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Olivier Barlet
306 abonnés
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4,5
Publiée le 11 janvier 2020
Ce street-art est l’expression d’une urgence, épidermique, sans institution, rebelle et critique face à la déliquescence généralisée d’un pays exsangue alors qu’il déborde de richesses.
Leur rage nous concerne autant que nous parle leur impuissance. Le scandaleux état de ce pays est la conséquence de la prédation coloniale, du soutien aux dictatures, du partage du gâteau au détriment de sa population. L’image de Lumumba humilié avant d’être sacrifié continue de nous hanter. Ces artistes travaillent la matière car ce sont les matières premières de ce pays qui sont pillées. Leur dérisoire matiérisme est nécessaire pour récupérer une parole, celle de leurs gestes artistiques. Saisi par ces gestes, Renaud Barret s’est immergé sur cinq ans pour les recueillir. Il le fait en toute discrétion, en parfaite écoute, respectant la dignité de tous, avec l’œil et la patte du graphiste qu’il était avant de se faire cinéaste. Ses images nous importent : elles dérangent et bousculent et c’est la moindre des choses car elles ne sont pas là pour rassurer. Ces artistes tentent d’alerter et le film répercute leur acte au-delà des frontières.
Système K n’est pourtant pas seulement un film-alerte : il est le cri d’un système de la débrouille pour survivre et se révolter. Nous sommes certes dépassés par tout ce qu’il faudrait corriger dans ce monde en péril, mais Kinshasa n’est pas à oublier car il s’y joue quelque chose d’essentiel, qu’Alain Gomis mettait déjà admirablement en exergue dans Félicité : lorsqu’on est au bout du rouleau, que le désespoir guette au fond du chaos, il reste à faire avec les possibles pour développer l’énergie de vivre, lutter, aimer, résister, créer. C’est le message et l’apport des artistes. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
Dans les rues de Kinshasa, la trépidante capitale de la république démocratique du Congo (RDC), quelques performeurs créent. Freddy Tsimba érige sur une place de Matonge une "maison de machettes" que la police a tôt fait de venir détruire. Le métis Béni Barras, qui désespère d'obtenir la nationalité belge, passe ses journées dans un squat à sculpter du plastique fondu. Géraldine Tobe peint des toiles cauchemardesques à la suie. Le performeur Majestikos traverse Kinshasa dans une baignoire remplie de sang. Les Kongo Astronauts déambulent dans des combinaisons spatiales fabriquées à partir de matériaux de récupération.
I y a quelques années on voyait sur la chaîne Planète "Afrik'art", une émission culturelle consacrée à la création contemporaine en Afrique. Perésentée par Elizabeth Tchoungi, ce magazine reposait sur un principe simple : nous présenter chaque mois les créations de cinq ou six artistes d'une vile d'Afrique différente.
"Système K" - K comme Kinshasa, on l'aura compris - repose sur le même principe. C'est ce qui en fait la principale limite. Il s'agit de découvrir une dizaine d'artistes congolais à Kinshasa et de les suivre dans leur processus créatifs.
Ce qui frappe, ce n'est pas seulement la radicalité de ces jeunes artistes, c'est l'incroyable anarchie qui existe dans les rues défoncées et encombrées de la capitale congolaise. Renaud Barret y a posé sa caméra depuis près de vingt ans et y a réalisé plusieurs documentaires. En 2010, c'est le succès surprise de "Benda Bilili !", un documentaire sur un orchestre de musiciens handicapés. Le photographe parisien a été happé par la formidable énergie de cette ville tentaculaire. "Chaos permanent", "anarchitecture", "désurbanisme", "darwinisme social absolu", Renaud Barret trouve les mots, ou les invente, pour décrire, dans les interviews qu'il a donnés à l'occasion de la sortie de "Système K", cette ville électrique.
Plongée en immersion dans le quotidien de jeunes artistes en RDC (République Démocratique du Congo). A Kinshasa, Renaud Barret nous montre le système D pour la débrouille nécessaire pour créer des œuvres d'art en utilisant des produits recyclés. Le documentaire prend une tout autre intensité lors d'actions coup de poing de ces jeunes militants pour dénoncer leurs conditions de vie et remettre en cause les politiciens du pays. C'est à la fois instructif mais un sentiment de malaise peut se faire ressentir devant ces méthodes jusqu'au-boutistes.
Exceptionnel documentaire ! A ne surtout pas rater! On y retrouve toute l'essence de l'art . Dans son urgence, dans sa pertinence, dans sa force bouleversante , dans sa beauté ! Ces artistes sont formidables et essentiels! Ils donnent tout , prennent des risques et nous scotchent à notre fauteuil. Ils sont extraordinaires même si leur art est parfois éprouvant à regarder . Un documentaire puissant et bouleversant !
