Mon compte
    Fragile
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Fragile" et de son tournage !

    Les huîtres et l’amour

    Fragile commence par un exergue aussi comique et énigmatique : l’huître a aussi des chagrins d’amour. Il s'agit d'une expression sur laquelle Emma Benestan est très rapidement tombée lorsqu'elle a fait des recherches sur les huîtres. La cinéaste confie :

    "J’ai lu beaucoup de choses sur la façon de les cultiver, leurs origines, leurs symboliques. Je cherchais une métaphore sur les huîtres et l’amour. On connaît évidemment celle sur les huîtres et les femmes. Or les huîtres sont hermaphrodites, et Fragile est conçu comme une histoire d’amour inversée. Le chagrin d’amour s’abat sur un homme et non pas sur une femme, contrairement à la majorité des comédies romantiques. Les huîtres, qui sont donc à la fois mâle et femelle, permettent de développer une symbolique qui peut aussi finalement s’adresser aux hommes."

    Fragile ?

    Le titre est venu à Emma Benestan de l’expression : "Toi, t’es un fragile", qui a toujours marquée la réalisatrice. Cette dernière voulait que le spectateur se pose la question : "Ca veut dire quoi, fragile, si on y réfléchit vraiment ?". Elle précise : "Et j’aimais aussi ce mot. On le voit inscrit partout, sur des cartons de déménagement par exemple, ou quand quelque chose est abimé et qu’on ne peut plus le toucher si on ne veut pas risquer de le casser définitivement. Dans la façon dont on l’utilise, cela peut vouloir dire : précieux, délicat ou encore trop sensible. Enfin fragile pour moi, c’était dès le départ, la nuance que je voulais donner à mon histoire dont le héros possède la fragilité d’un Hugh Grant dans Coup de foudre à Notting Hill."

    Qui est Emma Benestan ?

    Née à Montpellier, Emma Benestan grandit dans le sud de la France. Après avoir étudié le montage à La Fémis et l’anthropologie, elle se tourne vers l’écriture et réalise plusieurs courts métrages dont Belle gueule, Goût bacon et Un monde sans bêtes. En parallèle, elle anime des ateliers vidéo avec des adolescents.

    Le choix des comédiens

    Oulaya Amamra, révélée par Divines, a été choisie la première. Emma Benestan avait travaillé avec elle sur son premier court-métrage qui était aussi son premier film. La cinéaste a même écrit Fragile en pensant à la jeune actrice. Elle explique au sujet du personnage principal, Az : "Après on a fait un casting pour trouver Az, et Yasin Houicha a été un coup de cœur. Il m’a tout de suite beaucoup touchée. Yasin est enthousiaste, il veut participer, il possède ce côté "je me lance et en même temps je ne sais pas comment faire". Il incarne très bien mon héros pour lequel tout va trop vite, tout le temps, mais pour lui il n’est pas question de renoncer une seule seconde."

    Une sympathique bande

    Autour de Az, il y a des personnages secondaires, toutes générations confondues. Ce sont des acteurs de l’association 1000 visages qui a pour but d’insérer des jeunes éloignés de l’offre culturelle pour des raisons sociales, économiques ou géographiques, dans le milieu du cinéma. Emma Benestan raconte : "Ils se connaissaient sans être amis. Or je recherchais un groupe qui soit vraiment solidaire, avec les réflexes naturels de gens qui se fréquentent depuis l’enfance. On a fait un gros travail de préparation pour ça. Cours de yoga le matin et danse l’après midi, répétitions l’après-midi, et tous étaient logés dans la même maison."

    Mise en scène

    Emma Benestan voulait faire une comédie qui donne de la place aux personnages inattendus et au dialogue. La réalisateice a cherché à poser la caméra, imaginer des cadres très stables et réaliser pas mal de plans séquences : "L’image ne devait pas être esthétisante de façon ostentatoire, mais il fallait évidemment éviter le risque de livrer une lumière plate, sans relief. Si je devais synthétiser ma réalisation, je dirais que l’idée principale était de magnifier les comédiens, restituer leur beauté populaire sans mentir, un mélange improbable entre Buffy contre les vampires, et le cinéma de Claude Sautet !"

    S'éloigner des clichés

    Emma Benestan est franco-algérienne et a cherché à réaliser un film romantique avec de jeunes héros d’origine maghrébine. "M’éloigner des clichés, ne pas de parler d’immigration, ou d’intégration de jeunes qui souvent sont assimilés à des voyous ou des délinquants, mais écrire un film d’amour avec eux, pour eux où le raï serait mis en valeur", note-t-elle.

    Les parcs à huitres

    Emma Benestan a fait en sorte que le personnage principal soit ancré dans une réalité sociale précise qui ne soit pas interchangeable. La réalisatrice développe : "Az travaille chez un ostréiculteur. C’est un métier très particulier qui demande de l’attention, de la douceur. C’était beau et romanesque. Je le faisais avec un respect précis, je recherchais l’exactitude d’un film rohmérien. Il n’y avait rien de cérébral dans ce processus et ça correspond bien à la personnalité de Az. Enfin, l’ostréiculture me permettait aussi d’exploiter un symbole social fort : celui du contexte réel des petits exploitants qui se situe en bas, au bord de la mer, face au contexte des séries télé qui se tournent dans de belles villas qui surplombent la ville, donc en hauteur."

    Les secrets de tournage des films les plus populaires lors des 30 derniers jours
    • Dune : Deuxième Partie (2024)
    • Une vie (2023)
    • Bolero (2024)
    • Anatomie d’une chute (2023)
    • Il reste encore demain (2023)
    • Dune (2021)
    • Heureux gagnants (2024)
    • La Salle des profs (2023)
    • 14 jours pour aller mieux (2024)
    • Une famille (2023)
    • La Nouvelle femme (2023)
    • La Vie de ma mère (2024)
    • Hors-saison (2024)
    • Bob Marley: One Love (2024)
    • Scandaleusement vôtre (2023)
    • Cocorico (2024)
    • La Zone d'intérêt (2023)
    • Madame de Sévigné (2023)
    • Kung Fu Panda 4 (2024)
    • Immaculée (2024)
    Back to Top