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    Requiem for a Dream
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    2 186 critiques spectateurs

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    Perrine
    Perrine

    4 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 janvier 2019
    Gros coup de cœur pour ce film !
    Requiem for a dream de Darren Aronofsky est un film basé sur la drogue en général et les effets de ces substances.

    Et c’est là que c’est surprenant ! Le film arrive à nous emmener grâce aux plans répétés et accéléré, la paranoïa des personnages, ... TOUT nous permet de rejoindre les personnages dans cette transe liée à la drogue !

    J’apprécie aussi beaucoup l’évolution dans les différents domaines des quatre protagonistes principaux qui,au final, sont liés par la même chose.
    De plus, la psychologie de chacun de ces personnages est vraiment développé et mérite à ce que l’on s’attarde sur eux.

    Big up à Ellen Burstyn et Marlon Wayans qui sont juste fous !

    Bref, je recommande vivement, 4/5
    Robrex
    Robrex

    20 abonnés 940 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 novembre 2018
    "Requiem For a Dream", ah ce film qui a tellement marqué les esprits aussi bien par son aspect que par sa musique ! Me concernant, quand j'étais plus jeune, j'ai jamais vraiment considéré "Requiem For a Dream" comme un si grand film que ça, mais en le revoyant, je l'ai nettement plus aimé, car j'ai mieux visualisé le concept et les différents enjeux du film. Adaptation du roman éponyme d'Hubert Selby, roman que j'ai par ailleurs jamais lu, "Requiem For a Dream" est un film à la fois glauque, bouleversant et impressionnant. Même si pour moi c'est pas un chef-d'oeuvre absolu, "Requiem For a Dream" est un grand film immersif, intense et marquant dans son aspect glauque, sombre et dure. La réa fait preuve de beaucoup de choses folles, on reconnaît bien là tout le style de réa de Darren Aronofsky, bien connu pour être le réalisateur de films bien glauques, avec comme thème principal du film : la drogue et les conséquences que ça peut avoir. Darren Aronofsky a su parfaitement utiliser le contexte de la drogue sans abus et sans se reposer sur des vieux clichés, en y montrant l'impact de la drogue et les effets que ça peut apporter au corps humain, et plus le film avance, plus ça nous montre des choses aussi intéressantes que bouleversantes, car les personnages accros à la drogue tournent vraiment au cauchemar dans le film, mais sans partir dans un délire exagéré. Le film possède une ampleur dramatique très profonde et qui bouleverse bien le spectateur. Alors oui, j'ai quelques petits reproches à faire sur le film, sur son montage entre autre, qui même s'il nous montre les effets de la drogue en passant par des hallucinations ou autres, ça a tendance à être trop répétitif. Y'a un petit soucis aussi au niveau du rythme qui peut être assez varié. Mais sinon, on passe bien un moment palpitant et bouleversant devant ce film. La mise en scène est très bien gérée, le film garde son propos tout du long sans être caricatural et les personnages sont tous attachants et pas grotesques, à tel point qu'on éprouve de l'empathie pour chacun d'entre eux. Mais pour moi, comme pour beaucoup de personnes, le vrai point fort du film, c'est la musique. Composée par Clint Mansell et le Kronos Quartet, le thème principal du film est juste magnifique, impactant et marquant. Un thème à la fois mélancolique et passionnant, à tel point que beaucoup de gens, comme les jeunes cinéastes amateurs, le réutilise dans leurs travaux et dans d'autres contextes. Mais on va pas se mentir, la musique ne marche que dans le propos du film, point. Au niveau des acteurs, tout est bon. Jared Leto joue très bien. Il est très impliqué dans son rôle, en étant à la fois touchant, vigoureux et bouleversant. Ellen Burstyn est pour moi sans conteste la meilleure actrice du film. Son personnage, dépendant aux stupéfiants, n'est pas clichée une seule seconde et elle fait preuve de beaucoup de personnalité, notamment lorsqu'elle est sous l'emprise conséquente des stupéfiants, ce qui peut la rendre très touchante et qu'on soit pris d'empathie pour elle. Marlon Wayans est secondaire, mais il joue bien aussi et son personnage est aussi bien impliqué dans le contexte du film. Même chose pour Jennifer Connelly, très touchante, qui elle assure grave et même si elle se sexualise un peu trop, son personnage n'est pas cliché et adopte un ton très sérieux quelques soient les situations dramatiques dans lesquelles elle se trouve. Les autres acteurs, Christopher McDonald, Louise Lasser, Marcia Jean Kurtz, Keith David, Suzanne Shepherd... sont bons aussi. En conclusion, "Requiem For a Dream" est un film de grande qualité, l'un des meilleurs de Darren Aronofsky, et je le recommande vivement. Ce film peut éventuellement dégager une morale, comme quoi la drogue, c'est pas bien ! Mais ça ne l'empêche pas de se montrer très bon.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 27 novembre 2018
    L’ennui a un nom . Quel est l objectif de ce film ? De nous raconter quoi? Qu il y a t il d intéressant ? Ben pas grand chose ...une purge . Même si je comprend qu’il rentre dans le cadre de ces films pour lesquels cela fait bien de dire qu’ils sont géniaux , chez les amateurs de cinéma pseudo intellectuel qui aiment ressortir de la salle en ayant un bon mal de crâne et en aillant rien compris .
    robinou20
    robinou20

