Avis sur Uncle Frank

A peine sortis de la séance (avec un sourire niais sur les lèvres et le cœur emballé), l'on a accouru voter pour que Uncle Frank gagne le Prix du Public du Festival de Deauville, et quel soulagement, quelle joie, de découvrir lors des résultats que ce délicieux feel-good movie a remporté le prix qu'il mérite. Touchant et drôle à la fois, Uncle Frank rappelle les belles expériences passées à rire et à s'émouvoir devant quelques excellents feel-good movies tel Little Miss Sunshine (le road-trip avec des personnages soit émouvants soit barges, et souvent les deux) mais qui parvient parfaitement à se faire une place à part sans tenter de copier ou ressembler à quiconque. L'on suit donc un scénario qui, à la première lecture du catalogue de Deauville, ne nous inspirait clairement pas confiance ("se confronter aux fantômes du passé et regarder sa famille en face", on sortait déjà la corde pour se pendre...), mais qui, dès le début du film, nous assure plutôt un grand moment de tendresse et de rires francs. N'avoir pas confiance en Uncle Frank, c'était oublier celui qui le réalise : Alan Ball, soit le scénariste d'American Beauty et créateur des séries Six Feet Under et True Blood pour HBO. Réalisateur, scénariste et producteur de Uncle Frank, difficile de ne pas voir la patte talentueuse insufflée dans ce mélange incroyable de pathos et de légèreté. Les acteurs sont formidables, à commencer par ledit oncle Frank (une composition émouvante de Paul Bettany) qui s'oppose intelligemment au personnage plus fantasque de Wally (brillant Peter Macdissi) et qui complète le jeu discret et réaliste de Sophia Lillis (qui sera certainement une actrice à suivre d'ici peu !). Les situations hilarantes ne manquent pas (lorsque Wally poursuit en voiture Frank sans aucune discrétion, ou lorsque Wally sort de la salle de bain et se retrouve comparé à un personnage enturbanné diffusé à la télévision) et le final tout en émotion - certes un peu fleur bleue, et alors ? - a tiré un tendre "Oooooh" à la salle entière, un moment de partage au cinéma d'une sincérité rare. Le filtre jaune qui donne des couleurs de soleil couchant, la musique rétro des sixties, les messages d'acceptation de soi (pour la jeune fille en découverte de son corps, ou pour la condition des homosexuels toujours non tolérés dans bien des pays), tout fleure bon le film qui nous en met plein les yeux et plein le cœur. Intelligent et tendre, Uncle Frank passe du rire à l'émotion avec une aisance rare.

Deuxième coup de cœur de la compétition de Deauville, « Uncle Frank » traite de l'affirmation de soi, de la difficulté à se faire accepter comme on est par ses proches et encore plus dans les années 70 et de relations familiales. On peut sans doute y voir dans le résumé un air de déjà-vu, et c'est vrai, mais il n'empêche que l'histoire que nous raconte Alan Ball fonctionne à merveille.
C'est un drame intense (sortez les mouchoirs) accompagné tout le long de jolies pointes d'humour, ce qui permet de ne pas trop rentrer dans le côté « pathos ». Le film est juste, brut et les acteurs sont tous merveilleux. Il ne sortira pas en salle mais sur Amazon Prime, je vous le conseille vivement.

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Cela aurait pu être mieux si l'histoire n'était pas racontée avec une simplicité aussi enfantine. Le jeu des acteurs n'est pas vraiment bon et presque tout est prévisible. Les moments doux sont trop gélatineux. Le principal défaut est que la relation entre Frank et Wally n'est jamais convaincante principalement à cause de l'écriture et de l'interprétation sans charme de Peter Macdissi. Les racines arabes de Wally le rendraient certainement plus avisé que naïf en matière d'homophobie surtout avec toute la violence infligée aux homosexuels dans son pays natal de sorte que ses actions auraient été plus prudentes comme écrit et dépeint dans ce film. À l'approche de la fin du film Alan Ball a accumulé beaucoup trop de situations banales parmi ses personnages de base de sorte que toute crédibilité est perdue en cours de route en particulier dans son traitement désinvolte de l'homosexualité à l'époque. Après tout le comportement homosexuel était un délit passible de prison en Caroline du Sud et dans de nombreux autres États du Sud à l'époque mais cette question semble n'être qu'une simple tape sur la main dans ce film...

