Avis sur La Petite Lili

Claude Miller (Un Secret - 2007) réalise avec La Petite Lili (2003), une libre adaptation de La Mouette de Anton Tchekhov, nous offrant par la même occasion une réflexion intéressante (et virulente) sur le monde du cinéma.
Une mise en abyme où l’on se retrouve confronté à un conflit de génération, entre rivalité et incompréhension, on part à la découverte de Julien, jeune cinéaste en herbe, trop sur de lui et au fort caractère, Lili, jeune actrice blonde ténébreuse et à la forte capacité de séduction, aux côtés d’une pléiade de protagonistes tous ayant un rapport avec les différents évènements qui vont se produire.
Un film cruel et dérangeant (surtout pour la dernière partie), à la fois réaliste et très bien interprété, Miller nous offre une superbe adaptation, avec une distribution plus qu’alléchante, où l’on retrouve dans les principaux rôles : Robinson Stévenin, la superbe Ludivine Sagnier, Nicole Garcia, Bernard Giraudeau, Jean-Pierre Marielle & Julie Depardieu.

J'ai jamais vraiment réussi à accrocher, pas que ce soit mauvais, mais ce n'est pas passionnant non plus. Un film bizarre où j'ai adoré la gouaille de Jean-Pierre Marielle, la fraîcheur de Ludivine Sanier, mais où par moment, j'étais à la limite de l'ennui. Dommage.

Une corrélation extrêmement juste entre le théâtre, le cinéma, et le mise en abyme de ce cinéma. Claude Miller est à l'image du personnage de Julien, un cinéaste parfois abstrait avec des instants subtiles aux interprétation multiples. On retrouve avec plaisir dans le film la marque d'Anton Tchekhov, trés grand auteur de théâtre russe. Ces thémes récurents sont là : l'ivresse, les indécisions, les déchéances et les paroles parfois trop bien écrites pour être dites. "la petite lili" est un film vraiment trés émouvant, surtout grâce à Robinson Stévenin et Jean-Pierre Mariel qui sont tout simplement excellent et terriblement tchekhovien. Ludivine Sagnier et Nicola Garcia ne sont pas en reste mais il faut reconnaître la divine interprétation de Robinson Stévenin. La cission du film en deux lui donne une double vie, tout comme le film, doté d'un double aspect à double fond ( le cinéma et son reflet ). La première partie ( qui fait beaucoup penser aux scénes de "Platonov" ) est un peu morne, manque de piquant. La deuxiéme cependant sauce le film est confére à l'histoire toute sa beauté et sa violence. On discérne avec plus de difficulté la patte de Tchekhov dans la seconde partie. En gros, Claude Miller signe un bel hommage à Tchekhov. Trés belle hommage !

Franchement sympathique, ce drame est un bon exemple de film qui arrive à toucher, sans en faire des tonnes. Les acteurs sont plutôt bon, la réalisation très soft est parfois un peu étrange, mais reste pertinente. La fin est assez intéressante. En gros une petite réussite !

"Ben moi, je peux vous dire pourquoi c'est de la m... [...]. C'est des trucs haut de game. Des gens qui se déchirent dans des décors mode et travaux, des personnages qui parlent qu'en mots d'auteurs. C'est surécrit, c'est sursignifiant, c'est un simulacre complet. Tout ça, ça n'existe pas. C'est du vent. Ca existe que pour les acteurs, pour qu'ils fassent leur numéro de caniches savants. Resultat, on voit quoi ? Rien."
Cet extrait d'un dialogue du film resume bien ce qu'est ce film.

Dans l'art d'exposer sur un ton des plus hautains des considérations navrantes de bobos irritables, cette "Petite Lili" est un exemple du genre. Les formes dénudées de Ludivine Sagnier et la jolie photographie ne suffisent pas à nous passez le dégoût que suscitent ces deux heures de psychologie mondaine des plus froides. Voila un spectacle écoeurant qui illustre dans toute son ignonimie les aspects les plus détestables du cinéma français.

Un casting prestigieux, certainement une volonté de bien faire, mais non, décidemment les films les plus récents de Claude Miller ne me convainquent pas. J’ai l’impression que le réalisateur n’a plus le sens du récit.
Ici il nous sert une histoire finalement très convenue et malheureusement très classique. On ne compte plus les lieux communs (la confrontation très artificielle mère-fils par exemple) traités ici avec la subtilité d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Situations surjoués, retournements de situations peu crédibles, le rythme est aussi assez soporifique par moment (j’ai failli m’endormir devant, et ce n’est pourtant pas trop mon truc !). Pour ma part ce film est un métrage sur rien, tout du moins rien qui n’ait été déjà vu ailleurs en mieux. On se retrouve avec une succession de séquences sans véritable liant, Miller semblant vouloir aborder plein de choses et ne traitant rien au final !
Comme d’habitude avec le réalisateur, le casting réunit quelques figures majeures du cinéma français, et il rejoue ici avec certains d’entre eux, à l’instar de Nicole Garcia ou de Marielle. Ils sont peu critiquables dans l’ensemble, malgré un certain surjeu du duo Stévenin-Garcia dans leurs confrontations qui apparaissent artificielles. Reste que le casting est ce qu’il y a de moins mauvais, les interprètes parvenant même à faire passer un peu d’émotion dans la lourdeur de l’histoire. Ce n’était pas gagné ! Du coup il y a quelques scènes plutôt appréciables, avec une Ludivine Sagnier qui s’en tire bien, et un Bernard Giraudeau apparaissant peu, mais bien. Marielle fait du Marielle, c’est-à-dire qu’il impose son physique et son bagout, et il reste un atout pour le film, ici.
Côté réalisation Miller retrouve quelques couleurs après ses deux précédents films qui touchaient réellement le fond en la matière. Ici c’est déjà plus travaillé, plus soigné, avec une très belle scène d’ouverture notamment. Il y a de la poésie dans la réalisation, c’est heureux, mais c’est assez inégal au final. La photographie n’a d’intérêt qu’épisodiquement, tout comme l’ambiance qui peut passer d’un joli moment au plus quelconque. La faiblesse de la bande son ici n’est pas pour rien non plus dans ce sentiment de fadeur générale.
La Petite Lili est au bout du compte un métrage faible de Miller. Tombé dans la déchéance avec La Chambre des magiciennes, il a réellement du mal à rebondir, et signe après Betty Fisher un film du même acabit, peu enthousiasmant. 1.5

