un huis-clos sous tension, on est dans une dimension plus psychique. J’avais envie d’expérimenter le contrepoint esthétique ; un traitement clair pour une histoire sombre. Je voulais aborder ce huis-clos de façon aérienne et sensorielle, en privilégiant les plans séquences dans lesquels le déplacement des acteurs étaient très précis. Il fallait être à la fois au plus près de la psychologie des personnages tout en privilégiant une mise en scène glamour", confie le cinéaste.

    Entre Lynch et Hitchcock

    Dans Duelles, on sent un parfum hitchcockien mais parfois également lynchien. Ce sont deux des cinéastes préférés de Olivier Masset-Depasse. "Il n’était pas question de faire un film « à la manière de… », de risquer de tomber dans le pastiche, mais plutôt de s’essayer à un exercice de style qui irait puiser dans ces « grandes références » pour voir ce qui pourrait en ressortir aujourd’hui avec mon regard contemporain de cinéaste belge. Mais, le plus important pour moi, c’était d’atteindre une émotion particulière à travers ce film : si, à la fin du film, le spectateur est partagé entre émotion et effroi, alors j’aurai atteint mon objectif artistique."

    Le casting

    Le film raconte l’affrontement entre deux femmes, deux mères, deux meilleures amies. Le personnage d’Alice est mentalement fragile et celui de Céline, d’une force, d’une volonté hors-norme. Pour les incarner, Olivier Masset-Depasse souhaitait deux actrices puissantes. "Je suis très heureux, en tant que cinéaste belge, d’avoir pu collaborer avec les meilleures actrices de mon pays : Veerle Baetens (Alabama Monroe) et Anne Coesens. Elles se sont données corps et âme et je suis très fier de leur performance. Elles sont l’incarnation parfaite des personnages que j’avais imaginé. Tout comme pour le rôle de Théo, l’enfant qu’elles vont se disputer : Jules Lefebvre, qui n’avait jamais joué auparavant, s’est révélé d’une très grande justesse. Ainsi que Simon et Damien, Mehdi Nebbou et Arieh Worthalter, qui interprètent leurs deux maris."

    La méthode Masset-Depasse

    Olivier Masset-Depasse travaille en amont avec chaque acteur séparément, pendant des séances où ils construisent les personnages sur des méthodes classiques, inspirées de Stanislavski. Puis les acteurs et donc leurs personnages se rencontrent et commencent à faire des lectures, des répétitions, ainsi de suite. "Aussi, lorsqu’on arrive sur le tournage, tout est préparé. Tout doit être prêt pour que je puisse créer des accidents, provoquer des choses et voir comment ça réagit. Je ne veux pas que ce soit les acteurs ou les actrices qui réagissent, je veux que ce soit leur personnage et pour cela, il faut que la psychologie de chaque rôle soit travaillée en amont. Je ne crois pas au génie, je crois au travail", déclare le metteur en scène.

    Une maison spéciale

    Pour les besoins de l’histoire, il fallait une maison « jumelle », autrement dit, deux maisons qui aient l’air de n’en faire qu’une seule. Duelles est aussi une histoire de « voisins en miroirs ». Alice et Céline ont d’abord été des voisines avant de devenir les meilleures amies. Ensuite, elles ont eu leur fils à quelques mois d’intervalle. Les deux familles sont sans cesse traitées en « miroir ». Cette maison devait marquer les esprits par son ambivalence : une maison qui paraissait belle et agréable mais qui inspirait aussi le malaise et l’inquiétude. "On a mis des mois à la trouver : cette maison jumelle étant le « théâtre » principal de l’histoire, il était crucial de découvrir un endroit hors-norme. On a eu beaucoup de chance et la production a géré cette recherche avec brio. L’endroit est très agréable à vivre, avec ses jardins fleuris et ses grands arbres protecteurs, mais l’imposante bâtisse aux murs blancs peut évoquer l’hôtel de Shining. Ses légères asymétries architecturales mettent du temps à se voir, d’où une sensation de malaise inexpliqué quand on la découvre. Il fallait une sensation de perfection générale qui laisse très vite soupçonner qu’il doit se passer des choses étranges derrière cette façade", explique Olivier Masset-Depasse.

    La place de la musique

    La partition du film est très travaillée, très « à l’anglo-saxonne ». La musique est la deuxième grande passion d'Olivier Masset-Depasse après le cinéma. Dans un film, la musique a une fonction « méta psychologique » : elle doit enrichir l’ensemble en racontant tout ce que le récit, la réalisation et les acteurs ne peuvent pas dire ou faire comprendre. C’est comme une ouverture sur une « quatrième dimension » : celle de notre intériorité, de notre intimité profonde. "Avec Fréderic Vercheval, mon compositeur, on a essayé de travailler une musique orchestrale ample, avec des thèmes qui prennent leur source dans la psyché d’Alice et de Céline. Je voulais une musique qui reflète les états psychologiques et émotionnels des deux héroïnes du film. À l’orchestre classique, nous avons ajouté des sons numériques pour obtenir certains sons d’intériorité des personnages. Il était important que le spectateur entre dans un monde qu’il connaît déjà, rassurant, avec une musique de film classique qu’il reconnaît ; pour mieux glisser, par la suite, vers une musique plus moderne, plus déstabilisante, plus angoissante."

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