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    La Maison des étrangers
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    Plume231
    Plume231

    3 471 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juin 2012
    Quand on voit ce film, on se dit tout de suite que si Francis Ford Coppola ou Martin Scorsese étaient nés quarante ans plus tôt ils auraient pu être derrière la caméra. La famille latino-américaine avec le patriarche qui sous une bonhomie apparente peut s'avérer odieux, une grande réussite bien self-made-man mais pas toujours sous le signe de la légalité, une fratrie avec le chouchou qui a tous les droits, le frustré qui va devenir aussi pourri que son papa, le type qui se mouille pas trop et qui reste à distance, et l'inévitable idiot du clan, de la vengeance dans l'air, etc... Difficile de ne pas penser au "Parrain", et si l'ensemble ne dure que 100 minutes il y avait peut-être matière à une petite saga. Enfin on va pas se plaindre que ce ne soit ni Coppola, ni Scorsese qui est derrière la caméra vu que c'est un troisième très grand qui se charge de la réalisation. Il est considéré comme mineur dans la filmo de l'immense Joseph L. Mankiewicz, et il est vrai que dans une oeuvre qui comprend des chefs d'oeuvre comme "Eve", "L'Affaire Cicéron", "Chaînes conjugales", "Le Limier" pour ne citer que ceux-là il est difficile de se faire une place, mais pourtant c'est un très bon film noir portant bien le style de son cinéaste avec un aspect culturel fort, notamment par le biais de l'opéra italien, ses dialogues étincelants, son goût de la narration en flashback, ses personnages forts, et sa direction d'acteurs parfaite. Richard Conte, très bon, Edward G. Robinson, totalement à l'aise, et j'ai dû pousser 483 soupirs enamourés devant la superbe Susan Hayward qui est excellente aussi. Un très bon Mankiewicz valant un très grand chez beaucoup d'autres, cette "Maison des étrangers" mérite une belle visite.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 006 abonnés 4 090 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2018
    Coincé entre "Chaînes conjugales" (1949) son premier véritable succès et "Eve" (1950) qui lui apporta la consécration critique, "La maison des étrangers" demeure un film méconnu de la filmographie somme toute ramassée (vingt films de 1946 à 1972) de Joseph L. Mankiewicz qui ne l'aimait pas beaucoup. Film de commande tiré d'un roman de Jerome Weidman ("I'll never go there anymore" en 1941), "La maison des étrangers" bénéficie d'un très solide casting pour porter cette histoire de vengeance qui mine et détruit une famille italienne dont la réussite dans la banque s'inscrit autour de la figure autoritaire et psychotique du patriarche interprété par Edward G. Robinson, lointain cousin du "Petit César" de Mervyn Leroy qui l'avait propulsé au rang de star en 1931. Si la promesse de l'enrichissement rapide et sans distinction de classe a toujours été le moteur de l'économie américaine, la chute toute aussi fulgurante ne doit jamais être oubliée. Gino Monetti (inspiré selon Patrick Brion, d'Amadeo Giannini le fondateur de la Bank of America) sans doute sujet à la folie des grandeurs s'est cru indestructible, dirigeant sa banque en usurier. Quand la loi se rappelle à lui, la haine qu'il a induit entre trois de ses fils et celui qu'il considère comme son seul digne successeur va le conduire à sa perte. Avocat, Max (Richard Conte) qui assure la défense du patriarche paiera de sept ans de prison sa tentative de corruption d'une jurée. Le film s'ouvre sur le retour de Max après que son père soit mort et que ses trois frères aient repris la banque. C'est par un flash back (procédé cher à Mankiewicz) que la chute