Mon compte
    Le Procès
    Note moyenne
    3,8
    1116 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Procès ?

    107 critiques spectateurs

    5
    23 critiques
    4
    29 critiques
    3
    24 critiques
    2
    18 critiques
    1
    10 critiques
    0
    3 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Loïck G.
    Loïck G.

    299 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2023
    Dans l’univers kafkaien, Welles mêle son petit grain de folie qui confère à sa mise en scène une aura particulière, qui nous entraîne dans une dimension encore plus vertigineuse et cauchemardesque que ne l’avait imaginé le romancier. Avis Bonus : Des bonus à foison, et tout est bon à prendre.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Sylvain P
    Sylvain P

    306 abonnés 1 336 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 octobre 2011
    Si les délires kafkaïens passent fort bien en cartoon ou en court-métrage, force est de constater que 2 heures durant, l'absurde fatigue et finit par ennuyer. La mise en scène de Wells et l'interprétation d'Anthony Perkins ne peuvent compenser cette baisse d'intérêt.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    229 abonnés 1 599 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mars 2023
    Venu tourner en Europe, avec des fonds français, allemands et italiens, Orson Welles cherchait une indépendance créatrice qui lui était de plus en plus refusée par les studios américains, lassés par ses débordements et ses insuccès publics. Il se lança moins dans une adaptation du roman de Franz Kafka que dans une libre interprétation. Après un prologue dessiné, sous forme de parabole sur l’homme et la loi, dont le message n’est pas limpide, on retrouve la trame du roman, la tentative vaine d’un citoyen lambda d’échapper à un système policier et judiciaire absurde, auquel le réalisateur donne des allures de cauchemar expressionniste et assez surréaliste. L’exercice de style est très réussi, grâce une mise en scène, une photographie, un montage d’une inventivité constante, jouant sur les plongées et contre-plongées, la profondeur de champ, les travellings, le noir et blanc en clair-obscur (très contrasté parfois), une certaine vitesse d’enchaînement, pour exprimer les rapports de forces, les peurs, les courses éperdues… À la différence du personnage central du roman, passif et désespéré, le Joseph K. du film se débat activement, faisant écho à la personnalité du cinéaste qui disait : « Je suis un pessimiste complet mais je suis allergique au désespoir. » Anthony Perkins, en vogue depuis le succès de Psychose, donne à ce personnage sa silhouette longiligne, nerveuse, toujours en mouvement.
    Si la mise en place et les premiers développements de l’intrigue sont passionnants, soutenus par une réalisation stimulante, un étonnant casting hétéroclite, certains décors impressionnants (notamment le site de l’ancienne gare d’Orsay, avant sa transformation en musée), le film finit malheureusement par se répéter un peu. Deux heures, c’est probablement trop long dans ce registre absurde. Le Procès n’en demeure pas moins une expérience rare de cinéma.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    121 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 août 2015
    Le Procès est une incroyable virée dans un cauchemar qui semble sans fin ni échappatoire possible. Et, à mon humble avis, on aura rarement filmé un cauchemar avec autant de classe et de génie. Orson Welles nous plonge (et contre-plonge) dans un univers semblant dénué de toute logique, régi par l’absurde et le non-sens. C’est cet aspect qui rend l’ensemble du film cauchemardesque et oppressant d’ailleurs, le fait que cette histoire ne s’appuie pas sur un socle réel et qu’elle se déroule dans des décors complètement baroques. On assiste alors aux préparatifs d’un procès fantasmé (et qui n’aura jamais lieu) d’un homme jugé pour des raisons mystérieuses. Ou alors jugé pour le simple crime de vivre dans un système dont il est pourtant un des rouages.

    Le film s’attache à représenter plusieurs choses. Celle d’illustrer tout d’abord un système totalement déshumanisé en mettant en exergue toute l’impuissance de l’être humain à lutter contre celui-ci voire tout simplement à le contourner. Et Joseph K. en est un parfait représentant, lui qui dénonce ce système tout en continuant à l’alimenter en y participant activement à son insu. L’errance du personnage dans ces longs labyrinthes bureaucratiques est vraiment saisissante. Je n’ai pu m’empêcher de ressentir une menace permanente, comme un danger qui pouvait survenir d’un instant à l’autre, surtout quand Joseph K. se retrouve confronté à d’autres humains. Et la narration sert parfaitement cette sensation de cauchemar infini. Plus le personnage avance et plus sa situation semble inextricable.

