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    Notre-Dame du Nil
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Notre-Dame du Nil" et de son tournage !

    Adaptation d'un roman

    Le film de Atiq Rahimi est adapté du roman "Notre-Dame du Nil" de Scholastique Mukasonga (Prix Renaudot 2012). Le réalisateur explique : "Mes deux premiers long-métrages de fiction, Terre et cendres et Syngué Sabour, Pierre de patience, étaient en effet inspirés de mes propres romans. Avec Notre-Dame du Nil l’expérience était d’autant plus particulière qu’il s’agissait d’une autofiction et que le récit prenait place au Rwanda, un pays que je ne connaissais pas. Lorsque la productrice Marie Legrand m’a proposé cette adaptation, j’ai d’abord hésité. Elle avait, me semble-t-il, aimé ma façon de traiter la figure féminine dans Syngué Sabour et pensait que j’étais « la personne idéale ». Je n’en savais rien avant d’aller sur place. Il fallait que je ressente d’abord « l’âme du pays » pour m’engager."

    Premier contact

    Avant de partir au Rwanda, Atiq Rahimi a lu beaucoup de livres et visionné presque tous les films, fictions et documentaires sur l’histoire du pays. Il se rappelle : "Mais rien ne pouvait remplacer la rencontre directe avec la population. J’avais bêtement en tête l’image d’un pays très violent, chaotique, avec du bruit et une effervescence permanente. Arrivé là-bas, le silence, la douceur, l’ordre… m’ont immédiatement surpris. Les gens avaient des visages apaisés. Tout autour, les collines recouvertes d’une brume donnaient une impression de quiétude. Ce premier voyage a été une découverte impressionnante qui m’a convaincu de m’embarquer dans cette belle aventure cinématographique."

    Références

    Côté références, Atiq Rahimi avait en tête les premiers films de Terrence Malick, étant donné que Notre-Dame du Nil parle de thématiques comme la nature, le sacré et la violence. Le metteur en scèn e avait aussi en tête Zéro de conduite de Jean Vigo. Il raconte : "Je lui rends d’ailleurs hommage avec la séquence de bataille de polochons dans le dortoir où l’on voit les plumes voler au ralenti. Pour la séquence du massacre, je pensais à Elephant de Gus Van Sant et le silence qui accompagnait les scènes de tuerie. Ce silence de mort, je le voulais aussi. Enfin, le dernier plan est un clin d’oeil au film de Abbas Kiarostami, Au travers des oliviers."

    Séquence d’ouverture

    Notre-Dame du Nil s’ouvre sur ces images d’une nature souveraine avec cette fille qui se baigne, comme purifiée, montrant à quel point le film navigue entre la mémoire et la rêverie. "Cette première séquence d’ouverture, puis le générique du début annoncent ce ton du film. Cette fille insouciante qui nage avec tant de grâce est la figure de la jeunesse rwandaise d’aujourd’hui, puis en off sa grand-mère lui raconte, sous forme des légendes et des contes, sa propre histoire et celle de son pays. Ensuite, la caméra pénètre dans le dortoir où les filles sont en train de dormir. Rêve et mémoire d’un peuple, ce qui est plus beau et précieux à filmer", précise Atiq Rahimi.

    Où le film a-t-il été tourné ?

    Notre-Dame du Nil a été tourné dans un village près du lac Kivu, dans le district de Rutsiro à l'ouest du pays. L’endroit est un institut catholique encore en activité avec des bâtiments récents et anciens. Il est perché dans les hauteurs, et difficilement accessible. "Une fois sur place, c’est très impressionnant avec cette église qui domine tout. Nous avons tourné entre octobre et décembre, 7 semaines en tout, durant la saison des petites pluies. Cela rendait les conditions encore plus difficiles, mais je tenais à tourner à ce moment-là avec cette lumière très changeante entre les nuages et le soleil, créant souvent des demi-teintes. Tout l’inverse de mon film Terre et cendres où la lumière du soleil écrasait tout", précise Atiq Rahimi.

    Côté casting

    Au Rwanda, il n’y a pas vraiment de jeunes acteurs et actrices professionnels, hormis ceux et celles qui jouent dans les séries télévisées. Atiq Rahimi a donc créé un atelier à Kigali et a dit à la responsable du casting qu'il ne voulait pas connaître les origines des futures actrices. Le metteur en scène se rappelle :

    "Peu m’importait de savoir si elles descendaient de parents Hutu ou Tutsi. Ce qui est drôle, c’est que dans le film, Gloriosa qui incarne une Hutu particulièrement méchante, est en réalité fille de Tutsi. Nous avons travaillé durant deux mois avec les jeunes filles sélectionnées. Et j’ai demandé à ma fille Alice, qui est comédienne et a le même âge qu’elles, de m’aider. Cela a installé d’emblée un climat de confiance. Nous avons fait des exercices classiques d’improvisation puis nous avons travaillé à partir du scénario. Je ne voulais surtout pas qu’elles déforment leur jeu en prenant exemple sur des actrices françaises ou américaines. Il y avait une fraîcheur et une authenticité à préserver. Elles restituent à l’écran leur propre gestuelle et leur diction."

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