Une très belle comédie Dramatico-Romantique signée Claude Miller. Il nous livre avec "La Petite Lili" des décors et des images magnifiques, faisant montre d'une direction d'acteurs sensationnelle. Sur des dialogues d'une grande intensité, son scénario nous conte une histoire captivante et une belle étude psychologique des multiples personnages.
Cerise sur le gâteau avec un casting de classe : des premiers rôles parfaitement assurés par une lumineuse Ludivine Sagnier et un remarquable Robinson Stévenin. Pour les personnages annexes, une pléiade de talents : Julie Depardieu (Césarisée pour ce second rôle), Nicole Garcia, Bernard Giraudeau, Jean-Pierre Marielle ...

Bon et bien ça c'est fait ! Enfin je devrais dire re-re-fait car c'est la troisième fois que je tente ce film et malheureusement les trois tentatives se sont toujours soldées par un échec cuisant. A chaque fois je me dis que ce film ne doit pas être si mauvais et que je dois passer à côté de quelque chose et à chaque fois je me fais piéger et je recommence mais cette fois c'est bon c'est fini !! Je n'aime pas et puis c'est tout !! C'est long, c'est lourd, c'est pompeux, Giraudeau & Sagnier sont des têtes à claque et les dialogues ne mènent à rien. Un fiasco pas d'autres mots !

Très belle transposition de « la mouette » de Tchekhov dans le milieu du cinéma. La première partie lumineuse et solaire, propose une palette de sentiments très subtils, des personnages tourmentés en proie au doute. Dans la seconde partie, Miller met de l’ordre dans le chaos par une jolie mise en abîme, la magie du cinéma réparant les liens qui ont été défait dans la vie. Le cinéaste sauve ainsi sa naïve héroïne en lui offrant une sorte de rédemption, rédemption absente de la pièce de Tchekhov.

Un bon film qui mélange un peu tous les sentiments et tous les genres. C'est frais et très bien joué.

Claude Miller est un des meilleurs auteurs du cinéma français.Sa comédie dramatique"La petite Lili"ne déroge pas en terme de qualité.On y suit un jeune cinéaste confronté au mépris de sa mère,à sa petite amie arriviste,et à un réalisateur confirmé et condescendant.Adapté de la Mouette,la pièce de Tchekov;Miller insuffle une telle humanité à son film,qu'on a l'impression d'avoir déja vécu ces scènes de famille,de tromperie,d'ambitions et de faux-semblants.Tout simplement la comédie humaine.C'est très vivant,vivifiant meme,surtout la 1ère partie sur l'ile aux Moines.La 2ème partie montre que le cinéma peut rejoindre la réalité,de façon assez troublante.Pas vraiment de message,mais une sensation de familiarité avec des émotions que tout le monde a connu un jour.Troublant.La qualité des interprètes,tous sous leur meilleur jour(surtout Jean-Pierre Marielle),achève d'emporter l'adhésion.

Joli film, belle photographie et Ludivigne Sagnier est divine. Mais où est le scénario ?! L'histoire est creuse et plombe le thème principal du lien entre l'auteur et son oeuvre. Heureusement Marielle épice un peu le tout par son jeu et Sagnier nous offre une belle page sur l'art d'être ingénue.

Un beau film français très bien interprété par la pléiade d' acteurs avec des décors agréables et des dialogues réussis.

Dans sa première partie, le film est très intéressant, développant tranquillement ses personnages, traquant les petits secrets et les petites bassesses chez chacun. Après, c'est clairement trop faible au niveau de l'intérêt avec son lot de scènes déjà vues ailleurs. La partie sur le tournage est un peu mieux, nous montrant l'envers du tournage d'un film mais la fin est ratée, clôturant un film qui pouvait l'être 1/2 heure plus tôt. De bons dialogues bien servis par une belle troupe (hormis R. Stévenin, dans un rôle soûlant et à la voix pénible et souvent inaudible) d'où émerge J-P Marielle, qui sublime chaque réplique ("Moi la morille, c'est un champignon qui ne m'a pas plu") et B. Giraudeau, impressionnant tout simplement (et tout en douceur qui plus est). Reste une sympathique critique du milieu du cinéma mais un film plombé par un parisianisme gavant à la longue (j'entends des grandes phrases débitées comme vérités inamovibles), quelques scènes un poil confuses (comme celle qui clôt la première partie) et des personnages sacrifiés (la moitié de la troupe à la moitié du film). D'autres critiques sur