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    Searching - Portée disparue
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Searching - Portée disparue" et de son tournage !

    Prix et festivals

    Searching - Portée disparue a fait sensation au Festival de Sundance 2018 où il a été présenté. Son inventivité a été saluée par deux prix, celui du public et le prix Alfred P. Sloan Feature Film qui récompense les oeuvres mettant l'accent sur la science ou la technologie.

    Quand élève et maître s'associent

    Searching - Portée disparue marque les débuts derrière la caméra du duo formé par Aneesh Chaganty et Sev Ohanian. Les deux hommes se sont rencontrés dans un cours de production cinématographique à l’Université de Californie du Sud où Sev Ohanian était professeur adjoint et Aneesh Chaganty l’un de ses meilleurs élèves. Professeur et élève sont finalement devenus partenaires d’écriture et collaborateurs, et très rapidement, Ohanian s’est imposé sur la scène indépendante en produisant notamment Fruitvale Station.

    Candidat idéal

    Avant de réaliser Searching - Portée disparueAneesh Chaganty travaillait pour Google à New York, où il créait de courtes vidéos. On lui doit notamment Google Glass: Seeds, un court métrage entièrement réalisé avec Google Glass à la demande d’un petit programme baptisé The Creative Collective, dont l’objectif était de déterminer comment l’utilisation de ces lunettes à réalité augmentée intégrée pourrait être appliquée au cinéma. Les procédés techniques utilisés et l'expérience acquise sur ce court-métrage ainsi que sur diverses publicités ont fait de lui le candidat idéal pour mettre en scène ce thriller high-tech.

    De l'action au thriller

    Searching - Portée disparue est produit par Timur Bekmambetov, réalisateur russe à qui l'on doit les films d'action survoltés Night Watch, Wanted : choisis ton destinAbraham Lincoln : Chasseur de vampires ou encore Ben-Hur.

    Accro aux écrans

    Le producteur Timur Bekmambetov est passionné par les moyens de communication modernes et comment ceux-ci peuvent être utilisés comme un nouveau langage cinématographique. Searching - Portée disparue n'est pas son premier film sur le sujet. Il a ainsi réalisé Profile qui suit une journaliste britannique enquêtant sur les réseaux de recrutements sur internet de l'Etat islamique. Il a également produit Unfriended et sa suite Unfriended: Dark Web, deux films horrifiques se déroulant via les écrans d'ordinateur des protagonistes.

    Mettre en scène la vie virtuelle

    Searching - Portée disparue a la particularité de se dérouler via l'interface d'un ordinateur et d'autres écrans. Cette approche cinématographique a séduit le producteur Timur Bekmambetov qui cherchait à exploiter ce concept de "vie virtuelle" à travers différents longs-métrages. 

    L'idée lui est venue en 2012 au cours d’une conversation sur Skype avec son partenaire de production. Une fois leur échange terminé, son collègue a oublié de désactiver la fonction de partage d’écran. Timur Bekmambetov a ainsi pu voir les recherches qu’il faisait sur Internet, quels messages il envoyait sur Facebook, ce qu’il commandait sur Amazon, etc. Cette expérience lui a donné un aperçu en temps réel de la vie intime de son ami, de ses motivations et de ses préoccupations : "Ces appareils contiennent nos vies entières, ils sont témoins de nos peurs, de nos amours, de nos amitiés, de nos trahisons, de nos meilleurs souvenirs et des moments dont nous sommes le moins fiers. Il m’a semblé impossible de mettre en scène le monde actuel et ceux qui le peuplent sans avoir recours aux écrans, car tous les évènements les plus marquants de nos vies passent par nos téléphones et nos ordinateurs".

    De 6 à 102 minutes

    Sev Ohanian et Aneesh Chaganty, habitués à développer des contenus courts, avaient imaginé un court-métrage de six minutes sur un père qui fouille dans l’ordinateur portable de sa fille disparue. Mais c'était sans compter sur leur rencontre avec leur futur producteur Timur Bekmambetov. À travers sa société Bazelevs, celui-ci s’est mis en quête de jeunes cinéastes partageant sa vision et a été immédiatement séduit par le projet, au point de vouloir en faire un long-métrage : "j’ai tout de suite pensé que cette histoire ferait un fabuleux film. Et Sev et Aneesh avaient de très bonnes idées. J’aime beaucoup travailler avec de jeunes cinéastes car ce sont eux qui ont généralement les idées les plus audacieuses et les plus créatives. Sev et Aneesh en sont l’exemple même". 