    1 abonné 197 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2018
    Un chef d'oeuvre ! Je m'en rappellerais toujours, car ce film est marquant et la prestation de Leto exceptionnel !
    Guide de Survie du Cinéphile Amateur
    Guide de Survie du Cinéphile Amateur

    15 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2018
    Deuxième réalisation de Darren Aronofsky après « Pi », « Requiem for a Dream » se vit comme expérience sensorielle à la fois sombre et intense, épuisante et douloureuse. Tel un anthropologue, il nous plonge dans le milieu de la drogue en suivant le parcours de notre anti héros (joué à la perfection par le génialissime Jared Leto) et de son entourage. Aronofsky nous fait vivre au plus près cette descente aux enfers lente et progressive, il prend le temps de nous présenter les personnages et le contexte social dans lequel ils évoluent. Puis les dépendances vont s’amplifier, la violence des images s’accentuer dans des scènes d’une rare intensité et les relations se détériorer, le tout dans une atmosphère pesante, sombre et torturée. Le plus difficile pour le spectateur étant son impuissance face à cette dépendance grandissante et aux sacrifices extrêmes (c’est rien de le dire) consentis pour se soulager, à ce mal être, à cette aliénation si forte des personnages tous pourtant très attachants. Ils n’existent et n’agissent qu'au travers de leurs addictions, plus rien d’autre ne compte. A ce titre, le choix d’introduire les rêves de vie des héros au début du film pour mieux les détruire plus tard est judicieux, il amplifie encore ce gâchis ressenti, cette perte totale de repères et justifie adroitement le titre du long métrage « Requiem for a dream »…
    Ceux-ci sont brillamment interprétés par Jared Leto (le meilleur des meilleurs !), Ellen Burstyn, émouvante en mère de famille qui sombre dans la folie, Marlon Wayans et Jennifer Connelly transcendée en petite amie prête à tout pour sa dose de drogue.
    Ce sentiment de montée en puissance et de perte de repères est accentué par une réalisation inventive à la limite du clip parfois mixant gros plans, split screen et caméra embarquée et par une BO juste exceptionnelle signée Clint Mansell. La dernière demie heure du film est à ce titre totalement étouffante, presque viscérale, la tension montant crescendo pour atteindre un niveau de violence et de désespoir à peine soutenable. Reste le dénouement qui offre une porte de sortie et un espoir de reconstruction…ou pas, un final ultra violent et intense qui dépeint les quatre protagonistes, l’un pleurant et les trois autres recroquevillés sur eux-mêmes… Intense !
    Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)
    Greg A.
    Greg A.

    43 abonnés 455 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 septembre 2018
    Requiem for a dream est un genre de trip que l'on vit et que l'on partage avec les protagonistes , une descente aux enfer dû aux effets irréversibles de la dépendance à la drogue sous toutes ses formes ( même les plus anodines ) ... synonyme d'obsession , de folie et de destruction de soi . Une oeuvre captivante et angoissante , bien réalisé jusqu'à son final en apothéose . Un casting parfait et une musique emblématique .. un grand moment de cinéma 20/20
    morn
    morn

    15 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 août 2018
    Un film culte sur la descente aux enfers de plusieurs destins. La mise en scène et le montage donnnent froid dans le dos. La perfection n'existe pas mais ce film n'en est pas bien loin. 9.8/10
    ronny1
    ronny1

