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    Les Proies
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    110 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 septembre 2016
    Waaaah ! Quelle surprise de la part de Don Siegel et Clint Eastwood, que ce huis clos oppressant et poisseux avec pour toile de fond la guerre de Sécession. Un thriller psychologique de cette trempe, il fallait le faire à l’époque. Le réalisateur américain ose et son acteur fétiche aussi, ce qui nous donne l’un des meilleurs films issu de l’amitié entre les deux hommes.

    La mise en scène de Siegel instaure de la tension et l’inquiétude, dés que l’on pénètre avec John McBurney dans le pensionnat. Un étau (le pensionnat) et un échiquier entre le soldat et la directrice, se mettent immédiatement en place. Le cinéaste ne laisse pas tomber la toile de fond, il la conserve et l’utilise astucieusement pour intensifier l’hostilité à l’extérieur du pensionnat, mais aussi l’aspect manipulateur des personnages. L’axe principal du film reste bien évidemment les rapports et les sentiments entre les femmes et John McBurney. Don Siegel ose d’ailleurs une importante petite scène de sexe, ce qui à l’époque était très rare au cinéma et encore plus pour Clint Eastwood. Techniquement, les transitions flashbacks sont efficaces, le bon travail sur la lumière et les ombres est également à souligner, tout comme la scène du rêve , qui relève également d’un certain culot. Le rythme et la tension sont minutieusement dosés, à la manière d’un certain Alfred Hitchcock.

    En ce qui concerne l’écriture, c’est à l’image du travail de Siegel et d’Eastwood, c’est à dire brillant et audacieux. Les scénaristes n’ont jamais assumé ce script car Don Siegel y avait modifié énormément de choses dont la fin. Il est donc difficile se savoir qui a fait quoi, mais en tout cas Siegel a vu juste. Une atmosphère sombre, des femmes qui peuvent s’avérer impitoyables, la peur de la castration chez un soldat manipulateur entouré de femmes quasi-vierges ou encore le final macabre, c’est tout bonnement génial et le duo Siegel/Eastwood ont bien fait de se battre pour que ce film voit le jour tel qu’on le voir aujourd’hui.

    Lalo Schifrin livre une bande son qui va crescendo, le compositeur suit au détail l’intensité qui grimpe au fil des minutes. Le suspens ne serait pas aussi bon, sans son travail.

    Don Siegel nous dépeint avec originalité et courage les atrocités de la guerre, à travers la psychologie d’un homme et de femmes. Au final, il nous montre que le danger n’est pas que sur le champ de bataille. Un regard pessimiste, mais qui reste percutant et maitrisé.

    N'hésitez pas à découvrir la critique complète et détaillée sur notre blog =)
    mistermyster
    mistermyster

