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Olivier Barlet
288 abonnés
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4,0
Publiée le 6 juin 2018
La justice, dans sa capacité à faire respecter l’humain, est au centre du film et c’est cela l’important : faire respecter le droit serait déjà une avancée face aux pratiques de l’administration et de sa police qui refoulent illégalement des migrants mineurs ou demandeurs d’asile alors qu’ils sont sur le sol français. Michel Toesca et quelques complices ont filmé dans l’urgence et l’improvisation, parfois avec des téléphones portables. Il a travaillé sans producteur jusqu’à ce qu’il soit rejoint par Catherine Libert qui l’a aidé à finaliser. Sans doute est-ce une des beautés de ce film d’être à ce point sur le vif le journal d’une lutte de quelques militants au service de gens qu’ils ne connaissent pas mais dont ils se sentent solidaires. La musique originale de Magic Malik, qui a improvisé sur les images, apporte aussi une forte tonalité au film. C’est en faisant appel au public par un financement participatif que Libre a gardé son indépendance, avec le complément d’associations comme Médecins du monde ou Emmaüs. Un film libre… (lire l'intégralité dans le bilan de Cannes sur les sites Afrimages et Africultures)
très bon documentaire où on découvre enfin, sans le filtre des médias officiels, cette belle personne, humble et profondément humaine, qui a tant donné pour faire respecter un principe de base de la république... quelques défauts qu'on oublie car le sujet est plus qu'essentiel et bénéfique. Un film qui devrait passer à 20h sur france 2, dans une vraie république, ou qu'il faudrait projeter dans cet Élysée déconnecté de la réalité...
Un film nécessaire, un témoignage, un morceau de "résistance", l'histoire de gens qui redonnent à la France sa dignité. Car, ce n'est pas que Cédric Herrou, c'est toute une vallée qui s'est mobilisé. A voir absoulument
Ce documentaire n'est pas un chef d'œuvre, c'est la Fraternité, c'est la vie. Ce documentaire est un témoignage de résistance. L'histoire de personnes, d'humains qui donnent à nouveau à la France sa dignité. Cédric Herrou c'est levé et toute une vallée c'est elle aussi mobilisée contre ce refus de Fraternité de nos institutions, de nombreux politiques entre autres... A voir et à partager encore et encore.
Tout le monde a entendu parler de la vallée de La Roya et de ses habitants militants qui accueillent, malgré les ‘’forces de l’ordre’’, des migrants venant d’Italie. Ce documentaire est évidemment surtout destiné à des sympathisants de cette cause qui cherchent à mieux comprendre ; malheureusement, il reste éminemment confus. On comprend trop vaguement que l’État est juridiquement en tort, on assiste surtout à un auto-plaidoyer de Cédric Herrou, le leader de fait des agriculteurs-militants de la Roya ; son point de vue semble autant soucieux d’esthétique que de morale ou de politique. C’est à peine si Michel Toesca nous emmène à la rencontre de quelques migrants… Décevant. Sur le sujet des migrants allez plutôt voir Fortuna, ou bien mieux, The last of us.
Il serait étonnant que vous n’ayez jamais entendu parler de Cédric Herrou, ce jeune agriculteur de la vallée de la Roya qui, pour certains, a mis en danger notre pays en prenant la décision d’aider des personnes en grande difficulté : des migrants. Michel Toesca, un voisin, ami et cinéaste l’a suivi caméra à la main : "Libre" est le fruit de son travail. Avant même sa sortie, ce film a fait parler de lui : de grandes difficultés, dans certaines régions tout particulièrement, pour trouver des salles acceptant de le projeter en avant-première ; agression de Cédric Herrou et du directeur du cinéma par des membres du GUD et du rassemblement national, à Valence, avant le début de la projection du documentaire. Michel Toesca a raison d’affirmer que" Libre" n’est pas un film militant, mais un film politique, un acte de résistance. Son film montre la réponse qu’on peut, qu’on doit apporter à une question importante : que doit faire le citoyen face à la violence d’un état qui ne respecte pas sa propre légalité ?
