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Biertan64
42 abonnés
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2,5
Publiée le 26 mai 2022
Cette adaptation d'une pièce de théâtre, basée essentiellement sur son trio de personnages et ses dialogues, permet d'être diffusée à un plus grand nombre en passant au format "cinéma". Les acteurs sont largement convaincants dans leur interprétation. Pourtant, selon moi, la tension de ce huis-clos n'est n'est pas suffisamment ressentie: la spoiler: glissade vers le côté obscur de la force nazie pour François Mercier (Gilles Lellouche) pas assez marquée et marquante, Monsieur Haffmann (Daniel Auteuil) trop rarement au premier plan de l'histoire et les dialogues manquent malheureusement de profondeur au vu du sujet. Bref un drame au scénario intéressant - reposant sur le comportement et les cas de conscience d'hommes ordinaires dans une situation extra-ordinaire- mais la mise en scène académique empêche de dégager toute l'émotion attendue.
Adapté du théâtre, le film s'en sort pas mal du tout. Huit clos de déroulant pendant l'occupation Allemande, le film met progressivement en lumière les personnalités des trois personnages et leurs réactions aux pressions et tensions. Si toute les actions se déroulant dans la maison sont réussies il aurait été préférable que les plans extérieurs soient moins étriqués et s'émancipent plus de la pièce de théâtre à se niveaux, pour nous présenter l'étendue de la situation globale de Paris avec des plans plus larges, au lieu de cette unique rue. Parfaitement interprété, le scénario arrive à tenir en haleine tout du long malgré quelques baisses de rythme. Globalement une réussite.
"Adieu Monsieur Haffmann" puise sa force dans la qualité de ses interprètes, où chaque scène prend sens et cohérence. Car l'écriture et la réalisation ne sont pas à la hauteur de la dramaturgie légitimée.
Heureuse surprise, vu dans un avion (donc avec peu de choix et sans pouvoir lire de critique au préalable). Beaucoup mieux que ce à quoi je m'attendais. Bon scénario, digne d'un polar (mais ce n'en est pas un). Des personnages crédibles, attachants. Une histoire prenante sur fond d'occupation nazie.On entre dans l'histoire tout de suite et on ne s'ennuie pas une seconde.
Bon film. Mais beaucoup d’incohérences ..( spoiler: la femme enceinte à la fin on se demande comment, les juifs français arrêtés avant juillet 42, aucun contrôle d’identité des officiers quand ils découvrent le vrai Mr hoffman sortir de sa cachette…???) Huit clos : les scènes se succèdent dans le bâtiment et la rue d’en face . Ça sent le film à petit budget . Une fin pas terrible qui laisse beaucoup d’interrogations sur l’avenir des personnages . Donc pour moi, c’est une déception. Le jeu des acteurs est cependant très bon
Adapter la pièce de théâtre aux 4 molières mérités risquait de donner le résultat que donne souvent les adaptations de pièces de théâtre, un sentiment de spectacle filmé et figé. Il n'en est rien. Le réalisateur offre un véritable suspense à huis-clos sur les trois niveaux de cette petite bijouterie, cave, boutique et appartement. " Adieu monsieur Haffman " , servi par un trio de comédiens excellents s'aborde comme une tragédie moderne. Le salaud collabo malgré lui, l'épouse perdue qui va s'émanciper, et la victime d'une guerre sordide qui voit tout s'écrouler. Mais là où la pièce donnait une orientation totalement noire et sans espoir, l'adaptation cinématographique choisit un souffle d'espoir et une morale plus positive. Le scénario a donc été totalement réécrit, tout en conservant la trame originale. Du bon cinéma.
Je ne suis habituellement pas fan de Auteuil et Lallouche, mais il faut reconnaître que leur jeu d'acteur est ici assez soigné : sobre pour Auteuil et un peu exacerbé pour Lallouche.
L'idée est assez bonne : un joailler juif en 1941 est contraint de s'enfuir en zone libre mais il en est empêché à cause des multiples contrôles, et doit donc rester planqué dans sa cave grâce à l'aide (un peu obligée) de son employé.
Bon, après j'ai quelques objections quant à l'attitude morale de cet employé honnête en apparence. Objections car, en voulant forcer le trait d'un individu somme toute ordinaire, le scénariste a utilisé une série de codes concernant la personnalité et la caractérologie du personnage comme s'il voulait en faire un concentré de tomate ! Je pense qu'en temps de guerre on peut avoir des attitudes d'autoprotection, c'est normal, mais là ça monte crescendo de l'honnête au malhonnête, voire du sympathique au dépravé en passant par le collabo vaguement hystérisé, coincé dans sa névrose dont les causes sont multiples. Et c'est à ce moment là que je vois une caricature, surtout au moment où il demande à sa femme spoiler: de se faire baiser par son patron juif car il est stérile et veut absolument un enfant
Après ça je pouffe, comme dirait Desproges, faut quand même pas pousser l'arrière grand-mère dans les ronces.
