Avis : Monsieur Schmidt - Page 3

Un film sensible, plein d'émotion ; on rit, on est triste, on vit avec les personnages chaque instant

Alexander Payne a vraiment un style qui me plaît.Chantre du ciné indépendant US,il teinte ses road-movies existentiels d'ironie blanche."Monsieur Schmidt",c'est avant tout le portrait d'un homme fraîchement retraité,en perte totale de repères et portant un regard désenchanté sur son existence.Jack Nicholson,à l'opposé de son cabotinage habituel,utilise la panoplie du minimalisme,ce qui chez lui revient quand même à un show perso! Le charisme de l'acteur donne à ce film proche du désespoir une note savoureuse.Ce Warren Schmidt est un homme empli de contradictions.Egocentrique et cynique,mais finissant par faire des concessions en particulier avec sa belle-famille,tout en redécouvrant le Midwest au volant de son camping-car Adventurer.Et surtout trouvant une raison de survivre dans sa correspondance avec le petit Tanzanien qu'il parraine.Pour vous situer,on est proche de l'univers de Wim Wenders.Payne vise le réalisme réflexif,et le réussit,parfois avec une certaine maladresse,mais toujours en épinglant les moeurs banlieusardes des Américains.Alors Schmidt n'est peut-être pas une personne aimable ou particulièrement avenante,mais il concentre certaines peurs universelles sur le sens à donner à sa vie lorsque les habitudes sont bouleversées.Un je ne sais quoi de vérité loufoque.

A mi-chemin entre "Une histoire vraie" de David Lynch et "Nebraska" également d'Alexander Payne, un superbe film très fort émotionnellement qui alterne avec un véritable savoir-faire les instants touchants et les passages comiques. Jack Nicholson y est magistral, parfait dans un rôle plutôt monolithique. Quelques séquences d'une grande poésie mais un film malheureusement desservi par un rythme particulièrement lent. Une très belle oeuvre.

Ce film raconte l'histoire de Monsieur Schmidt, un homme qui essaie de trouver un sens à sa vie après la mort soudaine de sa femme. Il décide de parrainer un enfant et lui écrit régulièrement, se confie à lui, lui fait partager ses joies et ses peines, ses sentiments. Ce film fait réfléchir : "Une fois que je serai mort et que tous ceux que j'ai connu auront disparu eux aussi, ça sera comme si je n'avais jamais existé. Est-ce que ma vie a changé quoi que ce soit dans la vie d'autrui ? Je ne crois pas. Pas du tout.." J'ai beaucoup apprécié la fin, liée à cette pensée. Nicholson a réussi à me toucher. C'est un grand acteur, il le montre dans ce petit chef d'oeuvre non dénué d'intelligence qui nous fait réaliser beaucoup de choses quant à notre passé et notre avenir et qui mérite par conséquent d'être vu.

Drôle mais profondément émouvant, le film d’Alexander Payne s’amuse à côtoyer le dramatique et la drôlerie avec un talent rare durant ces deux heures de bobine sur un pauvre retraité veuf qui n’a pas eu la vie qu’il aurait mérité.
Parfois burlesque, parfois larmoyant, Monsieur Schmidt fait partie de ces films proches de la vie à la justesse quasi palpable, notamment grâce au monstrueux Jack Nicholson dans un rôle à contre-emploi où son phénoménal talent explosera lors d’un ultime plan qui nous immerge d’émotions au point de nous tirer des yeux cette petite larme qui sera restée cacher tout au long de ce petit chef d’œuvre atypique et profondément touchant.
Définitivement incontournable !

Payne invente le film initiatique du 3è age... Est-il utile de dire que Nicholson est impeccable, que Kathy Bates est parfaite ? Que le film est quand même terriblement lent... On subit souvent l'histoire, totalement atypique d'une famille qu'on pense modèle et qui a en fait sérieusement déraillé. Un film enrichissant.

Sur un sujet déprimant, la retraite, la vieillesse, la mort, la solitude, Payne réussit à la fois à nous émouvoir et à nous faire rire bien qu'il crée le malaise à chaque scène. Il le doit essentiellement à Nicholson dont les expressions faciales suffisent à exprimer ses réactions face à Ploucville et ses habitants. Moralité: la vie est un bien perdu quand on n'a pas vécu comme on l'aurait voulu. Son 2e meilleur film après Sideways.

Un vieux avec une vraie vie de vieux, lente, dépressive, une vie de descente post drogue dure sans la drogue dure au départ. Tout comme le film. A interdire d'urgence aux jeunes, sous peine de voir une génération entière se suicider au moment de passer le cap des 60 balais. Je vous aurai prévenu.

2 sujets : la vieillesse et le deuil. Campé ici par un Nicholson très bon, juste. La première moitié de ce drame accroche, surprend et est évocateur de l'apparence externe (bonne figure) et la souffrance à l'intérieur. Un Feedback (dans les pensées, pas à l'écran) de ce que l'on a eu et aurait voulu, de ce que l'on a maudit et aujourd'hui qu'on regrette. La seconde partie est plus ennuyeuse, les rapports familiaux ambigus viennent gâcher sérieusement la lancée et on s'ennuie ferme ! un film décousu au final qui reste moyen. 2.5/5 !!!

