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    Paris, Texas
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    268 critiques spectateurs

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    Moorhuhn
    Moorhuhn

    120 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2013
    Petit retour sur ce film qui m'a chamboulé et presque fait pleurer (presque hein, les vrais bonhommes ne pleurent jamais c'est bien connu).
    Paris, Texas aborde tellement de thèmes. Ca parle de la famille à travers une relation fraternelle et surtout une relation père/fils. Ca parle de l'origine, de la recherche de ses racines, de retrouvailles... Et ça parle aussi d'une intense passion amoureuse. C'est l'histoire d'un couple qui s'aimait, se déchirait, se séparait, se retrouvait avec pour fruit de cette passion le jeune Hunter, séparé de ses parents après que ceux-ci aient totalement disparu sans laisser d'adresse. Ce qui est remarquable déjà c'est la sobriété du film. Wim Wenders n'en rajoute pas des tonnes et ça a renforcé l'impact qu'a eu le film sur moi. J'ai été très touché. Ce sont ces petites scènes comme la séquence "miroir" où Travis et son gosse sont face-à-face de chaque côté d'une rue, où le gamin mime ce que fait son père. C'est tendre, c'est beau. Ce film est une fourmilière à émotions, le passage où Travis revoit une vidéo tournée à l'époque où tout allait bien pour lui est marquante et touchante. On y ressent toute la nostalgie, toute la mélancolie qui enrobe Paris, Texas. C'est un film sur la quête de soi, sur la reconquête des autres. J'ai senti comme une volonté du personnage principal de faire la paix avec son passé sans lui courir après pour espérer y changer quelque chose. Cette oeuvre est définitivement d'une grande justesse en ce qui concerne les relations humaines.

    Puis visuellement c'est une claque. Wenders nous offre une mise en scène appliquée et une photographie somptueuse. C'est un road-movie hypnotique qui se déroule au fin fond de l'Amérique dans des paysages très typés western et qui m'a envoûté du début à la fin. Le rythme est lent pourtant, les 20 premières minutes sont quasiment muettes et c'est juste prenant. Je me suis identifié à ces personnages, je croyais à leur histoire pourtant assez farfelue sur le papier et leur écriture est juste remarquable. Harry Dean Stanton y effectue très certainement sa meilleure performance, lui qui était plutôt habitué aux seconds rôles (bien que souvent marquants). Natassja Kinski, qui a heureusement hérité du physique de sa mère, est magnifique. Elle livre également une composition bouleversante. L'interprétation est globalement de haute qualité, le gamin fait preuve également d'une belle justesse. Ca nous change des gosses têtes à claques qu'on nous sert (trop) souvent dans certains films. Bon après l'accent d'Aurore Clément est définitivement épouvantable mais on lui pardonnera. Peut-être est-ce mon amour encore grandissant pour ce film qui lui pardonne, mais en tout cas les acteurs effectuent généralement du très bon boulot. Puis Paris, Texas c'est aussi le film qui comporte le plus beau dialogue que j'ai pu voir au cinéma. Une séquence pourtant très simple: 2 protagonistes, un décor, pas de musique. Juste deux personnages qui évoquent leur vie passée, leurs souffrances, leur bonheur. Ca dure bien 20 minutes d'après mes souvenirs et je n'ai pas décroché une seule seconde. Les larmes me sont montées, cette scène est magnifique. A l'image du film d'ailleurs mais c'est à ce moment-là que j'ai pris une grande baffe émotionnelle.

    Comme quoi il ne suffit pas de grand chose pour percuter l'âme. Paris, Texas est un film artistiquement très accompli. Un tourbillon d'émotions impliquant des personnages tout aussi détachés qu'attachants. Une oeuvre intensément poétique, une véritable aventure humaine, un film qui aborde la vie et les rapports humains avec finesse et subtilité. Un film qui m'a juste touché en plein coeur et que je ne saurais trop recommander.
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2014
    Palme d'or au festival de Cannes 1984, "Paris - Texas" de Wim Wenders s'avère une très belle réussite, nous emmenant au fin fond de l'Amérique suivre un homme qui réapparait subitement après quatre année d’errance, qui va d'abord retrouver son frère et son très jeune fils, puis avec ce dernier, partir retrouver sa femme qui a subitement disparu quatre ans auparavant. Difficile d'expliquer ce qui rend ce film inoubliable et surtout à ce point-là envoutant, on est captivé de bout en bout, emporté par le lyrisme et l'émotion qui se dégagent du récit, les relations entre les personnages qui sont juste et touchante que ce soit entre le père et le fils, qui avec la mère et notamment les scènes dans le "Peep-show" qui sont déchirante et bouleversante. Ce parcours initiatique bénéficie d'une grande justesse dans l'écriture de ce parcours initiatique ainsi que dans les errances qui sont captés. La très belle mise en scène est impeccable, tout comme la maitrise technique, l'esthétisme ou encore les paysages et les images qui sont sublimes. L'ensemble est emporté par les notes de guitares de Ry Cooder qui rendent le récit encore plus émouvant et prenant. La lenteur ne désert jamais le film. Harry Dean Stanton est excellent et Nastassja Kinski est envoutante et magnifique, ainsi que inoubliable dans son pull rose. Le chef d'œuvre de Wim Wenders, d'une beauté et d'une richesse émotionnelle, poétique et visuelle éblouissante. Magnifique.
    Hotinhere
    Hotinhere