    34 abonnés 1 166 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juillet 2021
    Voilà un film qui marquera la carrière de Clint Eastwood en se démarquant de ses rôles fort, il ne tient pas à être l'homme d'un seul personnage, et il le démontre en choisissant des films plus personnel.
    Ici le risque est maximum, avec un thème moderne, en tout cas, la manière de le traiter est assez moderne, c'est presque un thriller avant l'heure en quelque sorte, une façon de le traiter est anxiogène et subversif.
    Il fallait oser faire embrasser une jeune fille de 13ans par un Clint Eastwood plus que trentenaire, certes pour qu'elle ne crie pas au passage des soldat mais tout de même.
    Le film est toujours de cet acabit, jouant sur les désirs, les jalousies, les faiblesses, pour enfin, nous offrir un drame ascensionnel sur l'âme humaine et la perversion.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    46 abonnés 733 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 octobre 2016
    L’association Siegel-Eastwood a plutôt bien fonctionné dans les années 70. Ici, Clint joue le anti-héros, blessé, séducteur mais prisonnier d’un groupe de (jeunes) femmes en chaleur. Certaines sont mineures, la maitresse de maison a eu un passé équivoque avec son frère. Atmosphère trouble, un peu style Théorème de Pasolini, mais le scénario à contre-courant peine à emporter l’adhésion, et la mayonnaise ne prend pas. Les hommes passent brièvement dans cette grande propriété sudiste entre deux combats, et disparaissent. Voilà un film qui marque plus par son atypisme, mais il y manque l’émotion et l’atmosphère du sud, si attachante dans Minuit dans le jardin du bien et du mal – par exemple.
    TV vo oct 16
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 173 abonnés 7 231 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2011
    Les Proies (1971) est une oeuvre qui nous prend aux tripes dès le début et ne relâchera la pression qu'à la toute fin du film. Un sombre et âpre drame se déroulant pendant la guerre de Sécession où un soldat nordiste (blessé) se réfugie dans un collège de jeunes filles. Réfugié chez les sudistes, il comprend rapidement que ses charmes ne laissent pas indifférents les jeunes filles ainsi que la directrice. Il décide d'en jouer mais petit à petit son jeu de séduction manipulateur se retourne contre lui, dévoilant alors le vrai visage de ces jeunes (et innocentes) jeunes filles ainsi que la directrice de l'établissement brillamment interprétée par Geraldine Page. Clint Eastwood quant à lui casse son image de cowboy solitaire (ce qui n'a pas plus à l'époque, ses fans n'ayant pas retrouvé en lui ce qu'il a toujours été au cinéma, d'où le piètre résultat au box office). Lorgnant vers l'inceste, la pédophilie, le mensonge et bien d'autres thèmes, le film avait de quoi choquer pour l'époque, il est d'une telle violence, elle se ressent dans l'interprétation des acteurs, l'atmosphère pesante qui y règne. Les rapports humains sont mis à rudes épreuves, homme/femmes se livrant un combat sans merci, petit à petit, Don Siegel (L'Evadé d'Alcatraz - 1979) nous fait sombrer dans une horreur déstabilisante, de la séquence de l'amputation en passant par celle du diné avec le plat de champignons, le film nous fait sans cesse osciller d'un côté ou de l'autre, on en vient à plaindre le soldat et à détester les jeunes filles puis inversement. Un climat oppressant et glacial que le cinéaste a su parfaitement maitriser de bout en bout, une très belle réussite où Clint Eastwood excelle avec brio.
    this is my movies
    this is my movies

    617 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 juin 2016
    La collaboration fructueuse entre D. Siegel et C. Eastwood a accouché de nombreux bons films et donner à l'un l'occasion d'apprendre auprès de l'autre. Désireux de casser son image, Eastwood joue de sa belle gueule dans ce film mais ce n'est pas pour la bonne. Film misanthrope, qui nous montre les travers des 2 sexes, cet affrontement psychologique tétanisant aurait pu faire un excellent film d'horreur. Içi, tout se passe dans la tête et l'âme des gens. Peu d'action donc mais la tension est perpétuelle, chaque geste peut déclencher un drame (qui aura de toute façon lieu) et chacun nous exposera sa face la plus sombre. La mise en scène de Siegel est une pure merveille, clinique et travaillée, qui nous offrira un moment d'horreur peu commun qui vous laissera transpirant et crispé sur votre siège (et ce bruit horrible, brrrrr). Cruel, hardcore, invitant à la réflexion, fable à la morale douloureuse, un film indispensable pour les fans de Clint (admirable) et pour les cinéphiles. D'autres critiques sur
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 septembre 2019
    J’ai failli lâcher le film après moins d’un quart d’heure, gêné par les couleurs glauques, le style très années 70 (dans ce que ça peut signifier de pire), et en particulier par les brefs passages en voix off ou flashbacks qui m’ont paru d’un goût très douteux. Heureusement, je suis allé jusqu’au bout de ce qui est probablement l’un des meilleurs scénarios que j’aie pu voir porter à l’écran, qui transcende lentement mais sûrement son petit programme initial pour mieux en essorer toute la cruelle ironie. Je maintiens que c’est visuellement assez laid, parfois même kitsch, mais en même temps suffisamment habile et maîtrisé pour distiller un malaise croissant, jusqu’à une scène d’opération presque insoutenable. Un coup de cœur inattendu, avec en prime un casting parfait, qui m’a permis de découvrir l’impressionnante Geraldine Page.
    antony Z.
    antony Z.

