Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 24 mars 2014
Atmosphère étouffante et grande habilité d'Orson Welles a recréer l'univers "anormal" du roman de Kafka. Brillantes trouvailles cinématographiques qui font la griffe du réalisateur qui servent remarquablement le propos et qui maintiennent la tension de ce casse tête d'histoire qui fait réfléchir sur la place de l'homme dans l'élaboration d'une justice. La justice des hommes qui se veut Justice absolue mais dont le dessein d'objectivité est constamment mis à mal par les instances judiciaires. Vision très sombre, peut être extrême mais qui a le mérite de ne pas laisser indifférent.
Qui d'autre qu'Orson Welles pouvait adapté l'univers Kafkaïen au cinéma! De plus, Anthony Hopkins, Romy Schneider et Jeanne Moreau ne pouvait pas être plus adequat pour jouer ces rôles. La tension est de plus en plus palpable, l'univers de Kafka-Welles nous encercle totalement et nous plonge dans un monde terrifiant.
Bouzi Bouzouf aime « Le Procès » d'Orson Welles, adaptation du roman de Franz Kafka (si Christine Angot avait dû elle aussi porter ce patronyme, il aurait fallu que le « f » disparaisse pour qu'il soit conforme à son oeuvre) que Bouzi Bouzouf avoue avec honte ne pas avoir lu. Enfin, il n'est pas allé plus loin que la dixième page, pour être précis. Il faut dire qu'à l'époque où Bouzi a insulté de la sorte ce texte, il était encore un peu con (eh oui, Bouzi a été con dans sa vie ; il doit vous être difficile à concevoir, lecteurs, qu'il ait pu tutoyer votre niveau intellectuel une fois dans son existence). « Le Procès » de Welles s'ouvre, tout comme dans le roman, d'ailleurs, sur l'arrestation d'un pékin qui, un beau matin, voit des flics chelous s'inviter dans sa chambre pour le harceler. Bouzi Bouzouf a vécu hier une expérience assez similaire. Deux policiers ont en effet frappé à sa porte en plein après-midi. En montrant leurs plaques, il a blêmi et s'est dit qu'il était grillé, que l'on avait découvert qu'il séquestrait des lycéennes dans sa cave. Heureusement, les keufs étaient présents pour une tout autre raison (ils voulaient des infos sur l'incendie d'une voiture survenu plus tôt dans le quartier). Pour revenir au film, ce qui marque n'est pas tant que Welles ait su rendre palpable ce système écrasant et labyrinthique qui broie le héros (excellent Anthony Perkins) et l'amène à se sentir coupable alors qu'il n'a visiblement rien fait (la façon dont sont traités ces thèmes de la culpabilité et de l'innocence rapproche le film de « La Chute » de Camus, paru six ans plus tôt), mais la mise en scène fabuleuse du maître. En situant l'action dans des endroits vides et étranges (terrains vagues, banlieues blafardes, pièces bordéliques), en écrivant de brillants dialogues absurdes dignes d'un Beckett et en imaginant des scènes à la teneur surréaliste (celle, fantastique et terrifiante, des gamines mateuses), Welles crée une atmosphère unique, qui annonce déjà Lynch.
Je n'ai vraiment pas accroché à ce film, en fait, je ne lui trouve presque aucune qualité. Et c'est dommage, car c'est Orson Welles pourtant. Les acteurs sont ridicules, en particulier Anthony Perkins : son jeu ultra stressé et nerveux le rend irascible et antipathique. Le scénario n'avance pas, c'est long et il ne se passe jamais rien qui fait avancer cette histoire de justice. Il y a cependant quelques plans avec des décors assez impressionnants et une réflexion sur la justice pertinente. Et c'est tout. Je n'ai rien d'autre à dire sur ce film. Je suis conscient du manque d'objectivité de ma critique, que le film est sûrement très bon en vrai, mais moi je n'ai pas accroché du tout.
Voilà du pain béni pour les amateurs de critique thématique et d'analyses barbares: "Le procès" enchaîne plongées écrasantes sur contre-plongées déroutantes, plans-séquences grandioses sur montage virtuose, accumule morceaux de bravoure sur morceaux de bravoure jusqu'à l'explosion finale inexprimable. Et l'ensemble, mis bout à bout, est aussi ennuyeux que grotesque. Comment Welles a-t-il pu signer un fatras aussi indigeste ? Je l'ignore. Je sais simplement que ce film a pour lui, malgré tout, un grand mérite: il prouve que le génie sans âme est un talent bien vain.
Il faut visionner ce film plusieurs fois pour en comprendre la substance. Une adaptation du livre de Kafka majesteuse, un bande originale magnifique. Un des meilleurs film de Welles toujours aussi mégalo.
