Bird of prey et la fantabuleuse histoire d'Harley Quinn, voilà un titre de film long pour un film pas si terrible que ça. Voilà, enfin le film apparaît en salle et que dire, que dire de ce joyeux bordel hystérique qui part dans tous les sens du terme. Pour commencer, il faut déjà répondre à la question: Est-il nécessaire d'avoir vue suicide squad pour comprendre le film ? La réponse est bien entendu non, puisque les producteurs n'assumant pas de voir la réalité de l'échec commercial en face, ils sont donc répartis à zéro, tellement à zéro que plus personne n'a osé produire ce nouveau film du DCEU sauf Margot Robbie. Toutefois, on peut constater que suicide squad n'a pas été mis pour autant aux oubliettes, en effet, dès les 10 premières minutes on nous réexpliques l'histoire entre Monsieur J et Harley Quinn à travers la réutilisation de la
fameuse scène, chez Ace Chimicals
. Quelques jours après les événements de suicide squad, on suit de nouveau les traces de notre chère psychologue devenue psychopathe et de la façon dont elle s'est émancipée des griffes de son Poussin. Or cette émancipation qui était vue au départ comme une libération deviendra en réalité un véritable cauchemard puisque notre protagoniste principale désormais sans soutient et sans protection devra faire face à ses péchés en faisant face à ses anciennes victimes mais aussi à une nouvelle menace qui n'est autre que le baron de la drogue et du crime de Gotham city, que l'on connaît mieux sous le nom de Roman Sionis, (ou encore Black Mask). Alors que vaut ce petit film, est bien pour commencer il possède des points positifs, on constate d'une part le soin particulier qui est attribué à Harley Quinn, où on retrouve bien entendu une Margot Robbie encore plus déjantée et surtout beaucoup plus badass, de nombreux cleins d'œils liés à la série de 90 et de 93 sont aussi misent en lumière (tels que les costumes à travers une jolie introduction réalisé sous forme de BD qui n'hésite pas à approfondir l'origine story de harley quinn). Deuxièmement, les scènes d'actions sont superbement bien chorégraphiés, on ressent l'impact des coups, des jambes qui se cassent, le dynamisme est assez bien présent et ce grâce à l'utilisation de quelques ralentis bien venue. De plus, Malgré la présence presque assez insignifiante des autres membres du bird of prey, chacune d'entre elles possède une origine assez interessante pour qu'elles puissent figurer dans ce film car chacunes à un lien direct ou non avec l'antagoniste de notre film. La musique est toujours aussi bien utilisé même si pour ma part, on perd en qualité par rapport à suicide squad dûe à un usage parfois inadéquat et trop intempestif. Ainsi le mélange humour et action fonctionne assez bien même si cela ne révolutionne en aucun cas le genre. Pour ma part, La plus grosse réussite de ce film réside dans son introduction qui rend un réel hommage aux séries, et aux bandes dessinées. Voilà après avoir fait l'éloge de ce film, il faut donc faire face aux points négatifs qui hélas sont biens biens présents. Pour commencer les antagonistes ou du moins black mask et Viktor zsasz sont vraiment pas terrible, on dirait des mafieux riches qui ne savent pas quoi faire de leur temps. Les acteurs surjouent constamment, rendant Black mask presque risible. On ne comprend pas ses enjeux, son histoire n'est même pas effleuré et en plus il apparaît comme un bébé qui fait des caprices colériques. Viktor Szasz est devenue quand à lui un bras droit lambda dépourvu d'intelligence et juste bon à se reconvertir chez un boucher-charcutier en tant que dépeuceur de viande. Parallèlement à cela, toute la scène de combat à la fin est réalisé sur un décor en papier mâché, le décor se fait la malle par-ci par-là et je trouve assez dommage car la qualité du décor au premier coup d'œil est très réussi grâce à un ressortit assez burtonien (présence de rond, de spirale et d'un contraste de couleur entre le sombre et le jaune rougeâtre). Comme dit auparavant, les birds of Prey sont inexistantes, elles possèdent une origine story certes intéressantes dans cet univers, mais aucune d'entre elles n'est assez étoffée pour les rendre un temps soi peu importante dans le scénario. Sans elles, le film aurait été le même, mais avec moins de "retournement de situation". Autant faire un réel film sur harley quinn, je pense qu'on aurait gagné un peu plus de temps. Pour conclure, un film divertissant et fun qui répond a son quota de féminisme engagé dans lequel tous les garçons apparaissent comme des enfants avides de combler leurs desirs (repenser à Black Mask et vous verrez de quoi je veux parler) et où Margot Robbie sublime une nouvelle fois dans son rôle.