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    Les Particules
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Particules" et de son tournage !

    Festival de Cannes 2019

    Le film est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2019.

    Premiers pas dans la fiction

    Les Particules est le premier long métrage de fiction de Blaise Harrison qui a auparavant signé plusieurs documentaires : "j’ai eu envie de [...] partir d’une idée de fiction, avec une histoire, une dramaturgie et des personnages inventés, et puis aller chercher dans la réalité tout ce qui pouvait s’en approcher le plus. C’était une expérience très différente pour moi puisque j’étais amené à préparer la narration un maximum avant le tournage, là où auparavant elle se construisait essentiellement au tournage et au montage".

    Nourrir la fiction de la réalité

    Les Particules se déroule dans le Pays de Gex, région située entre la grande métropole genevoise et la nature la plus sauvage du Haut-Jura où Blaise Harrison a grandi. Là se trouve en sous-sol l’accélérateur de particules du CERN. Partant d'une matière réelle, le réalisateur a choisi des acteurs qui venaient de cette région. Il leur faisait découvrir le scénario au jour le jour en leur expliquant le contexte de chaque scène sans leur faire apprendre de texte : "C’était périlleux, car je devais aussi composer avec le cadre très rigide du film de fiction, en l’occurrence fantastique, avec des scènes qui réclament plus de techniciens, plus d’attention, plus de préparation. Il fallait trouver un équilibre entre une envie forte de liberté et ce contexte contraignant. En partant d’un scénario inventé, le réel a donc pour rôle de m’amener quelque chose de nouveau et de vivifier la fiction".

    Le casting

    Pour trouver les interprètes des Particules, un casting de plusieurs mois a eu lieu dans le lycée où Blaise Harrison fut lui-même élève. L'équipe a rencontré environ 500 adolescents dans le cadre d'entretiens filmés afin d'apprendre à les connaître. Le réalisateur se souvient : "ces échanges se sont avérés passionnants : la parole se libérait, les jeunes se livraient très librement et nous ont offert des témoignages très riches et touchants". Cependant, les garçons de la bande ont été trouvés en dehors de ces auditions : "On a eu des vrais coups de coeur sur des physiques, des dégaines, des personnalités… J’ai dû aller vers eux, les convaincre, gagner leur confiance, et c’était encore mieux". 

    Un récit sous la forme de questions

    Les Particules mêle physique quantique et fantastique pour interroger le spectateur, comme l'explique le réalisateur : "La physique quantique nous dit que tout ce que l’on sait, c’est que l’on ne sait pas grand chose. Le monde est une énigme totale et des chercheurs très sérieux envisagent les choses les plus folles. Quand on est un adolescent un peu sensible, tout cela provoque un grand vertige. Je trouvais intéressant que le fantastique vienne du réel, qu’il soit envisageable et probable. Le fantastique et la physique quantique se confondent dans le même point de vue : il n’existe aucune certitude. Les altérations du monde viennent-elles de l’accélérateur, des drogues ou de la folie qui s’empare du personnage ? La grande question est : qu’est-ce qui est vrai ?"

    Teen movie

    L'accélérateur de particules est utilisé comme une image symbolique de l'instabilité de l'adolescence. Le réalisateur souhaitait se pencher sur une période de la vie qui est généralement considérée comme transitoire mais que lui a choisi d'envisager comme telle : "Lorsqu’elle se termine, c’est presque, à mon sens, ce qui existe de plus beau qui prend fin. À cette période-là, la sentimentalité est exacerbée, comme tout le reste. Il y a une violence extrême dans la façon de ressentir le monde, les amitiés, les passions... En grandissant, on perd quelque chose de cet âge qui me touche beaucoup". Il a ainsi écarté de son récit les adultes et les parents qui étaient bien plus présents à l'origine dans le scénario. Il a puisé son inspiration dans des bandes dessinées indépendantes américaines comme Black Hole de Charles Burns ou Ghost World de Daniel Clowes qui "explorent les troubles de l’adolescence en mélangeant subtilement quotidien et surnaturel, créant le sentiment d’un monde obscur et incompréhensible".

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