Frankenstein s'est échappé
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MaCultureGeek

1 114 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 29 novembre 2015
Après le "Frankenstein" de 1931, et juste avant le "Docteur Frankenstein" de 2015, je souhaitais vous parler d'une oeuvre que j'ai découverte hier, et que j'apprécie particulièrement. Loin d'être réputé pour son titre, "Frankensein s'est échappé" paraît pourtant trop banal, avant de débuter le visionnage; les distributeurs français ont toujours fait des erreurs, visiblement. Honnêtement, c'est sûrement, je pense, l'une des meilleurs adaptations de l'oeuvre de Mary Shelley, doublée d'un reboot de folie, d'un film de malade. Le casting illustre parfaitement, d'ailleurs, l'aspect très prestigieux de l'oeuvre. Peter Cushing endossant le rôle du docteur, il fallait quelqu'un de spécialement grand, mais pas forcément imposant. Le choix fut donc de s'armer de Christopher Lee pour donner vie à la créature, et à Terence Fisher de lui donner du sens. La collaboration des trois est extrêmement fructueuse, et s'avère l'une des plus intéressantes de la carrière commune des ces trois artistes, s'alliant à la perfection pour nous donner un résultat final au dessus de toutes attentes. Premièrement, le travail de Fisher est remarquable : il nous livre un travail d'une étonnante beauté, et d'une remarquable originalité. Ses plans, parfaitement choisis, assaisonnent le tout à la perfection, de même que l'écriture, très réfléchie, soutient facilement la comparaison. Bon, je tiens de suite à dire que j'ai vu le film en VO sans sous-titre, alos ne vous attendez pas à ce que je vous parle des dialogues en détails; l'on dira seulement qu'ils remplissent le cahier des charges avec pertinence. Non, l'intérêt de la rédaction viendra surtout du fait que le scénario changera véritablement de l'histoire de base de Shelley, tout en y gardant certains points d'attache, sinon des points de repères. L'on appréciera, par exemple, la transformation totale de la personnalité de Frankenstein : il n'a rien de particulièrement attachant, si ce n'est son interprète, le grand Peter Cushing, qui parvient à rendre un personnage détestable un minimum humain. L'originalité du personnage ( parmi tout ce qui a déja été fait ) viendra surtout du fait qu'il s'avère être un réel psychopathe, sans réels sentiments humains, si ce n'est son amour pour Elizabeth, qui le sauve, à mes yeux, de la folie la plus totale et alliénante. Sadique comme aucun autre pareil, Victor est saisissant de perversité. L'interprétation de Peter Cushing est elle-même impressionnante; comme tout le reste, ai-je envie de dire. Il amène son charisme si particulier à l'oeuvre, et transforme complètement, comme précédemment évoqué, la personnalité de Frankenstein, lui offrant une certaine ambigüité des plus appréciables, une nuance folle. L'homme se donen au film, et même s'il fait preuve de quelques surjeux, son énergie et sa présence ne pourront que nous faire apprécier sa prestation. De même pour Christopher Lee, qui aurait pu trouver, s'il n'avait point ni joué Dracula ni la Momie, trouver ici le rôle de sa vie. Son maquillage, que certains ont trouvé vieillissant, ne m'a guère gêné; je veux dire, quand on sort de la "Nuit du Loup-Garou", on est tout de même bien content d'avoir un Frankenstein comme celui là, et qui plus est en couleurs ( le film étant la première adaptation du mythe en couleurs ). Lee joue d'ailleurs son rôle de manière extrêmement particulière. Désirant, c'est évident, se démarquer complètement de l'hallucinante prestation de Boris Karloff, il tient là le bon bout, et nous offre un Frankenstein humain, bien que monstrueux ( le but était là, en même temps ). Sa manière de se mouvoir est également dépaysante : ses mouvements, saccadés à l'extrême mais d'une contradictoire fluidité, semblent à la fois hasardeux et ordonné, trouvant le point d'orgue d'un équilibre entre humanité et monstruosité. Pouvait-on rêver d'une meilleure adaptation, et d'un meilleur reboot pour la Hammer? Non. Et je pense sincèrement que les chiffres le prouvent : véritable succès inattendu, c'est surtout ce film qui contribua à graver la Hammer dans l'esprit des gens, et offrit à ses trois collaborateurs sus-cités, la carrière dont chacun rêvait. Du grand cinéma.
tomPSGcinema

