Avis : Les Âmes sœurs - Page 3

Techine vise juste . Le rythme est soutenu avec ces personnages sous tension . le cinéma-miroir d'une société qui vit cachée derrière des tabous. un film qui ne ment pas et appuie là où ça fait mal. un film social et humaniste. important.

Même si André Téchiné n’est plus ce qu’il était (pour moi depuis Les témoins en 2007), je continue, comme pour certains réalisateurs, à aller voir ses films. En souvenir du bon vieux temps sans doute. Aux sortir de la salle je n’étais pas franchement emballé. Mais quelques jours après je pense au film. Surtout au personnage joué par Benjamin Voisin, très convaincant. Une très belle partition tout en fragilité et ambiguïté. Sa partenaire Noémie Merlant m’a moins convaincu, bien loin de ses dernières performances. Pour le reste peu de surprise. La mise en scène est assez plate, le scénario sans grande surprise. Sans doute un Téchiné un peu supérieur à ceux de ces dernières années mais on est tout de même loin du compte et je suis un peu resté sur ma faim. Le nouveau avec Isabelle Huppert est déjà dans les tuyaux. Affaire à suivre.

Le scénario démarre avec le retour du soldat, un volet taillé à la serpe, d'une froideur et d'une antipathie extrême. L'intrigue glisse doucement vers cette histoire d'amour impossible mal amenée et toujours vide d'émotion. Voisin et Merlant, habituellement si justes, peinent à insuffler de la vie à ce drame où rien ne fonctionne.

David (Benjamin Voisin) est en mission au Mali lorsque son char saute sur une mine. Pour lui, va commencer un long travail de reconstruction physique mais surtout mentale car il est frappé d'amnésie. Pour cela, il peut compter sur sa soeur, très dévouée (Noémie Merlant). "Les âmes soeurs" constitue pour moi une oeuvre mineure dans la riche filmographie du réalisateur André Téchiné. Dommage, car il réunit à l'écran deux jeunes acteurs très prometteurs du cinéma français mais le scénario se contente trop longtemps de montrer une lente rééducation sans grande saveur. Heureusement, cette relation frère-soeur prend de l'épaisseur dans le dernier tiers spoiler: quand le tabou de l'inceste est enfin évoqué
. Pour le reste, c'est tout juste passable...

André, il est vraiment temps d'arrêter !
Avec tout le respect que j'éprouve pour ce grand réalisateur français, j'ai d'autant plus de peine à constater qu'il ne sait plus filmer la jeunesse française. Lui qui décrivit les relations humaines avec tant de subtilité se perd aujourd'hui dans des histoires sans intérêt. Son précédent film ("L'adieu à la nuit") avait déjà montré les signes d'une déconnexion dans son incapacité à comprendre les ressorts de la radicalisation qu'il prétendait expliquer. Cette fois, non seulement les rapports frère-soeur sont présentés sous un angle peu étrange mais le film vire rapidement au glauque par cette relation sexuée que son récit normalise. Attention à ne pas faire le film de trop. C'est déjà limite.

Malgré un sujet brûlant et la présence de deux excellents acteurs (Noémie Merlant et Benjamin Voisin), André Téchiné livre un film relativement fade. En 2023 et bien qu’âgé de 80 ans, le réalisateur possède toujours le goût pour les histoires de mœurs dans lesquelles ses personnages évoluent avec ambiguïté. Ici, la relation complexe entre un jeune homme amnésique et sa sœur aurait pu conduire à un drame bouleversant. Malheureusement, tout tourne au ralenti et les émotions ne passent pas. Sans que l’on sache vraiment ce que le cinéaste a voulu transmettre comme message, le spectateur n’éprouve ni révolte ni complaisance pour cette aventure intimiste. Bref, un récit qui s’avère trop sensible pour être traité avec autant de banalité.

Le dernier tiers est la partie la plus troublante et la plus intéressante, le 1er tiers étant réservé à la réparation d'un corps traumatisé et d'une amnésie dissociative, le deuxième installant la relation ambigüe et fusionnelle entre MERLANT et VOISIN.
La force de ces jeunes acteurs réside en un jeu naturel (notamment grâce à une direction brillante de André Téchiné) alors que les sentiments et les situations sont complexes. Ils déprimeront tour à tour, se retrouvant pour une cause commune, le soutien moral au voisin MARCON mal dans sa peau.
Il y aurait + d'étoiles si la mise en place de l'intrigue n'avait pas été si longue...

