David Golder
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ronny1
ronny1

49 abonnés 913 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 11 février 2019
« David Golder » est l’adaptation à l’écran du roman d’Irène Némirovsky paru en 1929. Julien Duvivier, intéressé par l’aspect extrêmement misogyne du livre, y développe un film à la noirceur caractéristique de son œuvre future et en particulier dans certains aspects des dialogues qu’il a lui même écrits. C’est le premier film parlant du réalisateur et ce n’est techniquement pas une réussite. En premier, un casting d’une médiocrité insigne où surnage sans peine un Harry Baur (bien que pour lui aussi le parlant était une première) dans le rôle de la victime d’une famille qu’en fait il ne connaissait pas vraiment. Cette médiocre direction d’acteur est au service de dialogues parfois inutilement bavards car redondants (mais comme la plupart des premiers films parlants), et une audibilité mise à mal par une bande son catastrophique, comme, entre autre, les glissements des pas de danse beaucoup trop forts, qui diminuent la qualité auditive des voix, ou encore, des bruitages inutiles ou d’autres trop appuyés et surtout une interminable scène finale plombée par les incessantes sirènes des bateaux. Enfin, malgré le bon travail d’Armand Thirard à la photographie, la mise en scène manque de rythme. Développant le thème de l’argent qui rend inhumain versus la pauvreté qui rend bon (le petit immigrant juif de la fin), le film porté par cet l’élan idéologique qui mena le front populaire au pouvoir, connu un certain succès. Ce courant étant resté tendanca, « David Golder » est un film très surestimé, encensé davantage sur le fond que sur la forme. Les premiers pas du cinéaste dans le parlant ne furent guère convaincants, car « Les cinq gentlemen maudits » que Duvivier réalisa la même année sera encore pire, même en bénéficiant aussi de la présence d’Harry Baur. La deuxième étoile est pour lui.
Plume231

4 172 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 4 novembre 2014
Premier film parlant pour Julien Duvivier, qui était alors visiblement encore peu à l'aise avec la technique de ce cinéma qui avait alors à peine trois ans, faisant fréquemment des sautes, parfois très brusques, dans les tonalités sonores, et s'essayant parfois à des petites audaces qui apparaissent quelques fois maladroites à l'instar de quelques gros plans très mal intégrés.
Premier film parlant donc pour Julien Duvivier que cette adaptation d'un roman d'Irène Némirovsky, écrivaine juive qui visiblement ne débordait pas d'affection pour sa communauté, ne nous épargnant en rien le poncif du juif et de l'argent même si le personnage principal va s'avérer plus nuancé et attachant qu'on aurait pu le penser dans un premier temps. Par contre, point de nuance dans les portraits féminins qui sont chargés à mort. Quand on dit qu'il n'y a rien de plus misogyne qu'une femme, le cas Némirovsky en est du moins une preuve certaine.
Pour l'interprétation, elle est franchement très mauvaise sauf pour Harry Baur, véritable monstre de talent, d'émotion et de charisme, qui va devenir une star grâce à ce rôle, s'imposer magistralement dans les douze années qui suivront, en jouant notamment le plus grand Jean Valjean de l'Histoire du cinéma, avant de connaître une fin tragique et ensuite un oubli totalement immérité. Dans "David Golder", Harry Baur y était comme à son habitude grandiose.
Et pour en revenir à Julien Duvivier, s'il était encore loin d'être l'excellent technicien qu'il deviendra très vite, son univers reconnaissable à base de pessimisme, de noirceur dans la description de la nature humaine était déjà lui présent.
Très imparfait, mais la naissance d'une star et la présence de l'univers personnel d'un futur très grand réalisateur valent bien le détour tout de même.
TTNOUGAT

