Marie-Thérèse Le Calvez, de Plouha dans les Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor actuelles), a seize ans en juin 1940. En 1943, elle et sa mère Léonie rejoignent la Résistance. Elles hébergeront et aideront à l'exfiltration des aviateurs alliers tombés pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 2008, lors de l’écriture de la pièce de théâtre L’Atelier de Blancheau qui se déroule en 1944, Nicolas Guillou a eu l’opportunité de rencontrer trois résistantes du réseau Shelburn : Marie Gicquel, Anne Ropers et Marguerite Le Saux. C'est ainsi qu'il a l'idée de consacrer un film sur le réseau. "Je voulais rappeler la mémoire de ces personnes alors en plein désespoir, le courage de ces femmes et de ces hommes, leur héroïsme et leur humanité", raconte-t-il.
Le tournage a duré 3 ans et a nécessité 89 comédiens professionnels, 500 figurants et 2 000 bénévoles.
En raison d'un faible budget, le tournage a dû s'étirer sur plusieurs années, de 2014 à 2018. Outre la longueur, il a fallu tourner des scènes d'été en plein hiver et inversement. Mais la motivation de l'équipe a permis de surmonter cette épreuve. Les lieux incroyables où l'équipe a été autorisée à filmer, notamment aux Invalides, ont également permis de rendre le tournage plus agréable. Enfin, le dernier challenge a été de créer des effets spéciaux, notamment pour les combats aériens et le tournage dans le Boeing B-17.
Guy Hamilton, le réalisateur de quatre James Bond, a été un marin caché et hébergé par le réseau Shelburn. David Birkin, le père de Jane, était un officier navigateur de la Royal Navy qui guidait les vedettes rapides MGB utilisées pour exfiltrer les aviateurs.