Avis sur Encounter

Classement du genre du film trompeur, même totalement inutile ! Un drame sous forme de road movie pour la forme, le fond bien plus intéressant (sans rien vouloir dévoiler). Acteurs au rendez-vous, mise en scène cohérente et un final attendu. L'ensemble toutefois reste perfectible aussi bien sur le plan du suspens que pour l'émotion. 2.5/5 !

Sous couvert d'une menace, supposée invasion extra-terrestre, une cavale en plein cœur des États-Unis. Entre scènes d'action, poursuites, partages entre un père et ses enfants, ce drame s'avère très inégal. Un début intrigant puis le récit s'amenuise au fil des minutes, notamment via des situations répétitives et en reléguant totalement l'aspect SF au demeurant séduisant. Un regard sur les ravages post traumatiques d'après guerre, finalement décevant

Deuxième film de Michael Pierce après le très réussi Jersey Affair. On en est bien loin autant, sur la forme que sur le fond. Sauf peut être encore un personnage principal border-line. On adhère d’abord à la base de départ pour ensuite avoir, comme les enfants, des doutes sur les raisons du road-trip. Une certaine ambiance et une certaine confusion règnent donc d’un bout à l’autre. Mais le dénouement est sans surprise et gâche légèrement un très bon sentiment d’ensemble. Une fois de plus après Sound of metal Riz Ahmed est très convaincant. Les images sont superbes. Le réalisateur réussit donc le test du deuxième film, Encounter est prenant et ne manque pas d’intérêt.

Un peu surpris au début par la thématique aliens arrivent et un père sauve ses enfants on comprend rapidement que le problème est ailleurs. Très bien joué en fin de compte, une certaine émotion arrive à passer sur cette thématique d enlèvement. La tension monte progressivement... Au final une bonne surprise.

C'est un très bon film touchant avec beaucoup d'émotion on s'attache vite au personnage du père et des deux enfants le scénario est excellent à voir

Sans être nul, le nouveau film de Joe Barton est très décevant. Il arrive après "i-Boy", et surtout "Higi-Gaji", un véritable chef d'oeuvre. On peut lire notre critique de cette série Anglo-Nipponne sur le site allociné, Le problème avec ce "Encounter", c'est qu'il n'y a qu'un seul vrai rebondissement. L'histoire est poignante, mais l'agenda des uns et des autres se révèle en plein milieu, dès lors, il n'y aura plus de véritables surprises. Les acteurs, petits et grands, font tous une magnifique prestation, mais, l'ensemble reste tout de même bien fade.

Un film assez surprenant mais pas parfait. Sans avoir rien vu ni lu sur le film, je m'attendais à un film fantastique d'invasion Alien. Et tout porte à le croire au début même pendant la première demi-heure. Sauf que très vite, le film change de genre pour passer à un thriller policier, une course poursuite et enfin un drame familial et psychologique. On peut dire que la production et le réalisateur m'ont pris par surprise ce qui n'est pas plus mal. Mais que vaut le film ? Au delà du style et de l'histoire, on a un bon film. Mais il se cherche continuellement. On attend un déclic qui ne vient pas. Du coup, c'est assez linéaire avec une grosse partie du film qui n'est qu'une fuite en avant d'un père et ses enfants. Beaucoup de dialogues dans la voiture qui m'ont parus trop sur la longueur. Bilan assez bon mais n'attendez pas un film de SF avec des effets spéciaux : vous allez être déçu.

Dans ce genre de film, lent et axé sur l'ambiance avec une illusion d'action, tout se base sur le psychologique, donc le jeu d'acteur. S'ils n'y croient pas, nous non plus. Et la, révélation de Riz Ahmed qui transpire la naïveté et la sincérité (aperçu dans Nightcrawler sans le voir à cette époque-là) et qui embarque ses enfants (qui jouent très bien aussi) dans un road-trip survivaliste loin du blockbuster alien attendu. Donc au risque de me répéter, pépite SF avec grosse tendance drame (mais pas drame sirupeux, hein). Foncez!