Documentaire lumineux et électrisant sur l'incroyable vivacité de la scène artistique kinoise. Dans un pays où la richesse du sous-sol n'a d'égale que la pauvreté de la surface les plasticiens congolais réinventent l'art de la performance et de la débrouille. Souvent radicaux et se mettant réellement en danger ils utilisent en partie les objets de seconde main manufacturés par les occidentaux à partir des richesses de leur propre pays auxquelles ils n'ont pas accès. Pour crier cette injustice il crée un art vivant au contact du public des quartiers pauvres dans lesquels ils vivent. L'un d'eux dit que (sur)vivre à Kinshasa est déjà en soit une performance, les images sont magnifiques et illustrent une ville où l'art est partout et permanent, une ville dont le poul artistique bat bien plus qu'à Londres, Berlin, Paris ou New-York. Un superbe travail.
Un documentaire laborieux sur des pseudo artistes CO golais qui présentent dans la rue leurs travaux pratiques de cm2. C est devenu vraiment pénible où la performance présentée consiste à démolir à la masse des vieux postes de télés pitoyable ! L art n est pas partout....
Un documentaire absolument fascinant sur les arts de la rue à Kinshasa. A la fois poétique et lucide, le réalisateur Renaud Barret porte un regard très juste et inspiré sur les artistes qu'il filme, des femmes et des hommes engagés qui créent pour dénoncer. Un film qui incite à la réflexion et qui vous marque par son spectacle surréaliste et poétique. A voir absolument !
Je ne sais pas pourquoi, alors que Kinshasa est un fourmillements d'émerveillement, je me suis ennuyée. Peut-être une question de montage. Il y a eu quelques films sur le sujet au cours de ces dernières années qui, au contraire, mon passionnée En tout cas, merci de ce documentaire que tout le monde devrait voir. Kinshasa, c'est un monde à part.
Ce film est tourné à KINSHASA, au Congo, dans un pays en proie au chaos politique et social. Dans ce documentaire haut en couleur, le réalisateur nous entraîne dans un atelier d'artistes indépendants très engagés et nous fait découvrir l'art dans la rue avec de nombreuses performances. A travers cela, il y a une forme de résistance de ces artistes par rapport à la situation déshumanisée dans ce pays dans lequel ils vivent. C'est toutefois un peu trop long et redondant parfois.
Il y a près de dix ans, le documentaire "Benda Bilili !" sur le groupe Staff Benda Bilili, originaire de Kinshasa, en république démocratique du Congo, et composé majoritairement de paraplégiques, montrait des personnages et une Afrique hauts en couleurs et connaissait un succès d'estime assez surprenant
Neuf ans après Benda Bilili !, le documentariste et photographe parisien Renaud Barret retrouve les rues de Kinshasa. pour s'interesser non pas à un groupe en particulier mais à la jeune scène artistique de Kinshasa, et sur le quotidien à la fois compliqué et plein de débrouilles de ces artistes de ces rues - musiciens , sculpteurs, graffeurs...
Renaud Barret a voulu créer son film comme un " manifeste de l’urgence. autour de ces artistes de rues qui cherchent à créent coute que coute, au milieu du chaos social et politique de ce pays en plein doute politique. la ville congolaise offre une frénésie culturelle qu'on trouve à tous les coins de rues et peut etre comme nulle part ailleurs .
Un peu brouillon, un peu long parfois, ce film montre cependant à quel point la scène culturelle de cette ville peut présenter un spectacle surréaliste et poétique permanent !
Un documentaire poignant ! J'ai vite été emporté par le film en découvrant tout un univers. En effet, le film part à la découverte de ces artistes urbains de Kinshasa, qui se servent des matières premières qu'ils trouvent afin de pratiquer leurs arts. C'est un art d'urgence et d'alerte, qui cherche à se faire entendre. C'est un art engagé, qui peut être parfois dérangeant mais qui reste très poétique. C'est un art dangereux à pratiquer et qui cherche à dénoncer les conditions désastreuses des ghettos de Kinshasa. Ce film nous alerte avec subtilité et nous remet en question. En tant que spectateur, on est à l'écoute direct des artistes, de leur vision et de leur vécu. On découvre également une image maîtrisée, en accord avec le film et qui reste en tête. Le réalisateur a su capter avec sensibilité et humilité, cet art si particulier ainsi que l'ambiance lourde qui règne dans les rues de Kinshasa.
Un film prenant, qui dépeint une réalité que l'on oublie parfois, où que l'on ne préfère pas voir. J'ai rie, et en même temps j'ai été surprise, par les personnes autours desquelles ce film / documentaire tournait. Ps: c'est ma mère qui me l'a conseillé, autrement je ne savais même pas que ce film existait, je retournerais sûrement le voir.
Je suis allée voir ce film sans trop savoir ce que j'allais découvrir et j'ai été complètement transportée ! C'est une véritable immersion dans cette ville de Kinshasa au milieu de ces artistes qui créent pour survivre, dénoncer.... Un film d'une puissance rare ! Certains plans sont juste sublimes ! Et spéciale mention à la musique !