    30 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 janvier 2022
    Au départ dans le roman d’Hubert Selby Jr il y avait trois rêves. La richesse et la notoriété via le grand prix d’un tirage à la télévision pour une veuve vivant chichement à Brooklyn (GOLDfarb), une vie confortable pour son fils Harry GOLDfarb et Marion SILVER, couple de junkie, et l’amour avec sa copine pour Tyrone C. LOVE, autre junkie et copain-associé d’Harry. Après une mise en place à la fois amusante, laborieuse et dramatique, le film plonge dans une inéxorable descente aux enfers décrivant la spirale infernale de l’addiction (drogue, médicament, sexe) et surtout de la pire de toute : la société de consomation et la soif d’argent qu’elle génère, le moyen étant deveu le but. Contrairement au « Fight Club » de Fincher qui dénonçait cette même société de consommation à travers la dérive morale de petits bourgeois, Aronoksky et Hubert Selby Jr dépeignent dans “Requiem for a Dream” la classe des gens modestes, limite laissés pour compte, et les addictions résultantes de leur détresse matérielle et morale, les entraînent dans une dérive psychologique à sens unique, les empêchent toujours un peu plus de réintégrer le réel. Le carrousel final filmé comme un clip vidéo, donc monté en hip hop (plans accélérés et effets sonores), glace le spectateur le plus insensible par la violence qu’il décrit. Personne ne sortira indemne de ce réquisitoire-constat aussi dur que réaliste. “Requiem for a Dream” fait partie de ces oeuvres dont les images chocs resteront gravées dans les mémoires et dont le parcours des personnages offre une dimension tragique de par son inéluctabilité. Dans la douleur de ces existences brisées à tout jamais chacun pourra trouver la pire conclusion à l’addiction : la prison pour Tyson, la gangrène pour Harry, la folie pour Sara ou la prostitution la plus extrême pour Marion. Filmé avec une brutalité qui va crescendo, soulignée par la musique géniale de Clint Mansell, le casting est simplement prodigieux. Si Ellen Burstyn (Sara Goldfarb) avoua que c’était le rôle de sa vie, Jared Leto et surtout la jolie et touchante Jennifer Connelly ne sont pas mal non plus. Un grand et dur moment, d’une intensité peu égalée.
    tyrionFL
    tyrionFL

    17 abonnés 381 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juillet 2018
    Wow, requiem for a dream est certainement, conformément à sa réputation, l'un des films parlant le mieux de drogue et de ses conséquences passablement désastreuses.
    A partir du moment, ou les personnages rentrent dans ce cercle, tout le film devient un trip hallucinogène jamais vu auparavant.
    Dès le départ, le film secoue avec une ambiance déjà sombre alors que l'on ne connait encore rien des personnages.
    Personnages brillamment interprété par des acteurs au top.
    Un film dramatique sur la drogue unique avec l'un des thèmes musicaux les plus marquants de ces 20 dernières années.
    Un classique!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 juillet 2018
    Ce film fait mal. Ce n'est pas moraliste, c'est plus que ça. Ce film est un puissant témoignage; on ne sort pas du cercle seul une fois qu'on y entre. Ce n'est pas à prendre à la légère. La mère est à fond sur la télé et j'ai pu lire certaines critiques négatives à ce sujet. C'est bien dommage de ne pas comprendre qu'on est pas accro que à la drogue mais ça aurait pu être tout et n'importe quoi! Jeux vidéos, jeux d'argent, alcools, etc avec là aussi ces terribles symptômes de manque. C'est une réelle maladie mais le malade est encore trop rejeté aujourd'hui par ses proches et la société alors qu'il est impossible de s'en sortir seul. spoiler: Marion est le pire exemple car elle n'a pas de soutien

    J'ai eu du mal à finir le film tellement c'est percutant. Ils se couchent avec leur addiction et se réveillent en se demandant "comment vais-je avoir ma dose aujourd'hui?" peu importe les moyens spoiler: la télé de ma mère, le corps de ma copine, mon propre corps y passeront
    une fois la dose obtenue, la question se reposera pour la prochaine dose...
    La musique est profonde, sombre et reste longtemps dans la tête, sublime et légèrement angoissante.
    La façon de filmer est surprenante. Rythmée et dynamique, elle nous plonge dans l'excitation et le mal-être des personnages.
    Peu importe l'âge que ce film atteindra car il est représentatif de ce qui se passe tous les jours.
    A voir absolument ce mémorial plein d'empathie pour toutes ces personnes qui ont payé de leur vie, ou souffrent encore de voir leurs rêves et leurs espoirs s'écrouler.
    Byrlthek
    Byrlthek