de Gino et la montée paroxystique des haines recuites au sein de la fratrie sont révélées au spectateur. Mankiewicz dont les dialogues sont toujours ciselés s'y entend à merveille pour décrire le lent processus suicidaire qui amène Gino à organiser sa chute plutôt que d'organiser sereinement la transmission du pouvoir, nous transportant par instants en pleine tragédie grecque. On pense bien sûr au "Parrain" de Francis Ford Coppola qui présente quelques similitudes avec ce film méconnu du réalisateur de "Cléopâtre". Notamment cette alternance fort harmonieuse entre prises de vues réelles et décors de studio qui lors d'une vue d'un marché sur une avenue de Little Italy nous transpose directement dans la scène mythique du "Parrain 2" où Robert De Niro interprète Vito Corleone jeune arpentant les immeubles pour suivre parmi la foule la victime de son premier contrat. C'est l'idylle entre Max et Irene (Susan Hayward) dont Mankiewicz pensait qu'elle introduisait une rupture dans la progression du drame familial qui procurait sans doute chez lui le sentiment que le film était déséquilibré. On peut toutefois penser le contraire et juger l'apport du personnage d'Irene extérieur à la fratrie salvateur car mettant en exergue la paranoïa d'un père ne rencontrant aucune contradiction. Si la caractérisation des personnages est parfois légèrement excessive notamment celle de Gino, rôle pour lequel Edward G Robinson récoltera un grand Prix d'Interprétation à Cannes en 1949, on saluera la remarquable performance de Luther Adler solide acteur de théâtre et frère de Stella Adler professeure d'art dramatique réputée qui forma les Marlon Brando, Robert De Niro et autres Al Pacino.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    94 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juin 2012
    Le premier don Vito Corleone n'est pas Marlon Brando, mais Edward G.Robinson : avec sa tête de bouledogue, son accent italien forcé, son élégance et sa volonté d'américanisme qui tient du ridicule, son statut de seigneur tout puissant, protecteur des pauvres, qui vient recevoir sur son trône les doléances du peuple comme le parrain pendant le mariage de sa fille...
    L'univers de la mafia sicilienne est déjà présent dans La Maison des étrangers : les fils qui s'occupent des affaires du père, l'avocat de la famille, le "old man" qui tombe malade et reçoit ses enfants à son chevet etc. Les Monetti sont des Corleone d'avant l'heure.
    Mais les frères sont ici une affreuse tribu de Karamasov, et, tel le roi Lear, le patriarche déclinera bien vite : l'image très ironique du vieil homme accablé de fatigue et de désespoir, écrasé devant son propre portrait qui lui impose un regard hautain et éclatant d'orgueil. C'est la fin, on le sentait déjà en le voyant refermer son vieux phonographe avec lequel il ne cessait d'écouter de la musique au temps de sa gloire.
    Incroyablement suggestif, comme lors du début de relation entre Richard Conte et Susan Hayward : cette dernière jetant son écharpe sur le canapé pour signifier son envie de rester à la maison avec lui, au moment même où s'opère un fondu très habile. L'histoire du héros qui s'entiche d'une maîtresse est assez osée pour l'époque, et c'est surtout une violence qui se dégage de toutes les scènes qui en fait un film téméraire, allant jusqu'à évoquer un fratricide.
    Excellent film noir, très noir en l'occurence, La Maison des étrangers est réalisé avec tout le soin d'un Mankiewicz qui à l'époque produisait deux films par ans. Mankiewicz, qui chosissait toujours ses acteurs avec soin, a fait appel aux icones du genre, et notamment ce distingué Richard Conte, qui finira sa carrière avec Le Parrain.
    cylon86
    cylon86