807 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 22 novembre 2016
Frankenstein s'est echappé ne fait pas partie des films de la Hammer que je préfère, mais cela reste une oeuvre bien sympathique à suivre grâce à une mise en scène solide de Terence Fisher et au duo que forme avec conviction Peter Cushing et Christopher Lee. Par contre, j'ai été un peu déçu du maquillage du Monstre qui a pris un sérieux coup de vieux.
Redzing

1 262 abonnés 4 604 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 5 juin 2024
"The Curse of Frankenstein" est célèbre comme étant premier film colorisé de la Hammer. Son énorme succès (il rapporta près de 70 fois son budget !) encouragea la firme à continuer dans cette voie, et à ré-adapter les autres créatures de la Universal.
On y retrouve les ingrédients qui feront le charme de ces productions. Des détails glauques appuyés par la couleur, dont le sang bien vif. Un monstre hideux. Un château gothique. Des costumes là encore colorés, dont des robes mettant en valeur les dames.
Sans oublier ici le plus célèbre trio de la Hammer en action. Terence Fisher à la réalisation, Peter Cushing et Christopher Lee dans les rôles principaux. La participation de ce dernier est très limitée, le temps de quelques scènes.
Mais Peter Cushing, très à l'aise, apporte de la densité au personnage de Frankenstein. Dans la plupart des versions, le savant est un irresponsable, tendance mégalomane. Ici, il est en sus manipulateur et assassin ! Une vraie ordure, qui deviendra le fer de lance d'une franchise de 7 films au total, dont 6 avec Cushing.
Deuxième plus grosse franchise de la Hammer, après Dracula, qui accompagnera le studio dans ses succès, ses errements, puis la fin de ses films d'horreur gothiques.
Toujours est-il que cette itération conserve tout son intérêt, pour son ambiance typique du studio britannique, et sa vision du personnage.
Yetcha

968 abonnés 4 479 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 27 octobre 2015
Cushing excellent, c'est un pléonasme de dire ça bien évidemment, Christopher Lee en créature muette est juste parfait. L'histoire touchante, sous forme de flashback. Cushing en docteur Frankenstein est inquiétant de folie, incarné avec calme et détermination. Ce film est un classique et le restera toujours
ferdinand75

617 abonnés 4 060 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 30 juin 2024
Une très bonne adaptation du mythe , dans ce film de série B , mais de haute facture. Peter Cushing est vraiment parfait en Frankenstein, le jouant froid, distant et dangereux . Une réalisation en noir et blanc , sobre mas très soignée, un scénario bien écrit au rythme soutenu. Et une belle prestation de Christopher Lee , en savant fou. Une bonne surprise .
Renaud  de Montbas
Renaud de Montbas

30 abonnés 683 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 30 août 2021
Ce ne sont plus aujourd'hui des films d'horreur comme ils pouvaient l'etre dans les années 60/70 mais les productions de la Hammer gardent un parfum absolument indémodable car en dehors du temps. Ce très bien léché "Frankenstein s'est échappé" est un bon cru du au trio vedette du studio : le réalisateur Terence Fisher et devant la caméra le duo Peter Cushing / Christopher Lee. Un film d'aventures fantastiques comme on n''en fait plus 3.5 /5
Roub E.