Bouleversant, profond, fidèle à l'esprit de Kafka, admirablement joué par Anthony Perkins et Orson Welles lui-même, et même des touches psychédéliques avant l'heure comme la scène dans l'atelier du peintre. Tant le livre que le film sont des oeuvres majeures et incontournables du 20ème siècle parce qu'ils créent des valeurs philosophiques. Celle que je retiens pour le Procès est résumé en une phrase de K : "Comment un homme peut-il être coupable?", ce qui en fait une oeuvre sombre mais dans laquelle l'espoir est toujours présent chez le personnage et donc chez moi!
N'ayant pas lu le livre de Kafka, je ne peux pas être objectif. La mise en scène est excellente, ainsi que le visuel. Quant à l'histoire il faut bien être concentré pour la comprendre. J'en ai compris les grandes lignes, mais elle en reste néanmoins tordue. On peut regretter aussi le fait que ça bavarde trop et que ça part dans tout les sens par moment. Mais le message est intéressant et bien traité dans l'ensemble.
Un chef d'oeuvre de premier plan, du grand Orson welles. Fidélité à Kafka et en même temps grande originalité ! Notamment sur la scène finale avec le champignon atomique. Acteurs formidable, à noter la brillante prestation de Jeanne Moreau, magnifique.
Soudain un employé de bureau, Joseph K., est arrêté par une sorte de police politique qui le mène au bord du gouffre, tout en le harcelant sans cesse de manière sournoise et sadique. Même si l'on plaint tout le long le pauvre Joseph enfermé pour rien, cette adaptation du célèbre réquisitoire de Kafka, contre une bureaucratie sans visage et ses multiples ronds-de-cuir, est finalement desservie en son milieu par de longues scènes prolongées; par exemple celles avec Orson Welles/Albert Hassler dans son bureau, qui font oublier le propos originel de l'oeuvre. En effet, l'illogisme, le cauchemar éveillé, ainsi que bien sûr le non-sens absolu de cette dictature sans le nom, tout cela domine tellement dans Le procès qu'on en oublie presque l'intérêt de ce film quelque daté, même si la fin symbolique (qui fait se demander si K n'est pas son propre ennemi) reste incomparable. D'autant plus que les thèmes essentiels de l'histoire, à propos de la propagande, la paranoia, et de l'insensé inepte de la société, sont comme chacun sait très loin d'être démodés.
Il m'est assez difficile de juger et d'apprécier un tel film, pour les simples raisons que c'est mon premier Welles et que je n'est pas lu le bouquin. Aussi, n'ayant pas passé un bac l, et ne faisant des études de cinéma, Welles et Kafka ne font pas partie de ma culture. Pour dire quelques mots, c'est un film étrange, selon plusieurs aspects. Le scénario est vraiment noir et très intriguant, mais l'ambiance alterne entre l'ennuie et le lugubre, notamment la scène où deux collègues du personnages principal se font fouettés (???), et autres non-sens.
tres bon. Le film respecte vraiment l'univers déjanté de Kafka tout en rajoutant de nombreuses choses qui rendent le film finalement tres personel. Les acteurs sont très bon, Perkins est au sommet de son art et a noter la présence de Jeanne Moreau. Les musiques illustrent bien le destin de K et les décors et la réalisation rendent l'ambiance aussi cauchemardesque que dans le livre.
Atomisant! Il m'a fallu plusieur jours pour me remettre de ce film... Cette vision prophétique de notre société vouée au suicide est époustouflante... Welles dit à la fin de sa vie que Le Procès restera son meilleur film. Sur un plan objectif, c'est certainement vrai; techniquement et esthétiquement absolument parfait. Sur un plan subjectif, il manque une dimension clé de l'oeuvre de Welles (que l'on retrouve dans pratiquement tous ses films) : l'humour. Le Don Quichotte qu'il n'a pas réussi à finir aurait du être cette oeuvre. Le Procès est vraiment très noir, même si Welles laisse à son sujet la possibilité de se rebeller (contrairement à Kafka). Ce film est une Révélation, dans tous les sens du terme et se hisse à mon sens au-delà de la catégorie des chef-d'oeuvre. C'est une oeuvre directement inspirée un peu comme peut l'être 2001. Mérite bien davantage que 4 étoiles.
je suis en TL et cette année, nous étudions l'oeuvre de Kafka et le film de Welles. le film est très fidèle à l'oeuvre de kafka. l'univers kafkaien est très bien reproduit. et puis, ça m'a donné l'occasion de retrouver un acteur que j'apprécie beaucoup: Anthony Perkins (Psychose....).