Avis : La Femme qui s’est enfuie - Page 2

A réserver uniquement aux fans du réalisateur... Son système reste plaisant, mais ça commence un peu à tourner en rond.

Loin d'être un bon hoong sang su, mais assez sympathique.
Alor ATTENTION l'appreciation de ce film demande un préparation mentale .
Vous n'allez pas voir une film de Tarantino ou l'action est extrêmement présente.
C'est un film intimiste et très agréable .

Comme à chacun de ses films je me demande à quelle délicieuse sauce je vais être mangé. Nouvelle vague, ingéniosité, malice. Mais ici, même si le film est savoureux, le réalisateur fait preuve de paresse et se repose sur ses acquis à des années lumières de son imagination ordinaire.

Comme une parabole, ces rencontres successives se meuvent avec une douce etrangeté... offrant de la nourriture à la première, puis un manteau à la deuxième, la dernière rencontre, fruit du hasard (mais est-ce vraiment le cas?), sera celle du pardon. Un art moraliste qui ne nous fait pas la morale!

Personnellement je ne me suis pas ennuyé comme certains critiques car je venais pour éprouver la lenteur que je ne sais pas mettre dans ma vie.
Le réalisateur nous propose d'assister en "voyeurs" à 3 rencontres de femmes, lors desquelles les banalités apparentes du quotidien occupent une large place.
Chacune de ces rencontres est interrompue par le passage d'un homme, en décalage complet, pour chaque fois des raisons différentes, avec le vécu intérieur de ces femmes, qu'ils (ce sont 3 hommes différents) ne semblent pas pouvoir entendre.
Au final j'ai passé un moment agréable en regardant indiscrètement une sororité que j'aurais néanmoins souhaitée plus approfondie bien que la manière asiatique de gérer des conflits y soit très intéressante, notamment lors de la première scène.

une éloge de la lenteur, lenteur voulue pendant laquelle vous attendez désespérément qu'il se passe quelque chose. Heureusement le déroulement n'entraîne pas d'ennui.