Un soldat revenant d'une mission, une théorie farfelue, un sentiment d'être seul face à une grande menace... "Encounter" oscille entre un drame sur un soldat souffrant de PTSD et un film de science-fiction avec une menace extraterrestre qui laisse présager le pire pour l'humanité. Michael Pearce essaie d'entretenir le mystère sur la véritable nature de son histoire, mais il n'y parvient jamais. Avant même qu'il dévoile les dessous de son histoire, ce qui arrive quand même rapidement, on se doute bien de ce qui est en train de réellement se passer. C'est probablement le plus gros problème de ce film dont le déroulement est linéaire et prévisible. De plus, on peut ajouter que l'on ne ressent jamais un quelconque danger tout comme l'on ne croit pas que quelqu'un va être blessé. Quelques scènes d'action viennent nous sortir de notre torpeur, mais ce road-movie s'avère finalement assez décevant. Riz Ahmed est très bon et porte tout le film sur ses épaules, mais il ne peut faire oublier un scénario qui montre très rapidement ses limites. Par rapport à "Beast", ce nouveau film de Michael Pearce est moyen même s'il se laisse regarder.

Le film est montré comme un survival SF, où un homme tente de fuir une invasion insidieuse d'extraterrestres. Et si on a quelques indices indiquant un changement de genre à venir tout est dévoilé au bout de 40mn, tuant tout suspense et montrant la voie limpide du reste de l'histoire avec un mélo psychologique convenu. La suite et la fin devient alors limpide et sans grand intérêt. Du thriller SF qui ne dure qu'à peine plus de 30mn on vire donc dans le drame psychologique assez banal, un road trip d'un homme seul sous le regard de ses deux enfants logiquement paumés, aimants et abasourdis. On réagit à quelques incohérences et/ou interrogations, comme notre ex-Gi pas trop embêté par un coup de taser, ou le fait qu'il vit on ne sait comment puisqu'il n'a "ni prime ni pension ni rien" dixit le FBI... etc... Reste donc Riz Ahmed qui porte le film seul, offre une joli performance dans un scénario téléphoné mais logique. Loin d'être déplaisant ce film souffre surtout d'ambition et/ou d'audace.
Site : Selenie

Voici le second film du britannique Michael Pearce qui nous avait plutôt conquis avec sa première œuvre, « Jersey Affair », un suspense au cordeau, étouffant et prenant place sur la petite île de Jersey au large des côtes françaises. Après cet essai prometteur, il revient avec « Encounter » quelques années plus tard. Le cinéaste opère ce qui s’appelle un sacré virage à 180 degrés. En effet, ici il est question d’invasion extraterrestre par le biais des insectes et d’un père semblant venir au secours de ses deux fils pour les sauver. On n’est donc ni dans un contexte similaire et encore moins sur un sujet approchant. Mais ce résumé empreint de science-fiction et de film catastrophe, c’est celui qui est proposé au spectateur. Pourtant, plus le film avance, plus on comprend que l’intérêt est totalement ailleurs. Pas que ce second long-métrage fasse de la fausse publicité mais c’est davantage pour brouiller les pistes puisqu’il va nous surprendre en n’étant tout sauf ce qu’il laissait paraître, ce qui est d’ailleurs un excellent point. Sauf qu’il ne prend pas forcément une direction satisfaisante, loin s’en faut. Pire, il en prend trop de différentes et finit par nous perdre et on en vient à se dire quel était vraiment le but premier. Entre le film d’invasion extraterrestre avec hôte du type « L’invasion des profanateurs de sépultures », le drame familial post-apocalyptique comme « Light of my life », le road-movie en forme de cavale dans l’Ouest américain (au hasard « Thelma et Louise ») ou encore le film parano-psychologique tel que le très particulier « Bug » de Friedkin, déjà avec des insectes, cet « Encounter » mange à tous les râteliers et finit par ne plus satisfaire personne.