Frank est un modèle pour Beth, l'oncle idéal à ses yeux. Un homme bon, gentil, attentionné et qui est ouvert aux autres seulement, il ne semble pas être apprécié par les siens et notamment par son père qui lui mène la vie dure. Frank dit toujours à Beth d'être la personne qu'elle veut être et pas la personne que les autres veulent qu'elle soit. Un bon conseil que Frank a pourtant du mal à appliquer lui-même. En allant étudier à New York où enseigne Frank, Beth découvre qu'il est homosexuel et qu'il est en couple depuis plusieurs années. Lorsque le patriarche décède, Frank et Beth font la route ensemble pour assister à l'enterrement. Un trajet durant lequel Frank revient sur sa vie. "Uncle Frank" est inspiré de la propre histoire d'Alan Ball. Un film qui évoque le rejet de l'homosexualité dans les années 70. Ce qui est "amusant", c'est que certaines personnes dans le film disent : "C'est les années 70" en référence au fait que les personnes sont plus ouvertes qu'avant, mais c'est loin d'être le cas. C'est un peu comme maintenant finalement. Il y a des personnes ouvertes et d'autres, complètement fermées, qui peuvent faire très mal avec leurs mots. Si ce road trip est placé sous le signe de la légèreté, et ce malgré les circonstances, c'est le moment où l'on en apprend plus sur Frank, sur ce qu'il a vécu et ce qui l'a poussé à partir de chez lui. "Uncle Frank" est un film aussi léger et amusant que touchant et révoltant. Le parallèle qui est fait entre Frank et Beth est très intéressant puisque les deux grandissent sous nos yeux. Frank est toujours marqué par ce qu'il a vécu, ce qui l'empêche de s'assumer complètement tandis que Beth prouve que notre environnement ne nous façonne pas obligatoirement. Elle est tellement mature et rafraichissante pour son âge. L'histoire est puissante, mais il faut surtout saluer la performance des acteurs. Le trio est absolument génial et vraiment attachant. En somme, un film très touchant avec d'excellents acteurs.

Le film débute en 1969, pour un prologue âpre où une famille de l'Amérique profonde (pourrait-on dire ?!). La première partie est plutôt légère, parfois drôle, avec un segment façon feel-good-road-movie. Le film durcit le ton, se fait plus tragique à partir de l'arrivée de trio dans la ville familiale. L'oncle perd pied, Beth grandit soudain et montre sa maturité et son indépendance d'esprit, les secrets grandissent jusqu'à éclater lors d'une scène absolument déchirante à l'issue de l'enterrement. On peut rester perplexe quant à l'utilité des flash-backs, trop explicatifs. Mais le vrai bémol vient de l'épilogue, à l'happy end trop facile dans un déluge de soupe au bonheur qui fait du bien mais sonne terriblement faux, si vite et si soudain. Dommage... Néanmoins Alan Ball signe un joli film, dans la veine de "Green Book" en un chouïa plus maladroit. Un bon moment.
Site : Selenie

