Les Terres saintes : les secrets du tournage

Holy Lands a remporté au Festival Downtown à Los Angeles les prix de la Meilleure adaptation cinématographique et de la Meilleure Lumière. Il a aussi été primé au Festival de Palerme « Efebo d'oro », winner, Special Award "Culture" Lions Club Palermo dei Vespri 2019.

Avec Holy Lands, Amanda Sthers adapte son propre roman, Les Terres Saintes, paru en 2010. L'idée lui est venue après avoir lu un article du Monde Diplomatique relatant qu'on élevait des porcs en Israël afin de rebuter les terroristes : "Pour une fois, les Musulmans et les rabbins étaient d’accord – enfin, ils étaient contre quelque chose, mais du moins étaient-ils d’accord sur le fait d’être contre. J’ai trouvé ça hilarant, et je me suis mise à réfléchir aux limites de la tolérance dont peuvent faire preuve les gens".

De nombreuses personnes convoitaient les droits du livre Les Terres Saintes afin de l'adapter au cinéma mais Amanda Sthers refusait, prétextant qu'il ne pouvait pas devenir un film. Mais la romancière et réalisatrice n'osait s'avouer à elle-même qu'elle voulait le réaliser : "Il fallait que je trouve un chemin intérieur qui me permette de voir comment le transformer, j’avais besoin de devenir une meilleure réalisatrice et d’acquérir de l’expérience avant de m’embarquer à travailler sur Holy Lands".

Holy Lands raconte une histoire se situant dans trois pays et impliquant cinq protagonistes. Afin que le spectateur sache immédiatement dans quelle partie du monde il se trouve, la réalisatrice a développé une lumière propre à chaque pays. Ainsi, Israël se caractérise par une lumière chaude, tandis que Bruxelles baigne dans des tons gris et blancs et New York dans du bleu métallique.

Amanda Sthers avoue que le tournage n'a pas été un long fleuve tranquille : "C’était dur ! J’avais des équipes de différents pays, et parfois on parlait jusqu’à cinq langues sur le plateau. Autant de façons différentes de travailler, de réagir à l’autorité… [...] Imaginez être en Israël en juillet et en août, en pleine canicule, avec des Palestiniens, des Israéliens, des Américains, des Français et des Anglais qui travaillent ensemble. Ça ressemble au début d’une blague, mais je n’avais pas toujours envie de rire !"