    2 252 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2011
    Une famille italienne qui se déchire ? Un père autoritaire, des fils opposés, une histoire de succession ? Non ce n'est pas "Le Parrain" mais "La maison des étrangers" bâti sur un scénario classique qui fonctionne très bien malgré une fin qui vient un peu comme un cheveu sur la soupe. Pour le reste, la mise en scène de Mankiewicz est comme toujours irréprochable et les acteurs sont excellents, du grand Edward G. Robinson à la jolie Susan Hayward.
    Jrk N
    Jrk N

    33 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 octobre 2018
    La maison des étrangers (1949) fait partie des "petits" Mankiewicz. Mais un petit Mankiewicz part, par définition, avec un scénario impeccable (le meilleur scénariste de l'histoire d'Hollywood) : la déchéance d'un banquier de Little Italy (Edward G Robison au sommet de son art) et l'ingratitude de ses quatre fils, sauf Max, avocat véreux amoureux de Susan Hayward (inoubliable prix d'interprétation à Cannes pour avoir incarné la chanteuse alcoolique de Une femme en enfer 1955). Max va en prison pour avoir tenté de sauver son père de la faillite. Que se passera-t-il à sa sortie de prison, 7 ans après ?
    Comme toujours, Mankiewicz ne nous laisse pas le temps de penser, juste celui de suivre l'aventure haletante de ses personnages en 1h30 chrono.
    On cite le film comme un des meilleurs d'EG Robinson (Prix d'interprétation à Cannes pour ce film), mis il ne faut pas oublier le très bon Richard Conte et surtout la belle et pathétique Susan Hayward. La fin, comme toujours est étonnante et émouvante. Certes ce n'est pas La comtesse aux pieds nus (54), Soudain l'été dernier (59) et encore moins All about Eve (50) - qui est un des meilleurs films de tous les temps - mais c'est un grand film car il n'y a pas de petits Mankiewicz.
    Redzing
    Redzing

    918 abonnés 4 294 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 novembre 2017
    A New York, un Italo-américain sort de prison après 7 ans, et confronte ses frères qui ont profité de son absence. Un gros flash-back reviendra sur cette famille difficile, à l'histoire houleuse. On retrouve dans "House of Strangers" l'embryon des futures grandes sagas familiales, et notamment "The Godfather" : frères aux caractères bien trempés (le malin à forte tête, le frustré, l'andouille à gros bras...), rivalités, et relations au père. Ainsi, pour l'époque, il s'agit d'un film original et bien écrit. On y détaille comment un patriarche mégalomane et contrôleur (impeccable Edward G. Robinson) va provoquer, par son entêtement et son manque de psychologie, la division de la famille qu'il souhaitait protéger. L'intrigue est intéressante, et Joseph L. Mankiewicz livre une réalisation de film noir qui tient solidement la route.
    TCovert
    TCovert

    63 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 décembre 2010
    Impossible de ne pas penser au Parrain de Coppola en visionnant House of Strangers tant il y a de similitudes : une famille italienne avec un père autoritaire et plusieurs fils très différents, l’importance des affaires de la famille, une histoire de succession. Evidemment House of Strangers est loin du niveau du chef-d’œuvre de Coppola mais se laisse quand même aisément regarder. Edward G. Robinson n’est pas dans son meilleur rôle et caricature un peu son personnage en l’affublant d’un accent exagéré, le reste du casting se tient sans être brillant et on se souviendra surtout du joli faciès de Susan Hayward. Le film n’empreinte que très peu au film noir, seulement à travers ce long flash-back, caractéristique du genre. En effet, le happy end semble très convenu, trop total et aucune atmosphère réellement sombre se dégage de l’œuvre. Un film sympathique au final mais pas indispensable.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    913 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 avril 2017
    EG Robinson en patriarche italien, ça partait très très mal.... et ce récit haché par ses incessants allers et retours dans le temps est franchement au désavantage du film. Au final, sous ses aspects de thriller, c'est un drame familial qui finit bien (!!) que nous propose le réalisateur. C'est dommage que seule la dernière scène soit la meilleure et que le reste manque cruellement de rythme à tel point qu'on s'y ennuie souvent.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 803 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 octobre 2010
    C'est certainement pas le meilleur Mankiewicz, mais ça reste un film tout à fait honnête, bien joué, bien interprété à la mise en scène pas excellente mais pas mauvaise. On a l'exemple même du film sympathique. Period !
    Parkko
    Parkko

    134 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 octobre 2010
    Je n'ai pas accroché à ce film. J'ai trouvé que c'était trop caricatural, pas très subtil, un condensé de tout ce qu'on peut faire dans le genre, avec qui plus est pas mal des acteurs qui surjouaient pour ne rien arranger à l'affaire. J'ai relevé quelques plans réussis, mais ça ne suffit pas à relever une intrigue poussive, qui manque d'originalité et d'intérêt, qui tourne en rond et qui n'intéresse pas. La maison des étrangers reprends les codes du genre mais sans en faire quelque chose de spécial à mon sens.
    Dommage.
    this is my movies
    this is my movies