    Mais ce climat d’oppression est surtout mis en valeur par l’incroyable travail de mise en scène. Orson Welles était décidément un grand cinéaste qui faisait parler l’image à merveille. Ces plongées suivies de contre-plongées (et inversement) n’en finissent pas de nous faire sentir à l’étroit, comme si la scène se renfermait sur le personnage de Joseph K, lui empêchant toute fuite possible. Rarement j’aurais vu de décors aussi bien mis en valeur. Si l’atmosphère est irréelle et la temporalité impossible à définir, on se repère tout de même dans les limbes de ce cauchemar qui a des lieux reconnaissables. C’est ce qui confère aussi au Procès cette sensation d’impuissance et d’oppression, Joseph K. semble tourner en rond dans cet univers, ce qui le rend complètement angoissant. Et ces plans-séquences sont tellement intenses, contribuent à créer ce sentiment d’errance sans fin. Rien que l’interrogatoire dans la chambre au tout début est hallucinant de maîtrise formelle. Et de prime, la photographie est fabuleuse, sublimant les clairs obscurs comme rarement.

    Enfin ce film est également porté par des interprètes géniaux. Anthony Perkins offre une prestation d’anthologie dans le rôle de ce personnage ambigu et toujours plus proche du gouffre qui lui est promis. On retrouve également un Orson Welles toujours aussi imposant et charismatique dans un rôle « d’avocat » sans foi ni loi. Et Romy Schneider apporte cette touche de sensualité, rendant les séquences entre elle et Perkins assez érotisantes, avec une tension sexuelle folle. J’ai vraiment pris une sacrée claque devant ce chef d’œuvre aussi osé que brillant, qui expose avec génie toute la crasse de l’humanité. Une lente glissade vers l’extermination d’un homme menée par un pouvoir inconnu, invisible et pourtant terriblement oppressant. Le Procès est, pour ma part, l’oeuvre la plus aboutie d’Orson Welles.
    Agnes L.
    Agnes L.

    129 abonnés 1 483 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 mars 2023
    Impossible de regarder ce film comme un divertissement. Il faut s'accrocher et le visionner comme une curiosité absurde. J'avoue que cela m'a ennuyé la plupart du temps alors que ce n'était pas le cas pour les œuvres de Kafka. Il me semble que le passage à l'écran ne convient pas trop à ce genre littéraire.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    38 abonnés 1 093 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2023
    Adapté du livre éponyme (publié en 1926 à titre posthume) de Franz KAFKA (1883-1924), le film y reste fidèle mais aurait pu être abrégé (il dure 2 h), quitte en écrire un palimpseste comme avait fait Jean-Jacques Annaud en 1986 pour « Le nom de la rose » (1980) d’Umberto Eco. L’apologue, « La porte de la loi », constitué de dessins en noir et blanc, est déjà un bon résumé de l’œuvre, celle d’un homme qui veut atteindre la loi. L’histoire ressemble à un rêve, voire un cauchemar [celle de Joseph K. (Anthony PERKINS), arrêté chez lui à 6h14 et devant être jugé sans en connaitre le motif] et donc n’a ni cohérence, ni logique. On assiste donc à une succession de scènes dont certaines très bavardes et d’autres sans intérêt ou digressives. Il en découle, non pas un sentiment d’angoisse mais d’ennui. Georges Orwell (1903-1950) en dit beaucoup plus sur les sociétés totalitaires dans « 1984 » (publié en 1949). Ce qui sauve le film, c’est la belle photographie (due à Edmond RICHARD qui collaborera, plus tard, 19 fois, avec Jean-Pierre MOCKY) et le choix des décors, improbables spoiler: tels l’ancienne gare d’Orsay désaffectée ou dans les studios de Boulogne (locaux éclairés aux chandelles et encombrés de dossiers pêle-mêle de l’avocat Albert Hastler, tribunal noir de monde sur plusieurs étages, atelier de peinture de Titorelli en haut d’un silo)
    . C’est aussi l’occasion de revoir toute une brochette d’acteurs français (outre Anthony Perkins et Orson Welles qui joue son avocat) : Romy SCHNEIDER, Jeanne MOREAU, Elsa MARTINELLI, Madeleine ROBINSON, Suzanne FLON, Fernand LEDOUX, Jess HAHN, Michael LONSDALE et Guy GROSSO. Sans oublier le célèbre « Adagio d’ALBINONI » (1671-1751), retravaillé en 1945 par le musicologue italien Remo GIAZOTTO (1910-1998) qui ponctue les scènes et qui a été repris après dans une douzaine de films.
    Shawn777
    Shawn777

