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Letaupin1951
27 critiques
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2,0
Publiée le 20 janvier 2023
L'un des rares mérites de ce film, par ailleurs issu du tout-venant d'un cinéma français peu inventif, c'est d'aller contre cette loi d'airain qui pousse loin des caméras les actrices qui ne sont plus des jeunettes. Donc, oui, merci pour ce grand rôle offert à une septuagénaire. Mais après, que voit-on se dérouler sur l'écran ? Une bluette molle, dans laquelle on a voulu charger la barque pour faire bonne mesure sur le projet de faire pleurer dans les chaumières. Malheureusement, le public n'est pas ému et voit surtout les grosses ficelles d'un récit filmique longuet. "Vous reprendrez bien une louche d'Irlande sous la pluie, une cuillerée de TGV, une tartine de musique facile" semble-t-on nous dire. Lors d'une conférence donnée dans un amphi de fac, le personnage incarné par Fanny Ardant répond sèchement à une question contenant la formule "femme architecte" par un "Je ne suis pas une femme architecte, je suis une architecte", et c'est peut-être un plaidoyer pro domo de la réalisatrice pour rejeter le cliché d'une mièvrerie qui serait spécifiquement féminine; entièrement d'accord, à condition que cette mièvrerie n'imprègne pas tout le film. On ne sait pas ce que cela aurait donné si Solveig Anspach, disparue prématurément, avait elle-même porté à l'écran son propre scénario, mais par exemple Lulu femme nue, film féministe, est tout sauf mièvre.
Quel ennui ! Pourquoi ? A aucun moment on n’y croit, car manifestement les acteurs, sans doute conditionnés par leur vie personnelle, n’y croient pas non plus. Il s’agit pourtant d’une histoire vraie qu’aurait dû tourner une réalisatrice décédée trop tôt, à propos de sa mère tombée amoureuse à 70 ans d’un médecin beaucoup plus jeune, mais reprise par une autre réalisatrice qui n’a pas eu le « vécu ». J’aime bien pourtant les deux acteurs principaux mais là ça ne passe pas.
Bouleversant ! Ce film m'a touchée de par la beauté d'un sentiment entre une femme et un homme. On sort des clichés, des idées reçues, on rêverait de pouvoir vivre cette expérience. Le sujet est traité avec délicatesse et respect, avec pudeur. J'ai rarement senti autant d'intelligence dans un film ! Les acteurs sont époustouflants de vérité, bravo et bravo à la réalisatrice pour cette belle oeuvre ! Merci
Un excellent film, de très bons acteurs qui assument leur rôle et leur âge. Aborder la relation amoureuse d'une femme âgée avec un homme mûr est rare, ici bien traité avec pudeur, richesse, sans faux semblants. Un regret, il n'était pas nécessaire d'y inclure le pathos il y avait tant à traiter encore de ce que ce genre de relation amoureuse déclenche de réactions négatives.
Et encore les fantasmes d'une réalisatrice... Il n'y a que cela en ce moment des femmes mûres et plus que mûres qui découvrent la passion avec des jeunes, souvent diplômés en cunni.... Et on s'étonne que les jeunes n'aillent plus au cinéma..'
Hommage à cette immense actrice Fanny Ardant. Quel talent au naturel ! Elle est bouleversante dans « les jeunes amants ». 26 ans se sont écoulés depuis « conte d’été » d’Éric Rohmer avec Melvil Poupaud. Cet acteur très doué a toujours ce style si singulier qui donne au signifiant « charme » toute sa finesse et sa grandeur pour faire advenir l’amour. Ce cinéma français est un joyaux. Il témoigne une nouvelle fois de tous ses talents : scénariste, réalisateur, techniciens, acteurs… qui font un cinéma unique au monde.
Cette connexion qui les unis sans rien se dire et en réalité s’en dire tellement… tous les deux si intimidé l’un de l’autre mais aussi par leur désir mutuel. La féminité de cette femme est dingue !! Le film explore tellement de sujets, des sujets de la vie, la vraie celle qui est loin d’être facile. Tout ça tellement dur et réel & en même temps d’une tendresse folle.
