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Un visiteur
5,0
Publiée le 9 août 2013
Simplement magistral. Le livre d'Elfriede Jelinek était sublime et le film parvient à l'égaler. L'oeuvre est portée par un trio d'acteurs français exceptionnels dont le jeu reflète une notion disparue du cinéma contemporain - à mon goût du moins : la sincérité. Une sincérité éblouissante, presque divine, qui bouleverse et émeut le spectateur. Girardot, vieille et dure, Magimel, jeune et droit, Huppert, belle et folle. La musique - bien qu'utilisée froidement, c'est-à-dire sans enregistrement digne d'un studio, filmée sur le vif , un peu à la manière du dogme 95 - illumine d'une lueur glacée les péripéties masochistes du personnage d'Erika. Michael Haneke signe là sa perle, son bijou. Il filme merveilleusement bien ses acteurs. Ainsi, bien que l'image semble vierge de tout travaux ou retouches, ce qui apparaît à l'écran resplendit de perfection et de simplicité. C'est cru mais brillant. Toutes les scène à caractères sexuels justifient l'interdiction aux moins de 16 ans ( honte à moi qui l'ai vu à 14 ) mais sont elles même justifiées par le propos du film qui pour une fois chez Haneke n'est pas une critique simpliste de la société de consommation. Le film - donc, par extension, le livre vu qu'il s'agit d'une adaptation plutôt fidèle - offre au spectateur le parcours d'une femme torturée par ses délires sexuels masochistes. Ce qui est beau, c'est qu'il ne s'agit que d'un extrait de la vie d'Erika. Il n'y a pas de début ni de fin. Seulement un passage comme le traduit à mon sens l'admirable fin de ce film. Magistral, tout simplement !
[Un ami] :"hey bah, je le regarderais pas avec ma mère celui-là", traduit bien tout ce que ce film provoque. En effet, après mon premier Haneke, je suis ressorti en hurlant à la lune mon incompréhension. J'étais jeune et innocent. Pour résumer, ce film est psychologiquement plus choquant que la plupart des pornos que j'ai vu dans ma vie. Quoi qu'il en soit, l'interprétation des acteurs est tellement intense, tellement juste, qu'on est marqué par cette histoire, qu'on le veuille ou non. Alors que l'on s'identifie d'abord au personnage de Magimel, qui s'oppose fortement aux envies déviantes du personnage d'Isabelle Huppert, on finit en fait par avoir pitié de cette dernière, contrite par un amour maternel destructeur et une ribambelles de fantasmes sadomasochistes dont les esprits saints et généralement missionnaires, ont du mal à croire possible. Certainement Erika (Huppert), qui se domine et se plait dans la rigueur et l'austérité la plus extrême, aime qu'on la domine. Elle veut être fragile et s'est tellement fait mal tout au long de son existence, qu'elle ne perçoit aucun rapport sous un autre aspect. Le film nous immerge totalement dans la psyché malade de son personnage et on en ressort bouleversé. Le jeu d'Isabelle Huppert irradie absolument tout le reste des qualités de ce film, qui, même s'il est intense, n'en reste pas moins moyen. En tout cas il est inoubliable, croyez moi.
j’apprécie Huppert mais bon elle tourne en rond avec ses roles de femme glacial un brin dérangé voir pervers , Girardot nous donne tout son talent , l'univers de la musique dite claqqisue est elitiste tant la perforlance et le niveau demandé dpoit toucher la perfection c'est exactement l'ambiance du film . c'est un milieu formaté limite mouton , y a trés peu de grands musiciens ,des pseudos dites star comme ce iianiste insupportable Lang lang horrible il joue comme un robot , ces pseudos musiciens ne mettent qu' en avant leur personnalité et rien d'autre , Glenn Gould dénoncé ce mépris pour la musique c'est pour ça qu'il ne fit plus de concerts et n'offrait que son amour de la musique sur enregistrement.