    11 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2018
    Chef d'oeuvre, angoissant, anxiogène, ambiance particulièrement flippante, le film se regarde d'un "trait" et on est plongé dans les différents délires, mauvais, et très mauvais trip des protagonistes.
    Ca sent le vécu tant pour des proches que par sa sincérité et les dérives inéluctables entourant le besoin de se camer, que ce soit, avec de la drogue dite douce "médicaments, télévision (je considère l'excès de cette chose nocive pour le cerveau), que les drogues dures, héroïne et j'en passe....
    Admirablement bien tourné, les acteurs/actrices jouent à la perfection ce qui donne un rendu global et final absolument démentiel.
    Vu il y'a plusieurs années, chaque fois que je me décide à le revoir, je prépare un seau au cas où !
    Ca remue les tripes !
    Bijij
    Bijij

    3 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2018
    Très bon film sur les addictions (TV, drogues dures...), très noir, avec une musique magistrale. Certaines scènes peuvent heurter les plus sensibles.
    Camilla DM
    Camilla DM

    16 abonnés 164 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2018
    Alors oui, j'avoue, honte à moi, je vais me faire lyncher, mais j'ai été déçue par ce film. Tout d'abord, il faut reconnaitre que je le vois un peu tardivement. Alors je ne sais pas si c'est parce qu'il y a eu d'autres choses depuis ou si parce que visuellement, ça a quand même vieilli, mais clairement, au vu du foin qu'on en avait fait, je m'attendais à autre chose. Je reconnais évidemment que c'est un bon film, visuellement très original et qui ne laisse personne indifférent. Casting au top aussi. Mais je n'ai pas été aussi "touchée" que je pensais l'être. Probablement parce que je ne suis plus assez jeune. Je m'imagine voir ce film adolescente. Oui, je pense que ça aurait fait mouche, beaucoup plus. Aujourd'hui, je me suis surprise à trouver le temps long, par moments, notamment la partie sur la mère d'Harry... Mais ce qui est sûr c'est que le réalisateur, même s'il n'a pas cherché à réellement faire de la propagande anti-drogue, aura sans aucun doute réussi à dégouter beaucoup de monde d'essayer l'héroïne. Point positif aussi sur la fin qui, bien que très sombre, offre à mes yeux malgré tout une lueur d'espoir. Petite la lueur, on s'entend. Mais quand même. C'est plus original que de "simplement" spoiler: tuer Harry
    . "Belle" descente aux Enfers, belle montée en puissance sur les dernières minutes. Je suis contente de l'avoir enfin vu, mais je ne le reverrai pas.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 avril 2018
    Un très bon film à l’ambiance oppressive dont on ne sort vraiment pas indemne...la musique est incroyable, le scénario implacable.On passe 10 minutes avec un mal de ventre horrible à se demander ce qu’on vient de vivre, ça fait mal...mais c’est génial
    S.i.n
    S.i.n

    8 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2018
    Savez-vous vraiment ce qu’est un film coup de poing ? Quelque soit votre réponse, Requiem for a Dream et sa morale tranchante sont là pour vous le rappeler. Véritable descente aux enfers liée à la drogue et autres dépendances, le film se fait immédiatement remarquer à sa sortie grâce à ses effets de montage et son thème composé par Clint Mansell. Focus sur le chef-d’œuvre dont on dit qu’il ne laisse personne indifférent…

    Révélé au public en 2000 dans les salles obscures, Requiem for a Dream n’a guère pris de ride avec le temps. Considéré à la fois comme un film générationnel dépressif et un exercice de style visuel démentiel, le long-métrage de Darren Aronofsky émeut autant qu’il arrive à créer du malaise. Réputé pour être un film brut à l’ambiance réellement malsaine, Requiem for a Dream éreinte le spectateur et n’est pas à mettre sous tous les yeux. Les vingt dernières minutes sont même parfois insoutenables pour certains… Explications.

