Avis sur Jericho

Un film intéressant sur la résistance francaise, sans clichés ni fioritures. Herni Calef va ici à l'essentiel, et nous offre un portrait assez intelligent mais aussi inquiétant, quant au réel comportement de certains durant la guerre. L'ensemmble reste assez académique, mais il est vrai que le film a le mérite d'être honnête, tout en se refusant à un certain manichéisme primaire dans lequel il aurait pu tomber. Les acteurs sont quant à eux épatants, notamment Pierre Brasseur, qui montre à nouveau ici l'étendue de son talent. Un bon film.

Réalisé un an après les événements imaginés, ''Jéricho'' colle à la réalité de la façon la plus honnête qui soit. L' ambiance effroyable de cette époque est si pesante qu'elle en devient par moment insoutenable même si les individus sont rendus avec un coté légèrement caricatural (sauf Béquille et Morin vraiment chargés) pour faire un spectacle cinématographique.Chaque personnage est travaillé et interprété par les grands acteurs de l'époque, tous nourris de théâtre. Les dialogues sont profonds et engagent aux réflexions et les situations, si dramatiques soient elles, gardent un coté humaniste assez réconfortant. Donc, un beau film engagé bien réalisé par Henri Calef, sans doute son chef d'oeuvre, qui s'est intéressé de près à cette période en publiant un livre sur Jean Moulin. Ce n'est pas un hasard si la nuit choisie soit celle du débarquement en Normandie, cela donne au film une allure d'épopée certes localisée, mais se voulant généralisée sur tout le territoire français.''Jéricho'' devrait faire partie de chaque vidéothèque particulière.

Une reconstitution sur des événements encore frais ça donne un certain réalisme pourtant on sait aujourd'hui que l'opération Ramrod 564 qui a inspiré le film faisait probablement partie du plan Fortitude visant à tromper les allemands sur le lieu du débarquement et non un plan d'évasion. Avec ce film les services anglais démontraient une nouvelle fois leur force.

En France, la Libèration permet une renaissance du cinèma français qui trouve un ton nouveau, proche du nèo-rèalisme italien! De 1945 à 1950, c'est un afflux de films de guerre, traitant surtout de la Rèsistance (dont on voit enfin les actualitès tournèes sous l'Occupation). Oeuvre dèdièe à la mèmoire du « Group Captain Pickard » et du « Flying Lieutenant Broadley » tombès sur le sol de France pour la cause de la libertè, l'histoire de "Jericho" se dèroule pendant l'Occupation d'Amiens, en 1944, où des français sont menacès de reprèsailles en cas de sabotage! Peinture du dèsarroi humain, peinture de la grandeur et de la petitesse d’âme chez chacun, Henri Calef èvoque avec sincèritè l'aventure de ses prisonniers dètenus dans la prison d'Amiens en s'èchappant grâce à un bombardement de la R.A.F, scène rèaliste et accrocheuse! Les acteurs sont tous remarquables, en particulier Roland Armontel, Pierre Larquey alias « Bèquille » et Pierre Brasseur (ce qu'il est, c'est inscrit sur sa figure). Si les personnages et certains èvènements de ce drame psychologique sont imaginès, l'action aèrienne est vraie! Rendons hommage à la Royal Air Force dont le rôle, dans la rèalitè comme dans la fiction, fut primordial...

Bon film qui raconte l'opération Jéricho. Elle a permis de sauver des civils destinés à être fusillés, à la suite d'un attentat de la Résistance à la gare d'Amiens. Dans le film, l'Opération Jéricho se déroule le jour du Débarquement. Mais en réalité, celle-ci se déroula en février 1944. A noter un très bon Pierre Brasseur dans le rôle d'un otage très pleutre.