    Rendez-vous presque manqué

    La société de production Bazelevs, séduite par le concept de Sev Ohanian et Aneesh Chaganty, leur confie l'écriture du film et propose à Chaganty de le mettre en scène... ce que ce dernier a d'abord refusé, au grand désarroi de son collègue ! "Je n’en croyais pas mes oreilles, j’ai eu envie de le secouer pour lui remettre les idées en place !" raconte Ohanian. En effet, son comparse craignait qu'il n'y ait pas suffisamment de matière pour développer leur idée en un long-métrage. Après en avoir longuement discuté, le duo accepte finalement la proposition du studio.

    Le prologue

    Concernant l'introduction du film, Aneesh Chaganty et Sev Ohanian ont eu une idée similaire alors qu'ils se trouvaient à des milliers de kilomètres l’un de l’autre. Il s'agissait de raconter l'histoire de la famille Kim à travers un montage de nos outils de communication quotidiens (conversations vidéo, d'entrées de calendrier, d'extraits de films familiaux tournés sur un portable et de SMS). Le duo s'est inspiré du début de Là-Haut afin de faire en sorte que les spectateurs s’attachent aux personnages et s’investissent immédiatement dans le film.

    Prototypage

    Pour préparer le tournage, Aneesh Chaganty a emprunté une technique qu’il avait utilisée chez Google baptisée "prototypage", et qui n’est pas sans rappeler la prévisualisation employée par l’industrie du cinéma. Sev Ohanian explique : "Le prototypage consiste à créer une version initiale d’un projet à partir d’images temporaires et de documentation rassemblée par nos propres moyens. Aneesh connaissait bien cette méthode et l’a appliquée à Searching - Portée disparue en créant très tôt une version entière du film qui s’est révélée très utile car elle nous a permis de voir ce qu’il donnerait avant même de le tourner, mais également de résoudre de nombreux problèmes avant d’y être confrontés. En substance, nous avons commencé à monter le film sept semaines avant le début du tournage principal !"

    Un projet déconcertant

    Debra Messing a été d'emblée séduite par la lecture du scénario qui ne ressemblait à rien de ce qu'elle avait pu faire par le passé. Cette expérience inédite s'est poursuivie sur le tournage du flm qui était loin d'être conventionnel. Ainsi, lors de son premier jour sur le plateau, l'actrice avait une scène avec John Cho mais n'était jamais physiquement avec lui. Chacun était dans une pièce différente face à un ordinateur portable surmonté d'une GoPro. La scène a été filmée en temps réel, exactement comme dans la vraie vie. La comédienne témoigne : "Dans un film classique, une scène comme celle-ci aurait été filmée en plusieurs prises depuis différents angles, d’abord d’un point de vue puis de l’autre, en déplaçant le matériel de prises de vues et d’éclairage, alors que là, tout ce qui se passait à l’écran ou autour était enregistré simultanément, ce qui était très intéressant". 

    Quand la vie imite l'art

    Debra Messing, qui incarne l’inspectrice Rosemary Vick en charge de l’enquête sur la disparition de Margot Kim, a eu recours à la communication vidéo, si présente dans le film, pour mener ses propres recherches. Afin de comprendre le travail des policiers, elle a pu discuter avec deux d'entre eux via FaceTime : "Ça a été très enrichissant, ils ont été très patients avec moi et m’ont tout expliqué, du protocole mis en place lorsqu’une disparition est déclarée à l’exercice qui consiste à s’exprimer devant les journalistes pour parler de l’enquête, en passant par les relations entre la famille de la victime, les enquêteurs et les autorités".

    Sous l’œil des caméras

    John Cho revient sur le tournage de Searching - Portée disparue, qui ne fut pas de tout repos : "Ça n’a pas été facile, loin s’en faut, car l’objectif de la caméra était sans arrêt sur moi, ce qui interdit toute fausse note. Le film est donc très fidèle à la réalité. Chaque scène est tournée depuis un angle unique et l’histoire est entièrement racontée du point de vue de David ; il n’y avait par conséquent aucune échappatoire, je devais être concentré et présent à chaque instant car il n’y avait rien ni personne pour rattraper mes erreurs. Ça a été une expérience très exigeante et intense sur le plan émotionnel".

