Mais qui est donc "Tralala" (Mathieu Amalric, un habitué du duo fraternel Larrieu), marginal des rues et des squats de la capitale ? Pourquoi pas
"Pat(rick)", le Lourdais (comme les cinéastes) porté disparu depuis 20 ans, de retour au pays, guidé par "Virginie", figure mariale revisitée (le voyage aux Pyrénées se faisant en TGV...) ? Lourdes, son lac, sa grotte, sa basilique, ses marchands du Temple - ses pélerins (dont beaucoup animés d'une foi totale). Tiens, non... on n'en verra pas chez les Larrieu.
Reconnu par
la mère du vrai (?)/faux fils prodigue (Josiane Balasko), moins évidemment par son frère "Séb(astien)", par ses anciens familiers, dont la gargouille "Climby", aiias Denis Lavant (phénomène d'entraînement), (re)séduisant un amour d'adolescence, "Jeannie" (Mélanie Thierry), stupéfaite de capacités sexuelles inédites pour elle... Se trouvant même une rejetonne - la fille de "Barbara" (Maïwenn), l'hôtelière - son "apparition" vagabonde ! Après tout, il chantait lors de ses errances parisiennes un "tube" personnel (une vraie "scie", plutôt) narrant une odyssée compatible, en "Electron libre"....
Et il met en pratique la pressante recommandation de l'apparue en blanc et bleu : "Surtout (sur tout ?), ne soyez pas vous-même !".
Une affaire de mystification (mythification ?), à "chute" morale (le seul passage intéressant : celui de la « confession ») : pourquoi pas ?
Seulement, les Larrieu ont voulu se la jouer "musical".
On doit donc subir, presque 2 heures durant, un Amalric barbu hirsute (archétype du clodo) qui chantonne (rejoint ponctuellement par d'autres comme le nommé Bertrand Belin, que je découvre, un pro de la chansonnette, apparemment, qui joue le rôle du "frère"), voire gesticule et se déhanche (la "danse"), accompagné de plein d'autres, souvent en zombies covidistes masqués (nombreuses nonnes...).
Ceci à haute dose - ce qui devient très vite insupportable !
Mon "pour moi, c'est un Larrieu sur deux" ne se vérifie pas ! Ce, non pas "burlesque", mais grotesque, "Tralala", après le déjà décevant "21 Nuits avec Pattie" (2015), sonne comme un hallali ! Hélas.