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VOSTTL
70 abonnés
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3,0
Publiée le 19 décembre 2021
Vu à sa sortie. J’avoue ne pas en avoir gardé un souvenir mémorable. En le revoyant, je me suis réconcilié. Réconcilié avec cette lenteur qui m’avait marqué. Je le comprends aujourd’hui, elle s’inscrit très naturellement dans le récit : Travis marche dans le désert ; Travis et son frère prennent la route plutôt que l’avion ; Travis apprend à connaître son fils ; Travis et son fils roulent vers Houston ; Travis et son fils attendent à la banque ; Travis fouille scrupuleusement le peep show ; Travis prend le temps de parler à Jane pour recoller les morceaux ou plutôt pour replacer les choses à leur place d’origine : spoiler: une mère se doit de vivre avec son enfant. Enfin, si on veut, Travis parle par voie téléphonique derrière une glace sans tain et en tournant le dos. spoiler: Cette longue séquence résume son impossibilité à regarder Jane dans les yeux tant il a honte de son passé violent. Replacer les choses à leur place, surtout après 4 ans d’absence, cela prend nécessairement du temps. Cette narration étirée est précieuse pour Wim Wenders ; tout ne se reconstruit pas sur un simple claquement de doigts. Travis c’est Harry Dean Stanton. « Paris, Texas » c’est Harry Dean Stanton. Il livre une prestation touchante qui s’étire sur toute la durée du film. Wim Wenders lui a donné l’opportunité d’exprimer tout son talent que l’on décelait (parfois avec frustration) dans d’autres films dans lesquels il était souvent deuxième ou troisième couteau. Je comprends l’acteur pour qui « Paris,Texas » est Le FILM de toute sa fourmillante filmographie. A voir ou à redécouvrir… en V.O si possible pour l’accent frenchi d’Aurore Clément !
Rares sont les films américains qui s'intéressent autant à la psychologie d'une personne frustre (comme il se désigne lui même). Cet homme qui a du mal à s'exprimer parce qu'il n'y est plus trop habitué va se rendre compte que le bonheur de son petit garçon est la chose qui compte le plus dans sa vie. Film magnifique avec un petit défaut, celui de trop insister sur les silences qui ne paraissent pas assez naturels.
Un film bien décevant au regard de son statut de film de légende. Pourtant très intéressant à bien des égards, tant sur le fond que la forme, mais personnellement je me suis endormi 2 fois dans la première partie !
Très difficile de noter un film comme Paris, Texas tellement le film semble venir d'ailleurs. Les personnages semblent tellement sortir d'ailleurs qu'on se croirait tout droit sortie d'une pièce de théâtre absurde façon "En attendant Godot". Le rythme est également très lent et il y a très peu d'action, le film aurait facilement pu être raccourci pour ne durer qu'une heure et demie. Et pourtant, il se dégage une beauté à travers les paysages, les regards et dialogues des acteurs, qui rend le tout parfaitement crédible et touchant. Paris, Texas est un film difficile à cerner mais il reste magnifique selon moi et je ne peux que vous le recommander.
Ce film réalisé par Wim Wenders obtient la Palme d'or au Festival de Cannes en 1984. Un homme (Harry Dean Stanton) disparu depuis quatre ans, refait brutalement surface. Complètement déboussolé, il part à la recherche de son identité, de son fils et de son épouse. Dans la première partie de ce long-métrage, l’histoire dégage une puissance incroyable en raison de l’atmosphère intrigante qui y règne. Les décors désertiques du Texas restituent parfaitement la sensation d’isolement. La musique blues de Ry Cooder qui accompagne ces passages nous permet également de rentrer peu à peu dans la reconstruction mentale de cet individu. Malheureusement, la dernière partie du film, sensée être le feu d’artifice dramatique de cette quête, s’avère décevante. La fameuse scène de la cabine avec Nastassja Kinski ne parvient pas à provoquer l’émotion escomptée. Cette séquence demeure trop bavarde, trop démonstrative alors que tout le reste de l’histoire savait nous prendre aux tripes par son aspect taiseux. Bref, dommage, même si « Paris, Texas » constitue une œuvre de grande qualité.
Je me rappelle être allé voir "Paris, Texas" en 1984 uniquement parce qu'il avait eu la palme d'or à Cannes en étant persuadé de voir un film soporifique... et j'avais trouvé ça magnifique. Après deux ou trois re-visionnages, ma position n'a pas changé : c'est lent, mais qu'est-ce que c'est beau ! Et je ne parle pas que de beau visuellement, mais de beau par les émotions et de tout ce que ce film dégage. Voila, je suis toujours transporté par son histoire, même si j'en connais la fin bouleversante, ses acteurs, sa réalisation et aussi sa musique géniale devenue iconique.
Des images, des cadrages et des couleurs splendides pour filmer le Texas, dans la mise en scène volontairement lente d’un scénario somme toute assez faible et difficilement crédible, le tout accompagné par une musique qui finit par devenir lancinante. Palme d’Or 84.
Dommage que ce ne soit vraiment prenant et émouvant qu'à partir de la dernière partie avec l'entrée de Nastassja Kinski et sa scène avec Harry Dean Stanton, d'ailleurs très bien réalisée et interprétée.
Une intrigue qui n'est pas inintéressante, une photographie agréable et des personnages tout en subtilité mais quelle lenteur... ce film m'a paru durer une éternité d'ennui. Il aurait été parfait si il avait duré la moitié de sa durée.
