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    Take Me Somewhere Nice
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Take Me Somewhere Nice" et de son tournage !

    Des sujets d'actualité

    Avec ce film, Ena Sendijarevic voulait aborder des thèmes comme l’identité et la migration d’une manière qui soit à la fois ludique et rebelle. La réalisatrice explique : "Je souhaitais explorer la question des frontières et des privilèges, des différentes structures de pouvoir à l’œuvre entre Europe de l’ouest et Europe de l’est, ou entre féminité et masculinité. Je voulais parler de la jeune génération bosniaque, celle qui n’a pas connu la guerre. Je pense qu’en Bosnie, les jeunes vivent encore parmi les souvenirs et les ombres d’une guerre qui n’est pas la leur. Pour aller de l’avant, j’ai senti qu’il était nécessaire de raconter une histoire qui ne concerne pas la guerre, mais la vie d’aujourd’hui. Sur le désir et le dégoût de l’Occident, sur le nationalisme et le patriotisme. Et bien sûr, sur l’amour et le sexe."

    Inspiration

    L’inspiration première pour Alma est venue du personnage féminin de Stranger Than Paradise de Jim Jarmusch : "J’aimais la façon rafraîchissante et originale dont le film abordait les problématiques liées à la migration. J’ai intentionnellement choisi un personnage très éloigné de ma propre personnalité, parce que je ne souhaitais pas raconter mon histoire personnelle, mais voulais étudier les relations de pouvoir qui sous-tendaient l’amitié entre les trois personnages."

    Une triste réalité

    La période du tournage en Bosnie a été difficile. Ena Sendijarevic y a vécu pendant plusieurs mois, et voir l’état actuel du pays ne lui a pas plu : soixante pour cent des jeunes sont au chômage et le système gouvernemental encourage la corruption et la ségrégation. Elle confie : "Du fait qu’on tournait un road movie, j’ai eu l’opportunité de passer du temps dans différents endroits de Bosnie. Et voir à quel point tant de gens doivent se battre au quotidien pour subsister m’a brisé le cœur. Je voulais les aider, mais je me sentais impuissante. Ce sentiment d’impuissance est devenu une composante à part entière du film."

    Jeunesse sacrifiée

    Pendant le casting, Ena Sendijarevic a rencontré énormément de jeunes bosniaques et a été surprise du peu d’intérêt qu’ils portent à la société dans laquelle ils vivent. Ils grandissent avec l’idée qu'ils ne pourront rien changer et qu’ils sont inférieurs parce qu’ils sont enfants de la guerre. La cinéaste raconte : "Au travers d’internet, ils ont accès à tout un monde en dehors de la Bosnie, et finissent par trouver la société dans laquelle ils vivent complètement absurde en comparaison. Là-dessus, ils entendent leurs parents répéter à longueur de temps "c’était mieux avant". Et ce discours les rend impuissants sans même qu’ils s’en rendent compte."

    Casting sur Facebook

    Ena Sendijarevic a trouvé Sara Luna sur Facebook, où un appel à casting a été . "Quand je l’ai rencontrée, j’ai immédiatement été hypnotisée par la belle mélancolie de ses yeux, et par sa présence d’une intensité électrisante. Elle peut aussi être très drôle, et nous partageons un amour pour l’humour noir, peut-être à cause de nos racines balkaniques", se souvient la réalisatrice.

    Style visuel

    Ena Sendijarevic a voulu créer un monde stylisé et rendre tangible un certain détachement dans sa manière de traduire l’histoire à l’écran. Elle souhaitait traduire l’idée d’un monde aliénant, basé sur l’artificialité plutôt que sur l’authenticité : "Je souhaitais montrer que le monde autour de nous était une construction, que nous étions donc en mesure de le changer si nous ne l’aimions pas, et que nous n’étions pas condamnés à subir éternellement les choix effectués par d’autres. Cette possibilité de changer le monde, je voulais qu’elle fasse directement partie du langage cinématographique du film. La stylisation permet de montrer qu’il y a différents points de vue, et donc plusieurs vérités possibles. Je pense qu’un film est toujours une manipulation, et je préfère quand les cinéastes sont honnêtes à ce sujet."

    ACID Cannes 2019

    Le film a été présenté à l'ACID au Festival de Cannes 2019.

    Inspirations prestigieuses

    Visuellement, Ena Sendijarevic a été inspirée par Kaurismäki, Fassbinder, Maya Deren, les premiers films d’Agnès Varda et de Jane Campion, mais également par des réalisateurs tels que Ulrich SeidlCarlos Reygadas ou Tsai Ming-Liang. "J’admire les cinéastes qui osent faire des films personnels, qui vont à contre-courant, qui parviennent à toucher du doigt, d’une manière non-conventionnelle, les choses les plus difficiles de la vie, tout en réinventant le langage du cinéma. Pour finir, il était essentiel pour moi de donner une image de la Bosnie différente de celle que l’on voit habituellement, de mettre l’accent sur l’architecture et la nature yougoslaves - deux aspects de ce pays rarement mis en lumière au cinéma", précise la cinéaste.

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