    66 abonnés 1 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2020
    Sentiment mitigé entre l'ambiance envoûtante, l'excellent jeu des comédiens, l'intrigue captivante et le dénouement tragique. D un point de vue technique et artistique, c'est excellent. Mais le ressenti niveau divertissement est plus partagé
    TommyDuke
    TommyDuke

    42 abonnés 273 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2012
    Les Proies est le meilleur film de Don Siegel, déjà réal de l'excellent Dirty
    Harry. Aidé par un scénario très bien écrit où tous les personnages sont bien développés, Siegel filme donc les mésaventures d'un soldat de la guerre de Sécession en proie non pas à la guerre...mais à une bande de femmes. C'est là tout l’intérêt de cette œuvre qui, plutôt que de raconter une guerre entre Nordiste et Sudiste, se sert du personnage interprété par Eastwood afin que ces femmes règlent leur compte avec elles-mêmes, à base de jalousies, de frustrations sexuelles, de passé morbide et d'envie castratrice. Les Proies raconte la guerre de ces femmes qui livrent à ce soldat une guerre des nerfs, psychologique et sentimentale. L'interprétation est brillantissime, l'atmosphère pesante, Don Siegel est au sommet.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 5 novembre 2018
    L'introduction historique composé d'archive est bien fait, une ambiance inquiétante et étouffante, la musique donne le ton, ce style de cinéma est atypique. Une étrange histoire pour des personnages compliqués, des idées fortes intelligentes, la déviance de la nature de l'homme et de la femme, pendant la guerre de sécession. Une scène choc invraisemblable, la fin me laisse perplexe, beaucoup de question sur la provocation irrémédiable de la fatalité, Clint Eastwood est un acteur aussi surprenant pour un rôle singulier et dans des situations cocasses.
    Jipis
    Jipis

    32 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juillet 2012
    Une mise en images glauque, troublante, dérangeante dans son aspect caméléon semblant reformater en permanence un personnage préférant satisfaire dans le mensonge sa gloutonnerie féminine plutôt que d'offrir ses sentiments à une seule personne.

    Cette impossibilité ayant pour conséquence de mettre en service un panier de crabes féminin jaloux et revanchard montant en puissance pour retrouver sa communauté de départ dans l'acte final.

    Enfin un rôle trouble pour un comédien évacué de personnages forts se retrouvant fragile et diminué dans un contexte accueillant changeant peu à peu de peau.

    Les passions féminines s'éveillent en gommant toute la perception d'une mission humanitaire pour élaborer en commun dans une collectivité retrouvée, une machine à tuer.

    Une bombe à retardement passionnelle actionnée par un instable incapable de manager ses pulsions.
    riverainpsy
    riverainpsy

    21 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2016
    Un chef d'oeuvre : distribution , mise en scène ( à part peut-être les voix off peu utiles ), utilisation pertinente du Vieux Sud , retournement de situation , finesse de l'intrigue et profondeur du propos . A découvrir absolument : un classique trop méconnu à mon goût.
    Stephenballade
    Stephenballade