"La pianiste", on aime ou on déteste, mais quoi qu'il en soit, ce film ne laisse pas indifférent. Traitant de sujet dérangeant, choquant, il met mal à l'aise. Pour adulte uniquement. Il met le doigt sur la psychologie humaine, le bien, le mal, le plaisir, la sexualité, la relation mère-fille ... Il est clair que ce film choque, ne nous laisse pas indemne. Magnifiquement jouer par Hupert et Magimel ! La musique y est très présente et jolie. N'allez pas voir ce film comme on va voir un divertissement. Attendez vous à être interpellé dans votre moi profond, ce film va peut-être vous dégouter, vous boulverser, vous mettre face à une réalité dont vous n'aviez même pas idée, bref, ce film vous marquera, c'est certain ! Et encore, que vous l'aimiez ou que vous le détestiez !
Je souhaiterais pouvoir mettre "0" tellement ce film manque d'intérêt, s'autosatisfait, et se complaît dans son académisme de petit bourge prétentieux qui a eu une bonne note dans son école.
Les films de Michael Haneke ne laissent jamais indifférent.Il y questionne régulièrement la violence perverse et sexuelle de façon très crue.Cela peut donner le voyeuriste "Caché" ou bien sûr le choquant "Funny Games".Dans le cas de "La Pianiste",il cherche à nous entraîner vers les frustations du désir sexuel jusqu'à son point extrême.Isabelle Huppert est cette pianiste,rigoureuse,glaciale et hautaine.Une professeur de piano du Conservatoire de Vienne,jamais satisfaite par ses élèves,jamais satisfaite dans sa vie en général.Une vieille fille vivant avec sa mère très possessive(Annie Girardot,apeurée).Une femme,qui en secret va dans les cinémas porno ou les sex-shops.Le désir malsain.Et quand elle entame une relation maître/esclave avec un élève impatient(Benoît Magimel,fougueux),c'est encore pire.Haneke nous montre ce drame si cliniquement,si extérieurement,qu'il est impossible d'avoir de la compassion pour la pianiste,qui a l'air d'avoir le don de provoquer son malheur."La pianiste" est lent,pompeux,solennel et ne dégage absolument rien.L'encéphalogramme plat.Juste une volonté de choquer le spectateur.Sûrement pas un portrait de femme seule.Complaisant et méprisable.
M. Haneke ne tente ici, ni de nous éclairer, ni de nous émouvoir, ni de nous faire rêver, et encore moins de nous divertir. Il s'en fout, de toute façon il ne fait pas du Cinéma. Son film, c'est juste un puissant vomitif. A ne pas utiliser sans avis médical.
J'ai trouvé ce film complètement affligeant, sûrement parce que je n'y ai pas compris grand chose au mal-être de Isabelle Huppert qui joue quand même super bien, elle est très crédible dans ce rôle très complexe. Je n'ai pas du tout adhérer sans dire que le film soit pourri mais je préfère y comprendre un peu plus dans la façon de penser des acteurs et ici, j'ai été complètement troublé... Bref, pas simple mais bien joué, pour les explorateurs intrépides du cinéma....
3 étoiles plus pour les acteurs qu'autre chôse . 1 pour girardot, 1 pour magimel , 1 pour huppert. Haneke fait du haneke , mais s'égare et ne retrouve pas totalement la verve d'un funny games.
Fascinant, au sens étymologique du mot - film dont on ne sort pas indemne. Je n'ai pas adhéré au parti pris d'Haneke, de pousser jusqu'à son terme le plus malsain le personnage de la professeur de piano, ainsi que sa relation avec son élève. On ne peut lui reprocher d'avoir mené jusqu'au bout et avec brio ce mal-être généralisé qui hante la totalité du film, mais pour ma part je me suis dissocié de la dérive, du tournant que prend le film. J'ai été scotché pendant la première partie du film par la représentation de ce microcosme musical, par la beauté et la cruauté (alliage passionnant) du monde de la musique. Le film était rythmé, tranchant, tout comme les interprétations des œuvres musicales - non un blind-test pour connaisseur, plutôt une respiration contrastant avec la rigueur et la froideur de l'image. Vers la moitié du film, la musique commence à s'estomper, et ne reviendra pas même pour le générique. Seuls demeurent les actes difficiles à concevoir d'Erika et Walter (êtres passionnés ?), rôles néanmoins portés de manière éblouissante par Isabelle Huppert et Benoît Magimel.
