Derniers Avis sur Lucky Day

Toujours à côté de ses pompes et de son époque, Roger Avary se lance dans l'art contemporain. Un nanar improbable et attendrissant.

Mais qu’est-il arrivé à cet auteur culte qu’était Roger Avary durant sa longue absence de plus de quinze ans? On l’a connu avec ce film fou et révéré du public underground dans les années 90 (« Killing Zoe ») puis scénariste de pépites (« Silent Hill », l’une des rares adaptations de jeu vidéo réussie) et d’œuvres ayant marqué le septième art (« Pulp Fiction » et « True Romance »). En 2003, il signe son chef-d’œuvre, l’immense teen-movie dégénéré « Les Lois de l’attraction ». Et après une disparition totale sous les radars il revient par la toute petite porte avec un truc aussi inoffensif et décevant que ce « Lucky Day » vraiment peu convaincant et totalement oubliable. Entre une sorte de copie mal dégrossie des films de Tarantino ou Guy Ritchie et une petite série B anecdotique, ce film est clairement une amère déception.

Mais, heureusement, il n’y a pas que du mauvais dans ce polar vaguement comique. Et le principal point fort du film demeure sans conteste le personnage de Crispin Glover et la manière dont l’acteur l’incarne. En tueur à gages adepte de la langue de Molière et de la violence sans pitié ni concession, il dépote. Et son look de James Bond maniéré sous stéroïdes ajoute encore à l’originalité de ce personnage improbable qui met un peu de folie dans ce film qui en manque tant bien qu’il croit en avoir beaucoup. Ce rôle fait penser à un remake bien plus développé de celui que l’acteur jouait dans le premier « Charlie et ses drôles de dames », un film tout aussi barré mais bien plus jouissif. Ensuite, on doit aussi reconnaître quelques idées amusantes (la voiture, la séquence du vernissage, ...) mais bien trop disparates pour rendre « Lucky Day » réellement sympathique et réussi.

C’est comme si Roger Avary était resté bloqué dans la décennie précédente et qu’il n’avait pas compris l’actuelle. Son film est long à démarrer, son histoire n’a rien de bien original ni folichon et on a l’impression de l’avoir déjà vue cent fois tandis que les dialogues et situations qui s’imaginent certainement caustiques et originales ne le sont pas vraiment. Dans la seconde partie c’est un (tout petit) peu plus palpitant mais rien qui ne vaille la peine de se farcir ce « Lucky Day ». C’est un petit produit sans grand intérêt et totalement dispensable où l’amour de la langue française amuse autant que ce drôle de casting mais dont on aura oublié même le nom dans quelques jours. Et qui donne l’impression qu’Avary n’était l’homme que d’un film...

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Depuis Willard, le plaisir de retrouver Crispin Glover est formellement jubilatoire ! Humour tarantinesque au menu, musique française en ambiance. Luke Bracey et Clifton Collins Jr sont délicieux. Sur une voix d'Yves Montand et d'Aznavour, ce petit polar du dimanche après midi, ce déguste volontié. Déjanté à souhait !

Du pur Roger Avary, de grandes scènes de dialogues un peu loufoques et de grandes scènes de gun fights souvent gore. Un film de genre très agréable à regarder et surtout en VO car de nombreux dialogues sont en français notamment la petite fille qui ne parle que français (du coup dans la VF ils la font parler façon "cité" et c'est assez ridicule) face à son père qui n'y comprend rien. Enfin Tomer Sisley est assez bon dans son petit rôle de barman petit truand peureux.
Par ailleurs allez à la toute fin du générique avec une dernière scène très très courte mais très drôle.

Très bonne surprise ce film d’action mais aussi de comédie servit par de bons acteurs. Le scénario est ultra basique mais le côté burlesque nous emporte tout de suite.
On ne décroche pas un instant et on passe un très bon moment avec tous ces personnages attachants... même le méchant quelque peu atypique.

Dommage ... y avais de quoi faire sur ce film mais à la fin le résultat nous laisse un peu sur la faim.
Manque de rythme, poussif et lent, finalement Tarantino et Guy Ritchie sont bien seuls dans leur club à attendre des nouveaux membres.

Un film Pulp qui ne perd pas de temps à développer une histoire et offre une galerie de personnages truculente.

