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Coric Bernard
338 abonnés
520 critiques
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4,0
Publiée le 10 février 2023
Dans son nouveau film, André TECHINE évoque avec talent le thème de l’amnésie après une explosion sur une mine, d’un militaire au Mali. Il aborde avec justesse le parcours difficile entre un frère et sa sœur bien interprétés par Benjamin VOISIN et Noémie MERLANT. Sur ce sujet délicat, le réalisateur s’en sort très bien et cela donne un film au scénario bien élaboré. La description du processus de reconstruction physique puis ensuite psychique de ce soldat victime d’un attentat est très intéressante à suivre avec l’aide de sa sœur et ce ne sera pas si évident que cela.
je suis d'accord, exercice de style réussi pour Benjamin Voisin et Noémie Merlant qui, en symbiose parfaite, tiennent ce film de bout en bout par la subtilité des gestes, la finesse des sourires, l'intensité des regards, la gêne ou les maladresses qu'ils inculquent à deux êtres qui doivent tout réapprendre et accepter ou refuser. Accessit à André Marcon pour un rôle secondaire performant (moins pour les autres acteurs !). Mais un exercice de style peut-il faire à lui-seul un bon film ? Après une première partie intéressante et prometteuse (le retour à la vie d'un grand blessé amnésique, grâce aux soins prodigués par une sœur attentionnée), le film s'enlise dans un profond ennuie et des scènes à n'en pas finir et/ou sans grand intérêt, ni grande émotion, malgré le jeu sublime des deux acteurs, sur un second thème (l'inceste). D'évidence, le sujet était trop fort pour les deux scénaristes qui n'ont pas su rebondir lors du changement de thématique et se sont fourvoyés dans un gloubiboulga indigeste. D'ailleurs la fin en eau-de-boudin en dit long sur le sujet ! Sur le même thème, L'Âme-sœur (Höhenfeuer) film helvétique de Fredi M. Murer (1985) était beaucoup plus convaincant. Les paysages pyrénéens sont bien filmés, mais, je suis d'accord, la caméra est trop souvent frappée de soubresauts chaotiques, dommage.!
"Ames soeurs" ajoute un nouveau chapitre à la filmographie d'André Téchiné qui n'en finit pas d'explorer les recoins cachés de l'âme humaine.
Dans "Ames soeurs", David, lieutenant des forces françaises engagées au Mali, est grièvement blessé dans une explosion.
Rapatrié en France, il souffre d’amnésie et commence une longue convalescence sous le regard dévoué de sa sœur Jeanne.
Dans la maison familiale des Pyrénées, entre montagnes et lacs, Jeanne tente de raviver sa mémoire, mais David ne parait pas soucieux de se réconcilier avec celui qu’il était.
Disons le d'entrée de jeu, le vrai sujet du film est l'histoire d'amour incestueuse entre David et sa soeur.
André Téchiné prend le parti d'une certain normalité dans sa narration même si il se sent obligé à un moment du récit à faire intervenir l'avis d'une tierce personne sur le sens moral et ce que dit la loi de ces rapports encore tabous dans notre société.
C'est très bien filmé avec des scènes tournées dans la nature qui restent gravées après la projection.
Les deux acteurs principaux arrivent à faire exister cette histoire "borderline" à l'écran.
Ni bon, ni mauvais, le film ne laisse pas indifférentspoiler:
Un nouveau film avec comme fil conducteur l’amnésie (pour mémoire – mauvais jeu de mots - juste avant : «C’est mon homme», encore sur les écrans). Mais cette fois-ci, cette amnésie est davantage un point de départ qu’un cheminement narratif puisque, somme toute, le personnage en émergera quelque peu assez vite en étant capable de reconstituer quelques bribes. Sauf pour ce qui reste enfoui et oublié dans sa mémoire. On nous dira assez vite que c’est une forme de protection, de défense, et que ça peut être lié à un traumatisme de jeunesse. Et nous y voilà rapidement : un sujet tabou. Faut-il écrire ici ce dont il s’agit ? Ni le synopsis, ni les secrets de tournage ne le dévoilent, se contentant d’évoquer une relation fusionnelle entre frère et sœur et des choses invisibles derrière le visible. Pour ceux qui voudraient quand même savoir avant l’heure, ce tabou, cet interdit légal si non consenti (le scénario fait de la vulgarisation juridique !) et cet interdit toujours moral, ce sont : spoiler: les relations incestueuses . Oh, rien ne sera montré à l’écran. Ce sera simplement dit. Il est vrai que c’est tabou, même pour André Téchiné qui s’est déjà frotté à d’autres sujets liés aux mœurs. Bref, un scénario dans le non-dit mais en le disant quand même… En tout cas pas de quoi éveiller un souvenir impérissable pour le spectateur par l’intrigue.
