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Dandzfr
15 abonnés
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3,5
Publiée le 11 octobre 2020
La forme peut sembler austère mais Josep s'interesse à une époque particulière de l'histoire franco/espagnole et de l Espagne de 1936. Si certaines voix sont particulièrement mal choisies on s'attache vite aux personnages qui fuient l'Espagne de Franco et se retrouvent entourés de barbelés en France. Un film animé qui mérite d'être vu car ce thème n'est pas souvent traité !
Un épisode peu connu (et peu glorieux) de notre histoire. Le film est bref et percutant avec un dessin efficace et sans artifice. Mais je m'attendais à un peu plus d'émotion
Je regrette que sous prétexte d'avis, trop de spectateurs s'étalent à raconter les films. Retenons cependant qu'il ne s'agit pas d'un dessin animé, mais que le réalisateur donne vie aux dessins, croquis, esquisses jetées avec un crayon et n'importe quel papier sur ses genoux par Joseph Bartoli, enfermé comme beaucoup d'autres résistants au franquisme dans le camp de concentration de Rivesaltes par la police française après sa fuite d'Espagne. Ce qu'il nous montre cruellement, sans complaisance, vu de l'intérieur, c'est l'inhumanité de cette France qui se rengorge tant de son esprit d'asile, alors qu'elle n'a cessé d'exploiter, de martyriser, de rejeter "l'autre".... Comme dans la foulée, j'ai visionné les deux reportages "Décolonisation, du sang et des larmes", la boucle est bouclée. A voir, revoir et faire connaître.
Le sujet - le traitement réservé aux républicains espagnols réfugiés en France suite à la victoire du franquisme - est plus qu'intéressant, et le film semble s'attacher à montrer qu'avant même le régime de Vichy, la France avait déjà pris le parti de traiter les indésirables au moyen de camps et affichait une haine viscérale des "Rouges". Les graphismes sont intéressants bien qu'ils nuisent parfois à l'attachement au récit, la faute à certains passages qui font très "inachevés". De plus, les personnages très schématiques et sans nuances ne suscitent que peu d'adhésion...
« Josep » n’est pas vraiment un biopic sur le peintre Josep Bartolí, mais plutôt un film historique plongeant les spectateurs dans la retraite de soldats ou de citoyens espagnols républicains en 1939 suite à la victoire de Franco. Le film emploie ingénieusement le concept narratif du flash-back : c’est le grand-père de Valentin qui conte la survie de Josep dans un pays qui n’est pas en mesure de l’accueillir comme il se doit. Le spectateur se trouve alors dans la même position que le jeune homme, écoutant avec attention tous les détails de cette histoire et se demandant tout comme lui qui était son grand-père. Malgré le manichéisme dérangeant du film, la qualité artistique et technique du dessin animé lui donne un aspect singulier et enthousiasmant qui le tire inévitablement vers le haut. « Josep » est donc un film remarquable et soigné, qui présente un évènement historique trop souvent oublié et montre que les dessins animés peuvent parfaitement toucher un public adulte, comme avait pu le faire, dans un autre registre, l’incomparable « J’ai perdu mon corps » de Jérémy Clapin l’année précédente.
Ce film d'animation parle d'une manière très brute de faits assez peu connus du grand publics, en l'occurrence du sort des Républicains espagnols venus se réfugier en France à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale. Malgré un dessin qui personnellement ne me parle pas du tout, le film retranscrit avec une grande précision le sort réservé à ces espagnols traités comme des bêtes (littéralement), et nous fait ouvrir les yeux sur ces gens abandonnés par la France. Ainsi, du début tragique à la fin surprenante, le film séduit et remplit quasiment toutes les cases.
Pas fan de la forme, un scénar léger, mais un film utile nous rappelant un pan de l'histoire de France que les livres de l'éducation nationale ont mis sous le tapis.
très beau film d'animation dont le sujet sonne fort aujourd'hui avec la résurgence des obscurantismes le graphisme les couleurs ou leur absence sont un point d'orgue a l'idée évoquée ce rappel de l'histoire tombe à pic
L'animation est étrange et perturbe car il s'agit d'une approche dont les spectateurs n'ont pas l'habitude. C'est simple en dessinant, c'est un peu un film de poupées rousses en quelque sorte : on suit un ado qui suit un épisode de la vie de son grand-père qui lui-même est en relation avec Josep. Jusque là c'est simple. Et dans tout ça, on rajoute le contexte : l'exode des Espagnols en 36 et leur captivité en France. Si Aurel évoque les républicains, les anarchistes et les communistes, il n'explique pas l'idéal de ces gens. Le réalisateur est meilleur quand il montre les motivations des personnages français. Là où le film est spectaculaire, c'est lorsqu'Aurel évoque qu'un simple individu peut être en lien avec des personnages (ou lieux historiques) tels que Frida et Trotsky. C'est un dessin court portant sur une partie de la vie d'un artiste fermé dans un cadre historique. Dommage que le cadre ne soit plus explicite que le dessin, mails il a le mérite d'être exposé.
Captivant et passionnant,malgré un graphisme très noir et une animation originale et minimale. C'est une invitation à découvrir une page sombre et mal connue de notre histoire. Le voyage au Mexique apporte une touche d'optimisme.
Au-delà de l'hommage du format aux œuvres de Josep Bartolí, le film d'animation s'affranchit des limites d'une interprétation et permet de porter plus librement l'émotion et l'intention du réalisateur. Un film sur les porcs qui se cachent dans les replis de toute guerre, ou peut-être dans les replis de toute humanité, sur les innocents, qui peuvent aussi un temps avoir été bourreaux, et sur les justes, avec leurs doutes et leurs hésitations. Un film sur la transmission aussi, et sur le devoir de mémoire. Un film sans parti pris, à part celui du questionnement de chacun et de ses choix. Un film sur la poésie enfin malgré tout, et l'espoir. Un film sur Josep Bartolí.