3 519 abonnés
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1,0
Publiée le 16 février 2021
Oui la réalisation est très belle et la guitare de Ry Cooder est convaincante. Mais l'intrigue est trop simple, prévisible et tous les personnages ont très peu de profondeur. J'ai vu ce film soporifique lors de sa sortie et je l'ai détestée parce qu'elle aimait cette tripotée de personnages trop simpliste. Est-ce que quelqu'un veut savoir pourquoi une fille comme Kinski était impliquée avec un gars comme Stanton pas moi. Pourquoi tout le monde est-il si choqué qu'elle travaille dans une cabine dans un endroit où l'on fait du sexe par téléphone. C'est long et ennuyeux et Wim Wenders semble avoir oublié qu'un film peut être monté et agréable a regarder. Je ne comprends pas comment ce film peut être plus qu'une simple rumination sur la vie. Contrairement aux critiques de cinéma professionnels qui s'enfument et se congratulent en faisant l'éloge de leur pseudo-intellect on peut en fait dire si on aime ou si on n'aime pas un film en quelques phrases succinctes. J'espère donc que ma contribution est assez longue maintenant...
« Paris, Texas » de Wim Wenders (1984) est un film très fort car il nous tient en haleine pendant près de2 h 30 sans que finalement nous ayons d’explication claire du pourquoi du déchirement de ce couple qui a un enfant de 4 ans et ensuite du pourquoi de l’errance de Travis (Harry Dean Stanton) pendant près de 4 ans même si l’alcool y semble pour beaucoup. Le démarrage est peut-être un peu trop lent et curieusement quasiment sans paroles comme pour prolonger encore l’errance de Travis ou lui permettre de remonter dans sa mémoire ? Les scènes avec le frère de Travis et son épouse qui ont « adopté » le petit Hunter, peuvent sembler lourdes mais elles viennent contrebalancer le vide de l’autre couple avec la nostalgie d’un film en super 8 mais aussi de subtiles questions posées par Anne, qui nous laissent percevoir des choses. A la fin les 2 plans séquences dans la cabine du peep-show sont extraordinaires : Travis le dos tourné à la vitre raconte l’histoire de son amour à Jane (Nastassja Kinski) puis elle aussi le dos à la vitre, elle va traduire son émotion face à sa « résurrection » de mère. Alors qu’on pourrait s’attendre à un happy-end du genre tout le monde est content … non Travis restera à l’extérieur de l’hôtel avec là encore un superbe plan où Jane retrouve son fils et ce sans qu’aucun mot ne soit prononcé. Travis reprend la route … mais pour combien de temps ? La photo est superbe quant au thème musical de la guitare de Ry Cooder, il hante la tête de tous les cinéphiles. Ce grand film a été récompensé par la Palme d’Or à l’unanimité au Festival de Cannes… même si on peut se poser la question du prix qui serait attribué de nos jours pour cette histoire d’amour qui comporte quand même pas mal d’incohérences psychologiques ?
alors en intro je vais vous dire que ce film, j'aurais aimé l'inventer tellement il me parle. Bon plaisenterie à part, il s'agit d'un must, d'un ovni, d'un chef-d'ouevre et je n'ai définivement pas peur des superlatifs pour le désigner tellement il a tout ce film ! tout ou plus exactement, le mystère, celui qui donne dès les 1éres secondes envie de dérouler celles d'après et puis encore d'après... En fait, je n'ai cessé de ressentir tout le film, de le vivre, de le suivre comme une ligne sinueuse qui se trace comme la vie ne le fait que trop bien. le mystère se dissipe au fure et à mesure de l'intrigue pour laisser place à une sensibilté entière et absolue. A voir coute que coute
Casquette rouge vissée sur la tête, un homme (Harry Dean Stanton dans le rôle de sa vie) erre seul au milieu de nulle part sur les accords de la guitare de Ry Cooder. Je ne suis pas un adepte du cinéma de Wim Wenders mais son palmé « Paris, Texas » m’a séduit par son esthétisme et sa mélancolie, moins par sa lenteur et sa longueur. Dans le dernier tiers, le film prend une autre dimension avec l’apparition émouvante de Nastassja Kinski.
Le cinéaste de l’errance a livré avec « Paris, Texas » son film le plus abouti dans le genre. La halte de Travis chez son frère constitue une pause entre une errance mystérieuse de quatre ans et un nouveau voyage avec son fils, qui précède un avenir que l’on pressent peu différent du récent passé, à l’énorme différence près que les retrouvailles qu’il a provoquées auront probablement pansé une profonde blessure qu’il portait en lui. Wim Wenders ne répond pas à toutes les questions posées par le film, et préfère l’esthétique, la fascination et les questions existentielles à la rationalité. Les scènes d’ouverture, avec Travis errant dans le désert, et de clôture, les deux échanges entre Jane et Travis à travers la glace sans tain du peep-show, prennent ainsi place dans les moments inoubliables de l’histoire du cinéma. Après avoir retrouvé et réuni les êtres qui ont fait sa vie et qui lui sont le plus chers, Travis va-t-il continuer sa quête d’idéal, d’absolu, symbolisés par ce dérisoire bout de désert acheté comme un retour à ses origines et un illusoire avenir de bonheur rêvé, à « Paris, Texas » ?