    410 abonnés 4 730 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2020
    Un accord de guitare de Ry Cooder. Un homme perdu dans le désert américain avec une casquette rouge. Une histoire simple et bouleversante dans cette fascinante balade amnésique où un homme recherche sa famille et finit par se trouver. Un chef-d'œuvre mélancolique porté par un casting génial avec notamment la lumineuse et envoûtante Nastassja Kinski et le taiseux mais non moins boulversant Harry Dean Stanton.
    ClockworkLemon
    ClockworkLemon

    22 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2011
    "Paris, Texas" est un pur chef d’œuvre. Drame familial et passionnel, toujours mené avec beaucoup d'élégance et de poésie, le chef d'oeuvre de Wim Wenders, Palme d'or à Cannes, est un pur moment de cinéma inoubliable. On vit ce film comme un conte, un conte moderne sur la recherche du fils, puis du père, de la femme puis de la mère. La musique est somptueuse, la qualité de la photographie est hallucinante, les couleurs rayonnent à l'écran, les décors sont époustouflants. C'est à la fois léger, profond, émouvant, très poétique. Scénario intelligent, formidable dénouement, de "Paris, Texas", je garde le souvenir d'une des plus belles scènes qui m'ait été donné de voir au cinéma. Celle de la fin, la deuxième rencontre entre Travis et Jane dans la cabine du club, où Natassja Kinski est sublime et totalement poignante. Il la voit, elle ne le voit pas. Il lui raconte leur histoire. Elle comprend. Juste sublime, bouleversant, intelligent. La suite et la fin ne l'est pas moins. Cette intelligence du récit est omniprésente dans le film. Wenders nous berce avec cette histoire toujours pleine de poésie, avec ces images, avec ce thème à la guitare, avec ces paysages, avec ces couleurs, cette lumière magnifique, sûrement unique.
    septembergirl
    septembergirl

    563 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2012
    Une quête d'identité passionnante et émouvante, aux scènes inoubliables. Les plans sont soignés, les acteurs sont parfaits, et la musique est très belle. Un road-movie d'une rare sensibilité !
    brunetol
    brunetol

    172 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 août 2014
    Revoir "Paris, Texas" à 30 ans de distance, c'est un choc, et pas des plus agréables. On se retrouve confronté à celui qu'on était à l'époque, au genre d'histoires auxquelles on était prêt à croire, à une certaine foi qu'on avait dans une forme de cinéma romantique, qui pouvait transcender les intrigues les plus invraisemblables, et nous arracher des larmes. De "Paris, Texas" je me souvenais surtout de la fin, la confrontation dans le peep-show, retrouvailles pathétiques entre Travis et Jane, sur lequel ma mémoire avait posé un sticker avec "déchirant" gribouillé dessus. Mais le temps a passé. Et le film de Wenders n'y a pas résisté. Plus rien ne tient, tout parait lourdement surligné, mal foutu, dans ce mauvais roman de gare qu'aurait écrit un admirateur transi de Tennessee Williams (Sam Shepard, en l'occurrence) versé dans la mièvrerie. J'avais complètement oublié que la question centrale du film est un marronnier du cinéma américain : la paternité. Qui pour s'occuper du petit Hunter, prototype d'enfant idéal à la blondeur angélique que les protagonistes déclarent chacun leur tour aimer "plus que leur propre vie" ? Le couple idéal de Tonton et Tata (Dean Stockwell, plutôt mou, et l'inénarrable Aurore Clément, son accent burlesque et son jeu outrageusement faux) ? Le père indigne, autrefois alcoolique et violent (mais on n'en verra rien : c'est devenu un autiste qui se découvre papa-poule) ? La mère, indigne aussi, rongée par sa culpabilité, qui préfère envoyer des chèques plutôt que de recevoir des nouvelles ? C'est tout le problème du film, cette idéalisation généralisée, de la joie comme du malheur : tout y passe et s'y liquéfie. Rien ne sonne juste, rien ne résonne avec le réel, rien non plus, dans la mise en scène, ne pose une distance fantasmée, une stylisation inspirée, un point de vue. Le drame familial, péniblement raconté in extenso dans la fameuse - et en fin de compte désuète - séquence finale, parait risible, dans l'outrance d'un pathos larmoyant, exaltant une violence constamment démentie par le film, qui se complait d'un bout à l'autre dans un romantisme à l'eau de rose (la projection des souvenirs en super 8 en constitue l'un des sommets), sans jamais se préoccuper d'être seulement crédible. Quoi sauver ? La lumière de Robbie Müller, assisté d'Agnès Godard. La cinégénie éclatante de Nastassia Kinski. Le visage et les expressions d'Harry Dean Stanton, clochard mutique attendrissant, dans les premières séquences. Le fameux thème de Ry Cooder. C'est tout. Le carton d'introduction nous rappelle que le film a reçu "la Palme d'Or à l'unanimité ET ovation du public", comme pour nous intimider : "si vous n'aimez pas, vous avez tort". C'est toujours mauvais signe. Forget "Paris, Texas".
    tixou0
    tixou0