Une évocation du regard de la famille sur l'homosexualité au coeur des années 70. Tout n'est pas bien amené, maladroit, avec des réactions pas toujours justes et des idées à morale. La dernière 1/2h est plus intense, notamment lorsque les douleurs du passé rejaïssent et que la vérité éclate jusqu'au "gentil" dénouement.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu d'histoire aussi émouvante. C'est une qualité suffisante compte-tenu de la médiocrité des émotions que l'on nous propose habituellement. Certes, l'empathie à laquelle on nous invite varie en fonction de la sensibilité de chacun, tout le monde ne comprenant pas spontanément la cruauté de l'exclusion dont les homosexuels étaient victimes jusqu'aux temps modernes (mais à vrai dire elle est tenace un peu partout dans le monde). Paul Bettany, que l'on connaissait dans des rôles très « Alpha », expose cette fois un jeu subtil, dans lequel on découvre l'ampleur de son talent. Le voilà doux, bienveillant, triste, sensuel... Il rejoint donc le groupe des grands acteurs hétérosexuels qui ont su incarner avec génie des personnages homosexuels, en revêtant un habit et une psychologie tellement extérieure à leurs vies... Colin Firth restant le champion de cette catégorie... La mise en scène est impeccable et séduisante malgré son classicisme. Les seconds rôles sont formidables. Le système des évocations passées, distillées tout au long du film pour épaissir le personnage principal, m'a semblé juste. Un film qui se distingue nettement du reste de l'offre Prime ces temps-ci...

Superbe.

J'aurais du mal a parler du film, sans révéler en quoi le film m'a particulièrement toucher (trés personnel pour moi). Mais j'ai adoré l'histoire de Franck, et de comment Alan Ball mettait en lumière tout l'aspect de la famille sur l'homophobie ou non (et des différente génération).

On sent que beaucoup de chose sont personnel pour l'auteur, et y'a de quoi, auteur de la magnifique (et culte), Six Feet Under, Ball sait de quoi il parle. Est on peut dire qu'il traite le tout comme un Road Trip sur un passé douloureux, qui nous emprisonne dans notre présent.

Si le film a certaine scène un peux trop mielleux (rien contre, mais pas obliger je trouve), le tout a suffisamment de nuance et d'attrait pour plaire a tout les spectateur. Du moins, ce qui sont a l'aise avec l'amour ^^.

L'acteur Paul Bettany livre une prestation trés émouvante. On peut sentir tout le mal étre en lui, notamment lors du testament (choquant). Mais les belle surprise vont au acteur/ice, Peter MacDissi qui joue Walid, a la fois drôle, charmant et touchant. Il m'a plus des la 1er seconde.

Quand a Sophia Lilis (la révélation de It), elle prouvent qu'elle l'est l'une des plus jeune actrice les plus brillante qui soit. Et toujours d'un naturel et d'une élégance, elle m'épate vraiment.

Bref, gros coup de coeur pour ce long métrage d'Alan Ball. Qui empreinte de chemin déja connu certes, mais qui le fait avec une énorme qualité, et dirige le tout a la perfection, sans oublier l'histoire humaine derrière, et les souffrance qu'elle engendre, que ca soit d'hier et d'aujourd'hui.

Après 40 minutes il ne se passe toujours rien. L'histoire est gentillette et les personnages sont caricaturaux. Beaucoup d'ennui malgré un sujet qui était intéressant.

Scénariste de talent pour les séries, Alan Ball signe avec "Uncle Frank" son deuxième long-métrage en tant que réalisateur. Dans celui-ci, il est pourtant difficile de reconnaître la patte de l'auteur de tant de séries géniales, "Six Feet Under" en tête. Traitant un sujet déjà éculé à souhait (l'homosexualité), "Uncle Frank" n'y apporte pas la moindre originalité ni nuance. Dans une sorte de road movie inabouti, le cinéaste charge son propos en pathos et en personnages caricaturaux. Paul Bettany a beau faire preuve d'une bonne interprétation, il est desservi par une histoire loin d'être consistante. Quelques sourires arrachés grâce à des personnages secondaires constituent en effet le maigre bilan de "Uncle Frank".

Pas facile d'être homo dans l'Amérique profonde des années 60/70 (pas sûr que cela soit mieux aujourd’hui). Un joli film touchant, souvent drôle mais aussi dur et cruel, de Alan Ball (Six feet under), malgré une fin un peu trop simpliste et peu crédible. Une belle interprétation de l'ensemble du casting avec mention particulière pour Paul Bettany en tête d'affiche. Au final malgré ses petits défauts, un film attachant et très émouvant.