    Le film est donc l’œuvre du réalisateur Darren Aronofsky, qui à l’époque vient tout juste de faire ses preuves avec le thriller indépendant Pi sorti deux ans plus tôt, faisant référence au nombre mathématique du même nom. Il est adapté du roman éponyme de l’américain Hubert Selby, paru en 1978. C’est d’ailleurs l’écrivain qui sera le co-scénariste du film aux côtés du réalisateur.
    Ainsi, le long-métrage met en scène Harry Goldfarb, un junkie qui passe ses journées en compagnie de sa petite amie Marion et son copain Tyrone, junkies également. Ensemble, ils s’inventent un paradis artificiel. En quête d’une vie meilleure, le trio est entraîné dans une spirale infernale qui les enfonce toujours un peu plus dans l’angoisse et le désespoir.
    Sara, la mère d’Harry, souffre quant à elle d’une autre forme d’addiction : la télévision. Fantasque et veuve depuis des années, elle vit seule au sud de Brooklyn et nourrit l’espoir de participer un jour à son émission préférée. Afin de satisfaire aux canons esthétiques de la télévision, elle décide de s’astreindre à un régime draconien, persuadée qu’un jour elle passera de l’autre côté de l’écran.
    Là où le drame devient particulièrement saisissant, c’est tout d’abord par sa noirceur absolue. Nous sommes très loin du petit film cliché sur la drogue et ses méfaits. Requiem for a Dream n’est pas juste un long-métrage qui traite de la drogue et qui nous balance à la gueule le slogan facile qu’est « la drogue c’est mal ». Il va bien au-delà de ça et c’est de là qu’il puise toute sa force. Décomposé en trois axes (été-automne-hiver), le film montre la déchéance des personnages à tous les niveaux, que ce soit physique, psychologique, mais aussi vis-à-vis de leur société ou encore de leur entourage.
    A travers les quatre protagonistes ravagés par leur destinée, le réalisateur élargit le problème de l’addiction sous toutes ses formes, que ce soit la cocaïne, les amphétamines, la télévision ou encore la malnutrition.
    Le parti pris pendant les scènes de consommation de drogue est assez inventif, avec des zooms sur les seringues, les yeux défoncés ou la drogue en elle-même qui créent un impact fort sur le spectateur contrairement aux films où l’on va simplement filmer des personnages en pleine défonce.
    Par ces procédés, Darren Aronofsky réalise non seulement un véritable manifeste sur la dépendance mais procure une vraie réflexion sur cette dernière et sa provenance originelle.

    Du côté des comédiens, nous avons affaire à un trio endiablé.
    En commençant par la merveilleuse Ellen Burstyn qui joue le rôle de Sara Goldfarb, une habituée des films cultes qui avait déjà remporté un Oscar en 1974 pour son rôle dans Alice n’est plus ici, de Martin Scorsese. L’actrice joue brillamment la grand-mère seule et dépendante de sa télé, mais elle joue encore mieux sa descente aux enfers.
    On se plaît énormément à la voir se métamorphoser minute après minute pour devenir une femme complètement hystérique complètement déboussolée. Elle remportera l’Oscar de la meilleure actrice l’année de la sortie du film d’après pour son interprétation. Harry et Marion, respectivement incarnés par Jared Leto et Jennifer Connelly, icônes des années 90, forment un couple hors-du-commun. Parfaitement complémentaires et aussi névrosés l’un que l’autre, on ne lasse pas de voir l’un sombrer tandis que l’autre nous transcende par son regard à chacune de ses apparitions.
    Ce qui fait également tout le caractère du film, c’est sa mise en scène rythmée et astucieuse qui le singularise tant, où le cinéaste s’inspire de l’univers du clip pour agencer une spirale tragique. Split screen, images accélérées surnaturelles, bruitages omniprésents, gros plan clignotants, tous les artifices sont de sortie pour prendre aux tripes le spectateur pendant près de deux heures.
    De même, le rythme, soutenu presque tout le long du film, crée cette situation d’angoisse que l’on ressent en continu pour aboutir à une scène finale de quatre minutes d’anthologie parmi les plus célèbre et tragique du septième art.
    Je finis en évoquant une bande-originale mythique. La bande-son du compositeur Clint Mansell, présente tout le film, contribue grandement à l’aspect dramatique en amplifiant les effets que nous procurent les images. Cette musique est aujourd’hui passée dans la culture populaire alors que beaucoup ne savent pas d’où elle provient. Tellement emblématique qu’elle a été reprise des centaines de fois dans des émissions de télé, des publicités ou encore des bandes-annonces.

    Somme toute, voilà le constat que nous pouvons faire d’un monument qui ne laisse personne impassible, que ce soit en bien ou en mal. Requiem for a Dream, c’est cent minutes pendant lesquelles nous observons des personnages vaincus partir et s’abîmer loin de nous en retenant notre respiration. C’est surtout le genre de films vous confrontant à des images qui vous prouvent que oui, quelque soit votre âge, vous pouvez encore vous sentir comme un enfant traumatisé de trois ans devant son téléviseur. On ne le répètera jamais assez : âmes sensibles s’abstenir, il n’est pas à mettre sous tous les yeux…
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