    617 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2018
    Mankiewicz était-il seulement capable de réaliser un mauvais film, en tout cas quand il avait les mains libres ? Pour son 7ème film en 3 ans, il signe un pur bijou du genre mélodrame familial, jamais pesant, jamais didactique, jamais niais ou mièvre, juste une page tragique au sein d'une famille dont on va assister à la décomposition. Comme toujours dans un de ses films, c'est d'abord et avant tout le dialogue qui tient le haut du pavé. Les répliques claquent, les mots rebondissent et font mal, chaque mot de chaque ligne a son importance, les acteurs sont d'une précision clinique, surtout qu'ils de vrais personnages à défendre. Mais le cinéma de Mankiewicz ne serait pas aussi génial si ce n'était que de la littérature, le type était aussi un sacré metteur en scène. Ainsi, son long flashback qui constitue l'essentiel du film n'a pas besoin d'un carton nous indiquant à quelle époque nous sommes ou bien d'un effet basique, type flou ou fondu, pour nous signifier que nous sommes revenus en arrière. On le comprend, par des indices dans le cadre ou dans les dialogues ou bien par la présence de personnages que nous n'avions pas vu avant. Le tout forme un film tendu, intelligent, qui nourrit des débats et des réflexions autour de thèmes aussi rabattus que la famille et ses relations compliquées, mais aussi au niveau de la société US de l'époque (mais aussi de celle du future, certaines répliques étant quasiment prophétiques). Un film brillant donc, même si j'ai encore eu du mal à accrocher avec l'histoire d'amour centrale, la relation entre S. Hayward et R. Conte apparaissant comme trop insignifiante et clichée (même si elle contient par ailleurs quelques moments rares ou intéressants). Du grand cinéma, du grand Mankiewicz. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    249 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mai 2009
    Un vieil héritier que tout le monde souhaiterait débile, une belle-mère illuminée & des protagonistes complaisants sinon odieux: L'atmosphère délétère d'une civilisation obsolète, mais pas si démodée...
    Estonius
    Estonius

    2 470 abonnés 5 224 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juillet 2019
    Le film souffre de deux gros handicaps, Richard Conte qui n'est pas bon, et le final absurde. Et c'est dommage car sinon le film est intéressant et parfaitement réalisé avec un Edward G. Robinson en pleine possession de son talent, (et il ne cabotine pas contrairement à ce qu'écrivaient certains, il est en plein dans le rôle) et une bien jolie Susan Hayward. On notera quelques scènes grandioses comme celle du repas de famille, ou dans un autre genre celle ou Robinson est à deux doigts de se faire lyncher.
    Romain Z
    Romain Z

    10 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mars 2024
    Avec cette histoire de guerre de succession dans une famille italo-américaine , Mankiewicz inaugure en quelque sorte le prequel de ce que seront les désormais classiques du genre réalisés par Scorsese, Coppola et même Ferrara dans « Nos funérailles »
    Si le film ne brille pas par ses audaces formelles, il cerne assez bien les enjeux dramatiques qui relient cette fratrie et documente sommairement mais de manière assez juste l’univers de cette communauté du Little Italy.
    Reste en mémoire pour ce qui me concerne cette très belle scène de nuit , magnifique raccord avec éllipse temporelle, ou Richard Conte revient dans la maison familiale âpres la mort de son père et ou à l’instant ou il remet le phono en marche et ou en sort un air d’opéra italien , il entame une montée d’escalier en camera subjective qui semble se charger de souvenirs et ou bientôt la version du disque prends la forme d’ un air fredonné par son père que l’on découvre dans son bain et que vient bientôt frictionner l’un de ses fils.
    Achilleas44
    Achilleas44

    2 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2020
    Edward G. Robinson et Richard Conte sont excellents dans ce beau film injustement méconnu de J.L. Mankiewicz aux dialogues assez percutants et dont les personnages font irrésistiblement penser au film Le Parrain. A voir
    Les meilleurs films de tous les temps
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