    629 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2014
    Ici, l'Arlésienne, c'est un lieu : "Paris, Texas". Une chimère pour Travis (Harry Dean Stanton - époustouflant), une construction mentale faite d'une plaisanterie paternelle, de la nationalité de sa belle-soeur, Anne (Aurore Clément), autant que d'une méchante photo d'un terrain vague, acheté à distance, dans ce coin paumé du nord-est du Texas, qui s'appelle vraiment "Paris" (on voit d'ailleurs dans cette bourgade de 25.000 âmes une tour Eiffel pathétique, haute de 20 mètres, et sommée d'un stetson rouge..), un abcès de fixation, une douleur, et un espoir à la fois. Road-movie poignant, mais pudique et retenu, entre le "Lone Star State" et la Californie, puis retour, autour de Houston, ce 10e film de Wim Wenders, Palme d'Or à Cannes (en 1984), est une vraie réussite stylistique. La délicate Nastassja Kinski (Jane), Dean Stockwell (Walt, le frère) et le petit Hunter Carson complètent heureusement la distribution de ce drame de la solitude entre les êtres, même (surtout ?) dévorés d'amour - à (re)découvrir.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 800 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juillet 2015
    Bon assez déçu, on m'avait vendu du rêve, mais en fait bof, bof, bof...

    Alors oui c'est très bien, blablabla... je ne reviendrai pas sur l'esthétique magnifique du film... je trouve ça aussi très beau... mais je trouve ça avant tout très long et très chiant. Enfin, très chiant... disons que j'ai bien senti les deux heures et demie défiler ! Alors c'est peut-être moi, mais je m'en fous de cette relation père-fils, non seulement je la trouve un peu factice, mais surtout déjà-vue, je ne vois pas ce qu'elle propose de plus que les dizaines de films sur un père absent, le fils qui veut pas trop au début et qui après l'aime bien quand même...

    La recherche de la femme est plus intéressante, mais elle arrive après presque 1h30 de vide, moi j'en peux déjà plus ! Je suis déjà au bout du rouleau ! ça aurait pu m'émouvoir... mais en fait là j'attends juste que le film se termine.

    En gros j'ai juste vraiment aimé le début du film, ce type mutique dans le désert qui cherche de l'eau... même si bien vite le type pseudo muet et amnésique a commencé à me saouler.

    En fait je n'aime pas les personnages, je ne me suis pas attaché à eux, ils me semble trop écrit, le film me semble vouloir trop en faire pour qu'il puisse m'émouvoir, il y a encore trop de trucs, il se passe encore trop de truc, il veut encore raconter trop de trucs. J'aurai aimé le vide total... Un type qui prend sa voiture sans parler pendant 2h30 j'aurai sans doute plus accroché. En fait c'est pas assez austère pour que j'aime.

    Reste donc pour moi cette photographie, ces plans du désert au début, la façon dont Kinski est filmée, magnifique... Mais ça ne prend pas et ça ne peut pas prendre.

    Sans dire que c'est mauvais, c'est non seulement pas pour moi, mais ça m'ennuie, ça ne m'intéresse pas, ça ne m'intrigue pas, j'ai déjà vu tout ça en mieux... J'ai cette impression que le film a le cul entre deux chaises, qu'il n'arrive pas à arriver à la simplicité et à l'austérité qu'il semble vouloir avoir... et qu'il n'est pas aussi flamboyant visuellement qu'il le voudrait.

