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    En corps
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "En corps" et de son tournage !

    Klapisch passionné de danse

    Cédric Klapisch est passionné depuis toujours par la danse. En 2010, il avait signé le documentaire Aurélie Dupont, l'espace d'un instant, consacré à la danseuse étoile du ballet de l'Opéra national de Paris. « Aujourd’hui, je m’aperçois que mon intérêt pour la danse a été très progressif et présent depuis plus de 40 ans. J’ai été très tôt abonné au Théâtre de la Ville. J’ai donc eu la chance de voir, ado, beaucoup de ballets (uniquement contemporains), Merce Cunnigham, Carolyn Carlson, Alwin Nikolais, Murray Louis, Bob Wilson, Pilobolus, Trisha Brown et bien sûr : Pina Bausch. Je découvrirai quelques années plus tard la vague des Belges : Wim Vandekeybus, Anne Teresa de Keersmaeker, Alain Platel, Sidi Larbi Cherkaoui, Damien Jalet, puis, plus récemment Akram Khan, Prejlocaj, ou Crystal Pite et les israeliens : Ohar Naharin et Hofesh Shechter… »

    Un film né du confinement et d’une rencontre

    Après le documentaire Aurélie Dupont, l'espace d'un instantCédric Klapisch a régulièrement fait des captations pour l’Opéra de Paris, dont une soirée intitulée Quatre danseurs contemporains (2018) où il a fait la connaissance du danseur et chorégraphe israélien Hofesh Shechter avec lequel il a créé une véritable complicité. À cette rencontre s’ajoute l’envie de faire un film de fiction sur la danse depuis vingt ans. Cédric Klapisch a même envisagé d’en faire un avec Aurélie Dupont mais le projet n’a jamais abouti. Le confinement va accélérer les choses : il réalise – ou plutôt monte les images prises par les danseurs chez eux avec leurs smartphones – Dire merci, un film collectif de 4 minutes avec les danseurs de l’Opéra. « Le film devient viral et fait le tour du monde ». Son producteur, Bruno Lévy, l’encourage à se lancer dans En Corps, épaulé par Studiocanal.

    Le casting

    Cédric Klapisch a entrepris la préparation du film avec l’idée qu’il voulait de vrais danseurs qui jouent la comédie et non des acteurs qui dansent. Il a donc commencé, avant même l’écriture, à faire un casting d’abord parmi les danseurs de la compagnie d’Hofesh Shechter puis parmi les danseurs de l’Opéra de Paris… Si la plupart des danseurs savaient jouer, leur rapport au texte s’avérait plus compliqué. Le choix de Marion Barbeau, qu’il avait déjà filmée dans un spectacle, a été une évidence : « il émane d’elle un naturel incroyablement touchant. Je sens que cette spontanéité peut être magnifique à filmer. Je sais évidemment qu’il y aura beaucoup de travail mais l’essentiel est là. »

    L’écriture à quatre mains

    Cédric Klapisch a d’abord écrit seul le scénario d’En corps, alors que le confinement a imposé la fermeture des théâtres et l’annulation des spectacles. Au bout de deux mois, il s’est aperçu que son scénario était trop dense et complexe et a demandé à Santiago Amigorena – avec lequel il collabore depuis Le Péril jeune – de le rejoindre. « Au départ, je pensais vraiment écrire seul. Santiago connaît en effet mal la danse et je voulais partir sur ce que je connaissais de la danse, des danseurs et des coulisses des ballets. […] Santiago découvre le projet avec du recul et il me dit que, effectivement, ce film a besoin d’un rapport à la narration différent contrairement à mes précédents films. Il me convainc qu’il faut faire confiance à une histoire assez ténue pour qu’il y ait une vraie place pour la danse… et pour le cinéma... Il faut travailler comme pour les comédies musicales dans lesquelles on alterne narration et intermèdes musicaux… » Santiago Amigorena a apporté l’idée qu’Élise soit orpheline de mère et qu’elle devienne cantinière dans une résidence pour artistes.

    Un film lumineux sur la danse

    Le réalisateur souhaitait prendre le contre-pied de films comme Black Swan qui montrent la danse sous le prisme de la souffrance et de la rivalité : « les corps souffrent comme ceux des grands sportifs. Je ne nie pas ce côté sacerdoce. Mais il ne faut pas oublier la notion de plaisir qui pour moi passe avant tout le reste. Je retiens plus l’idée de passion que l’idée de sacerdoce. On ne peut pas être danseur sans être tourné vers la vie. […] Je pourrais dire bêtement que c’est un film sur la vie. Un film sur le profond plaisir de celui qui danse et qui a cette idée de s’élever, de se dépasser. Et derrière tout cela, il y a aussi le profond plaisir du spectateur qui admire ce spectacle. »

    Une introduction muette

    En Corps s’ouvre sur une séquence dépourvue de dialogues de quinze minutes consacrée à la danse : « Je voulais imposer aux gens le fait de regarder de la danse, donc de ne pas être distrait par des dialogues. J’ai énormément travaillé sur cette entame, en reprenant les techniques du cinéma muet et en faisant confiance à la danse et au "langage du corps". Comment faire rentrer les spectateurs dans le récit sans passer par le verbe ? C’était un défi passionnant à relever ».

    Filmer les ballets

    « Il s’agit plus d’un travail d’éclairagiste de théâtre en s’appuyant sur les techniques de lumières pour le théâtre », explique le réalisateur quant à la mise en images des scènes de ballet. « Avec ma caméra, je me suis concentré sur ce qui se passe dans la tête et par ricochet dans le corps d’Élise. Le début est lié à une sorte de combat entre le rouge et le bleu, entre le chaud et le froid. La fin est comme une résolution entre le chaud et le froid, comme si ce combat était enfin apaisé. »

    Muriel Robin

    Le réalisateur a très vite imaginé Muriel Robin dans le rôle de la propriétaire de la résidence pour artistes : « J’ai vu un soir très tard, à la télévision, un documentaire sur elle. J’ai été comme happé par l’émotion énorme qu’elle porte en elle et que je n’avais jamais perçu à ce point-là dans ses spectacles qui se déploient sur un tout autre registre. J’ai donc eu envie d’aller dans ce sens et de capter cette émotion dans le film. »

    Un rôle inspiré par… une coupe de cheveux !

    François Civil incarne un masseur-kinésithérapeute, amoureux d’Élise. C’est après l’avoir croisé en vacances par hasard que Cédric Klapisch lui a donné ce rôle : « c’est… sa coupe de cheveux qui m’a donné cette idée d’un kiné new-age, inspiré par ailleurs du personnage de coach incarné par Brad Pitt dans Burn After Reading des frères Coen, dont on ne sait jamais vraiment s’il est un peu bêta ou non. »

    La moitié d’un Daft Punk

    La musique du film est signée Hofesh Shechter : « C’était un peu naturel. Hofesh fait la musique de tous ces spectacles et dans la partie contemporaine du film, je savais que ce serait sa musique qui prendrait le dessus », explique Cédric Klapisch. Thomas Bangalter, membre des Daft Punk, a également participé à la musique : « c’est juste une petite participation de Thomas. Ce serait mentir que de dire que Thomas est partie prenante de la création qui revient vraiment à Hofesh Shechter. On se connaît depuis longtemps avec Thomas, c’est un ami de longue date de Romain Duris. […] Thomas qui était très fan de la musique des spectacles d’Hofesh avait envie d’une collaboration amicale. Donc 80% de la musique d’En Corps vient d’Hofesh. Mais je sais que leur rencontre a été importante. »

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