Le potentiel humain est un sujet qui passionne Stéphanie Brillant depuis de nombreuses années. C'est la neuroscience qui l’a ensuite captivée et a complètement ouvert sa perception. La réalisatrice se rappelle : "Beaucoup d’écrits de Dan Siegel et Tyna Payne Bryson m’ont inspirée également, tels The WholeBrain Child, et The Neurobiology of « We ». Nombre de nos contemporains sont totalement déconnectés de leur être profond, et survivent plus qu’ils ne vivent. Il me semble donc essentiel de comprendre le fonctionnement du cerveau pour apprendre aux enfants à être véritablement pilote de leur existence. Je ne crois pas à l’éducation dogmatique, et l’idée de ce film était donc de comprendre, biologiquement, l’évolution du cerveau de l’enfant et ainsi de pouvoir identifier quelles sont les expériences qui sont favorables à son développement optimal. Tous les enfants ont un immense potentiel, et en tant qu’adultes nous sommes en partie responsables de la réalisation de ce dernier. Mon ambition est donc d’éveiller les consciences et de pousser à la réflexion personnelle."
La réalisation du film a pris 18 mois, mais Stéphanie Brillant avait déjà intégré beaucoup de concepts au fil des ans, et elle n'est donc pas partie de rien.
Stéphanie Brillant a contacté beaucoup d’experts et s'est aussi laissée guider par son instinct. La réalisatrice a par ailleurs également choisi de ne pas se focaliser sur des neuroscientifiques, bien qu’ils aient tous une excellente connaissance en termes de neuroscience. "Il s’agît là d’un casting 5 étoiles, peu sont connus en France, mais aux Etats-Unis leur travail est largement reconnu", précise-t-elle.
"« Nous ne pouvons donner que ce que nous avons » disait Michelle Kinder, la directrice du Momentous Institute. Il est important de comprendre que nous raisonnons avec nos enfants, par conséquent l’état dans lequel nous nous trouvons est capital et c’est prioritairement sur nous qu’il faut travailler pour être perçus en tant qu’éducateurs valables. Il faut en prendre conscience, car cela a changé ma vie et mon comportement face à mes enfants. Je ne les félicite plus sur leurs résultats, mais sur leur progression, cela a eu un vrai impact sur leur appétit du défi et leur capacité à se remettre d’un échec."
Stéphanie Brillant a fait ce film aux Etats-Unis. La cinéaste a fait ce choix pour sortir de sa zone de confort, parce que le fait de tourner en anglais confère une grande liberté mais aussi pour donner une dimension internationale à son travail. Elle développe : "De surcroît, les Etats-Unis sont plutôt avancés sur les questions liées aux neurosciences, à l’accomplissement du potentiel, à l’amélioration de la performance, et les laboratoires de recherches sont très nombreux. Tout est à portée de main. Je n’aurais peut-être pas non plus été sensible de la même façon à ce sujet, si je n’avais pas vécu l’expatriation, et découvert les fondements de la culture américaine. Le fait d’avoir des enfants scolarisés dans un pays étranger vous permet de véritablement saisir ce que l’on enseigne aux jeunes ouailles d’une nation, et donc ce qui façonne l’esprit de ses citoyens. En somme, cela m’a fait réaliser combien l’environnement est fondateur."