Ce n'est pas parce que le réalisateur de ce film est un octogénaire que je ne vais pas critique ce médiocre film. Le film commence dans un flou complet, un manque de contexte évidant. Deuxièmement, ce film est truffé de fautes, de faux raccords, d'éléments qui changent entre différentes scènes, du grand art à ce niveau la. J'ai dus en compté plus d'une dizaine très flagrante. De plus, presque toute les scènes sont coupées, hachurées, les scènes ne se terminent pas complètement et sont coupées au milieu, pas exploitées complètement. Et en même temps, il y a beaucoup de scènes inutiles, qui n'avance ni l'histoire, ni le contexte, elle allonge le film, qui passe déjà longuement. Le film fait low cost de fou néanmoins le seul point fort, qui est vraiment fort sont les acteurs, surtout les 2 acteurs principaux, qui sont premièrement excellent et deuxièmement sont vraiment connu. Je me demande que font-ils ici, dans ce film. Malheureusement, la réalisation très bancale ne les met pas en avant et c'est bien dommage. L'histoire est vraiment mal raconte, on croise 2 péripéties avec plein d'éléments et de scènes inutiles autour. A ne pas voir!!

La première partie du film insiste essentiellement sur le rétablissement, le retour à la vie d'un soldat grièvement blessé avec toutes cette dimension médicale qui impose le poids de la douleur. La seconde partie est son retour à la maison, celui où il doit réapprendre sa vie, réapprendre à connaître sa soeur, sa région. C'est une partie passionnante à cause de deux points qu'on décèle déjà dans la bande-annonce. C'est sur cette partie qu'on est bluffé par les performances d'acteurs du duo Noémie Merlant-Benjamin Voisin. La subtilité des gestes, la finesse des sourires ou des regards, la gêne ou les maladresses de deux êtres qui doivent s'apprivoiser à nouveau. Mais on apprend une nouvelle qui soudain brise cet élan. Un petit twist qui rend soudain le trauma secondaire voir accessoire car il ne devient plus l'"excuse" psychologique et/ou morale pour cet homme, ce soldat qui se voyait avoir une seconde chance pour refaire sa vie. Sur le fond ça devient plus convenu, comme le dit la soeur "c'est juste non". Le film devient ennuyeux, redondant, avec des scènes à rallonge sans grand intérêt (la formation cynophile par exemple), jusqu'à cette fin ouverte, c'est beau, mais pas suffisant pour sauver entièrement le film.
Site : Selenie.fr

Techiné a l'art de traiter les sujets difficiles avec beaucoup de tact et de sensibilité mais sans éluder le sujet non plus. Des âmes sœurs émane cette apparente simplicité qui dissèque les sentiments et les émotions avec élégance et puissance. Sous la baguette de ce grand directeur d'acteur, les comédiens sont à la hauteur du sujet et du film. Le scénario ménage son suspense à mesure qu'il progresse. Techiné filme aussi la nature avec une grande force et photo et musique contribuent à rendre cette atmosphère trouble et en mêle temps tellement humaine. Du haut de ses 80 ans, Techiné signe un film vigoureux et tendre à la fois. Une nouvelle réussite après son dernier opus avec Catherine Deneuve. Dans les deux films un point commun : l'originalité et la beauté de la dernière scène.

Un film sensible, tout à la fois très dur et touchant sur un thème tabou, à voir comme la plupart des films d’André Téchiné : comme une tranche d’expérience de vie authentique portée sur grand écran, avec d’excellents acteurs dans le cadre intimiste d’une vie familiale reconstituée dans la campagne ariégeoise, et la fin dramatique que l’on voit poindre au fil du déroulé du scénario n’arrive finalement pas, la vie continue, et c’est très bien ainsi.

Film un peu décevant car on rentre assez tardivement dans l'histoire.
Les personnages manquent de relief. Bonne interprétation cependant. Fin optimiste vers l'apaisement.

Un thème et une trame qui semblait intéressant mais qui vire à la soporifique et grotesque tentative de banalisation d’amour incestueux?

Il y a une ligne droite scenaristique dans ce film, si rigide qu’on confine au documentaire: la reconstruction d’un soldat blessé au front. Sa sœur le recueille. C’est léché, bien filmé et bien joué. On a tenté d’enrichir l’histoire par des artifices à la mode, (chut..) sans réel succès. Il manque le grain de folie, le coup de pied libérateur, en somme un coup de théâtre..! Mais c’est bien, ce jeune réalisateur est plein de promesses, encore quelques films et il viendra à maturité.

J'ai vu beaucoup de films au cinéma mais celui-ci entre facilement dans le top 3 des pires

Entre les scènes bâclés, les scènes inutiles mal filmées, les acteurs qui jouent ridiculement mal ( qui pourtant sont de bons acteurs d'habitude ), le scénario long et totalement bidon, d'un militaire blessé en OPEX on en arrive à de l'inceste et a un vieux transgenre, les décors auquel ils n'ont pas prit la peine de faire en sorte qu'ils soient réels....

J'avais l'impression de regarder un diaporama filmé et réalisé par un enfant de 6 ans atteint de parkinson avec son kidizoom