Firestarter : les secrets du tournage

Firestarter est tiré du roman Charlie de Stephen King, déjà adapté au cinéma en 1984 avec Drew Barrymore dans le rôle-titre. Les producteurs Jason Blum et Akiva Goldsman, qui avaient déjà collaboré sur la saga Paranormal Activity, ont eu le sentiment qu’il était temps d’initier une nouvelle adaptation, conçue pour un public du XXIème siècle. « Il y a toute une nouvelle génération de fans de cinéma d’horreur qui ont peut-être entendu parler du premier film, mais qui ne l’ont sans doute pas vu », explique Blum. « On s’est dit que c’était une formidable occasion d’actualiser un peu l’intrigue et de faire découvrir de nouveaux visages ».

John Carpenter signe la musique du film, accompagné de son fils Cody Carpenter et de Daniel Davies, avec lesquels il a déjà collaboré sur les albums Lost Themes et Lost Themes II ainsi que sur les bandes-originales de Halloween et Halloween Kills. John Carpenter devait à l'origine réaliser la première adaptation de Firestarter en 1984 mais l'échec de The Thing au box-office deux ans plus tôt l'a évincé du projet.

La jeune Ryan Kiera Armstrong succède à Drew Barrymore dans le rôle de Charlie. On a pu la voir dans les séries La vérité sur l'affaire Harry Quebert et Anne with an E ainsi que dans une autre adaptation de Stephen King : Ça: Chapitre 2. C'est aussi elle qui interprète la version enfant d'Olga Kurylenko dans Black Widow.

Le réalisateur Keith Thomas est étonnamment familier de l’intrigue de Firestarter puisqu’il a lui aussi, à l’instar de ses personnages, participé à des expériences médicales : « J’ai moi-même travaillé dans la recherche de médicaments avant de m’orienter vers le cinéma, et j’ai participé à des programmes de recherche clinique tout comme celui du film. Du coup, je connais ce milieu, et c’était passionnant de pouvoir puiser dans mes connaissances pour les mettre au service du film. Cependant, aucun des patients ayant participé à mes études n’a acquis de pouvoirs télékinétiques ! »

C’est la première incursion de Zac Efron dans le registre horrifique : « Je suis moi-même un immense fan de films d’horreur et j’étais donc emballé par ce projet quand on me l’a proposé. Je me souviens d’avoir vu la première adaptation quand j’étais gamin et de l’avoir adorée ! C’était un vrai bonheur de collaborer avec mes partenaires et l’équipe technique pour faire découvrir ce classique de Stephen King à une nouvelle génération ».

Le rôle de Rainbird, l’ancien tueur à gages qui traque Charlie et sa famille, est interprété par Michael Greyeyes, un comédien canadien amérindien. La production a tenu à être fidèle au roman de Stephen King, là où le film de 1984 avait engagé George C. Scott pour incarner ce personnage. Greyeyes explique : « Bien entendu, c’était un acteur extraordinaire, une légende. Mais lorsque j’ai décroché le rôle, on s’est dit, avec les gens de ma communauté, qu’on ne cherchait pas à remplacer George C. Scott, mais à se réapproprier le rôle. L’idée de reconquérir ce ‘territoire’ et de livrer une interprétation plus proche du personnage du livre – un Amérindien – me tenait à cœur ».

L’équipe a utilisé le Cinefade, un accessoire qui permet de modifier l’effet de flou en arrière-plan de manière progressive au sein d’un même plan sans affecter l’éclairage ambiant. Cet effet a essentiellement été utilisé lorsque Charlie exerce son pouvoir télékinétique. Ce dispositif a permis de réduire le temps de tournage et d'assurer davantage de fluidité entre les deux caméras.

Le réalisateur a privilégié des effets tournés physiquement, que ce soit pour les scènes pyrotechniques que pour les brûlures, représentées à l’aide de prothèses et de maquillages. 95 % des effets ont été réalisés sur le plateau et le reste a été conçu en post-production.