1 111 abonnés 5 107 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 25 novembre 2021
Frankenstein par la Hammer donne l’occasion d’un nouveau duel entre deux acteurs fétiches du studio Peter Cushing dans le rôle titre et Christopher Lee dans le rôle de sa créature. Une version où le docteur est montré comme un sadique et un pervers, bien dérangeante pour un film des années 50. On retrouve aussi quelques spécialités du studio: une forme de grandiloquence, un côté décalé, du sang rouge vif, et une forme de perversité. Même si avec le regard actuel le film est je l’imagine moins dérangeant qu’à l’époque j’ai bien aimé cette vision d’un Docteur Frankenstein réellement dangereux plus que celle d’un scientifique dépassé par sa découverte.
dougray
dougray

254 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 4 avril 2016
Légendaire studio anglais qui a marqué l’histoire du cinéma d’horreur de son empreinte si particulière dans les années 50 et 60 (et 70 dans une bien moindre mesure), la Hammer est responsable de quelques petites pépites… parmi lesquelles on retient essentiellement les "Dracula" avec Christopher Lee et les "Frankenstein" avec Peter Cushing. Et c’est avec grand plaisir qu’on retrouve les deux têtes d’affiche stars du studio réunies dans ce "Frankenstein s’est échappé" (titre français pas forcément heureux, qui reprend la confusion habituelle entre le créateur et sa créature… contrairement au titre anglais "The Curse of Frankenstein"), premier opus de la série du monstre créé par Mary Shelley et véritable réussite qui a su se démarquer des légendaires films d’Universal (avec Boris Karloff). On retrouve, ainsi, ses couleurs si marquées (qui tranchent avec le noir et blanc stylé des productions Universal), ses décors à la fois extraordinaires et cheaps, sa représentation frontale de l’horreur (le sang n’est pas dissimulé comme chez Universal) et sa sexualité (certes, à peine effleurée ici mais qui constituera une vraie marque de fabrique pour les films à venir). Le film est, ainsi, plus charnel que ces prédécesseurs (plus classieux). Regarder un film de la Hammer, c’est un peu comme entrer dans une maison hantée : on sait que ce qu’on voit n’est pas réel mais on ne peut s’empêcher de se laisser porter par l’univers proposé. Ainsi, bien qu’il traite d’une histoire qu’on croit connaître par coeur, "Frankenstein s’est échappé" propose quelque chose de vraiment différent sur le plan visuel mais, également, sur le plan scénaristique. Ainsi, le réalisateur Terence Fisher (l’autre star du studio) fait du Baron Frankenstein le véritable héros de son film. Interprété par le fantastique Peter Cushing, le personnage est bien moins sympathique qu’à l’accoutumée puisque sa folie destructrice s’explique toujours par la cause scientifique mais va, ici, beaucoup plus loin. Victor Frankenstein a toujours été dépeint comme un jusqu’au-boutiste aveuglé par sa soif de découverte. Il est, désormais, fou à lier et totalement amoral spoiler: (il n'hésite pas à tuer lui-même ce qui se dresse entre lui et son projet)
… ce qui est une vrai plus-value pour le film et vient brouiller les frontières habituellement tracées entre lui et son monstre. La Créature est d’ailleurs, incarnée par Christopher Lee (difficilement reconnaissable avec cette tronche rapiécée et cet œil flippant) et prend ses distances avec l’aspect habituel du monstre personnifié par Boris Karloff (un crâne disproportionné, le teint qu’on imagine vert, des écrous dans le cou…). Il s’agit, une nouvelle fois, d’une excellente chose (justifiée par un problème de droits) puisque ce nouveau look propose un vrai renouveau et se montre plus crédible et, surtout, plus effrayant que son homologue des années 30. Le seul véritable point commun entre les deux interprétations du monstre est l’aspect terriblement pathétique de cette créature, que Christophe Lee parvient parfaitement à retranscrire. Ces deux personnages sont d’une telle force visuelle et scénaristiques qu’ils ont tendance à éclipser le reste du casting, dont on retient tout juste Robert Urquhart en complice malgré lui (et accessoirement archétype de la Cassandre qui prévoit la catastrophe mais qu’on écoute pas) et sûrement pas Hazel Court en ravissante nunuche. On peut, cependant, reprocher au scénario d’être parfois un peu trop ronronnant ou d’utiliser beaucoup de grosses ficelles spoiler: (la bonne qui menace de tout révéler et qui va connaître un sort funeste, la chute finale du monstre dans l’eau qui est censée l’avoir totalement détruit…)
mais le charme opère incontestablement. Et puis, Terence Fisher a eu la bonne idée de raconter son histoire sous la forme d’un récit délivré par un Frankenstein captif en attente de son exécution… ce qui permet de faire passer le spectateur, (en empathie avec le personnage au début du film) de revoir son jugement au fur et à mesure que l’intrigue avance, jusqu’à l’implacable final (qui sera remis en question par les nombreuses suites). "Frankenstein s’est échappé" est, donc une véritable bouffée de nostalgie pour tous les amoureux de l’horreur à l’ancienne et marque une véritable évolution du genre. J'ai, tout de même, préféré le "Frankenstein" produit par Universal dont l'élégance et la poésie n'est pas dépassée ici.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 24 mai 2019
Mais il est fou ce docteur foldingue ! Au temps des Lord de la romancière créatrice de l’histoire fantastique-épouvante, son personnage de baron Frankenstein joue avec les calepins scientifiques de la mort, jusqu’à les réveiller en une forme hybride d’anciens restes humains, c’est la création donnant naissance au monstre populaire. Une prestation excellentissime de Peter Cushing en savant fou du cinéma d’intrigue horrifique, ça fait Shakespearienne comme mise en scène saisissante, je donne grâce aux dialogues anglais, il y a une bonne approche de l’adaptation, ce n’est pas décevant. Au summum de l’horreur zinzin pour le seigneur Franky, enchaînant sa créature sans état d’âme, une véritable violation des droits de la chose bafouée dans son laboratoire secret, bien obscur abîme révélation.
Audrey L