Mêlant tendresse, jolis moments d’émotion, personnages attachants et légèreté parfois nimbée de rires, le feel good movie est un genre profondément américain qui a su nous offrir quelques perles depuis le début de XXIème siècle, de « Little Miss Sunshine » à « Juno » pour ne citer que les plus illustres. « Mon oncle Franck », récemment primé au Festival de Deauville, fait partie intégrante de cette catégorie de films qui mettent du baume au cœur et font du bien. En général, il y a souvent des personnages inadaptés à la société ou différents qui peuplent ce genre d’histoire. Ici, c’est l’oncle Franck qui est différent. Parce qu’il est homosexuel et que nous sommes dans les années 70 dans une petite bourgade de Caroline du Sud. Et d’un traumatisme de jeunesse devenu un sacerdoce à l’acceptation de sa sexualité par sa famille, le long-métrage d’Alan Ball va nous amener en douceur à suivre ce personnage à travers les yeux de sa nièce, entre New York et le Sud à la faveur d’un enterrement.



« Mon oncle Franck » est un film agréable, d’une justesse indéniable et qui remplit son cahier des charges avec panache et sans fausse note. Néanmoins, il est de rigueur de souligner que le long-métrage n’arrive pas à la cheville de nombre de ses modèles, notamment ceux cités plus haut. Il n’empêche, c’est une petite œuvre qui charme du début à la fin sans discontinuer. Il n’y a en effet rien de fort surprenant dans le déroulé de l’histoire tout comme dans l’évolution des personnages, jusqu’à un happy-end de rigueur peut-être un peu trop beau pour être vrai. Mais tout suit son cours et s’avère de qualité, sans aucun accroc hormis peut-être quelques flashbacks parfois maladroits. On ne retient pas non plus de prestations époustouflantes de comédiens, mais un casting qui fait le travail et nous emporte sans forcer. Ce n’est clairement pas une œuvre inoubliable mais une petite touche de cinéma qui fait du bien du début à la fin. Tout fonctionne et le film de faire entendre sa petite musique humble, douce et touchante.



L’esthétique est particulièrement soignée, baignée dans des filtres jaunes du meilleur effet, et on prend plaisir à partir avec les protagonistes sur ces routes américaines » Des routes qu’on a tant vues au cinéma mais qu’on adore toujours autant emprunter dans le cadre des road-movies à l’américaine. Les tourments et les ressentis des personnages sont juste assez creusés pour qu’on s’y intéresse et les craintes de cet oncle Franck se font nôtres. On sourit souvent devant quelques répliques bien senties, on réfléchit à la condition des homosexuels à cette époque dans les campagnes bigotes et on a les larmes aux yeux lorsque le moment de faire face à sa famille arrive. « Mon oncle Franck » est un beau récit qui, s’il ne fera pas forcément date, affiche toutes les qualités d’une comédie dramatique solaire, réussie et, surtout, qui fait du bien au cœur et à l’esprit. Du cinéma à l’ancienne presque. On n’en demande pas plus…



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Beau film, d'une grande simplicité et d'une intelligence rare. Le casting est excellent et malgré le côté très moralisateur et mélodrama hollywoodien, j'ai passé un bon moment. La reconstitution historique est impeccable, tant dans les décors, les vêtements, que dans les paroles, les dires des personnages.

Une jolie histoire ! Les acteurs sont bons, une histoire simple et belle. Pas le film de l'année certainement mais ça se regarde très bien.

Drame classique dans la tournure et les thèmes abordées, respect, homophobie, réconciliation, tolérance, on ne peut qu’être subjugué par la présence de Paul Bettany magistral de part en part. Malgré quelques moment difficiles voire cruels, on en ressort remplit de sentiments positifs.