Avis sur Mon meilleur ami

Le premier terme qui me vient pour définir cette première réalisation argentine, c'est la simplicité. Tout y est très quotidien, sans artifices ni effets. Jonché d'ellipses, le scénario aborde la période adolescente, avec sensibilité et regard sur l'identité. On a l'impression que le réalisateur Martin Deus se contente de reproduire l'esquisse de ses souvenirs personnels sans évoquer les remous intérieurs. Voilà pourquoi on se sent trop souvent extérieur à l'action. Pourtant, on ne peut pas dire que cette amitié naissante laisse indifférente, ni que le cadre de la Patagonie ne soit déplaisant. Mais il y a cette danse pudique des sentiments qui ne transcendent pas vraiment. Ou sinon, c'est très ponctuel et contenu.
La fougue, les emportements émotionnels, les disputes, le mal-être sont comme tamisés et trop propres. Et c'est là que Mon meilleur ami aurait pourtant gagné en intensité et en émotions. Il y a de très belles scènes, où tout reposent sur les non-dits, notamment entre les deux adolescents qui se découvrent dans leurs différences, s'infuençant l'un l'autre ou encore la scène finale avec la mère qui ose enfin mettre des mots sur l'invisible sentiment de son fils. Les acteurs sont attachants, justes, bien qu'un peu trop livrés à eux-mêmes j'ai l'impression. La direction d'acteur me parait un peu faiblarde, ce qui donne un côté très sage et simple au long-métrage. On remarque aussi un travail sur la lumière, parfois maladroit, qui rappelle les couleurs chaudes et criardes des films de Dolan. Quant aux musiques, des chansons argentines fades, elles m'ont souvent empêché de ressentir les émotions jusqu'au bout.
Mais malgré cette confusion de spectateur, Mon meilleur ami relate de la compréhension de l'autre dans sa différence, de l'entraide, des relations familiales et surtout de la confusion des sentiments adolescents. Tout ça sans ennui, déjà-vu, ou redondance... Il y a juste le ton qui, pour moi, aurait mérité d'être plus impulsif par moment.

A la lecture du résumé, beaucoup de clichés s’affichent dans l’histoire de ce film qui pourtant et sans faire de bruit bouscule bien des idées reçues sur l’adolescence, l’amitié fraternelle et le regard du monde adulte sur ce que fut sa propre histoire. Deux garçons bien différents, l’un réservé, l’autre très instinctif vont devoir vivre par la force des choses une promiscuité qui se révèle bien compliquée. Mais les observations et les remarques de part et d’autre vont habilement constituer un socle qui forgera une entente forte et à la longue très émouvante. Il y a beaucoup de points pertinents dans ce film, parfois relégués à des considérations de seconde zone, mais le couple formé par Mariana Anghileri et Guillermo Pfening autour de Lorenzo est assez particulier, avec un père compréhensif, qui tient à ne pas mettre le feu aux poudres quand la mère se veut garante de la bonne marche du foyer . L’idée de « Call Me By Your Name » fait là encore son chemin …
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com

"Mon meilleur ami" est un "petit" film argentin qui mérite d'être découvert. L'histoire se passe en Patagonie dans une famille vivant en harmonie où l'arrivée de Caito et son lourd passé va chambouler la vie de celle-ci, et notamment du jeune Lorenzo, qui va se lier d'amitié avec lui. Le film touche par la pudeur de cette relation entre deux ados que tout sépare : l'un, introverti et intello et l'autre, prêt pour tous les mauvais coups. Tout ici est question de suggestion quant à la relation amicale ou amoureuse de ces deux là et c'est filmé avec une sensibilité rare. La fin laisse le spectateur un peu perdu.

Pour son premier film, Martin Deus livre un très beau récit sur l’adolescence et les premiers ébats amoureux. Avec une mise en scène délicate et sensible, Mon Meilleur Ami nous embarque dans une belle histoire d’amitié et de découverte de soi. À voir absolument !

