Comme à son habitude, Quentin Dupieux détonne.
En ce qui me concerne, il a toujours une idée extravagante qui met l’eau à la bouche. Par contre, comme souvent, la promesse n’est pas tenue ou ne tient pas dans la durée. Même si « Incroyable mais vrai » a une durée relativement courte, le film s’essouffle vite, il tourne en rond.
Pourtant il y avait de quoi faire deux films.
Le tunnel temporel dans la cave se suffisait à lui-même et le iSexe pouvait faire l’objet d’un autre film.
Le pire : avec ces deux sujets, ça tourne vite en rond !
J’ai comme l’impression que Quentin Dupieux ne sait plus quoi faire de ses idées insolites. Ça démarre bien mais ça s’enlise relativement vite.
Quentin Dupieux imagine une idée abracadabrante mais dès qu’il s’agit de la développer, l’imagination n’est plus au rendez-vous, c’est poussif, répétitif.
Ça tourne en rond !
Quentin Dupieux et Gaspard Noé dissonent dans le paysage du cinéma français, mais Gaspard Noé me paraît plus audacieux.
Le iSexe manque d’audace, il y avait matière à plus délirer.
Quant à son conduit temporel, ça m’a semblé assez confus :
en descendant, Marie (Léa Drucker) se projette 12 heures dans le temps mais gagne 3 jours de rajeunissement.
Ce dernier point m’a paru plus intéressant alors que les 12 heures ne sont pas bien traduites dans la démarche de Marie. Certes, en prenant le conduit, ce ne sont pas vraiment les 12 heures qui l’intéressent, ce sont les 3 jours de récupérer.
Seulement, je n’ai trouvé aucun intérêt aux 12 heures.
Un détail me direz-vous.
Evidemment, les thèmes comme le vieillissement, l’immortalité, l’opportunité de refaire sa vie professionnelle entre autres peuvent constituer l’importance du film.
Ça n’a pas fonctionné sur moi.
Bref, j’en reste à « Réalité » déstabilisant, et « Le Daim » plus fouillé dans la psychologie de son personnage principal.