    477 abonnés 3 349 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2020
    Ce film, réalisé par Orson Welles et sorti en 1962, n'est pas mal du tout. J'avais pourtant quelques aprioris, n'étant pas fan de l’œuvre de Welles en général (j'apprécie beaucoup la mise en scène mais je trouve en général les scénarios assez plats) mais pourtant, ce fut une agréable surprise ! Le film transpose à l'écran le roman homonyme de Franz Kafka mais ne l'ayant pas lu, je ne pourrais pas dire, comme certaines autres critiques, et notamment de l'époque, si le film trahit l’œuvre originale ou non. Enfin, il est en tout cas question ici d'un jeune homme qui se fait arrêter un matin sans aucune raison apparente. Il va donc tout faire pour se sortir de ce pétrin. Avant de me lancer un film, je me renseigne le moins possible dessus afin d'en garder toute la "surprise" et je dois qu'ici, j'ai été assez déconcerté. Effectivement, je ne savais pas que le film était aussi absurde (j'entends par là une certaine forme d'irréalité qui se dégage de l’œuvre). Le ton est d'ailleurs donné dès la scène d'introduction avec les policiers et avec la voisine de palier du héros dont les dialogues sont très bien écrits mais en même temps déstabilisants. Le film va d'ailleurs s'amuser à déstabiliser le spectateur du début à la fin, ce qui peut être déconcertant. J'avoue d'ailleurs ne m'être jamais vraiment habitué à ce style, n'y étant pas vraiment préparé (comparé à un Terry Gilliam ou à un Quentin Dupieux par exemple où on peut se préparer au non-sens). Ainsi, même si j'avoue m'être un peu lassé dans la dernière partie du film, j'ai réellement apprécié l'ambiance onirique et cauchemardesque qui se dégage du film. La mise en scène contribue d'ailleurs beaucoup à cela et est, une nouvelle fois de la part du réalisateur, très surprenante et réfléchie. Le film pose également beaucoup de questions métaphoriques et symboliques, notamment sur la société dans son ensemble et sur les rapports de pouvoir. En ce qui concerne les acteurs, nous y retrouvons Anthony Perkins (qu'on regrettera d'ailleurs de ne pas voir dans plus de bons films, tellement il nous prouve une fois de plus ici qu'il est très bon acteur), Orson Welles, Romy Schneider etc. qui sont très bons. "Le Procès" est donc un film assez difficile d'accès, qui reste aussi déroutant qu'intéressant.
    belo28
    belo28

    62 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 novembre 2011
    D'une noirceur absolue, cette adaptation de kafka impressionne tant par ses images à l'ésthétique intouchable, tant par sa mise en scène (chaque plans s'emboite parfaitement avec le reste de l'histoire), par son scénario (et malgré des infidélités au roman original, le film apporte une compréhension totale), ou par ses acteurs: Tous impeccable!
    Jipis
    Jipis

    34 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2012
    « Porter des chaînes est parfois plus sur que d’être vivant »

    K est ciblé, laminé puis éliminé par un ou plusieurs pouvoirs anonymes munis de forces destructives broyant un organisme de défenses harcelé par des interrogatoires uniquement basés sur l’auto persuasion d’un mal en soi.

    Le complexe de culpabilité s’entretient dans des décors démesurés. Un processus d’extermination comprime un homme dans des pièces basses de plafonds pour soudainement le projeter dans des salles gigantesques robotisées ou accusatrices jumelées à un Adagio répétitif.