645 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 2 novembre 2015
Juste à la limite du muet et du parlant, cela se voit et s'entend trop, ce qui aujourd'hui rend ce film lourd et vieilli malgré l'incontestable talent de Harry Baur dont c'est la première expérience parlée et la beauté évanescente de Jackie Monnier. Une fois encore la misogynie de Duvivier submerge tout et rien d'heureux ne peut être tiré de cette triste histoire publiée en 1929 par la romancière Irene Némirovsky. Bien entendu la mise en scène est belle et le sombre romantisme russe passe l'écran ce qui justifie l'intérêt de ce film. L'essentiel mérite de Duvivier est de rendre le plus honnêtement possible ce drame en évitant à Baur d'en faire trop et en ne tirant aucun effet complaisant des diverses situations. La fin est sans doute la partie la plus réussie du film car la conduite des deux femmes finissait par devenir lassante.
Pascal
Pascal

197 abonnés 1 923 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 mars 2025
Premier film parlant (1931) de Julien Duvivier, il fait partie de cinq opus du cinéaste qui sont ressortis en salle.

Duvivier s'attaque ici à la fausseté des rapports humains lorsqu'ils sont gouvernés par l'argent, thème qui traversera souvent sa filmographie.

Harry Baur, grande star de l'époque est formidable et même si " David Golder" perd peut-être en intensité émotionnelle pendant sa dernière demi-heure, la première heure est une très grande réussite.

En son temps, le cinéma de minuit diffusa ce titre dans le cadre d'un cycle consacré au cinéaste, témoignage de l'importance de " David Golder" au sein de l'œuvre de Duvivier.
In Ciné Veritas
In Ciné Veritas

104 abonnés 922 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 26 mai 2017
Dans David Golder, son premier film parlant, Julien Duvivier parvient à ajouter de la noirceur au roman d'Irène Nemirowsky qu’il adapte ici au cinéma. Dans son premier rôle parlant, Harry Baur incarne le personnage-titre, celui d’un homme d’affaires pris en tenaille entre des revers de fortune et les deux personnages féminins qui l’entourent, sa femme et sa fille. Cette trame narrative très pessimiste est voisine de celle que le cinéaste reprendra un quart de siècle plus tard pour réaliser Voici le temps des assassins.
Ce film souffre de quelques scènes émotionnellement appuyées et surlignées par des décors à l’épure signifiante. L’héritage du cinéma muet est ici patent. Mais cela est bien peu face aux qualités formelles d’un long-métrage étonnamment moderne. Les dialogues concis, les mouvements de caméra étudiés apportés par la mise en scène et le travail effectué par le chef-opérateur Armand Thirard témoignent d’une œuvre très maîtrisée.
QuelquesFilms.fr

303 abonnés 1 683 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 19 mars 2025
« Le génie c’est un mot, le cinéma c’est un métier, un rude métier que l’on acquiert. Je n’ai pas d’illuminations. Rien chez moi ne se crée sans effort. » Voilà ce que disait le très prolifique Julien Duvivier, qui fut considéré comme un artisan dans les années 1920, avant d’être considéré comme un artiste (et comme un des grands réalisateurs français) à partir des années 1930, spécifiquement à partir de ce long-métrage, David Golder, qui est par ailleurs son premier film parlant. Changement de dimension pour le réalisateur, changement de dimension pour son acteur principal également : homme de théâtre reconnu, Harry Baur s’imposa avec ce film comme une vedette de cinéma.
Le scénario est adapté du roman à succès éponyme d’Irène Némirovsky, roman dans lequel l’écrivaine juive exprimait toute sa détestation de l'univers où elle évoluait : univers mondain lié au monde des affaires, univers de l’argent roi et indécent, réseau de relations humaines intéressées, égoïstes, cruelles. La critique sociale et morale, ainsi que la noirceur dramatique se retrouvent pleinement, fidèlement, dans le film. Sans en remettre en cause la justesse, on peut toutefois en regretter le manque de nuances. La charge est tellement féroce qu’elle en devient caricaturale, au point qu’elle pourrait – curieux paradoxe – être taxée d’un certain antisémitisme et d’une pure misogynie. Voilà qui rend le film, sur le fond, peu aimable. Et son dénouement, lourdement mélodramatique, n’arrange rien.
Sur la forme, c’est consciencieux et hétéroclite, avec des éléments assez modernes (mouvements de caméra, intonation de certains interprètes masculins, montage) et d’autres surannés (jeu péniblement théâtral de Jackie Monnier, séquence finale dans un bateau représenté en maquette…).
soulman
soulman