La situation tragique et absurde des réfugiés à la frontière franco-italienne de Vintimille. Un jour un jeune paysan du coin les a vus arriver et ne sachant que faire, il les a accueillis. Depuis, Cédric Herrou se bat contre l’administration qui dans un non-sens humanitaire absolu n’en finit pas de lui mettre des bâtons dans les roues. Cela fait maintenant plus de trois ans qu’il résiste avec l’aide de nombreux bénévoles. La situation perdure dans le Briançonnais et s’enlise à l’image de ce documentaire qui une fois le problème clairement posé n’avance plus. Il se répète, reprend souvent les mêmes interrogations et se perd dans des images TV peu évocatrices. Sur le fond le problème est bien posé. On ne peut qu’y adhérer. Inertie, paralysie, dialogues de sourds, la résistance citoyenne est devenu depuis des années leur combat. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un document fort et humble qui rend un simple et bel hommage à Cédric Herrou ainsi qu'à tous ceux qui partagent son combat. Constat édifiant sur la politique migratoire menée par nos dirigeants et sur la manière dont nos forces de police sont utilisées, "Libre" est un témoignage poignant qui n'est certes pas exempt de défauts ni de maladresses mais qui touche le spectateur par la sincérité de sa démarche. On peut être frustré d'en avoir appris si peu sur ses migrants à qui la parole est finalement peu donné mais le film ne tombe pas non plus dans un éloge inconditionnel de Cédric Herrou et tente de rester à hauteur d'hommes. "Libre" n'est peut-être pas le plus grande documentaire de l'année mais il est certainement l'un des plus importants et reste une oeuvre courageuse à montrer au plus grand nombre.
Cédric est agriculteur à La Roya, une vallée du sud de la France frontalière avec l’Italie. Le jour où il croise la route des réfugiés, il décide de les accueillir et de leur offrir un refuge et de l’aide pour déposer leur demande d’asile. Pendant trois ans, le cinéaste Michel Toesca a suivi Cédric, considéré hors la loi selon les autorités. « Libre » est le documentaire touchant et culotté du combat d’un citoyen engagé comme bien d’autres. Qu’on pense du bien ou du mal de la façon dont l’agriculteur procède dans sa résistance, on ne peut lui enlever son altruisme et son sens de la solidarité. Un vieil homme le dit dès le début, les migrants sont comme le vent, on ne sait pas d’où ils viennent, ni où ils s’en vont. L’oliveraie de Cédric Herrou est une terre illégale, mais une terre d’asile pour ces hommes et femmes qui fuient la guerre et qui se retrouvent rejetés une fois un long-périple terminé. Le film présenté au Festival de Cannes 2018 redéfinit le sens de mot « Libre » au travers d’un combat humaniste collectif. Malgré son manque de nuance et d’objectivité, « Libre » est une belle réponse à la crise migratoire en Europe. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Portrait élogieux et subjectif de Cédric Herroux (qui passe fort bien à l'image d'ailleurs), "Libre" le montre comme un homme simple mais exemplaire en lutte contre un état désormais bien peu providentiel. On se perd un peu dans les méandres du "slalom" administratif et judiciaire que décrit ce paysan, couillu et têtu mais si empathique, avec son groupe de militants, pour apporter une aide réelle aux migrants qu'ils prennent en charge. Mais on appréhende par là ce que leur combat peut avoir de Kafkaïen. Le coup d'oeil sur les forces de l'ordre est bien sûr à charge jusqu'à la fin du film, vaguement colorée à l'amertume puisqu'il y est question de durcissement des autorités autant que de relaxe pour le "héros". Ce docu est une petite claque qui nous renvoie à nos peurs en distillant sa dose de culpabilité. Car que ferions-nous si on frappait vraiment à notre porte ? Serions-nous prêts à sortir de notre "zone de confort " ? A chacun de le savoir peut-être, mais un film à voir en tous cas...
Finalement Cedric Herrou pratique l'anticapitalisme au sens 1er, dans la mesure ou il place la question des conduites morales au dessus de tout. au dessus des logiques comptables, au dessus du cynisme politique. Cedric Herrou ou la définition exacte du Juste.
Un film à voir, surprenant, plein d'humanité(s) ou l'être humain compte plus que tout. On voit que les politiques sont à l'envers et appliquent le contraire de ce que les dirigeants prônent (dixit le discours de Macron, hommage à Aznavour…). Un film qui fait du bien à notre amour des hommes et où l'on comprend tellement de choses sur les réfugiés et leur, oui, courage !
A voir. Non seulement pour l'éclairage apporté sur la «chasse aux migrants» menée par les autorités et la solidarité apportée par une partie de la population. Également pour la qualité de la réalisation, mêlant sobriété et esthétisme.
Une belle leçon d'altruisme à ne pas manquer. Pointer ainsi du doigt les procédures douteuses de l’État sur le "non accueil" des réfugiés relève de la bravoure. Mais "il a gagné" !