Alors que dire de cette conclusion de la trilogie Spider-man portée par Tom Holland, réalisé par Jon Watt ? Eh bien pour la première fois depuis Civil War, je me suis senti respecté, comme si le réalisateur avait compris que ce qu'il a fait jusqu'ici ne rendait pas hommage au personnage et que son essence n'y était pas.
Pour expliquer il faut revenir un peu sur ce qu'est Spider-man en tant que personnage, qui est Peter Parker, qui est le masque, pourquoi il fait ce qu'il fait ? A la base, Spider-man est Spider-man pour supporter sa culpabilité avoir avoir tout perdu par sa propre faute, il continue parce que ce serait trop douloureux de ne rien faire, lui qui est devenu arrogant quand il a acquis ses pouvoirs, s'est rendu compte avec la perte de son oncle que son arrogance et ce qu'il voulait, n'étaient pas les choses à faire de ce don qu'il a reçu, et qu'un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.
Prenons le Spider-man de Tobey Maguire, qui suit ce schéma, c'est un personnage qui a très peu de choses, il est amoureux, mais il est, d'apparence, faible, tout ce qu'il a c'est des rêves, une famille, et son intelligence, et il reçoit un don, quelque chose qu'il peut utiliser pour réaliser ses rêves et avoir plus que ce qu'il a, ce qu'il fait du coup, comme n'importe qui, et du fait de cette volonté de réaliser ses rêves, son oncle est mort, parce qu'il lui a fait confiance, qu'il a cru en lui, et au début, dans sa rage et sa peine, il pourchasse l'assassin, et fini par le tuer par accident, donc sa vengeance accomplie, il est effondré et se perds dans sa douleur parce qu'il realise que son oncle était là par sa faute, et que l'utilisation qu'il a fait de ses pouvoirs lui a fait perdre quelques chose, lui qui n'avait déjà pas grand chose, et pour supporter cette culpabilité, due à son échec, il décide de consacrer sa vie à utiliser ce don au service d'autrui, c'est sublimer lors de ce discours de tante May dans Spider-man 2, où elle lui explique que Spider-man a inspiré les gens, a être capable des plus grands sacrifices pour faire ce qui est juste, et quand il a pas de pouvoirs, qu'il essaie de se maîtriser mais s'en retrouve incapable en entendant qu'un enfant est coincé dans un immeuble en flamme, et qu'il réfléchis même pas avant de s'y précipiter, alors que c'est quelqu'un de normal, comme moi, vous, le voisin, n'importe qui, et c'est ça qui fait l'essence du personnage.
Deuxième exemple, amazing spider-man, schéma assez similaire, Peter parker n'a rien, il sait que ses parents l'ont abandonné quand il était enfant, et rêve de plus que ce qu'il a, Gwen, l'héritage de son père, ce genre de choses, là ses pouvoirs ne sont pas liés à la mort de son oncle, en tout cas pas directement, mais c'est justement ce manque, le fait de vouloir plus, qui a engendré une colère et une frustration qui l'ont poussé a se disputer avec la seule famille qu'il avait, et son oncle, en voulant le retrouver pour le sauver de cette colère, fini par se faire tuer en arrêtant un voleur, là pareil, c'était sa faute, son oncle était là a cause de lui, même le voleur était là a cause de lui, et cette rage, cette peine, ont failli le détruire, au point de ne pouvoir écouter l'ultime message de son oncle avant la fin du film, et il a besoin de se passer les nerfs, et se mets lui aussi a traquer le tueur, et se découvrira une âme de héros de cette façon, je vais détailler le reste ce serait trop long, surtout avec la mort de gwen qui est l'apogée de cette culpabilité et de cette haine de soi-même qu'il développe.
Même dans Into the Spider Verse, il y a une scène, après la mort du Rôdeur, où chaque Spider-man detaille la mort du proche qui est la source de cette culpabilité qui defini le personnage, et c'est en partie au cœur du film.