Vu Lucky Day film qui se suit sans aucuns ennui mais sa manque à plus de folie c'est pourtant la qu'il veut nous amener , du sous Tarantino avec un Scénario minimaliste mais malgré sa le film fait le Job divertir ⭐⭐

On appâte le spectateur avec des noms connus , qu'on massacre dans les premières scènes , ensuite c'est roue libre..... scénario chaotique , personnages insipides.. temps perdu

Près de 20 ans après l'ovni "les lois de l'attraction", Roger Avary signe son retour et semble vouloir singer son pote Tarantino sans vraiment y croire. On est un peu dubitatif devant les accents des personnages et des dialogues pas toujours inspirés mais les scènes d'action gores sont vraiment fun, Crispin Glover fait un méchant à la fois cartoonesque et tarantinesque et Nina Dobrev est à tomber.

Ah c'est bon !
Je ne comprends pas les critiques négatives. Moi, j'ai passé un excellent moment, j'ai éclaté de rire pendant les scènes "gore" et même si certains retournements de situation (oui, parce qu'on a un mot en français pour ça !!) sont téléphonés, c'est hilarant de le voir venir spoiler: (la raison pour laquelle les tableaux vont finalement se vendre)
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L'acteur principal est vachement sympa, sa petite famille aussi, la gamine rappelle Wynona Rider à l'époque de Great Balls of Fire, Tomer Sisyley (dont je ne suis vraiment pas fan, pas du tout du tout) fait une prestation amusante, comme Nadia Farès.
Ça va vite, c'est drôle... Bon, le méchant est un poil lourdingue mais le film est léger et ne se prend pas au sérieux.
Je le recommande.

Tarantino de chez Wish pas grand chose de plus à dire sur ce film. Marrant par moment mais pas terrible du tout.

Série B divertissante, qui tente de s'inspirer de la formule Tarantino, sans pour autant atteindre sa maîtrise. Le film cherche a se créer une identité forte, sans totalement y parvenir. Et même si c'est décousu et pas toujours très beau, c'est étrangement agréable.

Ce Tarentino du pauvre est médiocre. Seules les apparitions du tueur fou sauvent un peu l'édifice.
Rien n'est crédible, tout semble un mauvais gag. Le héros barbu est transparent.
A éviter.

Revoilà Roger Avary, le Tarantino déchu, de retour aux affaires après la peine de prison que lui a valu son implication dans un accident de la route mortel en état d'ivresse et une décennie d’activité comme scénariste sur diverses séries. ‘Lucky day’ est tout sauf une brillante réussite mais il a le mérite - ou le défaut, ça dépend de vos tendances personnelles - d’être totalement anachronique, comme si Avary ne s’était pas tenu au courant (ou avait refusé de le faire) de l’évolution des codes du cinéma populaire des quinze dernières années. Si on considère avec sévérité son style passéiste, il est facile de comprendre la raison pour laquelle c'est Tarantino, et non lui, qui est devenu une superstar : 'Lucky day' accuse en effet largement 20 ans de retard dans toutes ses dimensions. D'ailleurs, il est conçu presque totalement de la même façon que 'Killing Zoe', dont il devait constituer à l’origine la suite directe mais dont il ne sera, au mieux, que l’héritier spirituel : on y retrouve un perceur de coffres, un tueur fou, une étrange obsession pour la culture française, des flingues dans tous les sens. En fait, le problème d’Avary est qu’il ne sait pas s’arrêter à temps : là où dialogues et les digressions sont ciselés à la perfection chez son ancien pote, ils sombrent, quoique moins longs, du côté pesant et verbeux de la force. Là où chez Kwintine, la violence est idéalement dosée pour être choquante et soudaine sans qu’on puisse le lui reprocher au regard des tendances actuelles, Avary patauge dans le gore le plus potache. Là où le cabotinage maîtrisé est la norme, Avary lâche la bride à Crispin Glover, ce qui revient à peu près au même que de lâcher un pitbull affamé dans un jardin d’enfants. Sous de nombreux aspects, ‘Lucky day’ frôle de très près la série Z...mais d’un autre point de vue, comment ne pas éprouver une certaine satisfaction face à un réalisateur qui fut plutôt doué selon les normes d’un autre temps, et qui feint aujourd’hui d’ignorer toutes les évolutions stylistiques des deux dernières décennies, en ce compris le conformisme, le self-control et la tendance à l’auto-censure si fréquentes dans les productions contemporaines ?