Au travers d'un nouveau retraité paumé une bonne critique de société. En revanche, si Nicholson sait toujours parfaitement nous faire passer du rire aux "larmes", au bout d'une heure sympa on aspire tout de même à un peu de changement mais le film n'évolue plus et va jusqu'au bout de sa logique.

Un film dont le thème est très bien choisi, plein d'humanité, avec une bonne réalisation et des acteurs excellents... Seulement voilà, n'était-il pas possible d'aller encore plus loin ? Bien que déjà on a vu ce qu'était devenue la vie de Warren Schmidt sous presque toutes les coutures, et c'était très bien mais, je pense qu'il manque quelque chose... Et puis, un peu lent quelques fois...

Souvent touchant en naviguant habillement entre comédie cynique et drame, Alexander Payne dresse un portrait aussi savoureux que malheureux sur la vieillesse. Un portrait réaliste. De toute les scènes, Jack Nicholson est une nouvelle fois grandiose.

Il est énervant ce Jack. A chaque fois, on sait qu’il va cabotiner à mort, à chaque fois on tombe dans le piège, et on se fait avoir. Il faut dire que l’histoire est très bien écrite. Elle est à la fois simple et nous concerne tous. La solitude de Mr Schmidt nous concerne, même si on n’est pas tous mit à la retraite comme lui. Il se lance sur la route et sur son passé, un rien désabusé, et le réalisateur est assez malin pour ne pas faire un road movie, car il sait pertinemment que son héros ne changera pas, malgré sa remise en question tardive, et son lucide retour sur soi. Le contraste entre ce qu’il vit sur la route, et ce qu’il écrit à son petit correspondant tanzanien est d’un effet comique imparable. La fin nous le dit bien par un tonitruant retour de la réalité : Mr Schmidt est un idiot. A noter une excellente Katy Bates en divorcée d’âge mûre qui jette son dévolu sur ce pauvre Schmidt. Du cinéma américain de qualité, comme on l’aime, une étude de caractère, drôle, sans concession, ni effets faciles, et en même temps un regard jubilatoire sur la société américaine. A voir pour la qualité de l’ensemble, l’histoire, le jeu d’acteurs, le styledécontracté, la maîtrise tranquille. Bon film à voir. Il n’y a pas que les films de bastons qui en ont.

"Monsieur Schmidt" c'est l'histoire d'un homme dont la vie va basculer peu après sa retraite d'une compagnie d'assurances. C'est aussi l'histoire de la difficulté pour cet homme à trouver sa place dans la société mais surtout, à définir un sens à sa vie vis-à-vis de ses proches. Jack Nicholson incarne, disons-le tout de suite, l'un de ses plus beaux personnages. Il lui apporte cette façon d'être détestable mais en même temps attachante et surtout, une sénilité grandissante et hilarante. Alexander Payne est un maître dans l'art de filmer la simplicité. Ici, il nous passionne en nous montrant le train-train habituel d'un retraité nostalgique et triste. La douceur des images et l'alternance entre les situations comiques et dramatique rendent le film savoureux mais aussi mélancolique. Car c'est toute une étape de la vie de chacun d'entre nous qui est racontée ici, un moment de la vie où il est temps de faire le bilan de ce que l'on a vécu et de ce que l'on a apporté à nos proches. Et ce n'est qu'à la fin que Warren Schmidt se rendra compte que les plus petits gestes peuvent faire basculer à jamais la vie de quelqu'un. Sans verser dans un côté décalé qui menaçait le film mais sans toutefois nous ennuyer, le réalisateur a trouvé l'alchimie parfaite pour faire de ce film un véritable bijou rempli d'espoir et de bonté.

Monsieur Schmidt est un film minimaliste, sobre et élégant qui met en scène la douleur de l'âge. Pas de travelings, pas de cascades, pas d'explosion, monsieur Schmidt est un homme ordinaire qui se réveille un beau jour et se demande si sa vie à eu un sens et à quoi sa présence sur terre à-t-elle bien pu servir? Un film émouvant, déprimant dans une main, mais réjouissant dans l'autre. Ces petites questions que l’existence nous apportent, Alexander Payne en à fait un très beau film. Son goût pour les personnage profond et tordu et sa réalisation modeste et discrète nous soulage un peu de la lourdeur des travelings de Tarantino, des feux d'artifices de Michael Bay où des effets spéciaux de James Cameron. Le talent de Jack Nicholson n'est plus à prouver depuis vol au dessus d'un nid de coucou, mais l'acteur hollywoodien démontre avec se rôle qu'il est capable absolument de tout, d'un personnage totalement maniaque et désagréable dans Pour le Pire et pour le Meilleur à un gros papy bedonnant et possessif, Jack nous rappelle qu'il est le grand d'hollywood. Monsieur Schmidt est un film inclassable dans une bibliothèque, ni amusant, ni totalement triste. Attention à votre virilité messieurs, la fin risque de vous faire verser une petite larme.