Le retour d'un grand cinéaste , Techiné explore à nouveau les relations frere sœur dans un film vif, romanesque , émouvant ...les acteurs sont puissants .
Je n'ai jamais réussi à rentrer dans cette histoire. Les dialogues sont assez plats, la psychologie des personnages peu fouillée, la tension entre ce frère et cette sœur est artificiellement entretenue. Les acteurs jouent du coup avec peu de nuances , en force. On sent Noémie merlant peu à l'aise avec ce personnage, elle qui joue si bien d'habitude .J'ai trouvé cela globalement assez inintéressant et lourdingue avec une sorte de faux suspens de révélations . Il n'y a pas de profondeur, de chair, de force , de vibrations dans cette histoire démonstrative. Dommage
Il est tout de même dommage d'avoir deux jeunes comédiens aussi talentueux à l'écran (Noémie Merlant et Benjamin Voisin), pour au final nous proposer une telle histoire inintéressante et soporifique ! André Téchiné (que l'on ne présente plus) se frotte ici au difficile sujet de l'inceste, mais dieu que cela manque de chaleur, de puissance et de profondeur ! J'aurais dû me sentir mal à l'aise, être ému ou au moins éprouver un trouble, j'ai juste passé un long moment d'ennui, avec pourtant 2 acteurs que j'aime beaucoup et qui en ont largement plus sous le pied. Regrettable. Site CINEMADOURG.free.fr
Le film est cinématographiquement de qualité, les personnages forts, les thèmes à priori intéressants mais l’ensemble est finalement décevant. Un sentiment frustrant de tout ça pour ça.
Ben j'adore Noémie Merlant, mais le film, je m'en tape. Curieux comme on peut passer à côté d'un truc. Je ne sais pas si c'est moi ou si c'est le film, mais j'ai trouvé ça plat et ronronnant. Peut-être que je ne suis pas sensible à Téchiné, au fond.
Ce scénario polyphonique pourrait tomber aux oubliettes, n'était-ce une réalisation exemplaire. Déjà, ce qui est rare pour une production française, la bande-son est magistrale : dialogues totalement intelligibles, environnement parfaitement spatialisé... L'acteur est magistral dans ses rôles successifs d'amnésique et de souvenirs retrouvés. Les prises de vue dans l'Ariège font baver, tellement elles sont somptueuses. Mais de quoi parle-t-on, au juste ? D'un châtelain transgenre ? De la description d'une procédure de médecine de guerre ? Du secours, qu'une demi-sœur doit à son demi-frère ? De la vie dans un bourg de l'Ariège ? D'un chien craquant? Eh non, Le fond de sauce, c'est l'inceste (enfin, le demi, inceste, les intéressés n'étant pas engendrés par le même père). Sans amener l'ombre d'une réflexion sur ce tabou occidental.
Une bonne moitié du film ressemble à un documentaire sur le post attentat. Puis on tourne en rond autour de cette relation ambiguë entre le frère et la sœur, sans en apprendre bcp sur ce qui s'est réellement passé avant. Un manque de consistance. Mais les acteurs sont très bons ...
Après un incident au Mali, Jeanne se rend au chevet de son frère soldat David lorsqu'il est rapatrié en France. Son état demande beaucoup de soins et d'attention étant donné qu'il a perdu la mémoire. Dans cette situation, beaucoup de personnes seraient dévastées et impatientes de retrouver leur vie et leurs souvenirs, mais ce n'est pas le cas de David qui voit cette épreuve comme une opportunité de repartir de zéro. Sa vie d'avant ne l'intéresse clairement pas et il pense désormais à l'avenir aux côtés de Jeanne. S'il ne faut pas longtemps pour comprendre les dessous de cette histoire et de cette relation, "Les âmes soeurs" reste assez superficiel et s'éloigne même de principal avec des personnages secondaires pas toujours intéressants ou alors peu exploités également. C'est bien beau d'insinuer et de sous-entendre des choses, mais ça ne va jamais au bout. Entre un récit insatisfaisant et un montage à la hache, on peut quand même dire qu'André Téchiné nous avait habitués à mieux. Bref, le duo Noémie Merlant/Benjamin Voisin ne peut pas non plus tout faire...
C'est très sympathique, les acteurs font très bien leur boulot, la lumière est belle, la montagne est belle. Mais on s'ennuie dans la deuxième partie du film, le film apparaît un peu trop long, et André Téchiné filme des acteurs, mais ne fais plus de cinéma.
Avec ce film André Téchiné envoie un gigantesque doigt d'honneur à #metooinceste et nous rappelle à quel point les vieilles âmes ne sont pas prêtes à lâcher. L'inceste ce n'est pas l'amour c'est le chaos. "La honte"