    Le comédien a joué un rôle d'autant plus important dans le film qu'il devait parfois tenir la caméra et donc servir de cadreur tout en s'observant jouer la comédie.

    Les différentes caméras

    Le directeur de la photographie Juan Sebastian Baron était en charge de la gestion technique et créative de plus d’une douzaine d’appareils vidéo utilisés pour tourner le film, chacun obéissant à ses propres règles et contraintes. En revanche, il n’a pas eu à s’occuper du choix des objectifs et des mouvements de dolly puisque la plupart des caméras qui enregistraient l’action étaient fixes, qu’elles soient intégrées aux ordinateurs ou qu’elles imitent des caméras de surveillance.

    Il a pu s'appuyer sur des technologies existantes, dont une développée en interne par la société de production Bazelevs. Elle a permis de réaliser les conversations Face Time grâce à des ordinateurs portables factices surmontés de GoPro dans lesquels ont été intégrées des LED pour simuler la luminosité d’un écran. Ces appareils peuvent ensuite être mis en réseau à la manière de caméras de surveillance. De nombreux iPhones ont aussi été utilisés, dont celui du réalisateur lui-même. 

    Juan Sebastian Baron précise : "Le défi logistique était de taille. Il a fallu sélectionner soigneusement chaque contenu présenté dans le film et les classer chronologiquement, avant de définir par quel type de caméra nous désirions qu’il soit filmé idéalement. Enfin, comme nous ne pouvions pas utiliser 30 caméras différentes, nous avons resserré sur des types de caméras pouvant offrir des esthétiques et des styles différents mais authentiques".

    Le montage

    Le montage du film a nécessité un an de travail. Au prototypage du film se sont ajoutées des couches d'informations, dont les captures d’écran, de sites Internet, de commentaires de blog, de SMS ou d’extraits vidéo de journaux télévisés. L'un des monteurs, Will Merrick, explique : "Nous avons commencé à travailler sur le montage du film sept semaines avant le début du tournage. En collaboration avec Aneesh, nous avons photographié les décors et fait des captures d’écran de pages web afin de créer une sorte de storyboard animé similaire à ce qui se fait chez Pixar pour avoir une idée de ce que donnerait le film. Cette animatique a ensuite servi de fil rouge lors du tournage".

    Cette approche atypique a obligé Merrick et son collègue Nick Johnson à délaisser le système Avid habituellement utilisé pour monter les films. Ce dernier détaille : "Le montage de Searching - Portée disparue a été entièrement réalisé avec le logiciel Premiere Pro. Nous avons choisi Premiere Pro pour sa compatibilité avec le logiciel d’effets spéciaux After Effects de chez Adobe également. On pouvait ainsi aisément transférer des éléments d’un logiciel à l’autre et y réaliser tous les effets, ce qui était essentiel pour nous. Will et moi avions tous les deux déjà travaillé sur Avid et Premiere Pro, mais pour ce projet précis – et tous les effets qu’il nécessitait –, Premiere Pro et le système Adobe étaient les plus adaptés".

    Dans les moindres détails

    Certains éléments ont dû être créés de toutes pièces par l'équipe des effets visuels, dont l'interface de l'ordinateur. Nick Johnson, monteur et directeur de la photographie virtuelle, explique : "Nous avons fait appel à Neon Robotic pour qu’ils nous fournissent des modèles qui nous ont été d’une grande aide dans la réalisation de certains des visuels les plus complexes du film, comme iMessage, Chrome et les documents Chrome, entre autres. Pour le reste, Will et moi avons utilisé Adobe After Effects et Illustrator, un logiciel de création graphique, pour reproduire tous les éléments d’un écran d’ordinateur. Nous avons ainsi minutieusement mis au point les visuels, les transitions et les mouvements du curseur de la souris avant d’animer chaque fenêtre que l’on voit s’ouvrir à l’écran".

    Ce souci du détail entre aussi en jeu lorsque John Cho n'est pas à l'écran. En effet, pour marquer sa présence et révéler sa façon de penser et son état d'esprit, il a fallu porter l'accent sur l’hésitation de son curseur avant de cliquer sur un lien ou le changement de vitesse à laquelle il déplace sa souris selon qu’il a peur ou qu’il est impatient.

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