Il les aime ses personnages torturés notre ami Michael Haneke. Et pour le coup Isabelle Huppert, Annie Girardot et Benoit Magimel en incarnent trois bien gratinés sous ses ordres. Si l’on est habitué au cinéma du réalisateur, on ne sera pas surpris par ce goût amer de réalité, en revanche on le sera beaucoup plus par sa direction d’acteur. En effet l’ensemble apparaît très théâtral, les personnages sont donc à la limite de la caricature en continu, et nous, on demeure quelque peu en marge malheureusement. Et puis s’il y a toujours du fond chez Haneke habituellement même si la forme choque souvent, ici on se demande bien où il veut nous emmener avec ses scènes chocs qui paraissent plus gratuites qu’autre chose. Au final l’objet est singulier, ça ne surprendra personne mais Haneke semble s’être perdu dans sa vague de sexe et de violence pour une fois. En revanche l’interprétation d’Isabelle Huppert est remarquable et sa relation tordue avec sa mère est bien retranscrite, occasionnant nombre de moments de gêne. Malgré tout ce ne sera définitivement pas mon préféré du réalisateur.
Une plongée saisissante dans les tourments psychologiques d'une femme victime de ses frustrations sexuelles, de son étouffante relation malsaine avec sa mère et d'autres traumatismes visibles dans son rapport avec les hommes ainsi qu'avec son propre corps. Bien que rarement enthousiasmée par Isabelle Huppert qui me semble souvent cantonnée au même type de rôle, j'admets mon admiration face à son interprétation absolue d'une névrosée qui agit avec rigidité et froideur dans son métier pourtant emblématique d'une sensibilité nécessaire pour que cette maîtrise manifeste fasse contre-point à son chaos interne. Ce qui pourrait apparaître comme une surenchère perverse dans la violence vise simplement à assumer le jusqu'au boutisme du désespoir émotionnel de l'héroïne ainsi que des tendances sadomasochistes qu'elle révèle chez son élève auquel Benoit Magimel confère un charme inquiétant (qui séduit une jeune Eva Green!). Touchée par la mise en scène de cette tranche de vie infernale et funeste, la fin spoiler: laissée en suspens m'a décontenancée et même déçue, bien que l'absence de jugement ou de didactisme m'a séduite. Un portrait juste mais dérangeant.
Avec cette adaptation le réalisateur nous surprend une nouvelle fois et assène un violent coup de pied dans les valseuses d'un monde policé à l'extrême, celui de la musique classique et en particulièrement de son enseignement. Et grâce à un trio d'acteurs excellents cette étrange histoire de moeurs prend une forme très réaliste. Haneke laisse aussi aux spectateurs le choix d'interpréter le final ou l'attitude de Maginel par exemple, ce qui peut plaire ou pas.
La pianiste est un film coup de poing avec quelques scénes chocs ainsi qui des interprétes formidables mais qui reste trop stérile pour suciter intérêt et émotion.
J’avais beaucoup entendu parler de ce film, j’attendais beaucoup donc. Et puis… j’ai été assez déçue… Certes, l’interprétation d’Isabelle Huppert et Benoît Magimel est parfaite, oui on a envie d’en savoir plus sur leur histoire, on sent une tension tout au long du film, tellement cette femme est imprévisible et torturée. Pour autant, je ne sais pas si cette histoire est crédible. Isabelle Huppert interprète une prof de piano, dure avec ses élèves. Elle vit avec sa mère qui est extrêmement possessive et ont donc une relation très spéciale alternant entre l’amour et la haine (relation très bien rendue d’ailleurs). La prof a des tendances perverses et sado-masochistes. A la limite, OK on peut l’imaginer. Par contre, je trouve que le renversement de situation avec Benoît Magimel manque de progression, il cède un peu vite à ses demandes perverses alors qu’il semble tout à fait stable dans sa vie (beau gosse, joueur de piano, sportif, cultivé, issu d’une famille plutôt aisé). De plus, certaines scènes sont choquantes gratuitement (exemple quand elle sort visionner des vidéos pornographiques qu’on voit bien en détail). Je n’ai pas été convaincue par ce film même si l’interprétation des acteurs est intéressante et qu’on suit le film malgré tout sans s’ennuyer. Mention particulière à la scène d’ouverture au cours de laquelle Isabelle Huppert et Annie Girardot se disputent puis se réconcilient, cette scène permet de situer exactement la relation très intéressante entre ces deux personnages.