    Il faut atteindre péniblement des tribunes surélevées. Côtoyer des créatures offertes sur des tonnes d’archives servant de support d’étreintes. Encaisser de soudains revirements incohérents. Se miniaturiser dans un péplum architectural archaïque ou moderne.

    Survivre à la claustrophobisation d’une pièce exiguë scrutée par des regards adolescents joueurs et moqueurs. S’enfuir terrorisé dans des passages criblés de raies de lumières. Soutenir l’impossibilité de communiquer à travers une baie vitrée.

    K endure son Golgotha dans un cauchemar de dominances et de soumissions en alternances. Certains tyrans se retrouvent tyrannisés par leurs propres systèmes. Les femmes s’offrent sans tarder puis congédient rapidement. K perd pied en s'enfonçant dans le royaume le plus redoutable: L'incompréhension.

    L'acharnement administratif procédurier fait rage, l’incohérence, le rabaissement continuel par un geste éprouvant autant qu’inutile lamine un visage de plus en plus décomposé. L’escalade est prescrite afin de se disculper devant des accusateurs lubriques entretenant une paranoïa individuelle par un pseudo procès susceptible de toucher n’importe lequel d’entre nous. Le système n’a pas la maturité de s’apercevoir qu’en pulvérisant une ressource il se dynamite de l’intérieur.

    Orson Welles cinéaste surdimensionné en lui-même et dans son œuvre offre un travail exceptionnel. Le procès opus de référence d’un noir et blanc indispensable à sa valeur livre des clairs obscurs magnifiques. Certains plans extérieurs d’une luminosité blafarde offrent des brèches contemplatives étonnantes.

    Un processus de démolition cauchemardesque calibré dans une technique contenant quelques pépites de Citizen Kane font de cette merveille paranoïaque un esthétisme baroque de premier ordre.

    « Le procès » œuvre maîtresse d’un technicien hors pair déploie les vérités d’un visuel déprimant mais terriblement accrocheur, presque attirant.
    Gody G.
    Gody G.

    18 abonnés 326 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 août 2018
    Les plans sont vraiment exquis, les décors bien choisis et participent à raconter l'histoire. En revanche j'apprécie très peu le jeu très théâtrale des comédiens qui vient gâcher le côté dramatique de l'histoire.
    tyrionFL
    tyrionFL

    17 abonnés 381 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 novembre 2023
    Le procès est un film qui peut diviser lors de son visionnage à cause d'un fonctionnement abstrait et un univers absurde voire grotesque.
    D'une tenue visuelle impeccable et muni de décors majestueux, le procès tisse une métaphore sur le rapport entre l'homme et la justice/loi qui est finalement impalpable dans son fonctionnement au cours du film (confirmé par les dires d'un des personnages dans le récit d'ailleurs).

    N'ayant pas lu le livre de Kafka dont est adapté Le Procès, je pense cependant qu'il s'agit d'une adaptation fidèle dont les comédiens arrivent également à retranscrire l'atmosphère dérangeante spoiler: (mention spéciale à la scène dans l'atelier du peintre)
    des scènes et Joseph K. incarné par Anthony Perkins se retrouve finalement à être le seul étranger de cette mascarade.

    Cependant, je ne recommanderai pas ce film à tous comme décrit précedemment car personnellement, bien que la première demi-heure m'a convaincu, je n'ai pas su m'accrocher à un film souvent décousu et abscons qui n'a probablement pas été réalisé pour plaire au plus grand nombre.
    Audrey L
    Audrey L