"sensiblerie et mièvrerie", les messieurs de la presse ont besoin de voir de films de vrais mecs pleins de testostérones.. rien de tout ça ici et c'est justement en cela qui est le charme de ce conte d'une amitié d'adolescence, sans les clichés du genre et beaucoup de pudeur, avec des parents bienveillants... joliment filmé et joué de manière assez convaincante par les deux jeunes hommes

A la recherche d'un peu d'émotions ce matin à l'UGC Ciné Cité Les Halles, j'ai été séduite par "Mon Meilleur Ami" du réalisateur argentin Martin Deus. Ayant découvert la patagonie argentine cet été .. j'avais très envie de me replonger dans ces paysages grandioses et orangés.. L'histoire d'amour et d'amitié entre Lorenzo et Caito m'a replongée dans mon adolescence où tout n'était que plaisirs et premiers émois.. Un film juste et sensible sur les toutes premières fois! Je recommande :) :) : )

« Mon meilleur ami » est un film très personnel tourné en Patagonie, entre le Chili et l’Argentine. Le film fait le portrait de deux adolescents très différents. Lorenzo est studieux, sérieux et proche de sa famille. Un peu insolent, Caíto vient de rejoindre le foyer car son père ne peut pas s’en occuper à cause de ses dépendances. Les deux garçons vont devoir vivre ensemble. Malgré les craintes de ses parents, Lorenzo s’attache très rapidement au mystérieux et charismatique Caíto. Entre amitié et amour, « Mon meilleur ami » est un film plein de pudeur et d’affection qui aborde la thématique de l’identité lors d’une période complexe de la vie. C’est un film sensible qui se retient parfois un peu trop dans les sentiments, mais qui affiche une grande maturité.
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le film est tellement pudique qu'il ne montre..... rien si ce n'est un baiser furtif à la 62e minute. Avant cela et après cela, le néant absolu. Des dialogues faits de platitudes, une musique sirupeuse. Certes les deux personnages ont du charme, mais cela ne suffit pas...

un film argentin qui propose un récit sans relief où il ne se passe rien et où de trop nombreuses zones d'ombres restent en suspend. en plus de dialogues pauvres, la mise en scène est platonique et le final nous donne le sentiment qu'à trop retenir ou suggérer, difficile de susciter intérêt et émotion. un essai raté!

S’il ne révolutionne pas le genre, ce film argentin sans prétention raconte avec tendresse et intelligence l’éveil à la sensualité de Lorenzo, adolescent dont les sentiments pour le troublant Caito vont dépasser le simple cadre de l’amitié. En construisant ses personnages avec tact et nuance, Mon meilleur ami évacue toute notion de conflit ou de confrontation pour se concentrer sur l’intériorité des sentiments adolescents. Simple et émouvant.

Ce n'est pas un mal de faire pareil que beaucoup d'œuvres avant soi. C'est autre chose, en revanche, de faire en sorte que j'ai eu l'impression d'avoir vu tout le film dès les premières minutes. Mon mérite n'est pas bien grand : Deus l'adresse à ceux qui savent déjà ce qu'ils vont voir, s'appliquant à faire de son introduction une mise dans le bain aussi efficace qu'une bande-annonce.

S'étant solidement doté lui-même de ce préjugé, il y a peu de choses que Mi Mejor Amigo pouvait prétendre démontrer. En conséquence, il réserve remarquablement peu de surprises. Sans envolée d'écriture, ni plot twist, ni interprétation dépassant le stade de la compétence polie, c'est à peine s'il étudie le noyau familial (beaucoup trop wholesome) ou s'il sait quoi faire de ses variations - le conflictuel s'invitant fugacement, par touches vite oubliées, dans une vie qui devrait au contraire être des plus tourmentées puisqu'il s'agit d'adolescents apprenant à apprivoiser leurs sentiments (avec sacrifices familiaux en coulisses, de surcroît).

Ce n'est pas un film insensible ni désagréable à regarder, mais il est pudique. Essayant d'aborder l'homosexualité avec un naturel trop bien-pensant, il n'éduquera hélas pas beaucoup la nation argentine, ni le reste du monde.

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Les doutes qui planent, les visages qui se cherchent et les regards qui vaguent, le cinéma sait parfois mieux suggérer que montrer. Dans Mon Meilleur ami, que ce soit la construction du film ou les acteurs eux mêmes, il en ressort de très belles scènes lorsque l’ambiance flotte sur les deux protagonistes alors que lorsqu’elles sont plus frontales, le film perd en intensité.

Gwennaelle Masle

Un très beau film sur l’adolescence et ses questionnements, les acteurs sont très convaincants, la photo est très soignée, on rentre facilement dans l’histoire de cette famille et on peut s’identifier et suivre les personnages de Lorenzo, et de Caito recueilli par la famille.