    353 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 janvier 2018
    La première adaptation du roman éponyme de Thomas Cullinan a le mérite d’avoir été remis au goût du jour par le remake de Sofia Coppola en 2017. Sinon il est très probable que je serai passé à côté. En effet, cette production aujourd’hui endormie ne compte pas parmi les films majeurs de Clint Eastwood, principalement à cause de l’échec commercial amené par une très mauvaise promotion. Pourtant, c’est un film pas si mal que ça : le générique de début nous plante le contexte avec une efficacité redoutable, en faisant entrer le spectateur dans le contexte de la Guerre de Sécession par le bruit des pas cadencés, le sifflement d’un train, la musique, de vrais faux clichés photographiques d’archives, puis le déferlement des armes à feu et pièces d’artillerie. Puis vient ensuite la première maladresse, avec le secours un peu facile d’un soldat de l’Union par une jeune fille de tout juste 12 ans. Au moins, on ne peut pas dire que le scénario s’encombre d’entrée en matière des plus détaillées. Au contraire, on vient rapidement au fait et on a vite fait de deviner qui sont les proies. Et le développement de l’intrigue va suivre cette voie-là, sans s’attarder plus que ça sur l’évolution des blessures du soldat, ni sur la naissance des sentiments. Allons, allons, il n’y a guère d’opération de séduction avant que toutes ces femmes jeunes et moins jeunes ne tombent à genoux devant leur Apollon. Par je ne sais quel miracle, elles tombent toutes raides dingues de ce soldat. L'opération du Saint-Esprit sans doute... En revanche, et c'est assez paradoxal, la psychologie des personnages est bien travaillée, illustrée notamment par des flashbacks. Honneur a été donné à la dimension psychologique (devrais-je dire « l’emprise » pour être plus précis et mieux me faire comprendre) dans un pensionnat de jeunes filles sudiste dans lequel on enseigne bon nombre de choses, dont les codes de bonne conduite. L’avantage est que cette approche donne du liant au développement de l’histoire, en personnifiant l’objet de désir irrésistible, ce qui ne va pas manquer de perturber le bon fonctionnement de l’établissement, promu véritable vivier de proies faciles. Convoitises, désirs, rivalités vont peu à peu constituer le nouveau rythme de vie de ce havre de paix au féminin… au point de transformer ces femmes malgré elles en prédatrices ? En hébergeant un homme contrairement à leur éthique liée à leur appartenance politique, vont-elles finalement transformer leur invité impromptu en proie ? Vous trouverez la réponse en regardant ce film. Intéressant, mais il y a des choses qui auraient méritées d’être creusées, comme dit plus haut.
    Fabien S.
    Fabien S.

    454 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2019
    Un très bon film avec Clint Eastwood sur la guerre de Sécession. Don Siegel est un très bon réalisateur de légende.
    Frédéric M.
    Frédéric M.

    149 abonnés 1 725 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2017
    Je découvre l'autre version après celle de Sofia Coppola. La trame demeure bien identique, mais le film creuse d'avantage les personnages principaux notamment grace à des flash backs. On cerne du coup beaucoup mieux les personnages, là ou le doute subsiste dans la nouvelle version. Rien à dire sur la réalisation et le jeu des acteurs, mais du coup on se demande le l'interet de la nouvelle version. Il ne reste plus qu' à lire le livre pour aller plus loin dans l'histoire.
    Nico2
    Nico2

    78 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 juillet 2008
    Certainement le film le plus sombre et le plus étrange de la carrière de Clint Eastwood. Un soldat nordiste blessé est recueilli par une petite fille qui l'emmène dans le pensionnat de jeunes filles où elle loge. or, la plupart n'ont jamais vu d'homme. Film sur le désir et son ambiguïté avec un héros lui-même assez complexe, qui, bien qu'affaibli, aime à se sentir maître en usant de ce qu'il provoque chez les jeunes femmes. Quatre personnages clés servent à symboliser la femme à différents moments de sa vie: l'enfance innocente, l'adolescence et la découverte des premiers émois, la jeunesse adulte et ses illusions perdues, et la vieillesse avec ses regrets et ses erreurs. Don Siegel arrive à instituer un malaise ambiant avec des plans volontairement décadrés et une photographie donnant aux images une teinture particulière. A mi-chemin du fantastique, on a parfois l'impression que John McBurney a atterri dans un maison hantée, en tout cas dans un lieu coupé du monde avec des règles précises qu'il va perturber par sa seule présence d'abord, avant d'essayer d'en tirer profit. Il n'est pas difficile de deviner que cette histoire ne pourra n'avoir qu'une issue tragique. La scène de l'amputation est particulièrement macabre et une des plus violentes jamais montrées au cinéma. Les Proies sont un film sombre, pessimiste et une brillante réflexion sur l'être humain et son rapport face à ce sentiment ambigu et étrange qu'est le désir. Oeuvre riche et complexe mais aussi dure, un petit chef d'oeuvre.
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