    562 abonnés 2 426 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 septembre 2017
    Un visuel impeccable mêlant judicieusement l'expressionnisme et le clair-obscur, une intrigue volontairement tortueuse, un peu trop peut-être. Le film d'Orson Welles est une belle adaptation (libre) du roman de Franz Kafka, entre l'onirisme et le cauchemar permanent. Les décors sont impressionnants, le jeu des acteurs est glaçant et Anthony Perkins (pour une fois en posture de victime) joue l'effarement de façon très flegmatique et crédible face à cette société dégénérée qui accuse et condamne sans preuve ni préavis. La fin est, comparée au livre, un peu en-decà de nos attentes, mais le suspens est mené jusqu'au bout. Orson Welles interprète ici l'avocat alité (rôle qu'il ne voulait pas, préférant celui du curé, mais personne n'ayant obtenu le rôle, le voilà malgré lui avocat) et double la quasi-totalité des acteurs français (exception de ce même curé qui s'exprime avec un délicieux accent français mais n'a pas été doublé), un véritable tour de force. Le tournage a été compliqué entre Zagreb (Yougoslavie à l'époque) et Paris, mais le résultat est là, grâce à la persévérance de l'Éternel Insatisfait.
    Parkko
    Parkko

    138 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 août 2010
    Quelle déception. J'ai beaucoup aimé Citizen Kane, mais là je ne peux pas masquer mon incompréhension pour autant d'engouements vis à vis de ce film. Il a des qualités, je le reconnais, Welles a soigné son image et nous propose certains plans très beau, et sa mise en scène n'est pas inintéressante. Mais voilà, ça ne fait pas tout. Je n'ai pas réussi à m'intéresser au film malgré mes efforts (et je dois avouer que du coup j'ai suivi la fin de façon très distraite). Mais l'absurde finit par trouver ses limites et agacer. Malheureusement les qualités de réalisateur d'Orson Welles ne font pas tout.
    Rotten Tomatoes
    Rotten Tomatoes

    92 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mars 2012
    Welles, comme toujours, et d'autant plus qu'il s'agit d'une coproduction européenne (c'est émouvant) réalise ici une très bonne transposition de l'univers Kafkaïen, froid, sordide et critique.
    Le scénario se résume en une phrase : un homme se réveille un matin et des hommes présents dans sa chambre l'accusent. De quoi ?
    Je n'ose même pas vous parler des jeux d'acteurs ou des voix de peur de vous éloigner de la beauté substantielle du film et de sa capacité à nous faire réfléchir, nous tous, citoyens, sur une société chimérique où la justice n'est que "cauchemar".

    Le Procès commence par une très belle mise en abyme (pardonnez mon résumé et ma traduction franchement pitoyable, je le fais de tête) : Devant les portes de la loi se tient un garde qui en surveille l'entrée. Un jeune homme vient pour passer les portes de la Loi mais le garde armé ne le laisse pas rentrer. "Pourrais-je rentrer un jour ?" lui demande alors le jeune homme.
    Le garde lui répond que cela sera possible le moment venu. Les années passent, l'homme se fait vieux et, dans sa plus grande sagesse, juste avant de mourir de vieillesse, l'homme arrivé il y a bien longtemps devant ses portes se pose une dernière question : "pourquoi personne d'autre n'est venu ?"
    Le garde, n'ayant pas pris d'âge, lui répond alors que cette porte lui était réservée et que lui seul pouvait la franchir. Désormais, il est trop tard : le garde referme referme la porte...

    Un très bon film à mettre en parallèle avec 12 angry men si vous vous faites une soirée films dans une ambiance juridique.
    annatar003
    annatar003

    63 abonnés 852 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 juillet 2012
    Adapté du roman éponyme de Frank Kafka, "Le Procès" d'Orson Welles surprend. Que ce soit par sa mise en scène ou par son scénario, ce long-métrage signé de la main du créateur de "Citizen Kane" ennuie et ce, dès les premières scènes. On y découvre un homme arrêté pour un motif inconnu dont la recherche de réponses ne mène jamais bien loin. Dénonçant un régime totalitaire quelconque, le récit se perd dans son absence de détails qui accentue sa fragilité déjà proéminente. Malgré ces défauts qui ne peuvent qu'aboutir à un tristesommeil, le spectateur relève tout de même l'excellente interprétation d'Anthony Perkins qui force le respect par son talent tout particulier à jouer des esprits torturés. A ses côtés, Jeanne Moreau et Romy Schneider passent bien inaperçues tout comme Orson Welles en personne. Malheureusement, l’acharnement de l'acteur vedette de "Psychose" ne parviendra pas à rehausser notre appréciation générale du film qui reste coincé à son rang de messager sans âme.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top