    C'est sans doute un film que j'aurai oublié d'ici quelques heures... très peu marquant.
    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 septembre 2012
    Un véritable petit bijou du cinéma américain! Le jeu des acteurs meilleurs que jamais, la musique mythique composée par Ry Cooder et la mise en scène de Wim Wenders pour son premier film américain nous donnent une série de scènes à l’esthétique remarquable se liant dans une road movie au lyrisme rare. Le passage est tout particulièrement celle dans laquelle Nastassja Kinski entre dans la pièce dans son petit pull rose que la lumière rend étincelante est tout simplement inoubliable. Le scénario réussi à dépeindre parfaitement les relations entre les personnages, de la manière la plus émouvante que puisse le faire le septième art.
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    43 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 novembre 2013
    D'instinct j'avais pressenti le chef-d'oeuvre venir... L'histoire est touchante et bien explicative sur ses intentions émotionnelles. Sur cet homme, Travis, qui tente de renouer des liens avec son fils et reprendre contact avec la mère de son fils, Jane, qui a fui son rôle de mère car elle n'assumait pas (mais leur éloignement ne se résume pas qu'à ça ; c'est un peu réducteur de ma part). Le rythme du film est lent, c'est d'ailleurs son seul défaut : sa lenteur, mais elle fait défaut que très légèrement, c'est pour mieux servir le rapprochement graduel entre un père et son fils – étranger l'un à l'autre – sans que ce ne soit un rapprochement brusque et évident ; et aussi, spoiler: préparer la fameuse rencontre tant attendue par le spectateur entre Travis et Jane (seul un miroir les séparent à présent)
    . Ce qui m'a saisie dans Paris, Texas c'est la photographie et les magnifiques paysages : désertiques dans la première partie, et urbains dans la deuxième (des plans de toute beauté, sûrement une des plus belles photographies de l'histoire du cinéma). Beaucoup de scènes mémorables : les scènes sur la route le jour et la nuit (éclairage fascinant), la maison (véritable paradis sur terre), Nastassja Kinski et sa douce beauté, les rayons verts, la sortie d'école, l'homme sur le pont...
    Alain D.
    Alain D.

    490 abonnés 3 201 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juin 2020
    Ce film mérite pleinement les récompenses reçues. La réalisation de Wim Wenders est parfaite ; sa mise en scène de très haute facture nous livre un drame de grande intensité. Ajoutez à cela une photographie sublime et une BO magique de Ry Cooder, et vous aurez une plus juste idée des qualités de ce film. Sur de jolis décors naturels du Texas, le cinéaste Allemand nous offre un bon nombre de scènes dépaysantes et emplies d'émotions.
    Coté casting, Hunter Carson, le petit garçon de 9 ans est véritablement craquant. Le film nous offre aussi les très bonnes prestations de la douce et belle Aurore Clément (Anne, la belle-sœur de Travis), et une sublime Nastassja Kinski que l'on voit trop peu. Quant à Harry Dean Stanton, il réalise également une réelle performance d'acteur dans un rôle principal très délicat.
    Avec " Laurence Anyways " de Xavier Dolan, " Paris, Texas " est l'un des meilleurs films étranger que j'ai vu cette année.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 janvier 2011
    Silencieux et abstrait, le film se découd à mesure que la caméra de Wenders cadre des peintures toujours plus sidérante. Paris, Texas est un film sur les vies manquées, les retrouvailles, les gâchis, les choix, les oublis. D'une intimité aussi émouvante qu'essentielle au propos, le film dévoile petit à petit les trames, les liens, qui à la manière d'une peinture, s'anime de couleurs, d'émotions. Il est difficile d'en parler car il fait parti de ses films qu'il faut voir pour y croire, jamais le sentiment qui se dégage ne sera exprimé par les mots, car c'est là le but du cinéma, Paris, Texas c'est une affaire d'image, de musique, c'est un film qui montre pourquoi le cinéma est considéré comme un art. Mais il ne faut pas se méprendre, il n'est pas qu'une œuvre visuelle, c'est un film qui porte son sujet dans le cœur, avec l'impression d'une expérience personnelle du réalisateur tant la précision des sentiments qui se perçoit dans les regards et les attitudes bouleverse à tout égards. Un chef d'œuvre donc, intimement bouleversant.
    cylon86
    cylon86

