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    Les Choses humaines
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Choses humaines" et de son tournage !

    Adaptation d'un roman

    Les Choses humaines est une adaptation du roman du même nom de Karine Tuil, récompensé du prix Interallié et du prix Goncourt des lycéens en 2019. Yvan Attal confie : "J’étais ému par l’accusé – en qui je pouvais voir mon fils –, ému par la victime – en qui je pouvais voir ma fille -, je me suis totalement identifié aux parents des deux jeunes impliqués dans ce fait-divers. J’ai modifié la structure de l’histoire – il y a « lui » puis « elle » et enfin le procès – pour que le spectateur prenne le temps de s’attacher à eux. J’avais envie de savoir d’où ils venaient, qui ils étaient, comment chacun avait perçu la soirée qui précède le drame, pourquoi elle estimait qu’il y avait eu viol et lui considérait qu’elle avait donné son consentement."

    S'éloigner de la comédie

    Adapter ce roman constituait aussi, pour Yvan Attal, une bonne occasion de s'éloigner de la comédie après Ma femme est une actrice, Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants, New York, I Love You, Do Not Disturb, Ils sont partoutLe Brio et Mon chien Stupide. Le metteur en scène précise : "Me retrouver dans un genre de cinéma qui m’a donné envie de faire du cinéma avec des éléments que je n’avais jamais eu l’occasion de filmer – un commissariat de police, un Palais de Justice, une perquisition, etc."

    S'imprégner du système judiciaire

    Pendant l’écriture des Choses humainesYvan Attal a rencontré des juges, des policiers et des avocats pour saisir au plus près leur champ d’action et leur conception du métier. Si le roman lui a fourni une belle matière dramatique, le réalisateur avait besoin de s’imprégner du système. Il explique : "La salle du procès est ce qui m’a le plus marqué : il y règne un silence, une tension très forte. Ce n’est pas une salle de spectacle. Les avocats se livrent évidemment à des « performances », parfois théâtrales, mais leur objectif est de frapper fort et de convaincre parce que l’enjeu est immense. J’ai assisté à un procès pour viol."

    Sidney Lumet pour référence

    Yvan Attal avait pour référence principale le cinéma du New Yorkais Sidney Lumet (et notamment son film de procès 12 hommes en colère) pour sa façon de filmer en étant toujours juste avec ses personnages, sans vouloir à tout prix délivrer un message. Le cinéaste développe : "Mais la scène de la perquisition, par exemple, s’inspire de la façon dont Woody Allen filme en plan séquence dans les appartements. Je n’ai pas de chapelle. J’aime les films noirs comme la comédie. (...) C’est Douze hommes en colère qui m’a le plus influencé, parce que Sidney Lumet s’enferme avec les jurés dans une petite salle et n’en bouge pas pour se concentrer sur la complexité humaine."

    Les rôles principaux

    Yvan Attal a fait un casting puis des essais avant de choisir Ben Attal et Suzanne Jouannet dans les rôles de l'accusé et la victime. "Aux essais, quatre actrices ont émergé. Suzanne est celle qui m’a le plus bouleversé. Prise après prise, son émotion était là. Intacte. J’ai adoré son jeu. De bout en bout. Quant au garçon, en lisant le livre, j’ai immédiatement pensé à Ben. Il a déjà eu un rôle dans mon film précédent Mon chien stupide. À l’époque, j’étais réticent. La directrice de casting avait dû me convaincre : « Tu ne veux pas le voir parce que c’est ton fils, mais c’est lui qui a fait les meilleurs essais ». J’ai admis", se rappelle-t-il.

    Ben Attal sur son personnage

    Ben Attal avait déjà tourné sous la direction de son père dans Ma femme est une actrice (2001), Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants (2004), Ils sont partout (2016), Le Brio (2017) et surtout Mon chien stupide (2019). Il explique au sujet de son personnage : "Mon père me l’a présenté comme quelqu’un d’arrogant mais touchant. Dans un premier temps, je n’ai vu que le premier aspect. On n’a tellement pas les mêmes façons de faire, de parler aux gens. Et puis, ce dont il est accusé, me donnait un sentiment de dégoût. On ne sait pas s’il a réellement commis ce viol. Mais l’excuser, c’était rejeter la faute sur la victime. Et ça, c’était impossible pour moi. J’ai eu du mal à m’identifier à lui."

    Situation complexe

    Yvan Attal ne voulait pas faire un film avec un accusé violent que tout accuse de manière évidente. Il a plutôt cherché à mettre le spectateur à la place du jury : "Pour le garçon, j’avais envie de souligner l’aspect touchant de sa personnalité, malgré la violence de ce dont on l’accuse. Concernant la fille, même si on ressent une immédiate empathie pour elle, je voulais instiller une once de doute sur son témoignage. Pas pour la rendre antipathique – c’était hors de question –, mais pour mettre en lumière la difficulté de juger quand c’est le cas."

    Un premier rôle difficile

    Suzanne Jouannet incarne la victime, Mila. Pour l'occasion, elle trouve son premier rôle au cinéma. Elle explique de quelle manière elle s'est préparée et a abordé son personnage : "D’abord en me replongeant dans mes années lycée, quand j’avais dix-sept ans, alors que j’en ai vingt-trois et que depuis, tout un monde s’est créé. Puis j’ai essayé de me représenter le traumatisme physique et mental subi. J’ai lu beaucoup de témoignages à ce sujet, vu des films, des extraits vidéos de procès filmés aux États-Unis (en France c’est interdit). J’ai aussi lu en ligne une lettre écrite par la victime du fait divers qui a inspiré l’auteur du livre. Son témoignage était riche, profond. Très touchant."

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