Le mélange des genres n’est pas une mauvaise idée en soi, même s’ils sont nombreux, mais il faut avouer qu’il y a une question de dosage et surtout qu’il est nécessaire que cela ait un peu de bon sens narratif. Ici, on ne sait pas trop ce que Pearce a voulu nous dire, ni où il a voulu nous emmener. On se retrouve face à une œuvre bancale où certains moments sont tout de même réussis et captivants (le kidnapping intrigant du début ou encore l’arrestation sur la route), d’autres dont on se demande ce qu’ils viennent faire là ou encore certains qui semblent là pour recoller les morceaux épars d’un film qui part dans tous les sens. « Encounter » c’est regarder un long-métrage certes imprévisible mais qui manque de cohérence et de sens. On peut encore noter que le cinéaste sait filmer et qu’il sait mettre en valeur des lieux peu communs. Même si l’Ouest américain est devenu avec le temps un vivier de rêveries collectif pour tout cinéphile, le cinéaste parvient à trouver des décors atypiques et à les magnifier (comme cette ville minière abandonnée). On ne peut également lui retirer que malgré un contenu très bordélique, l’ensemble se suit sans ennui. Mais lorsqu’on comprend que l’invasion est psychologique, que le stress post-traumatique des soldats américains entre en jeu, qu’un agent de probation s’en mêle et que les parents sont laissés de côté tandis que des rednecks s’invitent à la fête, on décroche. C’est trop de choses mises n’importe comment pour un scénario et un film qui n’en demandaient pas tant.



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Une production aux deux visages, mélange de science-fiction et de violente réalité.
Un mélange étonnamment réussi, toutes proportions gardées : si certaines scènes n'évitent pas les poncifs, l'ensemble est mené tambour battant, sous une mise en scène convaincante par des acteurs de bon aloi.
Une agréable suprise.

C'est une rencontre certes, mais pas celle que l'on croie. Encounter devient Invasion en français. Pour forcer le trait me direz-vous, promouvoir une énième invasion extraterrestre. Car c'est ce que nous vends la bande annonce et ce qu'appuie le synopsis.

Riz Ahmed y incarne Malik Khan, un père visiblement divorcé qui embarque avec lui ses deux enfants pour les sauver de cette menace digne de The Body Snatchers, d'ailleurs très bien présentée. Une comète semble avoir amené avec elle un parasite prenant le contrôle de son hôte, pas de chance, nous.

On pourrait dire que c'est du déjà-vu mais voilà, très rapidement, on sent qu'on a été floué par la propagande. Michael Pearce ne joue pas longtemps sur le doute et la double lecture. Le film de science-fiction dérive plus vite qu'on ne s'y attendait vers le drame familial et finalement, ce n'est pas un mal.

Car l'osmose entre Riz Ahmed et ses deux gamins arrive à rendre tout cela véritablement touchant. L'acteur qui m'avait déjà subjugué dans la série The night of, et mourir de rire dans We are four lions, montre encore une fois l'étendue de son jeu et fait oublier son petit détour lucratif dans Venom. La relation qu'il tente de maintenir avec ses fils sonne juste et donne à l'ensemble assez de force pour faire basculer le film vers ce récit que l'on attendait pas.

Seul petit bémol à mes yeux, une fin un poil trop calibrée pour faire larmoyer le sensible qui s'ignore.

Encounter a donc fonctionné sur moi jusqu'à son final en deux temps. Un film porté par son trios d'acteurs et l'alchimie qui s'en dégage. Une belle fuite en avant dans les paysages désertiques, ocres et gigantesques d'une Amérique où plane bien une menace, mais plus terre à terre; pas celle que l'on croit.

Mélange entre « Take shelter » de Jeff Nichols et « Bug » de William Friedkin, « Encounter » n’entretient au final que très peu de rapports avec les deux œuvres précitées arrivant, elles, à nous tenir en haleine jusqu’au bout. En effet, le problème du film de Michael Pearce est qu’il mélange le genre de la science-fiction à celui du road trip psychologique façon Gus Van Sant mais tranche assez rapidement quant à la direction prise ce qui est un peu dommageable et gâchera le visionnage. Le seul intérêt du film résidera ainsi dans la performance de Riz Ahmed oscillant entre le complotiste et l’aliéné, désirant avant tout protéger ses enfants et portant véritablement ce spectacle toutefois un peu léger à notre goût car manquant cruellement de scènes chocs pour rester dans les mémoires.

Alors qu'une menace extra-terrestre plane sur la Terre un père récupère ses enfants chez son ex-femme pour les mettre à l'abri. Mais lui-même n'est-il pas plus dangereux que quelques aliens? Une œuvre sensible et bien joué sur la paternité, les chocs traumatiques et la folie qui parfois en découle. Encounter commence comme un "film d'invasion" classique puis nous emmène ailleurs, loin de là où on pouvait l'attendre. Une bonne surprise.