700 abonnés 2 700 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 3 octobre 2016
Un bon film d'horreur avec Christopher Lee dans le rôle de la créature de Frankenstein (quel changement comparé à Dracula ! Ne pouvant plus parler, il adapte son jeu éloquent qui passe maintenant par l'expression visuelle du corps et du visage). Des moments de longueurs (dialogues entre Peter Cushing en Frankenstein et son mentor) se font sentir et constituera la seule raison importante à une note juste "bonne". Des effets spéciaux parfois kitsch (oeil de la créature en sang presque rouge fluo) qui font sourire aujourd'hui mais sont très sérieux pour l'époque. Un scénario qui suit convenablement l'histoire originale (le monstre qui attaque son maître le soir de la nuit de noce par exemple) et surtout qui fait -enfin- tomber le cliché de la foudre donnant la vie au monstre...et qui n'existe pas dans le livre original. Un bon film à regarder si l'on apprecie le livre ou si l'on veut voir un classique du genre.
Attigus R. Rosh
Attigus R. Rosh

222 abonnés 2 576 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 9 mars 2019
Frankenstein s'est échappé est une alternative assez intéressant au Frankenstein de Whale.
L'intrigue est plutôt convaincante et évolue de façon assez inattendue et satisfaisante.
Ayant lu le livre il y a un bon bout de temps, il me semble que le film prend tout de même pas mal de distance avec l’œuvre originale (qui tournait en grande partie sur la traque entre Victor Frankenstein et la créature). Mais contrairement à la version de Boris Karloff (qui allait à l'encontre du livre), cette créature-ci n'inspire à aucun moment à susciter l'empathie chez les spectateurs. Il s'agit d'un monstre, d'une machine à tuer, rien de plus. spoiler: C'est parfois dommage comme par exemple dans la scène de l'aveugle, qui devient moins intéressante. La version de Karloff montrait que l'absence de jugement physique de la part de l'aveugle à l'égard de la créature permettait de tisser des liens entre les deux personnages et de montrer des sentiments de la part de la créature. Alors que dans cette version-ci, on voit juste une monstre tuer un handicapé.