Rencontre rare et bouleversante d'un homme et d'une femme plus âgée que lui. J'ai beaucoup apprécié le scénario, les décors, les personnages et la romance qui m'a paru très authentique, surtout côté Fanny Ardant. A voir.
Je peux croire à un coup de foudre avec un homme beaucoup plus jeune . Je l'ai vécu ! Je pourrais croire à ce coup de foudre Fanny Ardant est une très belle femme qui doit attirer beaucoup d'hommes . Le film est très touchant par moment . Pas facile pour une femme qui n'a pas fait l'amour depuis longtemps tendresse etc... Pierre lui est très attentionnée pour elle, par le regard on devine dès le début qu'il est troublé par elle .Sauf qu'assez vite , le personnage est mis de coté au profit de Fanny Ardant ( en terme d'évolution du personnage de pierre dans cette histoire d'amour...Et c 'est la pour moi que le bas blesse ....Comme on en sait peu sur lui ,il est un peu difficile de croire à quel point il aime cette femme en peu de temps .....Et le fait qu'il reste malgré la maladie n'en dit pas plus sur lui !!! dommage car c'est plus difficile d'être en empathie...
Lors de sa première rencontre avec Shauna, Pierre semblait déjà avoir craqué pour elle, mais le cadre de l'hôpital et les circonstances n'étaient pas favorables à plus qu'une simple discussion. Quinze ans plus tard et comme un signe du destin, Pierre revoit Shauna et décide de ne pas laisser passer sa chance une seconde fois. Une relation inexplicable, mais l'amour ne s'explique pas. Inspiré de la véritable histoire de la mère de la coscénariste Sólveig Anspach, "Les jeunes amants" montre que si l'amour n'a pas d'âge, ce n'est pas le cas des gens... Une relation qui passe par toutes les étapes à savoir la pudeur et la timidité suivie de l'euphorie avant que la réalité de la vie ne les rattrape. Un hymne à la vie, mais un film qui est réaliste, car une personne de 75 ans n'est pas une personne de 45. Un film deux en un qui a cependant tendance à tourner en rond. La romance fonctionne bien, j'y ai cru grâce à l'alchimie entre Fanny Ardant et Melvil Poupaud, mais le reste m'a moins convaincu. J'avais apprécié "Ôtez-moi d'un doute" de Carine Tardieu, mais son nouveau film manque de vie et d'émotion.
Au-delà d’une rencontre amoureuse dans sa légèreté vertueuse, Les jeunes amants est une palpitante ode à une forme d’universalité. Une universalité de temps tout d’abord, le temps qui est compté, celui qui d’enfant insouciant, dieu du monde de ses parents, vous fait devenir un adulte en proie à des incurables turpitudes ; Puis un parent qui devient lui-même apôtre de son enfant ; Et enfin, cette vieille personne, qui comme le poétisait Jacques Brel « Ne parle seulement que du bout des yeux, en s’excusant déjà de n’être pas plus loin ». Le film est renversant en cet aspect, il vient nous rappeler le tic-tac mortifère et nous fait regarder partout sur notre propre temporalité… Cette douce violence est notamment théorisée dans le film quand Pierre dit à plusieurs reprises : « On respire encore le même air »… qui vient rappeler avec une infinie poésie l’allégorie latine du Carpe Diem.
L’adage au sujet de Fanny Ardant se vérifie ici plus que jamais, car comment ne pas être amoureux d’elle… Elle passe en une minute de la candeur juvénile d’une iconique Scarlett Johannson dans Lost In Translation (2003) à celle qui pourrait être notre mère malade et vieillissante. C’est précisément bouleversant. Elle n’a plus d’âge… La caméra de Carine Tardieu arrive à magnifier le déjà sublime… Elle la filme sous tous les plans, et elle aussi est amoureuse de son actrice. Les effets visuels en attestent et dès qu’elle n’est plus à l’écran, autant qu’à son amoureux, elle nous manque. En ceci, le film est profondément vivant et empathique.