Conclusion, d'abord j'ai dû être patient car il y a des scènes parfois inutiles, longues ou lentes, qui auraient pu être raccourcies ou supprimées, afin de permettre par exemple le développement d'autres scènes concernant l'après guerre, on aurait ainsi pu retrouver les personnages libres, et donc avec une autre psychologie.
Superbe trio d'acteurs pour une histoire poignante. Un scénario excellent et un jeu tout en subtilité. De l'émotion. Du très bon cinéma français comme on en voit hélas trop rarement.
Nous sommes sur un excellent film de Fred Cavayé, un film qui ressemble beaucoup à Monsieur Batignole... J'ai aimé les 3 grands rôles du film joués part Auteuil - Lellouche - Giraudeau , ce film rappelle malheureusement des drames du passé, pendant la secondaire guerre mondiale. 4 sur 5 pour ma part ;)
Je l'aime cet Auteuil, toujours aussi excellent. Un beau film qui décrit bien l'atmosphère d'une époque terrible et sombre. Un super casting avec Gilles Lelouche et Sarah Giraudeau. Un huis clos réussi
L'idée initiale ainsi que la première partie de "Adieu Monsieur Haffmann" sont plutôt intéressantes en ce que la relation instaurée entre le personnage de François Mercier et celui d'Haffmann demeure sur le fil du trouble. Ce dernier n'est pas causé par l'influence d'un des deux hommes, mais par la situation elle-même : le bijoutier n'ayant pas réussit à fuir Paris pour rejoindre sa famille, il doit être caché dans sa propre maison par son employé. Le film ne s'en tient pas à cette situation à la fois dramatique et cocasse, mais va opérer un virage qui va intégrer plus concrètement Blanche, la femme de François, personnage féminin d'apparence fragile qui va finalement prendre une certaine envergure dans le mouvement final du long-métrage. Ce dernier n'est d'ailleurs pas le plus réussi, loin de là, la faute à une relation centrale dépourvue d'ambiguïté qui ne peut déboucher que sur une issue binaire et – c'est le plus embêtant – procure un jeu d'identification quelque peu malsain. On peut se demander si l'idée de faire de Mercier un salaud était déjà présente dans la pièce que Cavayé adapte, mais force est de constater que ce ressort se révèle inopérant à la fois dans le rapport entretenu par le spectateur avec les personnages et dans la capacité à mener un déroulement dramatique nuancé. "Adieu Monsieur Haffmann" démarrait pourtant sur de bonnes bases, mais finit par s'engluer dans une série de choix académiques.
Comment j'ai pu oublier ce film ! C'est vrai avec les obligations professionnelles on court partout ! Mais Monsieur Haffmann illustre bien le climat anti-sémite des années 40. Seul problème c'est que Les obligations anti sémites sont mal représentées dans ce film ( Il aurait fallu mettre un journal en Une ou des extraits d'émissions de radio) . Ensuite les forces d'occupation allemandes ne sont représentées que par 4 pelés et 4 tondus . Mais l'essentiel est bien la confrontation entre Daniel Auteuil et Gilles Lelouche: à voir absolument !
Il y avait bien longtemps qu'un film ne m'avait pas bouleversé comme celui la. L’époque est rude, le ton est juste , les acteurs sont dans leurs rôles. L'homme dans une periode mouvementé avec sa bonté, ses faiblesses, sa cupidité, pour moi ce film est tout simplement magistral
La Grande Histoire Dans cette fiction, on ne peut que se laisser happer, lorsque Daniel Auteuil et Gilles Lellouche sont aux commandes. Pour dépeindre une époque pas toujours très haute en couleurs, ils déploient toute la palette de leurs talents et, dans l'atelier du petit bijoutier de quartier Monsieur Haffmann, autant dire que l'ambition de son employé va fricoter avec la joaillerie sur mesure et dans la démesure, du moment que les Nazis sont prêts à payer rubis sur l'ongle. Passant par l'abus de confiance, l'escroquerie, la trahison ou l'instinct de survie, tous deux jouent avec leurs émotions, mais aussi les nôtres. Tension et suspense rivalisent tout du long, dans un contexte qui invite à se demander, en toile de fond, jusqu'où peut aller la nature humaine. Car le sujet ne se limite pas seulement à la morale de la guerre, il aborde aussi celle de la vie. L'adaptation restera moins impressionnante au cinéma qu'elle ne l'a été au théâtre, néanmoins l'histoire demeure poignante et permet une énième piqûre de rappel sur une période peu reluisante qui ne doit pas tomber aux oubliettes, quand bien même le film ne finirait pas dans les annales.