113 abonnés 1 302 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 4 mai 2025
Une curiosité qui mérite le détour : premier film parlant de Duvivier, qui ne maîtrise pas encore toutes les possibilités offertes par ce nouvel outil, "David Golder" est avant tout le portrait d'un homme d'affaires impitoyable, toujours conquérant après la crise de 1929, qu'une révélation faite par son épouse, gourgandine mondaine aussi sotte qu'intéressée, va plonger dans la dépression.
Il s'agit d'une œuvre d'une parfaite noirceur, dont on peut louer l'utilisation des décors et la mise en scène moderne du cinéaste, dont la seule lumière vient de l'interprétation hallucinée de Jackie Monnier, tout en moues cajoleuses et œillades enamourées, magnifique dans le rôle de Joyce, la fille adorée.
Harry Baur est un étonnant David Golder, hautain et sans scrupules (la scène où il avoue à son associé que la ruine de ce dernier l'indiffère totalement est aussi tranchante qu'un coup de poignard). La carapace du personnage se fend lorsqu'il est confronté à sa fille, à qui il ne peut résister et pour laquelle il part à Bakou afin de boucler une ultime affaire qui met sa santé en danger mais doit assurer à Joyce une vie à l'abri de tous besoins.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 22 septembre 2008
Un film noir toujours d'actualité sur l'influence de l'argent sur les rapports humains. Le jeu des acteurs est parfois trop théâtrale mais on peut noter une certaine recherche dans les plans.
Caine78

7 290 abonnés 7 399 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 octobre 2007
Incontestablement l'un des tout meilleurs films de Julien Duvivier. En effet, ce dernier nous offre ici une oeuvre sombre, presque crépusculaire, sans issue et tragique. Le scénario est un modèle à plusieurs points de vue, que ce soit à travers les relations de Golder avec sa fille et sa femme (l'affrontement avec cette dernière est d'ailleurs tout à fait impressionnant) et sa fille, garce manipulatrice. Car Duvivier ne semble ici pas dupe la moindre seconde quant à la réelle valeur de l'ame humaine, et le fait savoir à travers son premier film parlant, et qui est donc l'un de ses plus marquants. Harry Baur apporte quant à lui sa pierre à l'édifice, permettant à rendre son personnage aussi pathétique que profondément humain. Un sommet.
chrischambers86

15 123 abonnés 12 723 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 30 avril 2009
Film charnière dans l'oeuvre de Julien Duvivier, "David Golder" a surtout servi la carrière d'Harry Baur, complexe et puissant dans le personnage de "David Golder", qui le rèvèla au grand public! Jusque là, le comèdien, très connu au thèâtre, n'avait jamais rèussi à s'imposer au cinèma! Mais Duvivier lui offre un rôle en or, son premier rôle parlant! Ce mèlodrame qui prèfigure parmi les grands films noirs du cinèaste est à dècouvrir pour ceux qui ne connaissent de Duvivier que les aventures pittoresques mais lègères de Don Camillo! Un classique d'une irrémèdiable noirceur avec des mouvements de camèra et des dècoupages très nerveux pour l'èpoque...
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 13 novembre 2011
Film noir, très noir. Entre le muet et le parlant pour le jeu des acteurs , les cadrageset les contrastes. L'argent détruit la "common decensy". David golder inhumain comme financier, s'humanise peu à peu dans le malheur.
Les meilleurs films de tous les temps