La fin est assez « morale » (Victor Frankenstein condamné à mort pour le meurtre de sa bonne, Paul le faisant passer pour un fou en niant l'existence de la créature afin de protéger cette découverte scientifique).
La maquillage, certes assez simpliste (constitué essentiellement de bandelettes), constitue une alternative intéressante au design du Frankenstein de Boris Karloff (même si c'est ce dernier qui restera dans l'imaginaire comme LE Frankenstein).
Peter Cushing est particulièrement en Victor Frankenstein obsessionnel et inarrêtable. L'acteur arrive vraiment à rendre son personnage antipathique de détermination. Son personnage ira jusqu'à tuer de sang-froid pour son projet fou et son collègue n'arrivera jamais à le faire raisonner. Christopher Lee est bien dans le rôle de la créature. Après Dracula et la Momie, on pourra vraiment dire que l'acteur aura incarné les plus grands monstres du cinéma d'horreur. En revanche, sa prestation est assez limitée. L'acteur n'avait qu'à agiter bêtement ses bras en marmonnant quelques mots. Bref, un gâchis du talent de l'acteur.
C'est tout de même une version intéressante du mythe de Shelley. A voir.
alouet29
alouet29

81 abonnés 1 514 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 7 novembre 2016
Un peu mou et truffé de scènes inutiles, ce film n'est cependant à dédaigner. En effet les personnages plus travaillés et un scénario bien construit en font une histoire intéressante à suivre.
RealPrime
RealPrime

100 abonnés 1 843 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 25 septembre 2018
Deuxième film sur Frankenstein que je vois de ma vie après « I’m Frankenstein » en 2013, je peux dire qu’il est bien mais quelques longueurs inutiles qui alourdissent l’ensemble. Les effets et maquillages sont respectable pour l’époque, mais j’ai vu presque mieux, par exemple j’ai trop mieux remarqué la différence de peau réelle et fausse sur le visage de la créature. Ça m'a presque choqué. Bon après les scènes d’hurlement des femmes sont justes mythiques pour l’époque et c’est presque marrant à un moment. J’en est d’ailleurs bien plus appris sur l’origine de cette créature qui ne s’appellent pas Frankenstein à l’origine comme beaucoup trop de personne l’ont fait. Elle s’appelle juste « la créature ». Tout ça pour dire que c’est un bon film pour l’époque mais y a quelques longueurs inutiles et de presque bons effets. Voilà.
Play it again, Sam
Play it again, Sam

12 abonnés 278 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 7 août 2021
Si ce n’est pas le premier film de la Hammer, « Frankenstein s’est échappé » marque le début de l’âge doré de la firme anglaise. Avec son trio magique Peter Cushing, Christopher Lee et Terence Fischer dans une ambiance gothique renforcée par l’utilisation de la couleur, cette adaptation du roman de Mary Shelley annonce un virage. Si les décors sont encore un peu minimalistes et viendront s’enrichir dans les films suivants, la réalisation parvient à compenser toutes les faiblesses du budget par des astuces remarquablement efficaces. En baron Frankenstein jouant les apprentis sorciers, Peter Cushing est fabuleux, tout autant que Christopher Lee impressionne par sa taille et son maquillage plutôt réussi.
Plutôt que de jouer la surenchère, Jimmy Sangster au scénario (et qu’on retrouvera dans l’écriture des meilleurs Hammer) prend le temps d’installer ses personnages et sa situation (la créature ne prend vie qu’après la moitié du film). Les questions philosophiques ne sont pas esquivées même si le film se veut un pur produit d’épouvante. La structure narrative de l’histoire est d’une remarquable cohérence s’achevant sur un formidable plan sur une guillotine. Auparavant, on aura eu droit à de superbes plans en contre plongée sur une potence et un gibet qui ajoutent des éléments horrifiques à l’ensemble.
Ramassé en 1h20, le film est palpitant et repose sur un huis-clos intelligent imaginé dans la maison du baron. La folie qui s’empare de lui est magnifiquement décrite et son personnage est la clef de ce récit plutôt que celui de la créature (dont les méfaits sont plutôt faiblement racontés, ce qui empêche l’ensemble d’être une réussite absolue). En somme, un film de série diablement intelligent qui en appela une fort jolie liste dans les années qui suivirent. Autrement dit, un film synonyme d’acte fondateur dans l’histoire de la Hammer.
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