Jean-Marc Moutout recherchait un comédien de 23 - 24 ans, qui ait à la fois une candeur juvénile et un aplomb de jeune homme. Il ne fallait pas qu'il soit entièrement adulte, avec une assurance qui puisse virer à la froideur, au cynisme.
Le réalisateur confie : "Jérémie possède cette dualité-là. Il a tout de suite été intéressé, dès la lecture du scénario. Au moment des essais, je sentais qu'il avait envie du rôle".
Durant la phase de préparation au rôle, Jérémie Renier s'est fortement impliqué pour comprendre l'univers des consultants et a même suivi un séminaire. Il effectuait de longues lectures avec le cinéaste pour décortiquer un texte technique et saisir les états du personnage derrière sa froideur professionnelle.
Jean-Marc Moutout parle de son film comme d'une "fiction documentée". Pour l'écriture du scénario, ce dernier a rencontré des consultants, en a suivi en mission et s'est également rendu dans plusieurs entreprises afin de discuter avec le personnel. Dans Violence des échanges en milieu tempéré, le cinéaste a cherché un équilibre entre la précision du milieu décrit et l'attachement aux personnages, en imbriquant les deux par le récit.
Jean-Marc Moutout connaît Silvain Vanot depuis longtemps. Le chanteur avait composé la musique de l'un de ses courts métrages Electrons statiques et effectuait une apparition très drôle dans son téléfilm Libre circulation.
Le cinéaste confie : "Il y a peu de musique mais elle marque de son empreinte la couleur du film. On cherchait à rendre compte de la modernité du propos, de la fragilité de la personne dans un environnement mécaniste, fonctionnel. Silvain a composé des mélodies fines, enchevêtrées dans des orchestrations dissonantes, qui s'élargissent et se compliquent de plus en plus". Outre Vanot, on retrouve un autre autre représentant de la scène pop française dans Violence des échanges en milieu tempéré. Le groupe qui apparaît dans le café et chante plusieurs morceaux est en effet Holden, emmené par la chanteuse Armelle Pioline.