    2 247 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 avril 2016
    "Paris, Texas", c'est typiquement le genre de film qui me laisse indifférent alors que je vois tout le monde s'extasier dessus. C'en est presque frustrant, j'ai l'impression de passer à côté d'un truc superbe. Alors bon, je ne vais pas cracher dessus non plus et je reconnais au film énormément de qualités mais l'émotion ne naît jamais et elle reste figée, même lors de la scène la plus célèbre du film qui voit Travis et Jane se parler sans que Jane puisse le voir. Il faut dire que le film dure 2h20 sur un scénario (co-écrit par Sam Shepard tout de même) qui aurait pu être amplement écourté. Tout ce que raconte "Paris, Texas" ne manque pas d'intérêt et on trouve au cœur du film de belles relations, un joli portrait d'homme solitaire (Harry Dean Stanton au sommet de son talent bien que dans la peau d'un personnage auquel on s'attache difficilement) et de magnifiques paysages. Ah ça, Wim Wenders sait filmer, il n'y a rien à redire. Ses plans sont incroyables, l'éclairage est à tomber (comme Nastassja Kinski dans un autre registre) et c'est avant tout pour ses qualités esthétiques que "Paris, Texas" se regarde. Et si l'on s'intéresse à la relation unissant Travis, revenu après 4 ans d'absence et une traversée du désert, et son fils, l'intérêt retombe largement en deuxième partie alors que la lenteur a eu le temps de pénétrer l'esprit et que l'on décroche gentiment d'une œuvre finalement un brin trop froide pour émouvoir. Tout ce que l'on peut faire alors, c'est se laisser bercer par les images et la partition de Ry Cooder, le tout en espérant que le beau voyage prenne fin assez rapidement.
    Kiwi98
    Kiwi98

    241 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mai 2015
    Sous les notes planantes de Ry Cooder, défilent les paysages Américains, ces paysages texans, d’une couleur indéfinissable, cette vision aérienne du néant. Des images qui en un peu plus de deux heures relient Paris au Texas dans une poésie des plus entrainantes. Ici, en 1984, Wim Wenders nous invite à cette danse qui lui vaudra sa Palme d’Or, une danse électrique, reculée, intime… Une métaphore, celle d’une vie.

    « Paris, Texas », à l’image de Nastassja Kinski, est un film qui ne se dévoile pas, au dernier moment, on se rend compte que ce petit accoutrement rose est trop beau pour disparaître. Et ainsi il tourne, plane, dévoile un peu ses pieds, ses mains, touche, caresse… Mais à quoi cela sert-il d’aller plus loin quand il n’y a rien en dessous ? Le film sonnant en soit comme une énigme. Qui est Travis ? Cet homme, ce clochard sorti de nulle part ? Ce spectre silencieux qui navigue entre les barbelés, se rappelant soudainement qu’il est père, qu’il avait une vie, qu’il était détestable.

    Wim Wenders filme la route, ses courbes, donne une sensualité à ses coins paumés. Grace à un intense travail sur la couleur, la pellicule est sublimée, magnifique, dans ces jeux de couleurs qui sont comme de la peinture jetée sur des visages, comme ses publicités invisibles qui donnent sens à la vie. Puis la crainte de ce monde en perpétuelle évolution, rester sur le plancher des vaches, créer un plan séquence qui met en avant certains des plus beaux dialogues de l’histoire du cinéma. Dans cette boite, ce studio, ou les entités se révèlent sans être vues.

    Travis est une métaphore. Il apparaît dans un paysage désolé, apprend à parler, reste chez son frère, vieillit au contact de son fils, et part… Il part en laissant derrière lui une erreur réparée, il part dans un plan esthétique remarquable… Wim Wenders qui habille la ville, la sublime, lui donne vie, en fait un tableau, utilisant les couleurs pour caractériser l’état des personnages en ce moment. Ils sont liés par le rouge, un rouge qui semble faire écho à Ozu, un rouge vif qui se transmet, qui prend le dessus, affronte le vert, le bleu, et toute sorte de chose.

    Des choses au ralentie, dans une perspective atmosphérique et ténébreuse, une énigme qui fait rêver, une énigme sans fin, une poésie sans fin, dominée par une simple guitare qui répète inlassablement ces trois petites notes intemporelles.
    Un voyage au cœur des Etats-Unis, un voyage dans le cœur de Travis, un bijou au doigt de Nastassja, un arc en ciel dans le cosmos.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 septembre 2011
    Je n'ai vu ce film qu'une seule fois, il y a plus de 20 ans mais la claque que j'ai prise a été telle que je ne l'ai jamais revu de peur de gacher ma première impression, la fin, notamment, est tellement énorme que je m'en souviens comme si je l'avais vu hier!
    Le jeu fantastique d'Harry Dean Stanton et de Nastassja Kinski, l'histoire, la réalisation, tout est absolument parfait...
    Probablement le film des 80'S qui m'a le plus marqué
    Les meilleurs films de tous les temps
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