Et c'est tout le problème du Spider-man de Tom Holland, alors je ne dis pas que faire différent est une mauvaise idée, je ne dis pas que je voulais revoir la mort de Ben une fois encore de la même façon, mais faire différent ne veut pas dire faire mieux, et en l'occurrence ben c'est raté, le Spider-man de Tom holland n'a rien perdu, on ne sait pas pourquoi il est Spider-man, qu'est-ce qui le pousse à se lever le matin pour sauver llet protéger les autres ? Bah a part son admiration pour Tony Stark a partir de Homecoming on sait pas justement, y a rien qui le motive, il a déjà tout ce dont il a besoin, il a rien perdu, donc on sait pas pourquoi il fait ça, juste un pauvre dialogue nul dans civil war où évoque la culpabilité de rien faire, c'est cool de le dire mais on le ressent pas, je veux dire dans far from home il part en vacances (voyage scolaire mais vous voyez l'idée), au début d"infinity war il est encore en voyage scolaire, je veux dire il est jamais chez lui, il a rien perdu, il sacrifie rien, il donne les lunettes les plus puissants du monde a un mec qu'il connaît depuis 10 min, euh wow c'est quoi ce personnage ? Il raconte rien, comment tu veux t'identifier à lui alors qu'il a déjà tout, il lutte pas, tout lui tombe dans le bec, il souffre pas, ou en tout cas c'est pas appuyé.
Maintenant No Way Home, eh bien j'ai senti dans ce film, que Jon Watt a réalisé qu'il avait merdé jusqu'à maintenant, et qu'il s'est demandé comment revenir aux sources, aux origines du personnage, donc la perte, la culpabilité, la responsabilité, et comment amener ça après ce qu'on a eu avant.
Alors scenaristiquement c'est raté, le film n'a ni queue ni tête, des incohérences grosses comme une maison, un doctor strange aux fraises, pas de respect des antagonistes de base, parce que c'est pas du spoil qu'on retrouve Electro de Amazing spider-man 2 et Doctor Octopus de Spider-man 2, ainsi que Sandman de Spider-man 3 et le Lézard de Amazing spider-man 1, eh bien déjà Octopus n'est pas méchant a cause des tentacules, ils ne changent pas sa personnalité, ils sont parvenu à le convaincre de briser ses principes pour poursuivre ses rêves dans Spider-man 2, ce qui n'est pas ce qu'on nous laisse penser ici, ensuite Electro n'a rien a faire là, sa présence est une incohérence, Sandman n'a pas les réactions et le comportement qu'il devrait avoir, il ne devrait pas être méchant en faite mais je détaillerai pas pour ne pas spoiler, et le lézard n'a aucun sens non plus, dans le sens où il a été guéri dans Amazing 1 et qu'il apparaît ici en lézard, mais il a plus le même objectif que dans son film, on sait pas quel est son objectif en faite, pourquoi il se bat contre tom holland, on sait pas. Enfin tout ça pour dire que ça n'a aucun sens, les seuls personnages dont la personnalité est respectée sont ceux de Willem Dafoe, qui est génial dans ce film même s'il est nerf à la fin, les deux combats contre lui sont incohérents dans le sens où ils sont unilatéraux, soit il defonce Tom Holland soit il se fait defoncer sans se défendre, mais la personnalité du personnage est respectée et j'ai adoré, et deux autres personnages que je ne citerais pas mais qui sont merveilleux, mais quel plaisir de les revoir.
En gros, pour finir, un film raté, bourré de fan service, d'une incohérence et d'une betise sans nom, MAIS plein de bonnes intentions, voulant rattraper les erreurs faites dans les précédents mais impossible a faire de façon cohérente, donc même si visuellement c'est pas ouf, que c'est le néant au niveau du scénario, et je ne parlerais pas de la tante may qui est transparente dans les précédents films et n'a d'autre intérêt que de baiser Happy, se découvre une âme de philosophe moralisatrice dans celui-ci, encore une fois c'est dans l'optique de réparer les erreurs passées mais ça reste incohérent, enfin bref, un film complètement raté, même les effets spéciaux sont du niveau des films x-men de 2005, franchement, mais plein de bonnes intentions, et une volonté de revenir aux origines véritables du personnage, et ça remonte le niveau, parce qu'à part la nostalgie le film mérite vraiment pas plus de 1/5, et encore, mais nostalgie et bonnes intentions, j'ose mettre la moyenne, et c'est vraiment parce que c'est le héros de mon enfance qui m'a élevé, et je me suis senti respecté dans ce film, ce qui n'était pas le cas dans les autres films Spider-man de Watt et Tom Holland.